Ennuyeux... à mourir (pour rester dans le même humour potache du livre).
Contrairement à d'autres lecteurs, je n'avais rien entendu sur ce livre, ni bonnes, ni mauvaises critiques. Mais sur "l'auteur", des éloges à n'en plus finir ! Génie, style remarquable, blablabla... Je me suis donc jeté sur une de ses histoires dès que j'ai trouvé un livre de libre à la médiathèque (et pas
Nos étoiles contraires dont j'avais vu le film, et que je ne lirais sans doute jamais après cette première immersion littéraire).
L'histoire commençait bien pourtant, cette quête du Grand Peut-être que moi-même je cherche, ce compte-à-rebours en guise de titre de "chapitre" qui m'a un peu induit en erreur au début (je croyais que le jour J allait marquer le dépucelage du héros, tant les insinuations graveleuses sont disséminées dans le bouquin...).
Et puis, au milieu de la première partie, j'ai compris. J'ai compris qu'on allait tourner en rond. J'ai compris comment tout allait déraper. J'ai compris que John Greene allait surfer sur une histoire mortifère, exploiter les souffrances d'adolescents pour nous sortir, entre cuites et cigarettes, des réflexions philosophiques sur la vie et la mort. Chacun ses moyens pour se mettre à réfléchir j'ai envie de dire... Fort heureusement, j'arrive tout seul à ce genre de considérations.
J. Greene a sans doute péché par ambition. Son message d'espoir et de vie (hum hum... excusez-moi dans douter tant les personnages prennent soin de la leur...) est noyé dans des longueurs et un style mauvais, aussi bien français qu'en anglais (car comme je suis un lecteur assidu, je me suis jeté corps et âme dans un "labyrinthe de souffrance" en lisant le récit dans les deux langues...). Même le message "féministe" d'Alaska est réduit à néant par les pensées lubriques de Miles dans la seconde partie, obnubilé par "la suite au prochain numéro ?". de toute l'histoire, c'est bien ça qui me rend le plus triste...