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2,79

sur 39 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Personne ne devrait rester très longtemps dans un endroit où on le rejette, mais je navigue en cercles, sombrant dans l'étang de ma propre défaite sociale. Je me sentais sur le point de me noyer dans mes larmes, mes propres vers, écoeurée par ma propre écriture blablabla (...) ».
Tel est le destin cornélien de Cleo, la narratrice, poétesse et écrivaine cubaine, publiée et primée à l'étranger, mais censurée dans son propre pays. Pourquoi ? On ne sait pas trop, mais ses écrits sont sans doute jugés trop subversifs. Pourquoi alors ne quitte-t-elle pas définitivement son île-prison, puisque apparemment elle arrive de temps à autre à obtenir des visas pour l'Espagne, le Mexique ou les Etats-Unis ? Probablement parce que, d'une part, à l'étranger, les Cubains exilés la suspectent d'être une espionne du régime castriste (sinon pourquoi finit-elle toujours par rentrer à Cuba?). Et d'autre part, parce qu'on devine qu'elle est viscéralement attachée à sa patrie, quitte à passer pour une masochiste. Peut-être aussi parce qu'elle semble profondément dépressive et n'a pas la force de volonté nécessaire pour s'arracher une fois pour toutes à cette dictature où les vexations, les menaces, les perquisitions et les violations de vie privée sont pourtant insupportables.
Peut-être aussi parce que c'est le pays de ses parents, elle qui est dévastée par leur mort dans un accident de voiture un an auparavant. Enfin, ça c'est la version officielle. Parce qu'un beau jour débarque à La Havane un certain Geronimo, acteur d'Hollywood qui prépare un film. Et qui révèle à Cleo que son père n'est pas son père, qu'elle est née aux USA et que l'accident de voiture de ses parents n'en était donc peut-être pas un. D'où tient-il ces informations, qui connaît-il en (très) haut lieu pour obtenir ce genre de quasi secret d'Etat ? Entre la paranoïa ambiante et les manipulations à tout-va, on s'étonne que Cleo ne se pose pas plus de questions. Comme on s'étonne qu'elle admire à ce point Gabriel Garcia Marquez qui, tout prix Nobel qu'il soit aujourd'hui, n'en a pas moins fait copain-copain avec Fidel dès 1959.

Tout cela aurait pu être très intéressant, mais, comme Cleo elle-même, j'ai été « écoeurée par [son] écriture blablabla ». Rien n'est clair, tout n'est que sous-entendus et faux-semblants, « apocryphe » même, selon Cleo. Comment voulez-vous tirer ça au clair ? Trop lyrique et elliptique, ce récit, en plus, ne provoque pas d'empathie envers Cleo, qu'on observe se vautrer dans ses pleurnicheries et sa dépression.
Bref, beaucoup de questions que l'auteure ne se donne pas la peine de résoudre. Evidemment, me direz-vous, dans un régime aussi insécurisant, déclinant et absurde que la dictature cubaine, il n'y a peut-être pas de réponses. Possible, mais d'autres en ont beaucoup mieux parlé.

Merci aux éditions Buchet-Chastel et à Masse critique de Babelio pour cette découverte.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Très déçue par cet ouvrage que je me réjouissais de découvrir !
Un récit tellement décousu, vide de sens , l'auteur passe d'un sujet à l'autre sans lien avec ses précédents ressentis , elle est officiellement ostracisée par le régime castriste, souffre de dépression après la mort de ses parents, introduit ses poémes dans la narration d'une manière inattendue....tente de travailler à son nouveau livre ...refuse de se renier. Elle est une femme cubaine, une artiste! Ce régime s'immisce dans le quotidien jusqu'à l'absurde ......
Les clichés se mulitiplient , elle parle de fouille et d'interrogatoire puis saute à un autre sujet, s'éparpille , affirme qu'elle est née en captivité, plongée dans son immense solitude ......
Les questions restent sans réponse, la narratrice parle t-elle de l'auteur ? Sans doute !
La sensualité irrigue cette quête , cette enquête , ce refuge par l'écriture ...et la poésie !
Ce récit étonnant laisse un goût d'inachevé.
Ou alors je n'ai rien compris .......
C'est possible, ce n'est que mon avis , bien sûr !
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Je remercie les éditions Buchet-Chastel et Babelio pour la découverte de ce livre de la rentrée littéraire.

Je me suis réjouie d'avance de faire connaissance avec la littérature cubaine et découvrir via le prisme de l'intrigue une culture et un peuple.
Wendy Guerra nous présente la Havane, le mélange de modernité et de décrépitude, d'abandon et de foisonnement ainsi que l'état d'esprit de ses habitants depuis sa vision plutôt déprimante de la vie.

L'écriture est vraiment particulière, l'auteure passe constamment d'un sujet à l'autre sans transition et on glisse rapidement d'étonnements en mystères sans jamais pouvoir s'accrocher à quelque information tangible, qui ferait un lien ou qui donnerait des réponses aux innombrables questions posées.

Cela a été une lecture laborieuse car le récit manque de clarté et d'audace ou tout simplement d'un fil rouge.


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Autre roman emprunté à la bibliothèque : Un dimanche de révolution de Wendy Guerra.
Cléo est une poétesse et écrivaine reconnue partout dans le monde sauf sur son île, à Cuba. Là, on la soupçonne de pactiser avec l'ennemi, on la surveille. Ailleurs, dans le monde où elle cherche refuge on la traque...
Plongée dans cette immense solitude, Cléo tente de travailler à son nouveau livre. Mais la mort de ses parents l'a laissée exsangue, ses amours battent de l'aile.
Alors quand apparaît à sa porte Gerónimo, un acteur hollywoodien qui prépare un film sur Cuba et détient des informations bouleversantes sur sa famille, sa vie bascule...
Avant de me plonger dans Un dimanche de révolution, j'aurais du regarder les chroniques sur Babelio car cela m'aurait permis d'éviter de m'ennuyer le temps de ma lecture. C'est rare toutefois je n'ai pas du tout apprécié cet ouvrage.
Il est brouillon, je me suis demandé à plusieurs reprises où l'autrice m'emmenait pour au final me dire : tout ça pour ça !
Je n'ai pas réussit à accrocher avec le personnage de Cléo, elle m'a paru un peu insipide.
Je n'ai pas non plus apprécié Gerónimo car lui m'a paru très faux.
Quand à l'histoire, je suis totalement passée à coté. C'est lent, il y a des longueurs et je n'ai pas trouvé ça crédible.
Je ne vais pas continuer, vous avez compris que je n'ai pas du tout accroché avec ce roman.
Ma note : un petit deux étoiles.
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Je remercie Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour cette découverte.
Une nouveauté pour moi, de la littérature cubaine avec l'ile comme premier personnage. le résumé était appétissant.

J'ai vite été déçue. Je n'ai pas aimé le style de l'auteure. L'écriture a un côté poétique et imagée mais on s'y perd très facilement. Je ne voyais plus ce qu'elle voulait dire, où elle voulait emmener les lecteurs. de même, qu'elle saute du coq à l'âne dans les sujets, le temps et les lieux. Je ne savais plus du tout où j'en étais, j'avais du mal à comprendre et à suivre l'histoire.
L'histoire avait de quoi plaire, assez complète, avec La Havane comme contexte, sa politique et sa façon de vivre particulière, une histoire d'amour, et une enquête sur la famille de Cléo. Malheureusement rien n'a été mis en valeur. Ce n'est pas vraiment une enquête, juste un détail dans la vie de Cléo évoqué. Il n'y a pas vraiment de recherches sur la vérité, on est vite perdu et pas très intéressé. Et au final l'auteure n'en fait pas grand chose. C'est très décevant. L'histoire d'amour me parait sortie de nulle part et incohérente. Seule la fin me réconcilie un peu. Par contre on sent l'ambiance pesante de Cuba, la surveillance continue, les libertés bafouées, mais aussi le sentiment d'être chez soi malgré tout. C'est agréable de découvrir une autre culture malgré que je ne comprenne pas la finalité de tout ça. de même la fin m'a plus avec cette recherche d'identité mais les difficultés qui ne s'arrêtent pas ainsi.
Cléo pourrait être un personnage intéressant, dans lequel on pourrait se projeter mais elle parait assez loin de nous. On a du mal à s'attacher à elle, à la comprendre.

Le court roman m'a laissé sur une déception. A aucun moment j'ai réussi à me plonger dans l'univers.
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Le 31 août dernier, Karla Suarez a publié en France son cinquième roman, le fils du héros. Certainement l'un des meilleurs romans de cette rentrée littéraire. Une semaine plus tôt, sa compatriote, Wendy Guerra, d'un an sa cadette, livrait Un dimanche de révolution, également son cinquième roman. Au jeu des comparaisons, autant la prose fluide et la qualité narrative de la première séduit, autant la confusion du récit et le style ébouriffée de la seconde suscite agacement voire ennui. Pourtant, depuis leur entrée en scène en littérature, les deux cubaines presque toujours traité de thèmes voisins : leur "cubanité" intrinsèque et douloureuse, le poids des restrictions et de la censure gouvernementale, le désir de partir, etc. Un dimanche de révolution, qui conte les mésaventures d'une poétesse nommée Cleo, double présumée de Wendy Guerra, ne manque pas de péripéties hautes en couleur autour d'une analyse de la situation des intellectuels au pays. Mais que c'est brouillon, sans continuité véritable, avec des changements de ton permanents. le live fuit constamment entre les mains et, plus grave, ne suscite guère d'empathie vis-à-vis de son personnage principal, lequel, soit dit en passant, a contrairement à nombre de cubains la possibilité de voyager, même si c'est au prix de lourdes tracasseries administratives. Wendy Guerra nous parle d'un pays kafkaïen et paranoïaque que bien d'autres écrivains ont déjà décrit, avec une plume largement plus incisive et pertinente.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Je me rends compte combien il est difficile de faire une critique sur un roman proposé par Buchet-Chastel et Babelio. Une première pour moi et j'ai bien cru que je n'y arriverai jamais.
"Un dimanche de révolution"
En lisant la quatrième de couverture, je me suis réjouie d'avance, La Havane, Cuba dans un régime communiste, une histoire...
Mais déception, ce roman n'a pas réussi à me captivée. J'ai trouvé la narration trop lente sans cesse interrompue par les états d'âmes déprimantes, les constantes interrogations de l'héroïne. J'ai regretté amèrement de ne pas en savoir plus sur les parents biologiques de Cléo et d'être restée, dans l'ignorance et sur une énigme.
Qui était Mauricio le vrai père, pourquoi a t'il été fusillé ?
Pourquoi la mère et le père de substitution n'ont-ils rien dit ?
Pourquoi les autorités ont-elles toléré ou organisé la substitution de son état-civil ?
Pourquoi Geronimo vient-il réaliser un film (il est acteur et à présent réalisateur) sur ce personnage ? 
Bref,  Wendy Guerra ne s'intéresse que très peu aux réponses que malheureusement elle ne nous fournira pas ; cela m'aurait paru évident à la fin du livre. le roman en devient confus, peut-être aussi confus que l'est la vie de Cléo. le rythme de l'écriture est totalement cassé par la composition du récit. Cela traîne en longueur sur des détails insignifiants dés les premières pages.
J'ai cru, au chapitre IV, que l'histoire allait enfin se décanter, se structurer, mais je suis très vite retomber dans la lassitude et l'ennui.
J'ai malgré tout aimé la transcription du mode de vie à la Havane, du mélange de modernité, de décrépitude, de rudesse, d'oppression étouffante que vivent les cubains. L'autre côté de la vie que l'on ne décrit pas forcément dans les romans.
Alors qu'il se déroule des tas de choses intéressantes dans la vie de cette poétesse, j'ai terminé ce livre avec difficulté et sans "saveur". Il aurait peut être été plus agréable s'il avait été plus travaillé et si l'on ne s'était pas contenté de passer constamment d'un sujet à l'autre sans degré d'évolution.
Pour finir dans les POÈMES DE CLEO j'ai bien aimé entre autre : "Brève bibliographie de Riz"
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Cleo, poétesse et écrivaine cubaine, est reconnue à l'international. Cependant, elle est confrontée à la censure dans son propre pays. Venant de perdre ses parents, sa seule compagnie est Margara, son employée de maison, qui tente de la protéger de la censure castriste. Jusqu'au jour où Géromino, acteur hollywoodien, apparait dans sa vie. Il dit posséder des informations importantes sur son véritable père, sur lequel il prépare un film. La vie de Cleo sera bouleversée.
J'ai bien aimé le thème du livre, traité de manière originale. de plus, on se rend vraiment compte de l'oppression que vivent les artistes cubains, tiraillés entre le besoin de créer et les dangers de la censure. Cependant, j'ai trouvé l'écriture trop vague, imprécise, et assez insignifiante. C'est dommage, car cela gâche un bon roman. Je remercie les éditions Buchet et Chastel de cette découverte originale.
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L'intrigue avait pourtant l'air alléchante : Cléo, jeune poétesse cubaine qui subit déjà la répression de ce régime fermé reçoit un acteur américain chez elle. Ils vivent une folle passion et le séducteur a des révélations à lui faire sur son père qui n'est pas celui qu'elle croyait.
Une histoire bien romanesque donc qui m'a laissée sur ma faim car je n'ai pas du tout été en empathie avec l'héroïne. Je trouve le récit de son quotidien dénué de toutes émotions et n'ai pu m'y identifier. le plus caractéristique étant les scènes d'amour, au nombre de deux dans les 200 pages du roman, qui m'ont particulièrement agacées car écrites comme une description de figures de gymnastique... Geronimo avait le sexe dans telle position, Cléo la main là et la bouche ici...
Bref aucune chaleur, idem pour toutes les autres scènes alors que tout se passe à Cuba, ou Mexico.
J'ai eu du mal à continuer la lecture jusqu'au bout car j'allais de déceptions en déceptions à chaque nouvelle péripétie, relatée froidement sans affect, journalistiquement.
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