Comment énumérer de manière exhaustive l'ensemble des points forts de ce « Comte d'Anjou et son entourage au XIe siècle » ? Il est difficile, en effet, de strictement comptabiliser toutes les qualités que l'on peut trouver dans la thèse publiée d'
Olivier Guillot.
Après
Louis Halphen en 1904 (il y avait bien besoin de remanier tout ça !) et renouvelant la recherche sur l'Anjou aux alentours de l'an mil pour longtemps,
Olivier Guillot fonde son propos sur un corpus conséquent d'actes de la pratique du IXe au XIe siècle dont une multitude est bien souvent critiquée pour la toute première fois. Nouvelles sources, théories neuves, écriture et style faciles à lire : cette publication de thèse n'a rien de rébarbatif, bien au contraire ! Tout amateur de l'histoire de l'Anjou trouvera de l'intérêt à lire cet ouvrage fondateur pour la recherche historique en Anjou jusqu'à nos jours. Car même s'il a vieilli et qu'il n'a jamais été republié à ma connaissance, les théories émises ici n'ont quasiment pas vieilli et n'ont que peu été remises en cause (sur des détails et bien souvent par
Olivier Guillot lui-même dans la suite de sa carrière universitaire). le premier volume se veut plus déclaratif, alors que le second sert d'énorme annexe où l'auteur énumère ses sources avec moult détails captivants sur la diplomatique : un ouvrage qui donne envie de faire une thèse soi-même.
Une thèse de référence donc pour les amateurs d'histoire angevine, voire d'histoire tourangelle, mancelle, poitevine : il y a de la matière et pas qu'un peu !