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J'aime Tom Wolfe et j'avoue retrouver dans ce livre ce qui me fait l'apprécier.
Ce livre à un petit côté "Bûcher des vanités" dans le monde des affaires mais surtout du basket professionnel avec une structure brisée comme l'existence du personnage principal qui voit son couple, son image et sa position sociétale s'effondrés inéluctablement.
Il représente ainsi le symbole d'une Amérique contemporaine en équilibre instable et fragile dans ses conflits intérieurs.
L'auteur fait montre d'une mécanique d'horloger pour déplacer le regard d'un personnage à un autre sans démonstration excessive et narrer ainsi la chute du brillant chef d'entreprise, broyé bien que conscient des dysfonctionnements de la Société (tensions raciales, ...) et de sa condition quasi caricaturale de sa condition de Juif qui a réussi.
J'ai été conquis et transporté et même si on n'est pas un spécialiste de la NBA, cela pourrait plaire à beaucoup



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Pour ceux qui auraient lu le bûcher des vanités de Tom Wolfe publié en 1986 et Pastorale américaine de Philip Roth paru en 1997 ,il y a des raisons d'être décu !
Les thématiques sont à peu près les mêmes : une analyse de la société américaine : le multiculturalisme ,le racisme ,la politique , la religion .L'époque est différente ,le récit se passe ici pendant le mandat d'Obama , mais c'est à peu près les mêmes histoires ,si bien que j'ai parfois eu l'impression d'un copié -collé : Une famille juive d'origine russe est à la tête d'un empire financier ,mais le décès d'un homme de couleur va briser ce tableau idyllique du rêve américain .
Même si globalement le roman reste intéressant ,Seth Greenland n'a pas tout à fait le même talent que Tom Wolfe et Philip Roth et le résultat n'est pas à son avantage
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New York 2012
Jay Gladstone, magnat de l'immobilier à New York, propriétaire d'une équipe de basket classée à la NBA est milliardaire. Il incarne la réussite à l'américaine.
Quinqua plutôt beau gosse, époux d'une femme magnifique, apprécié de tous, il fait de son mieux afin d'aider dans la mesure de ses moyens les plus défavorisés : logements sociaux, bourses d'études à des jeunes gens méritants…
Et pourtant cette belle mécanique va se gripper.
Une somme de difficultés vont s'additionner et comme le dit le personnage lui-même : « même si vous croyez être au zénith de votre pouvoir, de vos capacités et de votre influence, un seul faux pas et c'est la chute ! ».
La 1ère partie, une peu longue mais nécessaire, permet de poser le petit monde de Jay et des personnages qui gravitent autour et vont jouer d'une manière ou d'une autre un rôle dans cette chute.
C'est très bien fait. Les protagonistes clés ne viennent pas seulement interagir avec Jay, l'auteur adopte aussi leur point de vue. On entre dans la psychologie de chacun et on découvre leur mode de raisonnement, de justifications pour leurs actes notamment. Sa femme, sa fille, le joueur Star de l'équipe, la procureure ambitieuse, le cousin jaloux…
Cette lecture m'a beaucoup fait penser au Bûcher des vanités mais je dois admettre que je n'ai pas trouvé Jay aussi détestable que le personnage de Tom Wolfe. Certes, il est un peu (beaucoup) imbu de sa personne, il est pétri de certitudes, de son bon droit, mais quand il commet maladresse sur maladresse, c'est tellement énorme qu'on compatit, que j'ai compati. Je me suis surprise à me dire : « Oh, non ! Il ne va pas faire ça. Il ne va pas dire ça ! » Je vous laisse deviner la réponse…
Une lecture que je remets depuis quelques mois. J'ai bien fait de me lancer enfin dans ce pavé car j'ai passé un très bon moment.
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Jay Gladstone est l'héritier d'un empire colossal bâti par son grand-père, immigré juif. Symbole du rêve américain, de la réussite pour qui ne partait de rien, il est à la tête d'un groupe tentaculaire qui tire les ficelles de l'immobilier new-yorkais. Quinquagénaire, il habite une belle propriété non loin de New-York avec sa deuxième épouse. Il est de toutes les mondanités, participe généreusement aux grands causes et s'est même offert une part de son rêve de jeunesse en devenant le propriétaire d'une équipe de basket-ball pour faire partie de l'élite NBA.
Il aurait pu être cet homme d'affaires véreux, sans état d'âme, assoiffé d'argent et de pouvoir, manipulateur et prêt à tout pour contrôler tout ce qui l'approche. Il n'en est rien. Conscient de sa chance et surtout du fait qu'il ne fait que préserver ce que son grand-père a construit, il est resté simple et intègre, attentif à ceux qui l'entourent. La vie parfaite, me direz-vous ? Hummm, n'allons pas si vite en besogne.

Sans cesse à essayer de ménager la chèvre et le chou, il jongle entre son épouse torturée, sa fille rebelle qui rejette tout ce qu'il représente, l'envie de ses proches et les exigences de la star de son équipe de basket. Et quand on est à ce point influent et hissé au sommet, on n'attire pas que l'admiration. le moindre faux-pas, la moindre incartade, une parole malheureuse peuvent être fatals. La mécanique de la chute, c'est cette minuscule dent du petit engrenage que l'on ne voyait pas qui, si elle se brise, suffit à stopper net la machine.

Cette chute, le lecteur la vit main dans la main avec Jay Gladstone qui d'un jour à l'autre devient persona non grata, ennemi public numéro un, infréquentable, accablé de tous les maux de la société bien pensante au sein de laquelle il évoluait. Inégalités, minorités, religion, politique, chacun tentera de tirer profit de la faille. Car si dans le succès, les gradins sont pleins, dans la chute le stade se vide à vue à d'oeil.

A l'instar du magistral « Bûcher des vanités » de Tom Wolfe, on retrouve dans ce pavé de 720 pages (pour le format poche) la complexité des personnages, le décor et l'intrigue construits et dépeints de manière brillante. Un roman habile qui dresse un portait au vitriol du monde occidental à travers la société américaine, du rêve à la dérive.
Lien : https://mamanlyonnaise.wordp..
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Réjouissant et inquiétant....
Un livre que j'ai dévoré et que j'ai adoré. Un ouvrage irrésistible sur le politiquement correct et ses ravages aux Etats-Unis (et comme on disait autrefois, bientôt sur nos écrans, je veux dire chez nous ? ). le livre est drôle percutant, jamais ennuyeux. Une fois refermé on se dit que l'on aurait du le lire moins vite pour en profiter davantage. En tant qu'auteur Seth Greenland peut sembler un peu inégal parfois (ce livre-ci est de loin son plus réussi), mais ici il suit ce que l'on pourrait appeler la méthode Tom Wolfe, même structure, même type d'intrigue, et donc on lit cela avec le même type de plaisir que l'on avait pu avoir à lire par exemple Un homme, un vrai...
La descente aux enfer d'un richissime américain constitue donc le sujet de cet ouvrage très drôle (certaines scènes à mon avis resteront définitivement gravées dans ma mémoire), mais qui laisse en fin de bouche un goût tout à fait amer....
Certaines scènes du livre ne sont pas prêtes de s'effacer de ma mémoire !
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Un superbe polar qui nous plonge dans l'univers de la NBA le championnat professionnel américain de basket-ball.L'auteur connaît parfaitement son sujet et cela se ressent dans ces pages.Le rythme ne faiblit jamais, un excellent polar à re-découvrir d'urgence.
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2012 : pendant qu'Obama travaille à sa réélection, Jay Gladstone, magnat immobilier newyorkais s'évertue à consolider sa réputation de mécène et de donateur tout en planifiant d'imposants projets de construction pour sa ville et ailleurs sur la planète. Propriétaire en plus d'une équipe de basketball dans la NBA, Jay a plusieurs poulets au four, mais il gère de main de maître. Son prochain rêve, obtenir un poste d'ambassadeur dans une ville d'Europe qui n'est pas en guerre. Un but réalisable pour lui qui fréquente et prend soin de ses relations politiques. Bref, tout va comme il le souhaite jusqu'au jour où une série d'événements bousculent ses idéaux familiaux et professionnels. Qu'aurait-il pu mieux contrôler, quels gestes ou paroles auraient-ils pu éviter? « Jay avait retenu une douloureuse leçon qui l'avait accompagné toute sa vie : même si vous croyez être au zénith de votre pouvoir, de vos capacités et de votre influence, un seul faux pas et c'est la chute. »
Seth Greenland en fait tout le propos de son récit, jetant à bas tous les dominos, tenant ainsi sa galerie de personnages sur la corde raide jusqu'à la toute fin. Tout un cinéma que ce roman et sur plus de 600 pages d'une écriture concise et implacable, une seule envie, en connaître l'issue qui ne déçoit pas.
Ce n'est pas LE grand roman américain mais il mérite amplement quatre étoiles.
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650 pages qui se lisent toutes seules, et croisent monde de la politique, de la finance, du sport et de la loi.
Je découvre Seth Greenland avec ce titre, une descente aux enfers absolument magistrale, et loin d'être manichéenne. On n'ira pas jusqu'à s'identifier aux personnages, au train de vie bien différent de la grande majorité des lecteurs, mais l'auteur nous permet de plonger dans leur psyché, leurs angoisses, leurs doutes... Et démontre avec maestria à quel point l'argent et le succès ne font pas le bonheur.
C'est palpitant, précis, terriblement réel.
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J'ai beaucoup apprécié ce livre. Il narre le destin de Jay Gladstone, un homme immensément riche dont la vie basculera soudainement en une soirée. Difficile de ne pas en dire davantage pour ne pas ruiner l'intrigue. On peut juste dire que le récit est profondément américain et qu'il se déroule en 2012, année d'élection de Barack Obama.

Ce livre est empli de traits d'humour et de réflexion qui ne sont pas politiquement correctes, bien au contraire ! Les différentes communautés en prennent pour leur grade, et j'ai trouvé ça très rafraîchissant. Il faut bien sûr être sensible à l'humour corrosif et "poil à gratter".

J'ai enlevé une étoile pour le dernier quart du livre qui s'étire un peu en longueur selon moi. À part ça, je recommande !
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On pourrait dire que Mécanique de la Chute est un Bûcher des Vanités en format réduit qui se déroule environ 30 ans plus tard. Cela ne semble pas très original et pourtant certaines des observations de Tom Wolfe sont plus que jamais d'actualité.
En 30 ans, l'Amérique a eu le temps de voir les symptômes de ces tares originelles s'accentuer. On plonge alors dans une société en pleine déliquescence, complètement névrosée par l'obsession victimaire (ouah ça ne veut potentiellement rien dire). En effet, votre race, votre orientation sexuelle, votre CSP, votre opinion du capitalisme libéral, votre positionnement spirituel, etc. déterminent votre place dans l'échelle de celles et ceux envers qui réparation doit être faite. Donc quand vous Jay Gladstone, milliardaire juif, blanc, libéral et tolérant, vous avez beau faire des dons à des associations caritatives qui oeuvrent pour rendre le monde meilleur cela ne vous lavera jamais du tort que vous avez causé initialement à ceux qui ne sont pas nés comme vous. Alors si comme Sherman McCoy vous renversez un Afro-Américain avec votre voiture, vous signez tout simplement et définitivement votre arrêt de mort sociale. La machine s'emballe et vous ne maîtrisez plus rien du tout.
En ce début de XXIème siècle, on mesure à quel point la plus grande puissance du monde libre est gangrénée par un politiquement correct poussé jusqu'à son paroxysme. de même, chacune et chacun est amené à faire le décompte des offenses subies et pour certaines à en revendiquer le monopole.
À travers Mécanique de la Chute, Seth Greeland nous fait voir une manifestation de la grande dépression nerveuse que connaît l'Amérique qui prend plusieurs formes : inégalités, tensions raciales, crises des opioïdes, traumatismes des guerres inutiles,... Et c'est, comme toujours, fascinant !
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