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3,71

sur 655 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A celles qui recherchent l'âme soeur, si vous voyez un génie en mathématique passer dans le coin… fuyeeeez !
C'est la principale leçon que j'ai retirée de l'histoire pathétique d'Adèle, mariée plus pour le pire que pour le meilleur avec Kurt Gödel, prodige des mathématiques, hypocondriaque aigu et égoïste patenté : le coeur a décidemment des raisons que la raison bla-bla-bla… !
Sa vie, Adèle la raconte à Anna Roth qui a pour mission de récupérer les archives de Kurt Gödel, et qui, insensiblement, s'attache à cette vieille dame au tempérament volcanique : sa jeunesse insouciante, les années 30 en Autriche, la montée du nazisme, de l'antisémitisme, la fuite des cerveaux vers l'Amérique, la rencontre avec Kurt, jeune homme surdoué et faible affligé d'une mère possessive et odieuse, la conviction ancrée qu'elle est la femme dont il a besoin, le mariage, l'exil en Amérique, leur amitié avec Einstein et les grands scientifiques de l'époque…
Loin des clichés, Yannick Grannec nous raconte l'histoire d'une femme atypique, une femme qui a côtoyé les plus grands intellectuels du siècle sans être le moins du monde une intellectuelle elle-même, avec pour seul bagage sa beauté, deux pieds bien ancrés dans le réel et son amour pour un homme amputé de sens pratique.
J'ai beaucoup aimé l'évocation de l'amitié du couple Gödel avec Albert Einstein et Oppenheimer à Princeton. Pour le reste, j'ai trouvé que les dialogues à l'emporte-pièce ne sonnaient pas très justes et les personnages m'ont semblé parfois un peu caricaturaux, surtout les contemporains. Quant à Kurt Gödel, difficile de ne pas le trouver insupportable…
Un roman intéressant donc si on passe sur les longueurs et les dialogues.
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On aime les couples improbables, les mal assortis, les contraires qui s'attirent.
On aime encore plus tenter de savoir ce qui leur sert de cale pour pallier ce côté bancal.

Le couple que formèrent pendant cinquante années Kurt Gödel (1906-1978), mathématicien de génie, et Adèle Porkert (1899-1981), danseuse, avait de quoi inspirer pour écrire une romance.

Pour moi, le contraste entre ces deux personnes fait tout l'intérêt du roman.
Peut-être pas le seul, puisqu'au travers de la voix d'Adèle, pour laquelle on finit par avoir un profond respect face à son abnégation au profit des méninges de Kurt, on cotoie des pointures scientifiques qui ont participé à L Histoire.
Mais c'est bien ce contraste à la fois déconcertant et émouvant que je retiendrai.

Pour le reste, la plume énonçant les choses simplement n'a pas réussi à m'intéresser ni aux paragraphes usant de math, ni au troisième personnage, Anna, qui m'a laissée de marbre.

Le troc des ailes de Niké par celles d'un flamand rose rend la démonstration accessible, originale, mais un chouïa gentillette.
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Il s'agit du premier roman de Yannick Grannec, passionnée de mathématiques, paru mi-2012, prix des libraires 2013, et disponible en poche depuis Janvier 2014.

Après la disparition du mathématicien et logicien Kurt Gödel (un personnage réel connu pour son «fameux» théorème d'incomplétude), une jeune femme, Anna Roth, est chargée par l'université de Princeton de convaincre sa veuve de lui confier les archives du grand homme. Plusieurs scientifiques se sont déjà cassé les dents en tentant en vain de charmer cette ancienne danseuse ayant tout sacrifié par amour pour Gödel, devenue une vieille femme aigrie et irascible.

L'intérêt du livre réside dans l'histoire de la vie de Kurt Gödel - un homme hypocondriaque et apparemment invivable -, témoignage de l'histoire du XXème siècle depuis les turbulences de la Vienne de 1928, en passant par l'Anschluss, l'exil compliqué de 1940 par le transsibérien, puis la vie à Princeton d'une communauté de scientifiques européens émigrés outre-Atlantique, le projet Manhattan et la sombre période du Maccarthysme. Yannick Grannec trace aussi un très beau portrait d'Albert Einstein en évoquant l'amitié profonde qui le liait à Gödel.

Mais … en dépit (de son très beau titre et) de la figure de Kurt Gödel, je suis un peu déçue, à cause de la mièvrerie de l'histoire d'Anna qui recueille les confidences d'Adèle tout en cherchant sa voie, du manque de profondeur et de nuances des personnages, toujours exactement là où on les attend, et enfin des tentatives de vulgarisation des mathématiques qui m'ont remis en mémoire une autre lecture laborieuse (et ancienne), «Le monde de Sophie»…
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"La déesse des petites victoires" nous raconte l'histoire d'amour improbable entre un mathématicien et une danseuse. Ces deux là vont s'aimer pendant près d'un demi-siècle envers et contre tout. Ce mathématicien, c'est Kurt Gödel, vous ne le connaissez certainement et moi non plus avant de lire ce roman. Et pourtant ses travaux ont eu une importance considérable dans le milieu scientifique ! Sa femme, c'est Adèle, qui va tout supporter et vivre dans l'ombre de son génie de mari. Je dit bien "supporter" car le bonhomme en question n'est pas vraiment facile à vivre (paranoïaque, anorexique...) et beaucoup d'obstacles se sont mis en travers de leur histoire.
En parallèle on suit également Anna Roth, jeune documentaliste à Princeton, au début des années 80, qui doit à tout prix récupérer les précieuses archives du mathématicien, dont sa veuve ne veut pas se séparer.

On côtoie dans ce livre la grande Histoire : la Vienne de l'avant guerre et son milieu artistique et intellectuel très riche, puis l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne nazie ... et aussi de grands personnages historiques, dont Albert Einstein qui noua une très forte amitié avec Gödel.

Durant la lecture de "La déesse des petites victoires" je suis passé par plusieurs stades, des moments où je n'ai pas lâché le livre et d'autres où je me suis un peu plus ennuyée... C'était surtout lors des échanges "philosophico-scientifiques" entre Gödel et ses confrères. J'avoue avoir lâché prise plusieurs fois (mais peut-être est-ce du à la chaleur !?). J'étais beaucoup plus intéressé par Adèle et sa vision des choses. En effet elle ne vient pas du tout de ce milieu scientifique et universitaire, ce dont elle en souffrira beaucoup.
J'ai beaucoup aimé aussi les échanges entre la jeune documentaliste et la veuve, terrifiante au premier abord. Elles n'ont à priori pas grand chose en commun mais elles vont se lier d'amitié et cela va influer sur la vie d'Anna qui parait un peu "coincée" au début !
Cela reste malgré tout une bonne lecture, et ce, grâce au personnage haut en couleurs d'Adèle !

CHALLENGE MELI-MELO 2015-2016
CHALLENGE ATOUT-PRIX 2015/2016 - Prix des libraires 2013
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Qui n'a jamais rêvé de fréquenter l'illustre Albert Einstein ? le gratin intellectuel de l'université de Princeton ? de découvrir à quoi ressemblaient les soirées et les discussions des génies ? C'est chose possible avec « La déesse des petites victoires » de Yannick Grannec. Comment vivaient les plus grands mathématiciens, physiciens ? Comment se comportaient-ils dans leur intimité ? Vous découvrirez cet aspect plus méconnu de leurs vies en lisant ce titre. Vous pourrez rire des plaisanteries d'Einstein, vous effrayer des lubies de Kurt Gödel. C'est à ce génie moins connu du grand public que ce roman s'intéresse. Proche d'Einstein, marié à une femme dévouée, maniaque et paranoïaque, il a eu un destin éprouvant marqué par son génie et sa folie destructrice.

« La déesse des petites victoires » retrace la vie houleuse de Kurt Gödel à travers le témoignage émouvant de sa femme Adèle. En 1980, deux ans après le décès du mathématicien, la jeune Anna, mandaté par l'université de Princeton, rend visite à Adèle dans son « mouroir » – la maison de retraite où elle est placée – afin de récupérer les archives du mathématicien. Une amitié étonnante naît de ces rendez-vous réguliers entre Anna, jeune documentaliste réservée, peu sûre d'elle, austère et Adèle, cette grosse dame revêche et amère. Au fil de ces visites une complicité se noue entre les deux femmes, qui ont finalement beaucoup de choses à se dire... A tour de rôle, les chapitres évoquent le passé d'Adèle, sa jeunesse, sa vie avec son époux et sa vieillesse, qui consiste à languir dans une maison de retraite abominable en attendant la mort...

Ce roman contient des longueurs dérangeantes pour les lecteurs qui ignorent tout du monde des mathématiques. Des conversations interminables et obscures sur la physique, les mathématiques et la philosophie ralentissent le rythme du roman. Bien qu'elles soient indispensables pour comprendre la vie de ces personnages – elles étaient le terreau de leur quotidien – elles pèsent à de nombreuses reprises...
Mais « La déesse des petites victoires » est bien plus qu'un roman sur le génie Kurt Gödel : c'est un roman sur la vie, la force de l'amour, la fidélité et le dévouement. L'histoire narrée est celle d'Adèle, une modeste danseuse Autrichienne, une femme amoureuse qui sacrifié sa vie pour la mettre au service de son époux, génie prodigieux mais fragile et irresponsable. Épouse, mère, infirmière, cuisinière, présence rassurante et aimante, la petite danseuse inculte et vulgaire a oeuvré dans l'ombre toute sa vie pour procurer au génie un foyer sain et stable. Pour qu'il puisse se réaliser en toute quiétude. Jusque dans les dernières années elle n'a vécu que pour lui, supporté son égoïsme, ses névroses, son hypocondrie et ses lubies. Son abnégation n'a eu d'égale que sa persévérance. Elle a été le témoin du délitement progressif de leur amour et du déclin de la santé physique et mentale de l'homme qu'elle aimait. Ce roman magistral est le récit d'un homme qui, dans sa folie, a détruit sa vie et emporté celle sa femme. le récit d'une femme admirable et passionnée qui s'est vouée corps et âme à son mari : pour le meilleur et pour le pire.

La passion d'Adèle, obstinée, a traversé L Histoire et les continents. de Vienne à Princeton, de 1928 à 1980, cette passion a survécu et bravé les intempéries. Ce roman précis, documenté, au style ébouriffant est un monument d'érudition et de tendresse.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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La déesse des petites victoires je crois bien que c'est Adèle, notre courageuse héroine. Adèle a eu une vie pas comme les autres. Jeune fille pétillante, joyeuse, optimiste et gourmande, elle est danseuse de cabaret lorsqu'elle rencontre Kurt Godël, alors petit génie étudiant en mathématiques. On pourrait dire qu'il est à l'exact opposé d'elle : anxieux, hermétique, fragile et maigrichon. Pourtant Adèle va tomber follement amoureuse de lui et lui consacrera sa vie.

Une fois qu'on a lu le bouquin je vous assure qu'on se dit “ Mais quel gachis, la pauvre petite..” Non parce que vous le constaterez très vite, notre Kurt Godël, ce n'est pas une mince affaire, il faut pouvoir se le coltiner. ça doit être le prix à payer lorsqu'on choisit de vivre, enfin plutôt d'aimer l'un des plus grands génies mathématiques du XXème siècle et fidèle ami du célèbre Einstein. Quand on y pense, c'est magnifique, c'est une histoire d'amour profonde et atypique qui arrivera à dejouer tous les tours que la vie peut réserver.

Evidemment ceux qui sont branchés en mathématiques l'ont tout de suite reconnu, the one, le fameux Kurt Godël, un grand homme de notre siècle passé. Un grand homme qui finira par sombrer dans la folie et qui laissera derrière lui des tonnes d'archives mathématiques auxquelles personne n'a encore eu accès. Nous sommes dans les années 80 et l'université de Princeton rêve de mettre la main sur le dernier joyau laissé par le célèbre Godël.

Oui mais voilà, ce n'est pas si simple. Sa veuve ne veut rien entendre et fait tourner en bourrique les nombreuses personnes que l'institut de recherches avancées (IAS) lui envoie régulièrement pour la convaincre de lâcher prise au nom des mathématiques ! Adèle est désormais une grosse dame âgée à moitié acariâtre au caractère bien trempé.

Et puis un jour, l'IAS va lui envoyer Anna Roth, une petite nana terne, grise, sans saveur au premier abord, mais qui cache une grande beauté et une grande richesse au fond d'elle. Il va alors se nouer une amitié hors du commun, intense et magnifique. Anna et Adèle vont se faire mutuellement du bien et devenir bien plus complices qu'elles ne l'auraient jamais imaginé.

Au fil de leur RDV, Adèle revient sur son histoire : son bonheur, ses joies, ses peines, ses frustrations, ses sacrifices… Elle va se livrer et se mettre à nue pour nous raconter une très belle histoire d'amour et une vie tout à fait particulière où l'on a du mal à imaginer ce que ça peut être que de vivre entourée de génies et de personnalités hors du commun. Personnellement pour moi, non merci, ça n'avait pas l'air de respirer la déglingue tout ça ! Quoiqu'il en soit, c'est plein de tendresse et de drôleries, c'est émouvant, touchant et on a tous envie de se trouver une petite Adèle pour boire son thé avec un fond de whiski (of course !) en écoutant des histoires fascinantes !

Seul hic que je mettrais au tableau : certaines conversations sont imbuvables. Les pseudos dialogues à base de théories mathématiques, physiques ou encore philosophiques sont parfois épuisantes. Honnêtement, j'ai sauté quelques passages, j'y comprenais rien et ça n'avait aucun intérêt dans l'histoire. Moi ce que j'ai aimé c'est cette amitié incroyable et improbable entre Adèle et Anna, c'est cette histoire là qui m'a le plus touchée et qui m'a embarquée dans ce livre !

La déesse des petites victoires vous embarquera en compagnie de personnalités attachantes aux vies incroyables, de la folle Vienne des années 30 jusqu'à la sobrieté et le sérieux de l'université de Princeton en passant par tous les événements de dingue qui ont eu lieu au 20ème siècle. Magré quelques longueurs et conversations à dormir debout, c'est un livre qui parle de la force de l'amour et qui raconte une très belle amitié. Pas de coup de coeur mais un bouquin sympa tout de même !
Lien : http://www.nola-tagada.fr/ca..
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Beau style d'écriture et biographie romancée très instructive. On apprend les mathématiques, la philosophie, l'amour et la folie à travers la vie d'un génie peu connu : Kurt Gödel.
On suit L Histoire (1930-1980) de Vienne à Princeton, on rencontre Albert Einstein, Oskar Morgenstern, Robert Oppenheimer...
J'avoue avoir lâché quelques passages de mathématiques sur la fin.
C'est l'histoire magnifique d'une femme qui s'est effacée et à laisser la place nécessaire à son mari scientifique pour qu'il vive pleinement (et égoïstement) la sienne.
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L'histoire en elle-même ne m'a pas fait une grande impression. C'est le contexte de l'histoire, le regard de l'auteur sur ce contexte que j'ai trouvé particulièrement intéressant. La grande avec le grand Alfred évidemment ...

L'Anschluss ... le déni (l'euphorie même parfois) ... le macchartysme, la chasse aux sorcières ... la première bombe...

Et puis, toutes ces petites leçons de vie, de bon sens, dispensées par Adèle ...

En y réfléchissant bien ... je crois que je n'ai pas beaucoup aimé ce roman mais que je me suis attachée à Adèle.
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Cette fameuse déesse, c'est Adèle Godel la femme du grand mathématicien Kurt Godel, qui fut à ses cotés pendant plus de 50 ans. A la fois compagne et infirmière, Adèle n'a pas toujours eu la vie facile.
Âgée et malade, elle est placée en maison de retraite après la mort de son époux. Mais celle qui rêvait d'une retraite paisible est sans cesse importunée par des scientifiques avides de récupérer les travaux de son époux. Elle a résisté a toutes les demandes mais quand Anna Roth entre dans sa chambre, la vieille dame se laisse attendrir. Nait alors une relation d'amitié entre ces deux femmes que tout oppose.
Adèle va alors raconter la vie aux cotés d'un homme d'une intelligence rare enfermé constamment dans sa bulle. de leur rencontre à Vienne en 1928 où elle était danseuse de cabaret à leur arrivée aux Etats-Unis en 1940, de leurs amitiés avec Albert Einstein ou Oppenheimer à la douleur de ne pas être aimée comme elle devrait.

Mais Anna cache elle aussi de bien tristes secrets que seule Adèle saura comprendre. Un très beau roman dont je dois dire que j'ai préféré et de loin les échanges entre les deux femmes. Ils m'ont semblé plus forts et mieux écrits.
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Documentaliste à l'université de Princeton, Anna se rend dans une maison de retraite pour tenter de convaincre Adèle, la veuve du grand mathématicien Kurt Gödel, de lui confier les archives de ce dernier. Mission difficile, car la veuve ne se laisse pas facilement amadouer. Entre elles nait petit à petit une complicité, nourrie de leurs histoires respectives. La Déesse des petites victoires est un roman où, chapitre après chapitre, on alterne entre la biographie de Kurt Gödel, racontée par la voix de son épouse, et la vie d'Anna, qui présente, à des dizaines d'années d'intervalle, quelques similitudes avec celle d'Adèle. Yannick Grannec, par cette biographie romancée du grand mathématicien, proche ami d'Einstein, nous permet d'appréhender le monde des mathématiques comme a dû le faire Adèle Gödel, ancienne danseuse de cabaret, entrée petit à petit dans ce monde si pointu de la science. Ce roman se lit facilement, même si certains passages sont plus ardus et un peu trop longs parfois, comme ces conversations d'après dîner entre Albert Einstein, Kurt Gödel, Robert Oppenheimer et Oskar Morgenstern. On en ressort un peu plus savant, tout en ayant passé un moment agréable.
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