Aucune explication verbale ne remplace jamais la contemplation. (
Antoine de Saint-Exupéry) «
Pilote de guerre.»
En 1917, deux jeunes hommes qui deviendront écrivains se rencontrent et établiront un lien qui durera, à partir de la personne et le souvenir de
Georges Palante, philosophe libertaire qui enseignait alors à Saint Brieuc.
L'un,
Louis Guilloux, restera fidèle à sa ville et à l'espérance d'un monde meilleur. Une géographie plus sombre, un ciel pluvieux incitent peut-être à chercher le mieux, ailleurs.
L'autre,
Jean Grenier, se tournera vers la mer Méditerranée. Sa lumière qui montre tout oblige probablement à se poser La Question : celle de la solitude de l'homme.
A Alger il sera le professeur d'
Albert Camus et deviendra son maitre
Tous trois se réuniront et
Louis Guilloux fut des rares écrivains qui veillèrent le cercueil de Camus
L'oeuvre de
Jean Grenier, aussi bien littéraire que philosophique n'est pas facile.
Il refuse le confort des systèmes que l'on plaque sur les expériences. C'est à travers plusieurs petits récits, des moments de sa vie qu'il présente simplement, sans artifices, la mort qui anéantit, et la beauté du monde.
- Son enfance et l'attrait du vide
-Son chat Mouloud « L'animal jouit et meurt, l'homme s'émerveille et meurt, où est le port ? »
- Un voisin, boucher fou. « À l'abattoir, disait-il, on égorge les moutons en série—et moi, ils me font mourir seul »
- Son rêve d'arriver seul dans une ville étrangère, seul et dénué de tout et de garder le secret.
- Sa rencontre de l'Hindouisme.
Une philosophie, comme on flâne en marchant, dans des Iles réelles ou imaginaires où le paysage anime la pensée, sans conclure.
Ce livre, je l'ai lu il y a plusieurs années. C'était, alors un livre culte
Depuis les cultes ont-ils changé ?