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sur 34 notes
Sélection 68premièresfois 2017-2
L'impact de la disparition d'un être cher, une disparition inexpliquée et un mystère qui demeure. Après 20 ans, la famille peut déclarer disparu ce fils, ce frère au tribunal. La famille de François a alors rendez vous au greffe du tribunal et chacun va raconter son ressenti avant ce rendez vous si particulier. Emmanuelle Grangé nous parle, par la voix de chaque membre de cette grande famille de la disparition de François. Au fils des paragraphes, nous allons alors connaître cette famille, avec ce père qui depuis qu'il est retraité devient un addict de ses bonzaïs, de la mère, femme modèle au foyer, qui a élevé ses enfants ; les frères, soeurs et en particulier la soeur jumelle de François vont nous parler de leur vie actuelle, de ce manque, de ce mystère sur leur frère, de l'espoir, des doutes... Puis aussi quelques pages du journal de François qu'il a envoyé à s soeur jumelle avec les dernières cartes postales que chacun a reçu. Des pages sont très touchantes et au fils des pages on établit une sorte de scénario sur cette disparition mais l'auteur ne nous dévoilera jamais le fin mot de cette histoire. J'ai beaucoup pensé à un autre livre qui avait parlé aussi des disparitions, ces disparitions volontaires d'êtres. Ce phénomène est assez courant au Japon. J'avais apprécié le roman de Thomas B Reverdy, « les évaporés ». Evaporé est d'ailleurs un joli terme pour parler de ces disparus. « Son absence » est un joli moment de lecture et il est touchant de découvrir cette famille et chacun face à ce drame et face à l'espoir, aux doutes. Chacun essaie de gérer comme il peut ce manque.
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Voilà 20 ans que l'un des fils a disparu, n'envoyant qu'une simple carte postale : « Vous ne me reverrez plus. Ne cherchez pas à avoir de mes nouvelles, ne vous faites pas de soucis. Je vous embrasse. François ».
Les parents et les 5 autres membres de la fratrie doivent se retrouver au tribunal pour légaliser cette disparition. Par courts chapitres dans un récit à plusieurs voix chaque membre de la famille dresse le constat de sa vie avant et après la disparition du frère.
Pas de suspense on a vite compris la raison de ce départ grâce aux extraits de carnets laissés à une des soeurs. Mais cette dernière se garde bien de les montrer aux autres.
C'est une famille sous la coupe d'un père « méchant » ( un officier de marine à la retraite. Cliché) ou le non-dit est la règle. La mère, elle, est volubile, ce qui ne l'empêche pas de ne jamais parler de l'essentiel. Les enfants se côtoient, puis un jour partent.
Pour moi tous se pensent anéantis par l'absence de François mais sont surtout malades de cette famille dans laquelle les liens sont si distendus. Chacun vit sa petite vie dans de nouveaux non-dits. Les différents personnages restent superficiels, j'aurai aimer en savoir plus sur chacun. Les bribes de vie de chaque protagoniste ne nous permettent pas d'appréhender le vide laisser par l'absence. Dommage, le sujet est intéressant mais je suis restée à l'extérieur de ce récit.
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La famille Munch, André et Marguerite, les parents, Michel, Evelyne, Sandrine et Joseph, leurs enfants, ont rendez-vous au tribunal pour la déclaration d'absence de François, jumeau de Sandrine, dont ils sont sans nouvelle depuis 20 ans après une carte postale succincte. Comme une sorte de trou noir, cette absence inexpliquée a absorbé la matière de la famille, déjà fortement disloquée par la personnalité autoritaire et sans merci du père.
Les courts chapitres dressent elliptiquement un état des lieux de la vie que chaque enfant, chaque parent, a pu se construire à la périphérie du mystère de la disparition de François dont le lecteur peut deviner le sort par les carnets qu'il a laissés à Evelyne, sa soeur. Ainsi chacun possède une pièce du puzzle que l'incommunicabilité familiale empêche de réunir aux autres, bâillonnant tout accès à la vérité que, seul, le lecteur peut entrevoir en ayant accès à toutes les informations.
L'écriture ne s'attarde pas à décrire par le menu les états d'âme des personnages et en disant si peu, elle suggère la violence de la faille béante creusée par l'absence, mais aussi par le despotisme d'un père secrètement honteux de son origine sociale. La déclaration face au tribunal oblige chacun à regarder sa douleur en face avant que l'absence de François ne soit définitivement scellée par l'administration.
C'est un roman étrange, aux imperfections envoûtantes que celui-là. Il me laisse un sentiment assez oppressant, qui témoigne, pour moi, d'un talent singulier à exprimer l'atmosphère étouffante d'une famille, point nodal de toute l'histoire : qu'est-ce qui fait qu'on forme (ou pas) une famille ? Que pèsent les liens du sang au regard des liens affectifs ? le roman d'Emmanuelle Grangé suscite des questions inconfortables et laisse l'imagination combler l'absence.
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Marguerite Wazemmes et André Munch ont eu six enfants. En 1995, François, le frère jumeau de Sandrine, disparaît. Tous les membres de sa famille s'interrogent, émettent des hypothèses sur cette brusque disparition, s'inquiètent, "survivent" comme ils peuvent pendant les vingt ans qu'ils doivent laisser passer avant de pouvoir faire une déclaration d'absence : "S'il n'y a pas eu de constatation judiciaire de présomption d'absence, la déclaration d'absence est possible au bout de 20 ans à compter des dernières nouvelles. Code civil, art.122".
François a cependant fait parvenir une carte à sa famille pour annoncer son départ définitif, sans donner d'explications. Emmanuelle Grangé cherche avant tout à nous faire percevoir le ressenti de chaque membre de la famille face au vide laissé par le départ de François, nous découvrons les stratégies élaborées par chacun pour continuer à vivre avec le poids de cette disparition. Au fil des chapitres, on est replongé dans des pans de vie plus ou moins lointains de chaque personnage, notamment dans les souvenirs de chacun avant la disparition, ceci nous permet d'en savoir un peu plus sur François, toujours par petites touches, notre curiosité n'étant donc jamais totalement satisfaite. Cette construction du roman en courts chapitres nous amène à faire défiler les pages dans l'espoir d'en savoir plus. A l'instar des membres de la famille, le lecteur veut comprendre les raisons de cette mystérieuse disparition. Quelques éléments nous seront livrés au fur et à mesure, mais pas suffisamment à mon goût. J'ai eu l'impression que le problème était survolé, j'aurais aimé davantage de profondeur, en outre, j'attendais une véritable enquête de la part de certains membres de la famille, mais les intentions de l'auteure étaient tout autres.
Un roman qui ne m'a pas laissé indifférente, j'espère qu'Emmanuelle Grangé va continuer à écrire car ce premier roman est prometteur. Je remercie Babelio et les éditions Arléa de m'avoir fait découvrir ce roman.
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Ce ne sont encore pas mes propos sur le premier roman d'Emmanuelle Grangé "Son absence" qui me feront perdre mon titre de "bon public". Oui, je sais je suis bon public, j'ai été élevée ainsi et je l'assume. J'ai du mal à être cassante et trouve la plupart du temps un angle positif à développer. Ce n'est pas non plus de ma faute si la plupart des romans que je découvre depuis quelque temps sont bons – à mes yeux – et celui-ci ne déroge pas à la règle.

"André Munch a toujours été méchant avec ses six enfants, son épouse, il est méchant avec ses belles-filles, ses quatre petits-enfants, qui ne sont jamais assez bien pour lui." Ainsi débute le roman et le ton est donné d'une écriture simple, carrée, directe. Il traite pourtant d'un sujet dur, terrible : la disparition d'un proche. François Munch, l'un des fils a, un jour, adressé une carte à sa famille. le contenu est laconique qui parle d'un départ définitif et le silence pesant qui lui fait suite.

20 ans après… la déclaration d'absence est possible… et la famille se retrouve au palais de justice.

Comme à mon habitude, j'ai ouvert le livre sans rien savoir du thème abordé, comme d'habitude, je me suis plongée coeur le premier dans les mots, les phrases, les silences et j'ai découvert une famille : un père, une mère et les cinq enfants qui restent. Chacun vit l'absence de François à sa manière.
Au fur et à mesure des chapitres on avance, on ressent, on découvre les personnages. Petit à petit on comprend leur chagrin, leur difficulté à vivre cette disparition. Comment faire, comment respirer sans savoir où, comment… Comment ne pas penser, avancer malgré tout. Avec des mots de tous les jours, des phrases courtes, sans fioritures, un rythme tranquille, Emmanuelle Grangé prvient à nous plonger au plus profond des membres de cette famille, à éprouver leurs sentiments, à souffrir avec eux, à comprendre, à craindre tout en espérant, à ressentir la tension et puis avec eux à remonter à la surface…

J'ai trouvé ce roman raffiné et doux, tendre jusque dans les difficultés, émouvant et grave.

Et last but not least, la subtilité se retrouve jusque dans la couverture joliment discrète et dépouillée, tout juste agrémentée d'un bandeau aux allures de sérénité.
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« S'il n'y a pas eu de constations judicaires de présomption d'absence, la déclaration d'absence est possible au bout de 20 ans à compter des dernières nouvelles (Code civil, art. 122 »
7 octobre 2015, la famille Munch se donne rendez-vous au Tribunal pour la confirmation d'absence de François disparu en 1995.
« Chers parents, je m'en vais pour plus longtemps que ce stage de voile au Club Med. Je ne l'animerai pas, j'ai prévenu la direction. Vous ne me reverrez plus. Ne cherchez pas à avoir de mes nouvelles, ne vous faites pas de soucis. Je vous embrasse. François »
Le père, André Munch n'est pas d'un abord agréable, c'est le moins que l'on puisse dire a réuni la fratrie pour leur lire cette carte postale.
Depuis, rien, plus de nouvelles
Ce n'est pas une famille unie, non. le père militaire de carrière « André Munch a toujours été méchant avec ses six enfants, son épouse, il est méchant avec ses belles-filles, ses quatre petits-enfants, qui ne sont jamais assez bien pour lui. »
.Le père a fermé la maison à ses enfants, il préfère s'occuper des bonsaïs qu'il installe dans les chambres, la cuisine… Bref, plus de place pour les enfants, sauf pour le repas de Noël et la disparition de François n'a modifié en rien ce protocole. Repas pesant
Une famille où le mot amour n'a pas cours. Les enfants, non plus, faute de savoir comment nouer des relations entre eux, sont incapables d'avoir des liens étroits.
Par petites touches, Emmanuelle Grangé raconte l'histoire de François, les raisons de sa disparition sont évoquées par les souvenirs des enfants, leurs rapports à lui absent. J'ai aimé ces différents éclairages. Leurs façons d'intégrer et ou de refuser la disparition en dit long sur leurs caractères.
Son absence est également un livre sur les non-dits familiaux, les relations familiales exécrables, le non-amour familial qui ne permet pas à la fratrie d'avoir de bonnes relations, le poids implacable de l'absence.
Emmanuelle Grangé arrive, avec talent, à décrire la sensation d'étouffement, la violence qui règne au sein de la famille. L'amour familial ne va pas de soi et il suffit d'un accident de vie pour le faire exploser. Un premier roman qui ne m'a pas laissée indifférente. le titre est très bien choisi, car l'absence a pour moi, plus de poids que la disparition et s'inscrit dans le temps.

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Quelque chose ne fonctionne pas dans ce roman, mais je suis bien incapable de vous dire quoi. La disparition n'est pas très mystérieuse pour le lecteur qui a vite tous les indices pour deviner ce qui s'est passé. Alors comment se fait-il qu'aucun des autres personnages, pas même la mère ou la soeur la plus proche, personne n'ait rien vu ? Les personnages ne parviennent pas à exister réellement. Ils sont réduits à des stéréotypes. On ne parvient pas à croire à ce personnage de père qui soigne ses bonzaïs avec amour et maltraite sa famille. On ne croit pas à son couple avec une femme aimée et aimante. On ne croit pas davantage à l'aîné des fils, si émotif. Si l'on n'y croit pas, c'est sans doute parce que leurs prétendues caractéristiques nous sont données, au lieu de nous apparaître au travers de leurs actes ou leurs pensées. La langue de ce roman est pauvre. Les phrases sont courtes. le style ne change pas d'un locuteur à un autre ou de la première à la troisième personne. Bref, vous l'avez compris, je ne suis pas emballée. Mais ce n'est pas un roman que l'on peut détester. Il reste sympathique, sans plus.
Lien : https://marentreelitteraire...
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En 1995, François disparait sur un coup de tête sans prévenir sa famille. Chez les Munch, tout le monde pense à des vacances prolongées... Mais celles ci s'éternisent et François ne donne aucune nouvelle. Où est il? Que fait il? Est il vivant?
Ses parents et ses 6 frères et soeurs s'interrogent, s'inquiètent et 20 ans passent..
On les retrouve tous et toutes juste avant l'audience au Tribunal constatant l'absence. Chacun évoque ses souvenirs, ses sentiments. Petit à petit on découvre la famille Munch qui parait lisse sous ses vrais aspects: violences, non amour, un père militaire très froid, une mère débordante d'amour pour les siens, des personnalités bien différentes selon les frères et soeurs s'exprimant.Tous sont dévastés par la disparition de François mais chacun habille l'absence comme il peut.

Ce livre nous interroge sur notre façon de vivre l'absence d'un proche, montre les diverses réactions possible face à ce vide abyssal.
Ce roman est à multi-voix et pour être honnête, je n'ai pas vraiment accroché avec le style d'écriture de cet auteur. Les chapitres sont courts, 1 par membre du clan Munch mais j'ai du mal à m'attacher à ces personnages, à leur histoire.
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Une famille nombreuse dont un membre disparaît volontairement se reconfigure en comblant le vide laissé.
Chacun à sa façon, en oubliant, en cherchant partout et obstinément. 20 ans, 20 ans que François a disparu et aujourd'hui cette disparition sera juridiquement reconnue.
Pourtant aucun des membres de cette famille ne m'a vraiment touché, le seul, le seul qui existe véritablement à mes yeux c'est François l'absent, François l'incompris, François le rejeté.
Un joli roman sur l'incompréhension familiale
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François Munch a mis les voiles il y a vingt ans. Il a envoyé une carte postale à ses parents et personne ne l'a jamais revu. Comment continuer à avancer quand on ne sait pas ? Comment renoncer à chercher ? Comment reprendre le cours de sa vie ? Comment ne pas se demander si tout cela n'est pas de notre faute ? Une disparition volontaire, est-ce comme un deuil pour une famille ?

Toutes ces questions sont délicatement évoquées dans ce roman. Emmanuelle Grangé parle de cette absence et de son poids sur chacun des membres de la famille Munch. Quelques voiles se lèvent…

Il s'agit du premier roman de la comédienne. Un roman court. Un peu trop froid pour qu'il s'agisse d'un coup de coeur. Un peu trop en surface. Mais j'ai aimé l'ambiance de ce roman choral. Il m'a juste manqué un peu plus d'émotions pour qu'il me touche vraiment. Cela reste toutefois un roman très délicat.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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