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Citations sur L'odeur du figuier (34)

Quand ils revenaient de la mer, brunis et asséchés par le soleil et le sel, ils étaient si crevés qu'ils n'avaient même plus la force de se parler. Aveuglée par le sable et la sueur, Chiara se traînait jusqu'à la salle de bains pendant que Tsvi s'aspergeait avec le tuyau du jardin. Après seulement ils s'étendaient sur les chaises longues et, en soupirant de bien-être, ils échangeaient les premiers mots. Tout bas, comme pour ne pas déranger les derniers sifflements des oiseaux dans les citronniers. Ils se tenaient par la main dans le crépuscule, le regard perdu dans le vide.
(Acquascura)
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Le silence, se dit-il, fait peur. Parce qu'il nous permet d'entendre cette voix intérieure qu'étouffent nos bruyantes occupations.
(Quand les gros seront maigres)
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Je ne sais pas ce qui donne au coeur ce battement désordonné, si c'est une simple systole qui se détraque en prévision d'autres chamboulements. Je ne sais pas pourquoi tout d'un coup le sang semble chanter dans les veines, ni ce qui fait que les mains sont gelées et les joues brûlantes, ce qui donne envie de pleurer et de rire à la fois. Je ne sais plus qui a dit que le coup de foudre est la rencontre de deux urgences disponibles.
(Plus chaud que braise)
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Aujourd'hui, la solitude n'était plus un fardeau pour Fernando.
Il écoutait la radio, plus rarement il regardait la télévision, très peu d'ailleurs, il s'énervait à entendre des histoires qui sonnaient faux quand elles n'étaient pas franchement incompréhensibles. Il préférait lire les livres qu'Olga avait laissés. La lecture avait été la vraie passion de sa femme, il lui arrivait de s'acheter un livre par semaine avec l'argent qu'il lui donnait pour aller chez le coiffeur. Et les bigoudis, elle les enroulait elle-même. Fernando l'avait toujours su et n'en avait jamais rien dit. La vie à deux, pensait-il, était faite de non-dits dont l'un et l'autre s'accommodaient. Depuis la mort de sa femme, il avait lu trois fois Les Frères Karamazov, deux fois Anna Karénine, et s'il n'était pas arrivé au bout de Guerre et Paix, il avait en revanche adoré les nouvelles de Tolstoï. Maître et Serviteur restait ouvert à la dernière page, il la relisait souvent, comme si, ne fût-ce qu'une seule fois, la fin pût changer...
(Quand les gros seront maigres)
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Je ne sais pas ce qui donne au coeur ce battement désordonné, si c'est une simple systole qui se détraque en prévision d'autres chamboulements. Je ne sais pas pourquoi tout d'un coup le sang semble chanter dans les veines,ni ce qui fait que les mains sont gelées et les joues brûlantes, ce qui donne envie de pleurer et de rire à la fois. Je ne sais plus qui a dit que coup de foudre est la rencontre de deux urgences disponibles
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Ce soir-là ne fut pas différent des autres. Ils parlèrent de tout,rirent de rien. Ces conversations entrecoupées de silence étaient leur miel et leur sel. Ils auraient pu communiquer par des mouvements d'antenne,tant ils se connaissaient bien. Tous les deux savaient d'instinct ce que l'autre allait dire. Tous les deux savaient se taire pour que l'autre s'avance.
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Je me suis égarée en allant chez lui. Je n'y avais jamais mis les pieds, ces maisonnettes pimpantes de la proche banlieue ne m'ont jamais attirée. plutôt un loft décati. Plutôt un grand appart haussmannien vide. Plutôt un de ces endroits à la Modiano, une maison de campagne cossue où on ne peut emprunter l'escalier tellement il est envahi par les livres. Je suis une romantique post-moderne, cynique et gâtée, pauvre par goût presque autant que par nécessité.
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Je me suis égarée en allant chez lui. Je n'y avais jamais mis les pieds, ces maisonnettes pimpantes de la proche banlieue ne m'ont jamais attirée. Plutôt un loft décati. Plutôt un grand appart haussmannien vide. Plutôt un de ces endroits à la Modiano, une maison de campagne cossue où on ne peut emprunter l'escalier tellement il est envahi par les livres. Je suis une romantique post-moderne, cynique et gâtée, pauvre par goût presque autant que par nécessité.
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La maison sentait le romarin, le bois flotté et les vieux bouquins mouillés par la pluie et séchés par le vent : certaines pages avaient jauni et étaient devenues illisibles. Après avoir lu les livres qu'ils avaient emmenés avec eux, Chiara et Tsvi reprenaient ceux qui étaient restés dans la bibliothèque de la grande pièce.
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« En juin, chaleur et clarté duraient jusqu’à une heure très avancée. Les soirées n’en finissaient plus, et il faisait encore jour quand Chiara et Tsvi allaient se coucher. C’était toujours comme ça, pendant un moment on avait l’impression que l’été était là depuis toujours et pour toujours, comme suspendu sur la mer, étendu dans le ciel décoloré, puis soudain tout allait très vite, le soleil se couchait de plus en plus tôt, l’air devenait plus frais et plus limpide, et la saison se terminait brutalement ».
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