L'embuscade, c'est celle subie par Cédric, combattant dans les Forces spéciales en Syrie et accessoirement marié avec Clémence, et père de 3 garçons et d'un enfant à venir.
L'histoire est racontée par Clémence qui accepte les sacrifices demandés par l'armée, gérant seule le quotidien, avec parfois l'aide de sa mère. Jusqu'à ce jour où des képis sonnent à la porte tôt le matin, porteurs de mauvaises nouvelles …
Le sujet de ce roman avait beaucoup pour me plaire, je l'ai dévoré en deux soirées ; la vie de Clémence pendant l'attente interminable, ce temps suspendu alors qu'elle attend de connaitre la vérité sur ce qui est arrivé à Cédric, sa façon de le gérer avec ses enfants sonnent juste, mais il y a un gros mais…
L'auteure a été elle-même militaire pendant deux ans, apprend-on au dos de la couverture, pourtant le voyage en Syrie, les passe-droits dont bénéficient Clémence, la révélation finale m'ont paru peu crédibles. Cette volonté de vouloir imaginer des rebondissements à tout crin dessert le récit selon moi.
Une histoire moins alambiquée aurait permis de gagner en profondeur en se focalisant sur les relations de Clémence avec ses proches, et c'était largement suffisant pour écrire un livre passionnant. C'est une déception pour moi, même si j'ai aimé l'écriture, la plume fluide, ce que j'ai pu apprendre sur l'armée, la vie des soldats et de leurs familles.
« La mort faisait partie de la vie du soldat et de celle de ses proches. Peut-être était-ce d'ailleurs son éventualité, plus prégnante que dans d'autres métiers, qui avait toujours rendu notre amour si puissant. On n'aime jamais autant la vie que dans la possibilité de la mort. (p.17) »