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4,11

sur 752 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les naufragés du Wager est un roman historique basé sur des faits réels, l'auteur s'est servi d'archives diverses, le propos est très documenté. Il raconte le naufrage, lors d'une expédition militaire anglaise dans le pacifique. Mais le voyage est mal préparé. Sur les cinq bateaux de cette expédition, et l'un d'eux, le Wager, s'échouera sur une île chilienne inhospitalière à l'Ouest du Cap Horn, deux autres feront demi-tour et deux passeront le cap, mais dans un état assez lamentable.
Le récit retrace jour après jour cette lamentable expédition, le propos est très intéressant pour les férus d'histoires maritimes, mais je n'ai pas été emporté. David Grann a fait le choix de la véracité, le propos est souvent exhaustif et assez neutre. Seuls quelques passages centrés sur le personnage du jeune enseigne John Byron, grand père du poète du même nom, apportent un peu de romanesque au récit, mais ce n'est pas l'objectif de l'auteur.
J'ai trouvé sa vision des choses un peu trop neutre, c'est comme un compte rendu, une thèse historique, un documentaire, ce n'est pas ce que je croyais y trouver, j'espérais que cette histoire me procure des émotions, s'en est presque dépourvu.
Une lecture intéressante, mais personnellement, j'aime la mer pour la poésie et l'aventure qui en émane, et cette lecture m'a parfois parue très austère, trop sèche pour un univers si humide.
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Je termine à l'instant ce récit touffu et érudit qui narre le désastre vécu par l'équipage du Wager, une Frégate à gréement carré de la Royal Navy en 1741. L' Équipage est composé de 200 hommes environ.

David Grann n'a pas ménagé sa peine s'appuyant sur de nombreux documents pour étoffer son récit au plus près de la "vérité" ; en témoignent les nombreuses sources en fin d'ouvrage et une bibliographie d'une dizaine de pages. Les notes sont pléthoriques et dissuasives tant elles sont nombreuses et interrompent la fluidité de la lecture.

Enfin des cartes permettent de parcourir la route initiale, puis celles des équipes naufragées.

Rien ne leur sera épargné, typhus, scorbut, mer déchaînée, tempête, naufrage, meurtres, cannibalisme...
Mais voilà il s'agit plus d'un journal de bord que d'un roman comme annoncé par l'éditeur.
Cet écueil m'a freinée pour m'attacher aux personnages pour lesquels je n'ai ressenti aucune empathie.
Je me suis accordée une pause car j'ai trouvé parfois le récit un peu longuet et répétitif.

Mais le dernier tiers rebondit avec talent dans l'affrontement des survivants du naufrage, puis la poursuite du Galion espagnol et la bataille qui sont très documentés.
Enfin les audiences devant la Cour martiale et les petits arrangements pour éviter de trop creuser et élucider les responsabilités....
Donc un ressenti mitigé.
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C'est un des livres que j'ai vu le plus passé de la rentrée littéraire 2023, la couverture est magnifique et j'ai eu très envie de connaitre cette histoire de naufragés.

David Grann est d'ailleurs un auteur dont il est question également actuellement car il est souvent adapté en film également, d'ailleurs les droits de ce récit ont été achetés et il va être prochainement adapté.

Si j'ai aimé au début ce récit, même s'il est assez long et pas vraiment fluide côté écriture, il faut d'ailleurs voir le nombre de note dans le récit qui arrive assez rapidement.

Le contexte est effectivement importe et il faut bien avancer dans sa lecture avant que le navire fasse naufrage, si le la première partie a été lu sans grand difficulté, j'ai commencé à caler de mon côté à partir de la seconde moitié.

La plume est très factuelle, il n'y a que ça ce qu'il fait que pour rentré dans l'atmosphère du récit ou s'attacher à un des personnages j'ai eu beaucoup de mal.

J'ai aimé connaitre l'histoire de ce bateau mais le côté indigeste du récit à mes yeux a tout de même été problématique, je pense que certains récits de la rentrée littéraire seront bien meilleurs.

J'attends désormais l'adaptation en film qui sera surement bien plus digeste à mes yeux.
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Les Naufragés du Wager est un roman documentaire qui raconte le naufrage du navire le Wager au large de la Patagonie au 18ème siècle et la difficile survie des rescapés.
Le récit commence avec les préparatifs de l'expédition.
L'auteur pose le contexte historique, en insistant sur les méthodes de recrutement des marins, souvent engagés malgré eux, la peur de la guerre ayant découragé les hommes à s'engager dans la marine royale. C'est donc un équipage d'officiers excités et avides de combats d'un côté et des matelots dont la plupart sont des criminels de l'autre. Ce rappel est des plus intéressants car il permet de mieux comprendre les interactions futures entre les personnages.
Le Wager prend donc la mer en 1740, accompagnée de trois autres navires, en direction de l'Amérique du Sud en pleine guerre de l'Angleterre avec la couronne espagnole.
Les conditions de vie à bord sont épouvantables. Une épidémie de thypus se déclare et les marins succombent les uns après les autres, déjà bien affaiblis par le scorbut. Les descriptions sont précises et l'auteur va loin dans les détails…
Puis c'est une tempête monstrueuse qui éloigne le Wager des autres navires et le fait échouer sur une minuscule île, au large de la Patagonie.
Un nouvel enfer pour les marins, à bout et dont la colère monte peu à peu.
David Grann relate avec force précisions, l'épisode malheureux du Wager et de son équipage. Aidé en cela par les témoignages recueillis lors des minutes du procès de la poignée finale de rescapés et par les connaissances historiques de l'époque.
Il dresse ainsi un récit romancé d'une histoire vraie, remplie d'aventures, d'horreur et de misère.
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La mer n'est pas toujours aimable avec les hommes. Mais comme eux ne le sont pas toujours entre eux, on ne lui donne pas tort. Au XVIIIe siècle, pendant la guerre anglo-espagnole, les hommes du Wager en feront les frais... David Grann avec ce récit bien retricoté basé sur de nombreuses sources nous parle de houle, de mutinerie, de mesquinerie et de l'importance de l'écriture.
Mais alors pourquoi seulement trois étoiles? Simplement, contrairement à ce qu'avance l'éditeur, "Les naufragés du Wager" n'est pas un roman. Noyée par les citations et les références (alors que j'adore les livres d'Histoire), je n'y ai pas retrouvé pas la distraction que j'attends d'un roman historique ou les enjeux (inter)personnels qui me font vibrer pour les personnages. Ce titre est un récit de voyage ou un essai historique, une "non-fiction" comme disent nos amis anglophones. Une non-fiction bien exécutée mais clairement pas ce que je voulais vraiment lire quand je l'ai ouvert.
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Conseille par mon libraire , une couverture attirante , un quatrième de couverture , un livre souvent cité pour cette rentrée littéraire je me suis lancée dans la lecture de cette ouvrage de 448 pages.
L'étiquette aventure n 'est pas trop pas trop mon genre de lecture c'est peut être pour cela que j'ai trouvé cela un peu répétitif
Je me suis un peu perdue dans le vocabulaire maritime et les nombreux personnages
Cette lecture m'a pourtant intéressée pour son coté historique et l'attachement de ses marins à leur engagement pour la marine royale.
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Et j'ai adoré cette façon de faire revivre à travers ses mots certains de ses marins, j'ai essayé de m'imaginer à plusieurs reprises "et moi, si j'avais été lui, aurais-je réagi pareil ?" Exercice difficile mais instructif !

Ce récit est poignant, réaliste et mérite d'être lu ! Je vous le recommande, surtout si vous êtes féru d'histoires vraies !
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David Grann, né en 1967 à New York, est un journaliste et écrivain américain. En 1989, il obtient une maîtrise en relations internationales et depuis 2003 il est grand reporter au New Yorker. Plusieurs de ses récits ont été adaptés au cinéma et celui-ci, dernier paru (2023), doit l'être par Martin Scorsese.
En 1740, une expédition maritime britannique de six navires accompagnés de deux navires marchands, menée par l'amiral George Anson, dans le cadre de la Guerre de l'oreille de Jenkins (1739-1748) entre le Royaume-Uni et l'Espagne, est envoyée en mission secrète pour piller les cargaisons d'un galion espagnol. Parmi ces navires, le vaisseau de ligne de Sa Majesté le HMS Wager, deux cent cinquante officiers et hommes d'équipage à son bord, mené après diverses péripéties par le capitaine Cheap. Après avoir franchi le cap Horn qui démantèle l'expédition, le Wager fait naufrage et une poignée de survivants se retrouvent prisonniers sur une ile au large de la Patagonie. Ile hostile au possible, aucune ressources alimentaires, climat épouvantable, mer tempêtueuse etc.
Le récit est effroyable mais assez classique, je résume vite, manque de nourriture (cannibalisme évoqué), maladies (scorbut…), cadavres naturels et meurtres, vols entre les uns et les autres de leurs maigres possessions, châtiments appliqués par les officiers, création de clans s'opposant aux décisions du capitaine sur leur sombre avenir et les restrictions alimentaires, conflits larvés entre ces groupes…
Le récit met en évidence la beauté et l'horreur de la nature humaine, le chacun pour soi dans les situations extrêmes alors que tout l'inverse serait plus intelligent. Les caractères des protagonistes se dévoilent au fil de l'accumulation des malheurs qui les frappent : le capitaine Cheap, excellent marin mais peut-être pas fait pour une situation aussi calamiteuse rendant les hommes fous, il est déchiré entre son devoir et cette situation, tout en imaginant le futur, la cour martiale s'il revoit l'Angleterre. Bulkeley, le canonnier, chef d'un groupe opposé au capitaine, il ne manque pas de charisme, pragmatique, il tient un journal des évènements, « il paraissait bien plus mesuré et mieux taillé pour commander les hommes en ces circonstances cauchemardesques », il reproche surtout à Cheap de se cramponner à sa mission, arguant « qu'en dépit des ordres, un capitaine doit toujours exercé son jugement ». Enfin, citons John Byron (le grand-père du poète), un gamin, auquel l'écrivain semble très attaché, l'excusant (?) d'avoir participer à la première mutinerie avant revenir auprès du capitaine Cheap.
Je vous laisse découvrir comment tout cela se termine, les rescapés reviendront en Angleterre plusieurs années après leur départ par petits groupes et à des époques différentes, chacun avec sa version des faits et la cour martiale chargée de faire le point, rendra un jugement de realpolitik, honneur de la marine anglaise, de la nation etc….
Le récit de David Grann est tiré des très nombreuses archives (journaux des marins, de la Justice etc.) à sa disposition, d'où les extraits entre guillemets provenant de sources de première main. Il est évident que ce bouquin est extrêmement et instructif sur la marine de cette époque, les hommes, les navires, les conditions de vie à bord etc. Il l'est tout autant, je l'ai dit, sur la nature humaine. Récit historique, donc, les faits rien que les faits (tels qu'ils sont connus) avec juste ce qu'il faut d'imagination à Grann pour les relier et en faire une histoire qui se tienne.
Tout est bien, rien à critiquer, mais bon…. Ce genre historique ne peut s'accorder avec la célèbre réplique : « Quand la légende est plus belle que la réalité : imprimez la légende. »
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Suite au naufrage du vaisseau Wager en 1740 près du Cap Horn, les rescapés survivent à grand peine sur une île perdue de la Patagonie. Certains parviendront à retrouver la civilisation, mais leurs récits vont s'opposer...

Que s'est-il vraiment passé sur cette île ? "Les naufragés du Wager" est un récit très documenté, où l'on apprendra multitude de détails sur la hiérarchie ou le recrutement des marins, la façon dont la maladie et la mort sont traités à bord. Ainsi sera-t-on surpris de lire à quel point ces navires étaient si mal préparés, et envoyaient de facto des centaines d'hommes à la mort à chaque expédition.

Ce qui explique sans mal les tentatives de rébellion de certains membres d'équipage, prêts à tout pour survivre mais dès lors passibles de la peine de mort si cela vient à se savoir. Mais dans des situations extraordinaires, où s'arrête l'autorité du capitaine dès lors qu'il y a péril ? Où commence l'héroïsme, où commence le sacrifice (parfois inutile) ?

D'abord un peu perdue dans les détails et les noms, je me suis prise progressivement au suspense de ce roman traitant de loyauté et de trahison, du courage et du patriotisme. 





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Je ne m'étais jusque là jamais vraiment posé de questions quant à la vie en pleine mer, du temps où les bateaux ne pouvaient être qu'en bois. du temps où l'usure physique, psychologique et matérielle, le bois vermoulu, les conditions d'hygiène douteuses ne pouvaient être compensés par des machines. Les méthodes et moyens de navigations rudimentaires, exclusivement humains. Un capitaine ne pouvait se fier pour se guider qu'aux cartes maritimes, aux étoiles et à son instinct, à al chance aussi sans doute.
Tous ces éléments, en plus de la prochaine adaptation du roman par Martin Scorcese m'ont convaincus de lire ce récit authentique.
Malheureusement la magie n'a pas opérée avec moi. Trop de situations répétées, de longueurs. Il en ressort une nouvelle fois- mais est-ce surprenant ?- que l'être humain n'a pas son pareil pour se mettre en danger tout seul. Même dans une situation quasi désespérée, il trouve le moyen de se rendre la vie encore plus difficile par voie de trahisons, de meurtres, de mensonges et autres stratagèmes violents et vicieux.
Bonne lecture.
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