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Citations sur Le Photographe, tome 2 (17)

« Tu connais l’expression « avec eux, j’irais au bout du monde ». Ben on y est. Chacun d’entre nous est en situation de faire des choses pour lesquelles il n’est pas formé. On est tous voués, à un moment ou à un autre, à endosser une grosse responsabilité. C’est ça qui nous soude. » (p. 46)
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"_Tu sais, la guerre, c'est toujours plus compliqué qu'on ne le pense. Tu peux très bien te pointer chez un commandant comme Bassir et le trouver en pleine discussion avec dix officiers russes autour d'un bol de chourchoï.
_Ah bon ?
_C'est pas de la collaboration, c'est pas la paix des braves, c'est des espèces de négociations sporadiques. "Laisse passer mon convoi, sinon je bombarde la route".
_La guerre n'est pas permanente, en fait."
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Le chadri, d'abord, c'est un phénomène essentiellement urbain. Dans un petit village, tout le monde est de la même famille. Pas besoin de se voiler. En plus, ça coûte cher, un chadri. Une paysanne en voudrait un qu'elle ne pourrait pas se le payer. Ensuite, il faut savoir que le chadri, c'est assez récent. À peu près un siècle. Auparavant, beaucoup de femmes des villes, de toute leur vie, ne mettaient pas le nez dehors de leur maison. [...] Le chadri a été un gain d'autonomie et de liberté. Elles ont enfin pu sortir de chez elles. De toute manière, on en fait un symbole exagéré et idiot de ce chadri. Les vraies priorités, pour les femmes, c'est l'accès aux soins, à l'éducation, au travail et à la justice, pas les fringues. [...] En ce moment, c'est un vrai outil de résistance. Beaucoup de femmes transportent des armes sous le chadri.
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"_J'ai remis de l'argent au commandant pour faire fonctionner l'école, pour montrer qu'il prend ça au sérieux, il nous a organisé cette séance mais en fait, l'école ne fonctionne pas.
_Ah non ?
_On est en septembre, c'est les récoltes, les enfants sont aux champs.
_Ils ont les mains dures, j'ai remarqué.
_Ils se débrouillent, à l'afghane, pour apprendre deux ou trois choses, mais dans l'ensemble, ce sont tout entiers des petits travailleurs ou des petits combattants.
Et ce qui est terrible, c'est que de plus en plus, leurs modèles uniques sont des adolescents qui ne savent faire que la guerre et qui s'en vantent. Pas d'alternative.
Personne pour expliquer que savoir des choses, ça vaut mieux que de s'étriper."
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« Moi, j’ai cette chance de pouvoir aller partout. En tant que chef de mission, je peux aller chez les hommes et en tant que femme, je peux aller chez les femmes. Et j’aime mieux te dire que nos rapports sont tout ce qu’il y a de naturel et de spontané. » (p. 65)
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En fait, l'école ne fonctionne pas. on est en septembre, c'est les récoltes. Les enfants sont aux champs. Ils se débrouillent, à l'afghane, pour apprendre deux ou trois choses, mais dans l'ensemble, ce sont tout entiers des petits travailleurs ou des petits combattants. Ce qui est terrible, c'est que de plus en plus, leurs modèles uniques sont des adolescents qui ne savent faire que la guerre et qui s'en vantent. Pas d'alternative. Personne pour expliquer que savoir des choses, ça vaut mieux que s'étriper.
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En haut du col, je fais quelques clichés de groupe avec mon boîtier F2. Il a l'air de répondre à peu près. Je ne sais ce qu'il en sera de la pellicule.
On est le 4 septembre. C'est l'anniversaire de Juliette. Il faut être certain de ramener au moins une bonne photo. John me prête son appareil, lesté d'un film en couleur.
Les Moudj' de Teshkan, presque arrivés chez eux, posent devant la brochette de MSF.
Je dis "souriez".
Ceux qui comprennent sourient.
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Le femme afghane, c'est la gardienne des valeurs, la référence morale. [...] Et puis elles sont drôles. Tu les entendrais casser du sucre sur le dos des mecs, tu serais mort de rire.
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une anecdote pour te dire la générosité des gens. Tous les jours, ils nous portaient le pain. Plus on avançait, plus ce pain devenait dégueulasse....un jour, nous, maladroits, on dit au boulanger qu'on n'en veut plus, qu'on va le jeter. Et lui, un peu penaud, nous demande de ne pas le jeter, mais de le lui rendre. L'après-midi, on a appris que depuis un mois, personne alentour ne mangeait plus de pain. Toutes les familles avaient raclé leur fond de huche pour que Sylvie et moi, on continue à en avoir.
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« En dépit de la rudesse du voyage, mais aussi grâce à elle, je suis déjà très amoureux de l’Afghanistan, très attaché. » (p. 19)
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