Citations sur Nous allons tous très bien, merci (21)
Les cicatrices recouvraient sa peau depuis la base de son cou jusqu'à la taille de son jean. même ses seins, des seins compacts de joggeuse, étaient couvert de lignes, de volutes... Au bout d'un moment, elle se tourna pour lui montrer son dos. Il n'y avait pas plus de deux centimètres de peau intacte. Elle était une Torah, un labyrinthe vivant.
"les soeurs m'ont offert ma première marque lorsque j'avais sept ans",dit elle. Elle se retourna à nouveau, lui désigna un rectangle minuscule sur son biceps gauche. "Celle-la, c'était mon anniversaire. J'étais si heureuse".
_ Heureuse, répéta-t-il avec perplexité.
Ma mère s'était déja décorée. sauf qu'il s'agissait de tatouages, pas de cicatrices, et rien de ...mystique. Mais ils étaient si colorés ! Je me souviens quand je les suivais du doigt, le nez contre sa peau, fixant les images si fort que j'avais l'impression d'y tomber. Bon dieu, je les adorais. Elle enrichissait régulièrement sa collection. Parfois, elle me laissait l'accompagner.
Je me souviens du vrombissement des aiguilles, des minuscules perles de sang. Une fois, je lui avait demandé si ca faisait mal. Et elle m'avait dit :
" Bien sur, chérie. Tout ce qui est beau fait mal."
Un monstre débarque dans notre quotidien. Les simples mortels se battent, font preuve d'un grand courage, en vain. Le monstre commence par tuer les méchants, puis les gentils, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Le Dernier Garçon ou la Dernière Fille. Le combat final éclate. Le Dernier subit de graves blessures, mais il triomphe in extremis du monstre. Ce n'est que plus tard qu'il ou elle comprendra l'ultime ruse de son ennemi : il a été profondément marqué, et sa conscience de la vérité ne va faire que croître, comme une infection. Le Dernier sait désormais que le monstre n'est pas mort, seulement banni de l'autre côté. Où il attend le pouvoir de se faufiler de nouveau dans notre monde. La prochaine fois, il prendra peut-être la forme d'un dément aimant jouer du couteau, ou d'une bête pleine de crocs, ou d'une indicible masse de tentacules. Le monstre aux mille et un visages. Les détails ne revêtent une quelconque importance que pour ses victimes.
Chacun de nous, en éteignant la lumière,
ressentit une pointe de crainte.
Rien de très grave.
Cette sensation était aussi familière que l’obscurité.
Certains pensèrent à ce que Jan avait chuchoté dans la cave,
ces mots que Stan nous avait répétés lorsqu’on se fit nos adieux.
Nous ne sommes pas comme les autres,
avait-elle dit.
Nous ne nous sentons chez nous
que lorsque nous avons un peu peur.
Nous étions devenus des criminels :
des assassins, des kidnappeurs et des conspirateurs.
En tant que groupe de parole,
on remportait le prix de la Pire Issue Possible, aucun doute.
Ce n’était pas une créature de feu.
C’était ce que le feu aurait aspiré à devenir.
La chaleur qui effrayait les flammes.
Un monstre débarque dans notre quotidien.
Les simples mortels se battent,
font preuve d’un grand courage,
en vain.
Le monstre commence par tuer les méchants,
puis les gentils,
jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un.
Le Dernier Garçon ou la Dernière Fille.
Le combat final éclate.
Le Dernier subit de graves blessures, mais il triomphe in
extremis du monstre.
Ce n’est que plus tard qu’il ou elle comprendra l’ultime ruse de son ennemi :
il a été profondément marqué,
et sa conscience de la vérité ne va faire que croître,
comme une infection.
Le Dernier sait désormais que le monstre n’est pas mort,
seulement banni de l’autre côté.
Où il attend de pouvoir se faufiler de nouveau dans notre monde.
La prochaine fois, il prendra peut-être la forme d’un dément aimant jouer du couteau,
ou d’une bête pleine de crocs,
ou d’une indicible masse de tentacules.
Le monstre aux mille et un visages.
Les détails ne revêtent une quelconque importance que pour ses victimes.
Nous nous sommes initialement découvert par le seul biais de nos paroles.
On s’asseyait en cercle et on parlait les uns aux autres,
chacun présentait une certaine version de lui-même.
On racontait notre histoire,
on testait divers comportements.
Le Dr Sayer avait dit que le groupe serait une occasion « d’éprouver la réalité ».
Qu’arriverait-il si nous nous révélions
et partagions nos véritables pensées ?
Si nous parlions de ce que nous craignions le plus ?
Si nous nous comportions en fonction de règles qui,
pour une fois,
n’étaient pas dictées par nos pires soupçons ?
Peut-être que ce serait la fin du monde.
La formation d’un groupe relevait de l’expérience de chimie pure :
rassembler plusieurs éléments volatils,
les confiner dans un espace clos et mélanger.
Il n’en résultait jamais un composé stable,
même si parfois on obtenait quelque chose d’efficace,
un genre de poison tueur de cellules cancéreuses, par exemple.
Mais on pouvait tout aussi bien donner naissance à une bombe.
D’une manière générale, tout se résumait à un problème de confiance.
La confiance entre nous n’existait pas,
et certains ne faisaient même pas confiance au docteur.
Croyait-elle vraiment à ces histoires abracadabrantes ?
Et comment, exactement, étions-nous censés « guérir » ?
Quel traitement pouvait-on offrir à des gens
dont le mal était d’avoir seulement vu la vérité ? Plus que tout, nous ne faisions pas confiance au monde.
— Il n’est pas humain, objecta Barbara. Il pourrait revenir.
— Tu veux qu’il revienne, dit Stan.
— Bien sûr que non !
— Enfin, pas vraiment qu’il revienne, précisa le vieil homme.
Juste qu’il mette un terme à l’attente.
Moi, j’attends toujours.
Parfois, j’ai l’impression d’être encore accroché aux filets,
avec le petit qui passe la main dans mes cheveux,
à attendre que les Weaver me descendent pour la séance suivante.