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Ce premier roman d'un auteur plus habitué à nous livrer des contes ou des poésies, transforme à merveille l'essai. Même s'il est plutôt court, ce récit nous transporte très vite alors même que la beauté de la prose, nous invite elle, à prendre notre temps. À l'image d'Anton Nazarbaïev, ce nageur de combat russe, qui en pleine guerre froide, déserte lors d'une mission de combat au large de la Bretagne pour trouver refuge dans le monastère de Landévennec, nous avons l'impression en entrant dans ce roman de franchir la porte d'un lieu sacré, de recueillement.

Le soldat d'élite ne pouvait espérer trouver meilleur refuge que ce lieu géré selon la règle de Saint-Benoît afin d'aspirer à une retraite spirituelle qu'il espérait tant et même si ce refuge s'apparente à une prison dorée.

Louis Grall, avec sa poésie, nous livre de magnifiques descriptions de ce lieu où se mêlent puissance de l'océan, calme spirituel et nature sauvage au milieu desquels, l'humain a toute sa place. Car, il s'agit bien d'humanité, de relations humaines, de transmission entre Anton et les frères, comme entre le narrateur et Luc et surtout entre le narrateur à travers qui le nageur russe deviendra éternel.

Un grand merci à La manufacture de livres pour cette très belle lecture et bravo à Louis Grall qui en plus nous fait découvrir des poèmes de Gilles Baudry moine à Saint-Guénolé.
Lien : https://imaginoire.fr/2021/0..
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J'ai cru jusqu'à la dernière phrase que ce petit récit transmettait l'histoire vraie d'Anton Nazarbaïev qui,le 12 novembre 1961 parvint plus mort que vif à quitter les bras féroces de l'océan pour mettre pieds dans la rade de Brest. Largué à plus de " cinq milles au nord-est de Ouessant " par un chalutier.
Il s'agit en fait d'une fiction mais Louis Grall raconte cette épopée comme un réel témoignage ,avec toute la force de la réalité et toute la grâce de la poésie.
Anton est commando de forces spéciales en Russie, et à accepté la mission d'être lâché en plein océan pour détruire les vaisseaux et la poudrière de Poulmic. Pourtant, "dès que le bateaux rompit le lien qui le tenait à son pays,Anton comprit qu'il n'accomplirait pas la mission qui lui avait été prescrite. "
Un homme qui décide de tourner le dos à la destruction pour s'abandonner à la nature ne peut pas être mauvais ! Ce déserteur va trouver asile pendant trente ans au monastère de Landevennec, malgré les lois de ce lieu sacré et de celles de l'Etat . Dans le plus grand secret les moines vont l'accueillir comme l'un des leurs sans autre exigence que celle de respecter leurs règles de vie. Après trentes ans,Anton décide de quitter une fois de plus "le navire" pour retrouver la vie laïque. Il a vécu la rédemption grâce à la bienveillance des moines et la force de la nature. "Il n'est plus Anton Nazarbaïev, le commando orgueilleux comme un dieu,mais un pauvre terrien aux pieds meurtris par les ronces et les pierres".
Louis Grall transmet par son écriture un très beau message de tolérance et d'espoir. Il rend aussi un bel hommage au Finistère en decivant avec minutie et finesse toute sa beauté. Ses métaphores parfois surprenantes rendent mieux compte de la force de l'océan que ne le ferait un océanographe !
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Une lecture trop brève qui ne fait que survoler son sujet.
Un homme se voit confier par des moines, l'écriture de la vie d'un homme qui a vécu avec eux alors qu'il était laïc. Ce fut un secret. le récit le dévoile doucement.
Mais rien d'original ni dans l'histoire (qui aurait pu être développée) ni dans l'écriture.
Cela reste un joli moment de lecture.
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Un très beau petit livre (123 pages) de la maison d'édition La Manufacture de livres qui offre souvent de belles surprises, agrémentées de jolies couvertures.
La règle stricte de saint Benoît exerce son emprise légère et exigeante à la fois sur ce naufragé volontaire (ou pas) arrivé dans les années soixante et ce contemporain irrésistiblement attiré par ce monastère.
L'histoire est factuelle et spirituelle, l'écriture poétique.
Une très agréable découverte.
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« Il y a deux ans, frère Luc m'écrivait une lettre étrange qui réveilla mon semblant de vocation. « Peut-être, me disait-il, as-tu gardé souvenir du décès de cet homme qui avait créé une petite école de yole au Passage à Rosnoën, et qui s'était noyé en plongée ? Viens à l'hôtellerie du monastère passer quelques jours. C'est important. Il me faut te raconter son histoire, j'en suis chargé par la communauté. Il te sera difficile d'y croire, mais sache qu'elle est parfaitement vraie. C'est à moi qu'il revient de te révéler des faits qui datent de plus de cinquante ans. Des faits que nous avons couverts d'un silence absolu jusqu'à présent. C'est à toi, et à toi seul, qu'il reviendra d'en prendre connaissance, ici même où ils ont eu lieu. Viens, nous t'en prions. » Rien que cela ? J'ai dit oui bien sûr.

Le frère Luc fait appel à un auteur pour écrire l'histoire de ce mystérieux naufragé échoué sur les côtes bretonnes.

Anton Nazarbaïev, en pleine guerre froide, un espion de l'ex URSS qui décide d'abandonner et de déserter sa mission suicidaire et trouve refuge dans le monastère de Landévennec, géré selon la règle de Saint-Benoît .

Un récit magnifique. Plein de l'humanité de partages malgré les interdictions et les lois. Grâce à Anton vous allez rentrer chez les moines bénédictins et découvrir ce lien secret qui les unissent et cette règle millénaire qu'est le droit d'asile. Récit polyphonique, le récit de l'auteur est jumelé à celui d'Anton ; le récit de son initiation aux travaux manuels, la pêche, la récolte et ses rencontres amoureuses en toute discrétion en bordure d'un verger.

Un énorme merci à @La manufacture de livres pour ce très bel envoi tout en espérant que le récit de Louis Grall trouvera son public .

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Louis Grall nous propose un roman d'une étonnante actualité qui commence pendant la guerre froide et se poursuit jusqu'en 2015. Son héros, Anton, est un nageur commando comme l'URSS en formait avec rigueur et acharnement, donnant ainsi aux jeunes gens des républiques éloignées de la capitale la possibilité de grimper dans l'échelle sociale.

Anton est né en Ouzbékistan, tout près de cette mer d'Aral que le détournement des deux fleuves qui l'alimentait pour pratiquer la culture intensive du coton a progressivement asséchée, privant les pécheurs de toute activité. Alors Anton a fui sa région natale, s'est formé à Mourmansk et à Moscou, tout au nord, à des milliers de kilomètres de chez lui, devenant un nageur de combat extrêmement entraîné, et sans états d'âme.

Au début du roman, Anton est mis à l'eau au large d'Ouessant avec pour mission de nager jusqu'à la rade de Brest pour miner les bateaux mouillés dans le port de guerre. Pourtant c'est au monastère de Landévennec qu'il passera les trente années qui vont suivre cette année 1961.

Que s'est-il passé ? Anton a-t-il pu accomplir sa mission ? Pourquoi est-ce un journaliste ami d'un moine de l'Abbaye de Landévennec qui raconte cette histoire ? Comment la grande Histoire se confronte-t-elle à ce droit d'asile millénaire ?

Autant de questions que le roman de Louis Grall instille au fil d'une prose poétique, proche de la nature, riche d'images fascinantes, où l'humanité se révèle dans ce qu'elle a de plus honorable. Une passionnante histoire.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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Belle découverte au salon de Penmarc'h. le roman de Louis Grall, le Nageur d'Aral, une fiction dont l'action se déroule à Landevennec, une abbaye bénédictine édifiée au bord de l'Aulne, où les moines accueillent un étrange personnage venu de la mer et de terres lointaines. Une écriture poétique qui évoque celle de Gilles Baudry, poète de ce lieu imprégné de spiritualité et de beauté. La richesse lexicale, la puissance des métaphores, l'omniprésence d'une nature animée d'une présence mystique, la foi généreuse des moines qui choisissent la rencontre de l'autre, de l'étranger surgi de la tempête, faisant de l'hospitalité une valeur supérieure aux lois de leur pays, font de ce texte poétique un roman attachant, à lire et à relire sans modération.
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