Le bonheur de la légèreté

Nous sommes humains et, en tant qu’humains, nous ressentons des émotions. Toutefois, il n’est pas toujours facile d’utiliser les émotions pour ce qu’elles sont : des balises, des baromètres, des GPS qui nous indiquent notre positionnement face aux situations et aux expériences de la vie. Nous avons plutôt tendance à nous laisser envahir par les émotions, au lieu de nous en servir de façon constructive.

La loi du moindre effort, c’est « faire moins et accomplir plus ». C’est suivre sa nature, sans forcer. C’est laisser l’énergie circuler librement, sans entrave. C’est suivre ses élans sans se laisser embourber par les messages d’Égo. C’est aussi faire la différence entre « normal » et « naturel ». La société a établi des normes, des façons de faire et de vivre qui peuvent aller à l’encontre de notre nature. Suivre bêtement ces normes nous mène à nous dénaturer. Nous savons que nous dérogeons à notre nature dès que nous sentons une lourdeur dans notre énergie.

Commençons par nous entendre sur le terme « légèreté ».
Non, je ne parle pas ici de frivolité, de futilité ni d’imprudence, mais bien d’agilité, de souplesse et de liberté. Je ne parle pas non plus d’inconscience, mais bien de détachement. Et non de lourdeur, mais bien de fluidité. Bref, de bien-être, sans résistance. Et ce, sur les plans mental, physique et énergétique. Alléger, soulager, libérer…

La vie est un jeu, un grand jeu d’action ; les décisions et les choix que je prends me conduisent de porte en porte, de chemin en chemin. La curiosité et l’anticipation joyeuse sont toujours de mise, comme un enfant qui joue à découvrir ce qui se trouve sous les grosses roches dans le jardin. J’adore cette sensation et c’est celle que je choisis : la légèreté et le plaisir de la découverte.

C’est notre cerveau qui nous joue des tours. En effet, des études ont démontré que le cerveau ne fait pas la différence entre ce que nous imaginons et ce qui se passe en réalité. Il déclenche une panoplie de réactions physiques, chimiques et électriques dès que la pensée est assez forte, que la situation soit réelle ou non.
Si vous connaissez quelqu’un qui a une peur irrépressible des araignées et que vous lui faites croire qu’il y a une immense araignée dans le pot de plastique que vous tenez, cette personne s’enfuira certainement en courant. Elle n’a pourtant pas vu l’araignée, mais, juste à la pensée qu’il pourrait y en avoir une dans le pot, son cerveau la fait réagir. Elle a appris à avoir peur et une simple pensée lui fait ressentir la peur. C’est plus fort qu’elle. Indépendamment de sa volonté, la personne réagit physiquement — elle peut avoir des frissons, trembler, entrer en crise et pleurer. Bref, son cerveau déclenche le grand jeu !