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sur 113 notes
Un homme sombre dans l'oubli. Ce n'est pas alzeihmer mais cela y ressemble. Sa femme lutte à ses côtés. La fille tient le journal de cette dérive mais revient sur le passé heureux. L'amour lumineux et total entre les parents. L'amour entre le père et la fille. Un homme qui voyageait, arpentait le monde, plein de curiosité, de générosité et qui finit enrobé de ténèbres, apeuré. Une femme dont l'amour est intransigeant et porte cet homme jusqu'au bout. Une fille à l'écriture pleine de délicatesse, de pudeur, de profondeur.
Rien que le titre vous habite déjà.
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On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant est le premier roman de Marie Griessinger, et quel roman ! Ce récit concis, intense, poétique, puissant m'a totalement bouleversée et a déclenché chez moi un (presque) coup de coeur. Trop émouvant, trop triste, trop près de la réalité... Il m'a troublée et touchée en plein coeur.
Suite de mon avis sur mon blog www.leslecturesdelily.com ou en suivant ce lien http://www.leslecturesdelily.com/2017/04/on-reconnait-le-bonheur-au-bruit-quil.html#more
Bonne lecture !
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L'une des principales caractéristiques d'une personne hypersensible, c'est sa capacité à se mettre à la place des autres. C'est ce qui rend parfois certaines lectures si touchantes à mes yeux, parce que je n'ai aucune difficulté à imaginer que je vis la même chose que l'héroïne, que je traverse les mêmes épreuves. C'est exactement ce qui s'est produit avec On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant.

À travers ce roman autobiographique, Marie Griessinger rend hommage à son père, touché par une maladie grave, mal connue, incurable. Et j'ai par moment été transpercée par la justesse de ses mots, car j'imaginais mon propre père à sa place, et j'avais simplement envie de prendre mon téléphone pour l'appeler et lui dire à quel point je l'aime, à quel point il compte dans ma vie, à quel point il incarne un modèle pour moi, à quel point j'aimerais lui ressembler.
Les mots de l'auteure sont tristes et doux, poétiques, comme s'ils étaient murmurés à l'oreille de ce père malade qui n'est pourtant plus tout à fait en capacité de les comprendre. J'ai aimé cette écriture qui m'a fait penser à bien des auteurs que j'apprécie, comme Agnès Ledig par exemple.

Pourtant, je pense que j'ai malgré tout eu quelques difficultés avec ce roman parce que je sortais d'une lecture très forte et percutante. Et je crois sincèrement que je l'aurais encore plus apprécié si je ne l'avais pas lu juste après Jamais plus. Il me faut encore du temps pour faire le deuil de cette histoire, et je n'étais pas tout à fait prête à enchaîner sur une nouvelle lecture aussi rapidement. C'est donc un livre que je pense ne pas avoir apprécié autant que je l'aurais pu. D'où l'importance de bien choisir ses lectures au bon moment.

En conclusion

Voilà un bel hommage à un père malade rendu dans ce roman juste, nostalgique, doux. À travers la beauté de la plume de Marie Griessinger, l'on sent tout l'amour qu'elle porte à son père et qu'elle ne lui a pourtant jamais dit. Un beau roman que j'aurais encore davantage apprécié si je l'avais lu à un autre moment.
Lien : https://carnetparisien.wordp..
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On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant est un véritable cri d'amour d'une fille pour son père.

Pour titrer son premier roman, Marie Griessinger s'est inspirée d'une citation de Jacques Prévert « On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va ». Ce roman autobiographique est un hymne à la vie.

Parce que son père sombre peu à peu dans les ténèbres, Marie Griessinger évoque avec nostalgie, tous les bons moments qu'il lui a offerts, ses souvenirs d'enfance dans les pays où elle grandi, en Amazonie, ou dans le Pacifique. Son père était océanographe, chercheur il a voyagé dans le monde entier et surtout dans des endroits idylliques, de quoi vivre de bons moments de bonheur.
Jean-Michel sombre dans la nuit, absent à tout. Sa femme lutte avec une force douce et rageuse à ses côtés, s'épuisant à croire que son amour inébranlable pourra faire revivre l'homme qu'il fut. Leur fille assiste impuissante au lent déclin de ce père tant aimé. Comme pour défier le destin, elle convoque à travers un journal où passé et présent s'enchevêtrent, les souvenirs des jours heureux, un bonheur que rien ne pourra effacer. Avec une simplicité et une sincérité bouleversantes, Marie Griessinger exprime dans ce premier roman sobre et émouvant la douleur de toute perte, mais aussi l'amour d'une fille pour son père.

Loin d'être triste, ce roman autobiographique est une invitation à l'amour, l'amour filial. Il est également une véritable incitation à la vie, au bonheur. le lecteur est certes touché par ce témoignage, la maladie dégradante, l'impuissance des proches, mais ce qui prime malgré tout, c'est le positivisme, l'absence de pathos. On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant aurait pu être d'une infinie tristesse, mais il ne l'est pas. Bien au contraire, c'est un rempart contre la tristesse. Ce roman est positif et c'est ce qui fait sa force. Opposer à la maladie, les souvenirs d'une enfance hors du commun, une enfance singulière et merveilleuse, pour au bout du compte et qu'elle que soit l'issue, ne garder que le meilleur. Quant à la plume de Marie Griessinger, elle est agréable et limpide. Son style est fluide. Et son message accessible à tous. le bonheur est là, à la portée de chacun d'entre nous, il suffit de s'en rendre compte pour le saisir et faire face aux épreuves de la vie, qui ne manqueront pas de nous rattraper.

On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant est un roman à prescrire de toute urgence à tous les pessimistes. Et au fait, il ressemble à quoi le bruit du bonheur ?
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Un livre poignant racontant l'évolution de la maladie d'un père par sa fille. Alternant moment de l'histoire passée à des moments plus récents, l'auteur nous plonge dans l'intimité d'une famille face à cette maladie neuro-dégénérative menait son père dans une incapacité de réponse et de réaction à tout ce qui l'entoure, et particulièrement à l'être le plus cher, sa femme qui reste près de lui pour le meilleur et pour le pire... le titre est plus qu'évocateur et fait réfléchir sur ses propres relations, notamment familiales.
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C'est un livre d'amour, de l'amour d'une femme pour son mari, qu'elle refuse de placer, et c'est aussi l'amour d'une fille pour son père.
Je n'ai pas accroché avec la façon dont le livre est contruit.
De très courts chapitres se suivent, mais dans des pays et années complètement différents sans suite logique, sans chronologie,..... bref, je n'ai pas aimé.
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J'avais lu beaucoup de bonnes critiques au sujet de ce roman autobiographique, dans lequel Marie Griessinger rend hommage à son père, touché par une maladie rare. J'ai même lu qu'il s'agissait d'un chef d'oeuvre et qu'il faisait partie des livres qui changent le cours de notre vie... Euh....est-ce qu'on parle du même live, là ? Ou alors je suis passée totalement à côté !
Je n'ai pour ma part pas été touchée par ce très court roman et n'ai pas été sensible à l'écriture de l'auteure. J'ai trouvé que la construction était déroutante et manquait de fluidité (de très courts chapitres passant d'une époque à une autre). le livre est écrit avec beaucoup de pudeur (peut-être trop... peut-être est-ce ce manque d'émotion qui fait qu'il ne m'a pas touchée ?) et il n'est à mon sens pas suffisamment approfondi. Il est heureusement très court et je l'ai donc lu jusqu'au bout mais je n'ai pas vraiment accroché et je pense que je l'oublierai aussi vite que je l'ai lu !
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Le père de Marie Griessinger était atteint d'une de ces maladies terribles qui rendent la vieillesse si difficile, pour la personne qui vieillit, et pour ses proches. Elle dévoile dans ce livre les pensées par lesquelles elle est passée, et cela résonne terriblement en moi, car mon père est atteint de la même maladie. Il n'y a rien à ajouter, mais une phrase à retenir : « Il y a quelque chose que j'aimerais dire à tous les bienheureux, tous ceux qui ont la chance d'avoir un père vaillant, un père qui peut prononcer leur nom, se lever, marcher avec eux, j'aimerais leur dire : « Fermez ce livre, ce plaisir solitaire du livre, vous avez toute la vie pour être seuls face à un livre, et sortez, descendez dans la rue, videz les artères des immeubles, répandez-vous sur les chemins en une hémorragie de fils et de filles, suivez le bruit de votre coeur qui bat et courez le retrouver. »
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Une très belle lecture, touchante, qui parle d'amour. D'amour entre deux époux, d'amour filiale également…

L'auteur nous propose des tranches de vie entre passé et présent. le passé de son père et son présent avec la maladie qui progresse.

Sans jamais tomber dans le pathos, l'auteur nous raconte son amour pour son père, qui jour après jour sombre un peu plus dans la maladie. C'est beau, c'est lumineux, c'est fort. J'ai été touchée par l'écriture et par le style de l'auteur.

Je vous recommande chaudement ce court roman!
Lien : http://lemondedemara2.canalb..
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C'est l'histoire d'une jeune femme qui prend la plume pour raconter l'amour qu'elle porte à son père. C'est l'histoire de cet homme, océanographe passionné, de sa rencontre avec la maladie et de son lent naufrage. Une histoire somme toute ordinaire et pourtant si unique car chaque parcours l'est, chaque homme et chaque femme qui y sont un jour confrontés le sont. Dans une prose poétique où tristesse et tendresse ne cessent de s'entremêler, la narratrice retrace la vie de son père, de son métier qui l'a conduit à vivre en Guyane et en Polynésie, à la perte dévastatrice de ses facultés, en passant par sa rencontre avec celle qui passera le reste da sa vie à ses côtés. C'est un livre sur la maladie mais celle-ci n'est jamais nommée, quelques précisions nous seront données à la fin, car une certaine forme de pudeur - qui, à mon sens, n'est jamais contradictoire avec l'écriture autobiographique - est présente. Il y a dans cet écrit un éloge sous-jacent du souvenir. Il se présente, non pas en un canevas organisé, mais au fil des réflexions, par bonds successifs entre les lieux et les époques, entre les gens et les objets, entre les pleurs et les manques. Ce va-et-vient a quelque chose de perturbant mais on se fait sans aucune difficulté à cette absence de linéarité car le souvenir ne se commande pas, il est une nécessité pour celui qui écrit, seul maître de la toile tissée. Il est d'ailleurs toujours difficile de porter un jugement sur une oeuvre autobiographique : chronologie, intérêt des faits racontés, force du sentiment... Lorsque je lis ce genre que j'affectionne particulièrement, je ne me pose pas de questions, je me laisse porter, j'attends d'être émue. Rien d'autre. J'essaie de ne pas me focaliser sur les défauts éventuels de l'oeuvre, je suis juste attentive à ce qu'elle peut m'apporter et je pense à ce qu'elle a pu apporter à son auteur. Et quand je referme le livre avec les larmes aux yeux, c'est signe que je garderai un peu de l'histoire partagée en moi. On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant... j'ai été conquise dès les premiers mots, de toute façon.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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