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J'avais pressenti, en achevant ma lecture du premier tome qu'il faudrait avoir le coeur bien accroché pour la lecture des deux suivants, et en achevant ma lecture du second opus de cette trilogie, je vois que j'avais visé juste. D'un autre côté, s'agissant d'un témoignage d'une mission effectuée par une équipe de MSF (Médecins Sans Frontières) en pleine période de guerre en Afghanistan, je vois mal comment il aurait pu en être autrement ! Je ne suis pas naïve à ce point-là !

Ici, notre narrateur et protagoniste , à savoir le photographe de l'équipe Didier Lefèvre et ses compagnon, après un voyage encore pénible et difficile, arrivent enfin à destination : le petit village de Zaragandara où ils devront établir leur hôpital (mais là encore c'est un grand mot car celui-ci est installé à ciel ouvert dans une modeste cour avec quelques espaces pour servir de salle de soins et de table d'opération). Je crois que nous nous ne rendons pas compte de la chance que nous avons d'avoir des services hospitaliers "de luxe" comme je les qualifierais avec toute l'hygiène qui va avec. Aussi, les premières visites commencent. Des blessures de guerre jusqu'aux blessures accidentelles, ménagères ou quotidienne, les deux toubibs n'on pas de quoi chômer et Didier à de quoi remplir ses pellicules pour le reportage qui lui a été commandé.

Une grande leçon d'humilité se lit au travers des récits et des images (que ce soient les dessins d'Emmanuel Guibert ou les propres photos de Didier Lefèvre) nous est offerte ici ! Un témoignage bouleversant et une lecture que je ne peux que vous recommander !
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L'équipe de Médecins Sans frontières arrivent à la fin de leur voyage à travers les montagnes d'Afghanistan. Après une marche longue et éprouvante d'un mois, voici qu'ils installent leur poste de soins à Zaragandara, un petit village proche du front. Là les blessés vont affluer.

Un second tome très poignant. Après le voyage, nous voyons les équipes s'occuper des malades et des blessés avec les moyens du bord. On comprend leur générosité, leur détermination, leur abnégation. On ne peut que ressortir ébahi de leur courage et de leur don de soi.
Didier continue de photographier. Des cas sont très tristes, d'autres plutôt drôle. Et à travers photos et témoignages ont comprend d'une certaine manière ce pays et ces habitants.

Un reportage photographique qui se mêle à merveille à la bande dessinée, pour nous faire découvrir une mission MSF en pleine guerre d'Afghanistan. Intéressant et poignant.
Admirative!
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La caravane achève sa marche forcée dans les montagnes. Après un mois éprouvant, l'équipe MSF arrive à Zaragandara et installe son hôpital dans une maison ouverte aux quatre vents. Les malades ne tardent pas à affluer : les chirurgiens traitent les victimes de la guerre et les accidents domestiques. Leur autre mission est de former des Afghans sur place : une fois que l'équipe de Médecins Sans Frontières sera repartie, les locaux devront se soigner seuls.

En dépit de la rudesse de la mission et des piètres conditions de vie, l'équipe reste soudée. « Tu connais l'expression “Avec eux, j'irais au bout du monde”. Ben on y est. Chacun d'entre nous est en situation de faire des choses pour lesquelles il n'est pas formé. On est tous voués, à un moment ou à un autre, à endosser une grosse responsabilité. C'est ça qui nous soude. » (p. 46) Cette entente réussie dépend surtout de Juliette, chef de la mission MSF. La jeune femme fait sensation auprès des Afghans avec ses pantalons et son aplomb. « Moi, j'ai cette chance de pouvoir aller partout. En tant que chef de mission, je peux aller chez les hommes et en tant que femme, je peux aller chez les femmes. Et j'aime mieux te dire que nos rapports sont tout ce qu'il y a de naturel et de spontané. » (p. 65) Pour autant, Juliette reste humble et respectueuse des traditions et des pudeurs afghanes. Son regard éclairé est débarrassé des clichés occidentaux.

Le photographe peut désormais cadrer ses photos. Sur les planches contact, on remarque des photos marquées au rouge, celles qu'il garde et celles qu'il rejette. Ce choix s'est opéré après son retour en France, quand il a pu développer les films. Au-delà de la mission photographique, Didier découvre un pays. « En dépit de la rudesse du voyage, mais aussi grâce à elle, je suis déjà très amoureux de l'Afghanistan, très attaché. » (p. 19) Didier photographie les opérations et les blessés. Sur ses clichés apparaît une misère courageuse, profondément bouleversante. Au terme de ce second volume, il décide de rentrer seul, sans la caravane de MSF : découvrir le pays en solitaire, voilà ce qui lui manque pour faire sa propre expérience de l'Afghanistan.
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Suite des pérégrinations afghanes du photographe Didier Lefèvre, mises en images dessinées et scénarisées par Emmanuel Guibert, et sobrement colorées par Frédéric Lemercier.
Didier Lefèvre, jeune reporter photographe, accompagne une caravane de Moudjahidins et de Médecins Sans Frontière partie de Peshar au Pakistan, pour aller fonder un nouvel hôpital de campagne dans la zone de guerre en Afghanistan. (Voir le photographe 1, lien vers critique en bas de page.)
Ce second opus est beaucoup plus dur que le premier. le long périple est achevé, et l'hôpital de campagne chichement installé – un préau vaguement abrité et une cour…- les malades et blessés affluent. Lefèvre, choqué lors de la première véritable vague de blessés de guerre, majoritairement des enfants, manque de laisser tomber son travail de reporter… Mais il a un sursaut de volonté, et devant le désarroi d'une mère qui vient de perdre ses deux enfants et le supplie de témoigner de cette violence absurde, il reprend son appareil et photographie le véritable visage de la guerre : celui d'un enfant défiguré, celui des enfants morts pour « dommages collatéraux »…
Vous l'aurez compris, âmes sensibles s'abstenir pour ce second tome, il faut avoir l'estomac bien accroché, ou tout simplement faire preuve d'empathie pour pouvoir lire cette suite sans concession ni fausse pudeur.
A la fin de ce tome, la caravane formée par Juliette, la responsable de cette expédition, ne rentrera pas directement au Pakistan maintenant que sa mission est terminée, elle compte faire un grand détour de plusieurs semaines pour aller visiter un autre hôpital de campagne. Cela ne convenant pas à Didier, qui commence à fatiguer des longues marches forcées, et qui estime avoir « rempli son contrat » avec MSF, il décide de partir avec une autre caravane qui retourne « à vide » à Peshar.
Il a besoin de s'affranchir de la bienveillance des occidentaux, il a besoin de se mesurer « seul » à ce voyage…
Toujours aussi intense et prenant, ce roman graphique hors-normes mélange avec justesse photos, dessins et narration. Suite et fin dans le troisième tome.

Lien : http://www.babelio.com/livre..
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(Voir le début de la critique consacrée au volume 1).
Le volume 2 raconte le coeur même de la mission. L'expédition est arrivée sur place et monte son hôpital dans un village proche des combats avec les Soviétiques en bénéficiant du soutien de la population. les malades d'abord et surtout les blessés de guerre, moudjahidins ou villageois, adultes ou enfants, commencent à affluer pour recevoir des soins. On découvre comment dans un environnement bien éloigné des salles d'opération aseptisées, les médecins s'oublient dans leurs tâches humaines avec une énergie presque surhumaine. Tout au long de la BD, les dessins de Guibert côtoient les photos de Lefebvre, et les deux médias s'enrichissent mutuellement en offrant au lecteur une expérience de lecture inédite.
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Ce 2ème tome préserve les qualités du 1er, réussissant avec intelligence à transmettre toute l'horreur provoquée par la guerre tout en sauvegardant l'idée que personne ne peut se résumer à ce qu'il fait,et ceci est valable pour le combattant...Ce n'est pas aux combats qu'on assiste mais à ses conséquences.Les blessures physiques et morales parfois irréparables, des visions dignes des "gueules cassées" de 14/18, la poignante douleur d'une mère portant son enfant mort etc...Ce 2ème volet est clairement un hommage à MSF,mais n'est ce pas la moindre des justices? et puis,au delà de l'hommage c'est la reconnaissance de l'engagement,sa force et son pouvoir: celui d'ouvrir les yeux au monde sur l'inacceptable violence, celui d'apaiser les douleurs et de tenter de sauver des vies dans les pires conditions.Enfin,transversalement ,toujours avec le même humour ce volume mène un combat lui aussi , celui contre les clichés! On s'attendrit devant ces pères si doux avec leurs enfants, on sourit face à cette jeune épouse qui choisit une seconde femme à son mari pour avoir une amie en son absence (tiens les afghanes ne sont pas que de pauvres victimes sous leur chadri!?)...Les photos,les dessins, le texte n'ont rien perdu de leur force et leur beauté et j'ai déjà hâte de poursuivre ma lecture avec le dernier tome dans lequel D.L prend un nouveau virage puisqu'on le quitte en fin de lecture sur son désir d'"être livré à lui même et se débrouiller."
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J'ai trouvé ce second tome plus poignant et plus abouti que le précédent. Les présentations ne sont plus à faire et nous sommes donc directement plongés dans la suite des aventures de ce groupe de MSF en Afghanistan.
C'est vraiment très riche et c'est également terriblement poignant. La richesse des dessins et des photos nous permet d'entr'apercevoir la rudesse de la vie dans ces régions en guerre. J'ai été ébahie par la puissances des regards et émue par la violence de certains clichés.
Cette BD est magnifique et profonde, riche et humaine. C'est plus qu'une BD, c'est plus qu'un reportage, c'est une fusion des deux qui nous donne le meilleur et la force de chaque média.
A lire absolument.
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BAM ! BAM ! Un tir de kalachnikov, un bombardement, une mine anti-personnel.
C'est la guerre entre les russes et les moudjahidins en Afghanistan.
Dans les montagnes à un mois de marche de Peshawar, loin du monde,
les médecins et les infirmières de MSF soignent et opèrent.
Un oeil crevé, la moelle épinière sectionnée par un éclat d'obus, une fillette la main brûlée, et un moudjahidin avec un gros trou dans la fesse gauche. La balle a pénétré par l'aine et traversé le corps. le soldat a fait face à l'ennemi, comme les autres.
Le peu d'humanité qui reste dans ces contrées lointaines apparaît ici en quelques mots, images et photos, sobrement comme il se doit.
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L'expédition décrite dans le tome 1 est arrivée à destination. Les médecins de MSF vont se mettre à l'oeuvre, on est dans une zone de guerre. Non loin, on entend les tirs russes. Un hélicoptère survole les montagnes. Les blessés affluent.

Dans le tome 1, la caravane traversait les villages. Les soins se limitaient souvent aux malades, aux vieillards. Ici, c'est la médecine de guerre qu'on applique. On pare au plus pressé. Les médecins programment les réveils toutes les deux heures pour les soins récurrents.

Les auteurs arrivent à rendre l'atmosphère tendue et désespérée. La tension monte en effet. Certains repartent, d'autres vont rester. le photographe aimerait faire cavalier seul, histoire de (res)sentir les choses. Fin du tome...

Par rapport au premier tome, on a haussé d'un cran. C'est impeccable. Absolulment fabuleux. Quelle baffe... Les photos s'imbriquent parfaitement dans l'ensemble de la BD. le propos est dur, sans parti pris. On est dans le concret, présenté sans partialité. Un témoignage hors norme sur la guerre et le sort des civils, sur la médecine d'urgence, sur le sens de la vie, finalement.
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La gestion de l'hôpital était passionnante à suivre. Comment, quand on a rien ou presque rien, juste un local et un peu de matériel peut-on arriver à soigner?


Ici, c'est le contraire de la médecine en Europe ou on est dans le détail, dans les matériaux hyper sophistiqué et sensible. En Afghanistan, perdu dans les montagnes, il n'y a pas ces facilités là. Il faut en revenir à écouter et observer le corps.


On voit les ravages que fait la guerre : Les bombes, les balles, les mines qui déchiquettent les membres, trouent les corps et rendent aveugles, paralysés ou qui tuent tout simplement. le nombre de blessés (surtout des civils) est impressionnant. de plus, on le voit aussi bien en dessin qu'en photo (et certaines photographies sont très dures je trouve, très directes, elles ne cachent rien, j'ai dû plusieurs fois détourner mon regard)


Le dévouement de ses médecins est impressionnants. Il en faut de la volonté et de la passion pour faire cela.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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