Que reste-t-il de l'enfance si ce n'est des instants figés comme des photos dans la mémoire... Que reste-t-il de l'enfance sI ce n'est une passerelle magique jetée entre deux rivages d'une vie, pour peu qu'on ait le courage d'imaginer qui on est, qui on veut être. Qui on a été.
Je me souviens avoir ri avec un vrai bonheur, même quand je n'avais plus rien à manger, même quand j'attendais les huissiers. Je me souviens que même lorsque j'étais malheureuse, même quand j'avais le coeur brisé, j'écrivais. Et écrire était si jubilatoire que j'en oubliairs mes peines - ou alors elles passaient en second plan.
"Il y a au cours de notre existence des êtres qui se cognent à nous, et nous escortent pour le restant de nos jours. Peu importe que ces être soient toujours sur notre Terre ou qu'ils soient partis dans les étoiles."
Une sorte de timidité naturelle m'a toujours servi de protection, m'évitant de perdre du temps.
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"J'implore mes amis de respecter ma solitude ."
Rilke .
"C'est drôle, quand même, cette capacité que nous avons, tous, de tenir la réalité à distance, de rester au chaud dans notre lit de fumier - le message officiel, ces mensonges que l'on nous raconte pou que l'on reste tranquilles. enfermés dans nos cocons d'égoïsme, de petites joies et de petits chagrins, de petits conforts au jour le jour. Je ne jette pas la pierre. Le déni de réalité , je l'ai longtemps pratiqué. La vérité fait peur. La vérité peut tuer."
Il pleut, mais je n’ai pas froid. Les chats ne bougent pas de mon lit, dans la chambre là-haut. Neve n’a pas peur de la pluie. Elle va où je suis, se couche à mes pieds, me regarde, soupire. Où est la balle ? Quand est-ce qu’on joue ? Nos animaux familiers sont des anges déguisés venus sur terre pour nous apprendre la douceur.
Je me souviens que même lorsque j’étais malheureuse, même quand j’avais le cœur brisé, j’écrivais. Et écrire était si jubilatoire que j’en oubliais mes peines – ou alors elles passaient en second plan. La joie, dans la solitude sacrée.
Ce n'est pas parce qu'on est vieux qu'on devient con.
J'étais jeune longtemps. J'étais belle, du moins le disait-on. Je suis devenue un écrivain, un grand. Puis je suis tombée. J'ai désiré les hommes, je les ai aimés et attachés avec les yeux de mon vrai père. Et je suis connue sous le nom de mon faux père. Il en aurait fallu moins pour être celle que je suis. (p11)