Elle possède une beauté naturelle, à l’instar de beaucoup de jeunes filles. Une grâce dont elles n’ont même pas conscience.
Avant que la vie et les années ne les rattrapent.
P. dit que je suis belle. Mais la peau ratatinée et la chair ramollie n'ont rien de séduisant. Pourtant, il y a pire que la déchéance du corps : celle de la mémoire.
Finalement, ce qui semble impensable ne l'est que jusqu'à ce qu'on saute le pas.
Je ne crains pas la mort, je crains de me perdre. C’est pourquoi ce journal revêt une telle importance. Pour retracer ma vie, mais aussi pour me rappeler qui je suis. J’existe. Pour quelque temps du moins.
Je ne crains pas la mort, je crains de me perdre.
Je crois que tout le monde peut être vaillant, il suffit de trouver son courage.
« N’est ce pas le propre des idées noires ? Elles ne se voient pas de l’extérieur, elles n’existent qu’en nous, dans ce cagibi obscur, fermé par une lourde porte, qui peut contenir à la fois des pulsions suicidaires et le mal qui me ronge. Ce doit être là que mon père a rangé le souvenir de ma mère. »
https://julitlesmots.com/2018/09/23/un-livre-un-extrait-le-journal-de-ma-disparition-de-camilla-grebe/
C’est un paysage de carte postale, d’une beauté silencieuse, comme si la forêt elle-même dormait.
Les enfants ne doivent pas subir ce genre de chose. Ils doivent jouer, se cogner, être insupportables. (...) Les enfants n'ont pas le droit de mourir.
Premièrement : je suis allée aux toilettes et je n'ai pas reconnu mon propre reflet. Prise de panique, il m'a fallu plusieurs minutes avant de me calmer. (...)
Je sais que ma maladie affecte ma mémoire des physionomies. J'ai du mal à reconnaître les gens. Mais MOI-MÊME ?