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Je n'avais jamais lu Seth Greenland et cette « Mécanique de la chute » a été pour moi une révélation en 2020. Un livre d'une grande et rare intelligence. On est infiniment loin de ces romanciers qui se prennent pour des idéologues et nous assènent leurs conceptions au bazooka. Ici, au contraire, l'auteur articule savamment plusieurs niveaux de lecture qui nous invitent à réfléchir, sans trop orienter le point de vue. Comme le titre le laisse entendre, on assiste dans ce roman à une descente aux enfers ; celle d'un riche financier juif, confronté à des accusations de racisme. Sans doute, comme l'ont observé maints commentateurs, le livre peut être vu comme une dénonciation du racisme, de tous les racismes, par qui que ce soit. Mais, en un second plan, qui pourra se révéler plus important que le premier, l'auteur distille une analyse fine et dure d'un certain « politiquement correct » américain, qui s'est mué plus récemment en une « cancel culture », parfois très surprenante – notamment vue de France –, voire dévastatrice par certaines de ses applications. le livre contient ainsi plusieurs illustrations qui interrogent bien à propos. L'intrigue principale du roman – sur laquelle je ne m'étendrai pas pour éviter tout divulgâchage – en est probablement le meilleur exemple, mais d'autres passages du roman sont aussi, à cet égard, très éclairants. Par exemple, une pièce de théâtre inspirée de l'affaire Patricia Hearst et de l'histoire de « l'Armée de libération symbionaise » (années 70) introduit une intéressante discussion entre étudiants sur la possibilité qu'aurait une blanche de jouer le personnage du dénommé « Maréchal Cinque », un noir (p. 99). Or, si la couleur de peau est au centre de la conversation – et en l'occurrence conduira à exclure la blanche du rôle en question –, à aucun moment le fait qu'une femme incarne un personnage masculin n'est simplement abordé ; comme si cela allait de soi… Et bien sûr l'auteur, lui-même, n'évoque pas explicitement le sujet, laissant simplement au lecteur l'opportunité de s'en saisir… Bref, un roman très fin, très fort.
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Dangers et coïncidences fatales au pays de la vie matérielle suprême. Hilarant et glaçant.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/04/03/note-de-lecture-mecanique-de-la-chute-seth-greenland/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Nous dirons ce que nous voulons mais les auteurs nord américains savent nous entraîner dans des romans d'un rare romanesque. le titre français nous parle déjà de ce qui nous attend mais l'auteur va nous entraîner dans cette mécanique et malgré le titre, le lecteur n'est pas sûr de l'évolution de cette et ces histoires. Nous allons suivre la vie de Jay Gladstone, héritier d'une considérable fortune, vit avec une épouse exigeante, sa progéniture peut être insupportable. Propriétaire d'une équipe de basket, Jay doit aussi compter avec les coûteux caprices des joueurs, noirs pour la plupart, dont la super star Dag. Or entre Juifs et Noirs, aux États-Unis, les rapports sont complexes. D'autant plus que le problème racial empoisonne la société américaine, alors que Barack-Obama entame son second mandat.
Il suffit qu'un policier blanc tue par mégarde un homme de couleur pour mettre le feu aux poudres. Qu'une femme procureure fasse passer l'ambition avant l'éthique. Un roman qui nous entraîne dans les coulisses des affaires, du monde du basket (des pages sur les matches de basket mais aussi sur ce milieu si particulier), sur le monde de la police (un policier blanc qui va tuer un noir), de la justice (et en particulier celui des procureur(e)s). Un roman qui se lit comme si on suivait une série américaine, avec des moments intimes, des moments politiques, sociaux, raciaux et une foison de personnages qui nous entraîne dans la société actuelle. Une sacrée lecture.
Merci encore une fois au groupe Picabo river book de me faire faire de telles découvertes et de passer de si intéressants et captivants moments de lecture. Et qu'il est difficile de reprendre un autre texte après, certains semblent si plats, si peu romanesques !!!
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Une mécanique bien huilée... Les personnages sont amenés en douceur.
Ma première réaction a été un peu longuet les descriptions mais à la fermeture du livre, il fallait bien ses longueurs pour bien comprendre et bien approcher les différents personnages.
Impossible de dire qui est blanc qui est noir ... qui est bon ou mauvais....
Une très belle lecture
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Jay Gladstone, New-York à la tête d'un empire financier, semble à l'abri de des aléas de la vie. Mais sa famille lui mène la vie dure. Sa fille lui témoigne au mieux indifférence, au pire mépris et semble perpétuellement en colère contre lui. le désir de maternité de Nicole sa seconde épouse l'oppresse. Son cousin Franklin détourne visiblement de l'argent de la société qu'ils gèrent ensemble. de plus Jay doit composer avec les caprices du joueur vedette de l'équipe de basket qu'il possède. Mais les choses vont encore empirer. On est en 2012 et les tensions raciales restent vives. Lorsque Jay se retrouve accusé d'un crime à connotation raciale, la mécanique de la chute se met en marche, alimentée par l'arrivisme d'une procureure rêvant d'un destin politique et par le piratage de données personnelles. Un roman haletant, ponctué de critiques du politiquement correct, parsemé de dérision, qui pointe les dérives de notre époque.
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Livre très agréable à lire.
Intrigue très bien ficelée, digne d'un bon film à suspense.
L'auteur prend le temps de bien camper ses personnages et leurs psychologies.
Vers la fin, on assiste à un vrai thriller.
J'ai passé un très bon moment.
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J'ai aimé ce livre jusqu'à la page 300. Puis les choses se sont détériorées. La deuxième moitié de ce bouquin multiplie les invraisemblances pour aboutir à un très improbable dénouement. L'épouse qui filme (elle s'y est prise comment?) ses ébats avec un tiers dans le lit conjugal, voilà qui trahit un manque d'éducation flagrant peu susceptible de se produire chez quelqu'un de 40 ans bien élevé. le commentaire de Jay à propos des noirs ne justifie pas ses remords qui tiennent du délire. Et comment comprendre la réaction de cet homme qui se tait quand c'est le temps de confronter et qui, se fâchant sur le tard, use maladroitement de son automobile pour signer sa colère. Une situation dont il aurait pu se sortir aisément en faisant une déclaration à la police. Genre, "pour ne pas m'en prendre à mon épouse, j'ai quitté la maison, décidé d'aller coucher au bureau. Je conduisais trop vite. Mais je roulais dans une allée privée et j'ignorais que Dag y marchait. Après tout, il était parti et j'ai assumé qu'il avait pris sa voiture. Je ne sais plus très bien comment ça a pu se passer. Il est apparu dans mon champ de vision à la dernière minute, d'où sortait-il, je ne sais pas. J'ai perdu le contrôle du véhicule et je l'ai frappé." Voilà ce que Jay aurait du dire et le roman se serait terminé autrement. Mais le pire, c'est de voir l'avocat super cher de notre héros imbécile qui suggère à son client de plaider coupable de meurtre et de faire vingt ans de prison. Ce que Jay va accepter. Complètement ridicule. N'importe quel avocat deux de pique aurait gagné cette cause devant un jury. Jay est censé être intelligent. Il a géré sinon créé des sociétés milliardaires. Les idiots ne font pas ce genre de choses. Ils n'épousent pas non plus des bonnes femmes qui amusent les hommes en dansant nues autour d'un poteau.
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C'est écrit avec les pieds. Bon le scénario est bien ficelé, mais ce n'est pas de la littérature, c'est le moins que l'on puisse dire. Les descriptions de protagonistes lorsqu'ils entrent en scène sont simplement pénibles et le côté systématique : entrée en scène d'un personnage, description du personnage est agaçante. Lorsqu'on sait que l'auteur est également (ou principalement) scénariste on comprend mieux. Les métaphores sans rime, ni raison (peut-être un problème de traduction en sus) laissent interdit et parallèlement l'accumulation de clichés n'arrange rien. Les tentatives de donner un aperçu de la psychologie des personnages est tout aussi abracadabrante, qu'il s'agisse d'un joueur star de basket ou d'un magnat de l'immobilier. Les ingrédients auraient sans doute pu donner un bon roman efficace, mais encore est-il fallu que l'auteur ait quelque chose d'un écrivain de « roman » pas de scénarios.
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Il est sympathique ce Jay Gladstone , et c'est peut être à cause ou grâce à cet attachement que l'on a du mal à croire au personnage qui échappe à son auteur et accumule bêtises et malchance
Toujours intéressant cette description de New York mais c'est un contenu pour Harlequin quand on le compare à New York Odyssée
A lire dans le train ou dans une salle d'attente !
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