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Tony habite une cité d'Aubervilliers, et, grâce à la boxe et avec l'aide de son oncle et de son coach, il essaie de se tenir à l'écart des racailles de son quartier. Malheureusement, il n'en va pas de même de sa mère, qui collectionne les amants, souvent des hommes infréquentables, et se retrouve dans de nombreuses embrouilles. Un jour, elle est violemment frappée par l'un d'eux et se retrouve à l'hôpital. Tony va chercher à la venger, et c'est le début d'un engrenage. ● Ce livre a eu plusieurs prix du polar, alors que ce n'en est pas un. C'est un roman noir, plongeant dans la misère sociale des cités de Seine-Saint-Denis et d'autres banlieues parisiennes, et son cortège de drogue, de violence et de prostitution. ● Plusieurs articles du code de la vie en cité sont convoqués, comme : « Ça me rappelle que j'ai une dette envers Miguel. Que je la payerai tôt ou tard, et que je serai obligé de faire ce qu'il me dira de faire. le premier jour, je l'imagine me demander de tuer un homme. » ● Les petits font comme les grands, perpétuant une existence gâchée, rendant impossible une sortie de la spirale infernale. Certains personnages regrettent le temps où la voyoucratie répondait à un code de l'honneur. « Maintenant les petits ils n'écoutent que du rap, des types qui leur disent de vendre de la came et de taper des fourgons alors qu'eux n'ont jamais rien fait de leur vie à part sucer des producteurs. Putains de baltringues ! » ● le plus appréciable dans ce livre est sans doute son rythme, créé par des phrases courtes et souvent une absence de transition, y compris typographique (pas de « blanc ») entre les scènes : un montage « cut », préfigurant l'adaptation au cinéma. ● On voit bien que l'auteur recherche (et trouve) une écriture à l'os, sans aucune fioriture, qui convient à son sujet et au format court du roman. ● le personnage de Tony est bien approfondi, celui de Moussa aussi dans une certaine mesure, mais les autres relèvent plutôt de l'utilité narrative et du stéréotype. ● J'ai bien aimé cette remarque : « Certaines personnes souffrent plus que d'autres alors qu'elles vivent des trucs moins graves. » ● Malheureusement, la fin est extrêmement décevante, du niveau d'une rédaction de Sixième, absolument pas à la hauteur du reste.
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Dans sa cité du 9-3 pourrie par la dope et la violence, Tony partage son temps entre le garage de son oncle et la salle de boxe. Rapidement, le novice s'échine, s'entraîne et s'aguerrit au noble art. Son premier combat professionnel lui permet de montrer sa maestria : « […] je déploie mes bras qui partent, relâchés pour gagner en vitesse, puis se durcissent méchamment à l'impact ». La foule venue assister au combat ne s'y trompe pas. le jeune coq est un as. Après le match, Miguel, un dangereux caïd, dira à Tony : « Tu ne tapes pas plus fort que l'autre parce que tu as compris que ça ne servait à rien. Toi, mon cousin, t'es un vif. Alors t'attends que l'orage passe et tu administres la sentence. Ce qui est fort, c'est d'avoir compris ça à ton âge alors que tu dois vivre entouré d'abrutis ». Dès cet instant, monté vers la lumière, Tony est irrésistiblement entraîné vers les ténèbres. Sa mère se fait rouer de coups pour de sombres histoires de drogues, de tapin et de dettes alors Tony finit par demander l'aide de Miguel afin de mettre hors d'état de nuire le malfrat responsable. La dette contractée par Tony est à la hauteur du service rendu. Sollicité ensuite par Miguel, Tony va exécuter des basses oeuvres qui le révulsent. Néanmoins, il devrait pouvoir s'en tirer jusqu'à ce que son oncle soit retrouvé mort dans son garage, le crâne fracassé. Tony apprend que Miguel est derrière cet assassinat. le règlement de compte va être pathétique.
Justement encensé dans la presse spécialisée et les blogs consacrés, prix SNCF du polar en juin 2013, le second roman d'un jeune auteur doué (Jérémie Guez est né en 1988 et « Balancé dans les cordes », publié en 2012 a été édité alors que l'écrivain était âgé de 24 ans) s'insère dans une trilogie ayant pour cadre la banlieue parisienne et le milieu des truands. Sur une trame narrative simple et convenue, l'auteur sait moduler une partition originale avec toute une gamme de phrases courtes, incisives, crochetant autant l'attention du lecteur que les visages des protagonistes. le récit est mené uniquement du point de vue de Tony. Les dialogues se fondent avec une grande maîtrise dans le déroulement implacable de l'histoire. Jérémie Guez joue volontiers sur l'ellipse et le flash-back, apportant toujours davantage de mordant à mesure que les personnages se creusent, s'étoffent et se bonifient, tous criants de vérité, empêtrés dans l'impasse de leurs vies. A la fin, le lecteur ne sait plus à quel saint se vouer et il redoute de tourner les ultimes pages.
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Le jeune Tony, coaché par son oncle maternel et tout juste sorti de l'adolescence a été repéré par un entraîneur de boxe et vient de passer professionnel. La boxe est un exutoire qui lui permet de canaliser son agressivité quand on lui jette à la figure que sa mère est un tapin et son père un gitan de passage...Seul Moussa, un petit caïd de quartier, ami d'enfance, le soutient. Lors de son premier combat pro, il tape dans l'oeil de Miguel, un parrain de banlieue qui en échange d'un service, va attirer le jeune homme dans sa toile, sous le regard désapprobateur de son oncle et de son entraîneur...Dès lors Tony va devoir la jouer très fine et sortir les poings pour s'extirper des sales draps dans lesquels on veut le mettre.

Une bonne surprise avec Balancé dans les cordes, un roman court mais efficace, le rythme est soutenu tant sur le plan de l'action que dans le style de Jérémie Guez, un style incisif, une langue de banlieue qui ne sonne pas artificiellement et correspond parfaitement au ton de l'histoire, une histoire de boxe qui dégénère en violences, une histoire de trafics, de parrains et de caïds de cité.
Un bon polar bien rythmé.
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Un véritable coup de poing ! Un roman d'une noirceur rare. J.Guez avec des mots d'aujourd'hui décrit magnifiquement la descende aux enfers d'un jeune gars alors que sa voie semblait toute tracée. Mais comme souvent dans la vie un grain de sable viendra tout enrayer et l'histoire ira crescendo jusqu'au final étourdissant. Un roman d'une violence rare également même et surtout si le sang ne dégouline pas à chaque page mais bien cette violence quotidienne faites aux femmes, aux enfants et à la ville elle-même à travers la misère sociale des banlieues. Un roman contemporain qui sonne juste sans être misérabiliste, court, dense sans aucun temps mort un peu comme un combat de boxe qui laisse le lecteur KO à la fin de sa lecture. "Balancé dans les cordes " est un très grand cru du roman noir.
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Balancé dans les cordes est un excellent roman noir, un roman brut qui vous plonge dans l'univers des jeunes des cités sans clichés ni tabou. Jeremy Guez dresse des portraits d'une grande justesse, tout en nuances et particulièrement intenses. Tony est un jeune garçon attachant, qui tente de s'en sortir mais qui par choix et par contrainte se retrouve entraîné dans une spirale infernale, celle de la vengeance...........................................
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roman noir de la banlieue, court et nerveux un poil stereotypé sur certains aspects mais neammoins agréable a lire
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Y a t-il un espoir en banlieue ? Selon l'auteur, non. La boxe ne peut pas être un échappatoire. Les bandes et les caïds locaux auront toujours le dessus. le livre est plutôt violent, âpre, mais ne m'a pas convaincu.
Par contre le second roman de Guez, "le dernier tigre rouge", penchant plus vers l'histoire, est remarquable.
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Une joli découverte avec cette lecture cependant celle-ci n'a pas été un coup de coeur comme a pu être cabossé de Benoit Philippon. Cette lecture est toutefois très particulière et de celle dont l'histoire reste en mémoire nous suivons ici Tony jeune garçon qui est le souffre douleur à l'école. Un jour son oncle l'amène a un cours de boxe et décide de l'inscrire à cette discipline.

Ce que Tony fera et il a même un don pour ce sport, mais tout va déraper le jour ou Tony va trouver sa mère frapper dans son propre appartement, à partir de la Tony va tout faire pour punir la personne responsable de cette situation. Il va faire appel aux mauvaises personnes afin de se venger mais le prix de la vengeance à un prix plutôt élevé.

Un roman noir très rythmé, un style vif, percutant et très actuel ou se mêle le monde des banlieues, de la drogue, de la prostitution. Un auteur à suivre.
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Ce roman traite de l'itinéraire d'un jeune banlieusard, qui grâce au sport était promis à un avenir des plus grands. Enfance difficile, pressions, tentation de l'argent facile, Tony aurait pu basculer dans le trafic de drogue comme un de ses amis d'enfance mais il a persévéré tel un outsider qui s'accroche à ses gants pour arracher une victoire par KO...une victoire sur cette fatalité.

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Tony, adolescent malingre découvre l'univers des rings par l'intermédiaire de son oncle, propriétaire d'un garage. Vivant seul avec sa mère dans une des cités d'Aubervilliers, né de père inconnu, il trouve rapidement dans la boxe une échappatoire au destin qui pourrait le happer. Un jour, un sale type s'en prend à sa mère. Elle s'en sort. Mais dans la cité, le cas de Tony n'échappe pas à la règle, tout est question d'honneur. La vengeance est inéluctable.

Jérémie Guez signe là un roman sombre, sans jamais tomber dans les clichés. Peut-être parce qu'il en fait ressortir au delà des codes de la banlieue et de la noirceur qui en transpire, l'humanité persistant entre deux cages d'escalier, illuminant les espérances des gamins. La cité c'est un territoire. C'est un peu tout ce que l'on possède, donc l'objet de toutes les convoitises et de toutes les dérives. En quelques phrases, l'auteur résume la problématique de ces "lieux de vies", où on a entassé les plus modestes, abandonnés au gris des murs. Paris est comme un bijou dans une vitrine. Le luxe s'y étale, insaisissable pour les "Tony", refoulés en périphérie.
Et dans l'indifférence, l'affrontement, l'ambition parfois la réussite mais aussi la mort en sont les issues évidentes.
C'est donc une descente aux enfers que l'on va vivre ici, durant laquelle on aurait envie de serrer ce "petit" Tony dans nos bras, de retenir sa main leste et habile, à la boxe et ailleurs, et lui murmurer : "T'as du talent, gamin. Peu importe le reste"
Mais au fil des pages et devant l'écriture rêche de Guez, il faut se rendre à l'évidence, la cité est la plus forte et le "petit" nous glissera entre les doigts...balancé dans les cordes.

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