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Merveilleux album aux accents gothiques, Willow Hall est composé de lettres, celles d'Emily, gouvernante de Lorena, jolie fillette de 8ans. Mais Lorena ne parle pas, elle semble vivre dans sa bulle, suivant tous les jours le même rituel avec ses poupées.
D'abord déstabilisée par l'attitude de la petite fille et par le cadre autour d'elle, Emily semble peu à peu envoûtée, ses lettres, adressée à son amoureux, changent petit à petit de ton.
Les illustrations de cet album sont à couper le souffle et la mise en scène de l'histoire, par l'intermédiaire des lettres, est bien trouvée.
Finalement, j'aurais aimé que cela dure un peu plus longtemps, pour en savoir plus...
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Les illustrations de la couverture d'Effroyable porcelaine de Vincent Tassy signées Mina M. m'avaient tapé dans l'oeil, l'année dernière. Aussi, quand j'ai su qu'elle avait fait l'affiche des Grésimaginaires et qu'elle serait également présente au Salon, j'ai sélectionné Willow Hall pour le lui faire dédicacer. Malheureusement, l'illustratrice n'avait pas pu rester le dimanche à cause de la grève des trains. Cécile Guillot, l'auteure des textes, en revanche, était présente et eu la gentillesse de me le signer.

Emily qui vient juste d'être employée en tant que gouvernante au manoir de Willow Hall, entretient une correspondance avec son fiancé Dorian. En effet, il lui tarde de le retrouver pour se marier avec lui d'autant plus qu'elle n'a pas eu un très bon accueil à son arrivée. La maîtresse de maison Adella Andrews n'a pas daigné la recevoir, Willow Hall est lugubre et la petite fille de sept ans dont Emily doit s'occuper, Lorena, est des plus étranges. Cette dernière semble s'être emmurée dans le silence, vivant dans son propre monde sans avoir conscience de la réalité…

L'histoire et les illustrations s'inscrivent d'emblée dans une atmosphère gothique avec les fameux codes traditionnels : l'arrivée d'une jeune femme ingénue dans une bâtisse des plus lugubres avec à la clef des secrets de famille et des tragédies.
La correspondance évolue au fil de l'intrigue : si l'amour transparaît dans les mots d'Emily à l'égard de son fiancé Dorian au début de l'histoire, ses lettres perdent de leur chaleur au fur et à mesure que la gouvernante s'attache à la petite Lorena. Et cette évolution transparaît également dans les illustrations : Emily apparaît lumineuse au début du roman graphique, puis son aura se perd dans les couleurs froides, bleu et vert, au fur et à mesure qu'elle sombre dans la mélancolie.

Les illustrations sont absolument magnifiques et me rappellent un peu le travail de Cris Ortega, notamment à ses débuts. L'atmosphère qui s'en dégage est empreinte d'onirisme, de mélancolie et de merveilleux. Quant au texte, j'ai beaucoup apprécié le style d'écriture qui transmet de nombreuses émotions. Cécile Guillot, avant d'être écrivain, a été diplômée en Psychologie et Psychanalyse auprès de jeunes enfants. Cela transparaît dans le texte car en réalité, Lorena est atteinte d'autisme d'où ses difficultés à communiquer avec le monde extérieur.
En revanche, j'ai juste un petit bémol à signaler : j'aurais voulu quelques pages supplémentaires pour développer l'intrigue. Quant à la fin, elle se termine de manière un peu trop abrupte. Il manquerait par exemple, une réaction de la part du fiancé, Dorian. Bref, je ne peux malheureusement pas vous en dire davantage au risque de vous spoiler.

En conclusion, Willow Hall est tel que je m'y attendais : un roman graphique magnifiquement illustré et teinté de gothisme. Il est un cadeau parfait pour qui apprécie le genre. Dommage, toutefois, qu'il ne soit un peu court car je suis restée un peu sur ma faim.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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J'ai peur d'être trop négative dans ma critique mais le but est bien d'écrire ce que l'on a ressenti à la lecture du livre, non ? Alors tant pis, je me lance !

J'ai tout d'abord été un peu déçue par l'épaisseur du livre. Je pensais qu'il s'agissait plutôt d'un roman illustré. Ce n'est pas le cas, le livre faisant 5 mm d'épaisseur... Mais bon, peu importe finalement la quantité, seule compte la qualité !

L'intrigue de ce court récit est la suivante : une jeune femme, Emily, arrive comme gouvernante au manoir de Willow Hall pour s'occuper de la jeune Lorena, autiste. Petit à petit Emily découvre le passé tragique de la famille et tente de communiquer avec sa protégée. Mais c'est sans compter sur les éléments fantastiques qui entrent en action.

Ça donne envie hein ? Sauf que ressentir des émotions, s'imprégner d'une atmosphère et s'attacher à des personnages en seulement quinze lettres d'une page chacune seulement (et pas d'une petite écriture), ce n'est guère évident... D'autant que le style adopté par l'auteur dans ses lettres ne sonne pas très naturel (et cela n'a rien à voir avec le style "début du siècle" de l'écriture). Pour ma part ça n'a pas fonctionné, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire... Et j'en suis d'autant plus déçue que ça aurait pu marcher s'il y avait eu une vingtaine de pages supplémentaires.

Par contre les illustrations sont vraiment magnifiques. Je pourrais feuilleter cet ouvrage rien que pour elles. Elles sont à la fois romantiques, gothiques, mélancoliques, magiques. Un pur régal pour les yeux. Sans compter qu'elles sont une véritable invitation à l'imagination.

Les trois étoiles m'ont permis de couper la poire en deux : j'en aurais mis quatre rien que pour le travail de l'illustratrice mais seulement deux pour l'écriture... Comme dirait notre chère Nastasia (désolée pour le plagia) : ceci n'est bien-sûr que mon avis. A vous de vous faire le vôtre !

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Je me replonge volontiers dans le style artbook et encore une fois je ne suis pas déçue. Mina M a fait un très beau travail de nuances et de couleurs bleus-verts sombres et la plume de Cécile Guillot renforce la mélancolie progressive et l'obstination de la narratrice à comprendre ce qu'il se passe! Merci pour cet artbook!
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Emily vient d'être recrutée comme gouvernante dans le mystérieux manoir de Willow Hall. Elle doit prendre soin d'une petite fille mutique du nom e Lorena. Or, Lorena cache de nombreux secrets.

C'est une sombre histoire merveilleusement bien illustrée. Une histoire de morts étranges, de revenants, de silence et de solitude. La forme épistolaire est dynamique et laisse planer les doutes. Les lettres s'accompagnent d'illustrations complémentaires vraiment très belles et très oniriques.
Je n'ai qu'un seul regret : Pourquoi tout ça ? le mystère reste impénétrable...
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A Willow Hall, les tragédies se sont accumulées depuis des années, de nombreux membres du clan familial y ont perdu la vie. Lorena, l'étrange fillette de la demeure cumule les gouvernantes qui, pour des raisons que l'on ignore, disparaissent. Emily Perkins est la nouvelle gouvernante et dans quelques mois elle se marie. Alors que la petite fille s'enferme dans le silence, Emily tente vainement d'entrer en contact avec elle et se sent profondément seule dans cet immense manoir que les parents ont déserté. Que sont ces volatiles, légers et sombres, qui papillonnent autour d'elle ? Ces murmures tapis dans l'ombre des fantômes du passé ? Ces drames qui semblent maudire davantage les lieux ?

On suit donc le point de vue du personnage de Emily Perkins, nouvelle gouvernante de Willow hall. A travers ses écrits à son fiancé, on y lit ses impressions, cette absence d'interactivité avec l'étrange fillette de la famille, Lorena, qui reste muette mais qu'elle souhaite par dessus tout aimer et protéger. Cette angoisse qui naît peu à peu, cette mélancolie et cette tristesse qui s'emparent d'elle, et tous ces secrets et drames qui viennent entacher l'endroit. La folie et les traumatismes ne sont jamais bien loin dans cette histoire.

La petite Lorena est étrangement lumineuse, innocente et surtout troublante. Ce personnage a quelque chose de dérangeant dans son détachement, et peut dans un certain sens entraîner des frissons. Emily est tout en douceur maternelle, impliquée dans sa tâche, pleine de bonnes intentions et profondément amoureuse de celui qui l'attend. Ce personnage contrebalance celui plus dramatique de Lorena.

Cécile Guillot a une plume très douce, délicate et pleine de poésie. En lisant les mots de l'auteure, on est pris dans la tourmente de cette histoire courte et intense qui monte crescendo de manière subtile et élégante. L'héroïne prend conscience de certaines choses avant de se perdre dans les méandres d'un secret familial.

Les illustrations de Mina M. sont quant à elle à la fois sombres et lumineuses à l'image de ses héroïnes, Lorena et Emily. Il y a beaucoup d'expressions dans les regards, souvent une mélancolie tacite agrémentée de touches plus lumineuses à l'image des chevelures blondes des personnages représentés. Un contraste évident, mais les traits sont toujours délicats, fins et tendres.

L'écrit se superpose magnifiquement au visuel, une véritable symbiose entre la poésie de l'une et l'autre qui se reflète parfaitement. le binôme fonctionne à merveille.

En bref, les éditions du Chat Noir propose une douce histoire ténébreuse dans un bel écrin soignée et magnifique. Pourquoi s'en priver ?
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Le livre en lui-même est un petit bijou : la couverture aux nuances sombres donne tout de suite le ton de ce conte fantastique.

Le livre se présente comme un recueil de lettres écrites à la main et envoyées par Emily à son fiancé. Elle y explique les évènements étranges qui se produisent dans le manoir de la famille Andrews et les diverses émotions qui la traversent durant son séjour. Tout comme Emily, on ressent le malaise présent dans ces lieux et on s'attache petit à petit à la fillette d'apparence fragile qu'est Lorena.

Cécile Guillot séduit le lecteur avec un style d'écriture épistolaire à la fois sombre et poétique, ainsi que grâce à l'instauration d'une ambiance toute particulière, typique du roman gothique anglais, qui m'a rappelé par moment Edgar Allan Poe et sa Chute de la Maison Usher.

Les lettres sont associées à des articles de presse et aux illustrations de Mina M, celles-ci mettant parfaitement en valeur le texte de Cécile Guillot. La plupart des illustrations sont des portraits des personnages principaux du conte. Elles sont délicates, tout en finesse et en douceur, malgré l'ambiance sombre et angoissante du texte. Les traits du dessin sont fins et raffinés, la palette de couleurs restant dans des tons assez sombres. L'association de ces deux artistes donne un résultat magnifique, un véritable plaisir pour les yeux.

Le seul petit bémol de ce conte illustré est sa longueur : il m'a paru assez court. Les pages tournent, plus belles les unes que les autres, la fin de l'ouvrage arrivant cependant beaucoup trop vite. J'aurais aimé en apprendre plus sur les drames survenus entre les murs de la sinistre demeure.

L'association de la plume de Cécile Guillot et du talent d'illustratrice de Mina M est pour moi une totale réussite ! Je recommande vivement ce conte gothique qui sortira sûrement régulièrement de ma bibliothèque afin de dévoiler encore et encore ses magnifiques illustrations.
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Emily est la nouvelle gouvernante de Lorena, une petite fille qui est dans son monde, au manoir au « saule pleureur ». Une mystérieuse enfant qui nous fascine dès le départ.

Je trouve cet artbook magnifique. Je suis encore tombée amoureuse des dessins de Mina M. C'est poétique, d'une beauté magnifique et énigmatique. Il y a quelque chose que j'aime beaucoup, c'est aussi je dirais fantomatique (oui, oui) et ombreux voire trouble. Plus on avance plus la beauté de la …. est splendide. Hé hé vous ne saurez pas ! Toc ! L'atmosphère « joyeuse », étincelante se ternit au fur et à mesure pour laisser place au sujet de l'histoire. Certaines sont ensorcelantes. D'autres nous captivent. Je me suis laissée prendre par le charme des illustrations. Elles sont un tantinet magiques dans leur façon.
L'histoire est découpée en courrier. Ça rajoute un charme au roman et je trouve l'idée de faire l'histoire de cette façon géniale. Les émotions et les sentiments sont retranscrits et on ne peut pas s'empêcher d'avoir le coeur serré en attendant la dernière page. Je me doutais comment ça allait se terminer à cause de la couverture. Je me disais souvent : Oui ? Naan ? Oui ? Naan ? =D
L'écriture est belle et fluide, très début XXe. Enfin, vous me comprenez. le côté historique ressort tout en étant au second plan. Les lettres écrites, les mots dévoilés sont plein de grâce. Je ne sais pas il y a une sensation, un ressentiment qui m'a plu dans la lecture. Je joue peut être trop à certains jeux, vous savez ceux où il faut trouver des objets perdus pour avancer dans l'histoire et en général, ça fait « flipper », enfin ça essaye en tout cas. Bref, revenons à Willow Hall qui est un splendide artbook.

C'est un rêve éveillé rempli de tristesse. Une douce mélodie poétique et mélancolique qui nous accompagne en lisant et en regardant les illustrations. C'est sombre et envoûtant, j'étais happée dès la première page. En plus du charme fantastique, un passé familial enfoui refait surface et donne un mystère, des secrets et une énigme. On se pose des questions, on essaye de percer le mystère. J'ai été étonné de découvrir quelque chose, je ne m'y attendais pas. Bon, en même temps, je n'ai pas trop réfléchi. =P Mouak mouak !
J'ai encore succombé à un autre artbook des éditions du Chat Noir. Mina M et Cécile Guillot forme un beau duo/duo extra que j'aimerai encore découvrir. La plume de Cécile est pleine d'émotions et de sentiments et Mina M retranscrit parfaitement tout cela dans son coup de crayon.
Vous aurez compris, j'ai beaucoup aimé ! =D

Seriez-vous envoûtés par le manoir ? Arriveriez-vous à différencier la frontière entre la folie, le rêve et la réalité ?

Ps : Dans la page de présentation, la femme me rappelle Vanessa Paradis ! Hé hé hé !
Lien : http://de-fil-en-histoire.bl..
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Lecture du Pumpkin Autumn Challenge


Cécile Guillot est une autrice qui propose de nombreuses histoires fantastiques avec une plume précieuse et mélancolique. Ici, son texte est accompagné des magnifiques illustrations de Mina M. que je ne présente plus sur ce blog.




L'intrigue gravite autour d'une enfant qui est une véritable énigme pour la jeune gouvernante bouleversée et perdue. La plongée dans le fantastique se fait naturellement, sans heurt, aidée par les illustrations oniriques qui soustrait le lecteur, dès la couverture, à la réalité.

Magnifique livre-objet qui capte le regard et le fige dans une intemporalité nostalgique et frissonnante.
Les fantômes des soeurs Brontë, d'Ophélie de Shakespeare côtoient les esprits des défunts, ce qui amène profondeur et poésie à un récit proche d'un conte gothique.

Coupures de journaux, lettres sont les fragments qui nous sont donnés de l'histoire d'Emily Perkins, gouvernante qui va voir son destin basculé en poussant les portes du manoir de Willow Hall.
Le choix de cette écriture parcellaire va de pair avec l'ambiance mystérieuse de ce livre.




Cet artbook est poétique, envoûtant et mélancolique. J'aime cette ambiance feutrée et mystérieuse nimbée d'un bleu spectral qui enveloppe comme une brume les personnages réels et les fantômes.
Lien : http://chrisbookine.blogspot..
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Je ne pense pas que l'on puisse parler de Willow Hall comme d'un roman graphique vu le peu de texte.

C'est donc un livre graphique auquel je donne 4 étoiles. Il est en hard back ce qui est très plaisant.
les couleurs et les dessins de Mina M sont splendides.

Il y a peu de texte ce qui laisse beaucoup de place à l'imagination. C'est ce que représente ce livre, une invitation au rêve et à l'imagination. C'est très poétique bien que triste et mélancolique. En tout cas un univers que l'on a pas envie de quitter.
Et c'est bien là tout le problème. On a pas l'occasion de s'attacher aux personnages vu le peu de pages que contient ce livre. Si l'auteure avait été plus loin dans son récit ça aurait été une formidable histoire.

Je trouve donc l'ouvrage un peu chère pour son contenu, mais je suis faible et les belles illustrations et les éditions du chat noir ont eu raison de moi... encore. Si vous aimez les histoires courtes de malédiction mêlant féérie et fantastique et si vous êtes sensible aux magnifiques illustration, n'hésitez pas, vos yeux vous remercierons.
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