Tom est un adepte du body-building, un admirateur de Schwarzenegger, un drogué aux produits dopants, seule voie pour devenir un autre. Tom en a fait son métier, devenant vendeur dans une boutique de compléments alimentaires et de protéines pour bodybuilders.
Sauf que Tom est en pleine dépression. le délicat passage à la cinquantaine lui ouvre les yeux sur sa vie rangée avec sa femme Mathilde qui ne le rend plus vraiment heureux.
Alors que Tom il voit sa vie bouleversée quand revient à la maison familiale son fils Jérémie, jeune homme malingre tout juste séparé de sa copine, et son père, juif marqué par la Shoah et malade d'un cancer, il va faire la rencontre d'une jeune femme rousse très mystérieuse qu'il sauve des griffes d'un homme violent..
Mais cette jeune femme est elle vraiment une jeune femme comme on l'entend au sens humain du terme?
Le sang des bêtes est le dernier roman de
Thomas Gunzig dont on a souvent chanté les louanges dans ces colonnes.
Comme toujours avec lui, sous un dehors de scénario totalement barré et d'humour caustique,
Thomas Gunzig tend à remettre à nu nos rapports humains et sociaux.
Dans
le sang des bêtes, il raconte la crise de 50 ans de Tom qui se trouve aussi l'âge aussi de
Thomas Gunzig.
Tom, en pleine dépression, a le sentiment d'avoir raté sa vie : et d'être un homme sans destin, sans courage, sans talent loin des modèles du mâle triomphant.Au bout de cette crise de la cinquantaine où le désenchantement et le bonheur possible se livrent une lutte à l'issue incertaine, Tom sera t-il capable de trouver un nouvel équilibre pour les années qui lui restent à vivre ? Non sans quelques péripéties jouissives dont on préfère laisser la surprise au lecteur.
D'une manière habile et avec un humour assez délicieux,
Thomas Gunzig aborde pêle mêle et avec un air de ne pas y toucher les questions du genre, de l'identité, de la judéité, de l'écologie, du véganisme, du féminisme, de ce que peuvent apporter les analyses génétiques.
Peut-on trouver sa propre voie malgré les injonctions sociétales pour tenter de (re) trouver le chemin de son propre bonheur?
Thomas Gunzig, vrai pessimiste gai , va tenter de répondre à cette question, dans ce conte moral toute en délicatesse,tout en dessinant un tableau hyperréaliste de ce début de siècle qui réussit à ne pas être décliniste, cynique ou désespéré.
On aime la sincérité, l'empathie et la bienveillance dont le romancier entoure ses personnages et cet humour vache ( vous comprendrez l'adjectif utilisé en lisant le livre).
Lien :
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