"
Schubert à Kiev", la tragédie fantastique de
Léonid Guirchovitch:
La vie est un vaste théâtre où chacun joue son propre rôle et puis s'en va
(
William Shakespeare, «
Comme il vous plaira » Acte II, scène 7)
À l'opposé de
Platon qui considérait les artistes comme de dangereux illusionnistes et désirait les faire bannir de la Cité grecque,
Aristote mettait en avant leur utilité sociale.
Léonid Guirchovitch, premier violon à l'Opéra de Hanovre et écrivain, porte à merveille sa mission en affirmant dans son dernier roman
Schubert à Kiev, paru aux éditions Verdier, que « Lorsque les canons parlent, les muses ne font pas que se taire : elles écoutent. Et elles retiennent. »
C'est en effet à une véritable catharsis que ce texte nous invite en situant sa narration dans la Kiev de la Seconde Guerre mondiale, cette Kiev écartelée entre ses velléités nationalistes ukrainiennes, son ambivalence face aux soviétiques, et son occupation par les nazis.
L'originalité du propos tient en ce que Guirchovitch s'éloigne d'un sujet qui aurait pu lorgner vers Guerre et Paix de
Tolstoï, telle l'oeuvre inoubliable de
Vassili Grossman (
Pour une juste cause et
Vie et Destin ), pour se concentrer sur l'Opéra de Kiev et la survie de ses artistes.
Le chef-d'orchestre Münster est un allemand autoritaire mais incompétent qui dirige au pistolet, le metteur en scène Lozinine, loin de
la politique, louvoie selon ses ambitions : la terreur règne même pour Valia, pianiste dont la beauté la met au service des puissants.
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