Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce roman. J'ai profité d'une des Op Bragelonne pour me le prendre en e-book, à l'époque, le résumé m'avait bien plu. Ça avait l'air fun, malheureusement c'en était loin.
Le jeune Caboche, âgé de seize ans, fuit l'orphelinat et espère rejoindre un bateau susceptible de le mener à l'île pirate de Libertalia afin d'y trouver son père. Il n'a pas trente-six solutions et se voit contraint d'embarquer sur l'Escroc-Griffe pour échapper aux mousquetaires noirs qui sont à la poursuite et veulent le ramener.
Une fois sur le navire, il n'a d'autres choix que de convaincre l'équipage et surtout le capitaine Bretelle de mener une quête impossible, le seul moyen que l'adolescent a trouvé pour arriver jusqu'à son père.
Quand Caboche a rencontré l'équipage de l'Escroc-Griffe, ça détonnait complètement avec l'ambiance du début qui était plutôt sérieux. Déjà rien que les noms : Bretelle, l'Obus, chef Plumeau… Ça annonçait la couleur, du moins, c'est ce que ça laissait présager. de mon côté, je n'étais pas certaine de la manière dont je devais prendre le récit : sérieux ou déjanté ?
La suite de l'aventure était bien trop raisonnable et le grotesque des personnages ne s'est malheureusement pas étendu à l'histoire et c'est bien dommage.
Mais ce n'est pas ça qui m'a ralentie dans ma lecture. J'avais envie de savoir ce qui allait se passer. Lors des temps-morts, l'intrigue était relancée assez vite, notamment avec la demi-révélation de Doc au moment de la tempête – j'ai deviné assez rapidement qui cela concernait, c'était le seul choix possible à mon sens et le désir de savoir si j'avais vu juste me poussait à avancer même dans les passages qui m'ennuyaient, manque de bol il y en a eu certains.
Ce qui m'a freinée, c'est le personnage de Caboche. Il m'insupporte.
Ce n' est tant le fait que je le trouve inintéressant, comparativement aux autres qui sont passifs, il est presque passionnant. Un vrai monsieur parfait qui sait à seize ans où il veut aller, qui n'a pas deux sous de jugeote et risque la vie des autres pour sa quête personnelle. Il prend presque toutes les décisions, il a minimum +700 en éloquence quand il réussit à persuader Bretelle de risquer la vie de son équipage dans une mission suicide pour aller libérer Belle Lili d'une forteresse imprenable, parce que son discours était loin d'être convaincant : personnellement, même en tant que simple lectrice, je n'étais pas partante pour les accompagner jusqu'à Perdition. Et je ne parlerai même pas du fait qu'il est adulé par les membres du navire, je ne compte même plus le nombre de remarques comme quoi ils rêveraient d'avoir un fils comme Caboche… mouais, ben pas moi.
Une lecture plutôt mitigée, avec du bon et du moins bon. Je lirai les deux prochains puisque je les ai, mais ils ne sont pas ma priorité.
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