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Citations sur Les Patients du docteur Garcia (14)

... sous une dictature il est courant d’être lâche ...
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Mon oncle voulait me marier, mais moi... Je n’avais pas envie de vivre avec un imbécile qui se serait cru autorisé à me donner des ordres.
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... le sentiment d’impunité dont jouissaient les anciens nazis dans l’Argentine de Perón était encore plus vif que dans l’Espagne de Franco.
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L’événement le plus important de sa vie se produit en 1923, quand un jeune homme énergique de trente-quatre ans se présente à la famille Wagner après avoir assisté à une représentation du Festival de Bayreuth. C’est le leader du Parti national-socialiste ouvrier allemand, mais la raison de sa visite n’est pas politique. Il est persuadé qu’il n’existe aucune œuvre comparable à celle de Richard dans toute l’histoire de la musique et veut témoigner de sa ferveur aux héritiers du compositeur.

La jeune épouse de vingt-six ans, restée en retrait, assiste à cette déclaration passionnée qui lui inspire à son tour des sentiments encore plus excessifs. À partir de ce jour, Winifred vit exclusivement pour Adolf Hitler.
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Le délicat feston en dentelle noire, ancienne, du voile qui encadrait son visage l’avantageait, accentuant le contraste entre ses sourcils sombres et ses cheveux blonds, une audace suspecte, d’entraîneuse de cabaret, que la plupart des femmes de sa classe sociale ne se seraient pas permise. Mais Amparo Priego Martínez n’était pas une femme comme les autres, et son culot me bouleversait plus que je ne l’aurais cru. Nous avions vécu ensemble trop de choses, trop longtemps, pour que je puisse sortir indemne de ces retrouvailles. Pour cette raison, je ne pris pas le risque de regarder l’enfant qu’elle tenait par la main.
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- La vie des vaincus est très compliquée, Amparo, résumai-je, alors que j'avais la langue bien sale et le cerveau engourdi de mensonges. Les vainqueurs n'en ont aucune idée. Je ne peux pas t'en dire plus, mais tu aurais de sacrées surprises, crois-moi.
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Aujourd’hui vous choyez vos ennemis, investissez des millions de dollars en Italie, Allemagne, Autriche, que vous avez transformés en pays démocratiques, auxquels vous avez rendu indépendance, dignité et orgueil. Mais nous, les Espagnols, ne méritons pas ça, nous ne méritons rien, même si nous avons été les seuls à nous battre contre le fascisme. Ce fut peut-être précisément cela notre péché ? Avoir osé être antifascistes sans compter sur vous, sans demander votre permission, sans implorer votre aide providentielle, ces putains de débarquements qui n’auraient servi à rien du tout si Staline n’avait pas avancé sur le front de l’Est. Comme nous avons eu l’audace de ne pas vous être redevables, l’ami de vos ennemis est à présent votre ami, et les ennemis de Franco sont les vôtres. C’est à vomir.
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Le monde a changé, répéta Goodwin.

- Et pas qu'un peu. Aujourd'hui vous choyez vos ennemis, investissez des millions de dollars en Italie, Allemagne, Autriche, que vous avez transformés en pays démocratiques, auxquels vous avez rendu indépendance, dignité et orgueil. Mais nous, les Espagnols, ne méritons pas ça, nous ne méritons rien, même si nous avons été les seuls à nous battre contre le fascisme. Ce fut peut-être précisément cela notre péché ? Avoir osé être antifasciste sans compter sur vous, sans demander votre permission, sans implorer votre aide providentielle, ces putains de débarquements qui n'auraient servi à rien du tout si Staline n'avait pas avancé sur le front de l'Est. Comme nous avons eu l'audace de ne pas vous être redevables, l'ami de vos ennemis est à présent votre ami, et les ennemis de Franco sont les vôtres. C'est à vomir.

[...]

- Le fasciste qui triomphe grâce à l'aide de l'Axe écrase de sa botte un pays entier, jonché de cadavres, et vous, contre toute logique, vous le bénissez, le soutenez, n'avez pas l'intention de le déranger, ni lui, ni les criminels qu'il protège. Et nous, les Espagnols, continuons d'être tellement cons, tellement naïfs, que nous risquons notre vie tous les jours, en attendant que vous vous rendiez compte que nous existons. Mais non, car pour nous le monde n'a pas changé et ne changera pas. Le monde ne change pas quand on vit sous une dictature.
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"De tous jeunes Espagnols, qui étaient enfants pendant la guerre et possèdent peu de formation politique, se lancent dans la résistance après la victoire alliée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, convaincus que la défaite de l'Axe entraînera la chute de Franco. Tel est leur espoir. Qui meurt dans les pages de ce livre."
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Si l'Histoire se fonde sur la vérité, la littérature s'appuie sur la vraisemblance.
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