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3,6

sur 195 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tom , la cinquantaine, est vendeur d'aliments protéinés et autres pour des personnes qui fréquentent les salles de musculations, font des régimes et veulent améliorer l'apparence de leurs corps. Il s'applique à améliorer sa silhouette depuis l'âge de 17 ans, d'abord chez lui et ensuite dans des salles de sport.
Il n'est pas mécontent du résultat et ce qu'il désirait surtout, c'est d'échapper à son déterminisme physique de Juif ashkénaze long, filiforme, maigre, sans muscles.
Il vit avec Mathilde depuis 25 ans , par habitude maintenant.
Son fils, Jérémie, revient chez eux. Il ne s'entend plus avec sa compagne.
Son père, très âgé, atteint d'un cancer, revient chez eux également.
Et par-dessus le marché, Tom recueille N7A , une jeune dame qui se faisait maltraiter par son propriétaire comme elle l'affirme et ce, devant le magasin de Tom.
Tom est généreux mais perdu dans sa vie, on a envie d'affirmer qu'il est dépressif. Il avoue n'avoir plus de désir pour rien.
Pas joyeux au début mais je me suis vite laissée prendre par les réflexions très profondes de l'auteur, son humour pas commun et son écriture magnifique, tellement agréable au point de relire des passages.
Très étonnante la façon dont tous les personnages en présence l'un de l'autre se parlent, en toute franchise, sans dentelles.
Thomas Gunzig fait preuve de beaucoup d'imagination quant à la provenance de la jeune femme. On se doute qu'il glisse pas mal d'éléments autobiographiques dans son récit, notamment au sujet de ses origines paternelles. Il a sensiblement le même âge que son héros aussi.
Pour la lectrice que je suis, j'ai aimé voir revenir le soleil après une période sombre et cela petit à petit.
Un très beau roman d'un auteur que j'avais beaucoup apprécié dans "Feel good" qui sort maintenant en poche et qui était parfaitement en harmonie avec les évènements des gilets jaunes.

Un tout grand merci à Masse critique de Babelio et aux éditions " Au Diable Vauvert" . Un beau cadeau que cette lecture d'un auteur qui vaut vraiment la peine d'être lu.
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Alors que la routine s'écrit autour du muscle, de ses muscles et de ceux de ses clients, à qui il vend les protéines qui les aideront à sculpter un corps rêvé, une altercation capte son attention dans la rue. Un homme s'en prend violemment à une jeune femme rousse, qui semble soumise. le même jour, son père l'informe que ses jours sont comptés et qu'il a donc décid de venir vivre chez lui, alors que son propre fils, brisé par une rupture rejoint aussi le petit appartement transformé en colocation de fortune. Il n'y manque que l'étrange jeune femme rousse, qui prétend être tout autre chose que ce que son aspect ne laisse croire…

Comédie loufoque, qui sert de support à de nombreuses réflexions
sur le couple, la famille et la génétique sous toutes ses formes (épigénétique, organismes génétiquement modifiés, transmission…) avec la question en filigrane du rôle des valeurs éducatives.

C'est léger, drôle, mais tout de même sérieux, avec un vrai débat sur la famille et le couple.

Un grand plaisir de lecture
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Tom a la cinquantaine. Il se demande ce qu'il a fait de sa vie : vendeur de produits pour bodybuilders, voilà qui ne vend pas du rêve ! Il a une vie bien rangée avec sa femme, Mathilde, mais pour autant cela ne lui convient plus. Il ne nous ferait pas une petite dépression le Tommy ? Tout bascule lorsque son fils, Jérémie, revient à la maison. C'est le pompon ! Mais ce n'est pas tout… Voilà que son père, gravement malade, débarque aussi ! Alors, comment se sortir de tout ça ? En envoyant tout paître ? Non, on ne peut pas ! Alors il faut faire quelque chose ! Et si on sauvait la dame qui se fait molester par son compagnon devant son magasin ? Ah, oui, c'est une bonne idée, ça ! Sauf que cette splendide rousse en question est une vache dans un corps de femme… Oui, oui, vous avez bien lu !

Je ne connaissais pas du tout cet auteur mais je vais m'empresser de combler mes lacunes ! C'est à la fois pétillant, drôle et cela donne à réfléchir. Avec humour, Thomas Gunzig nous mène sur le chemin des origines, de l'identité (son personnage est un juif ashkénaze), des gènes… et cette fable devient vite une quête initiatique.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Au Diable Vauvert pour cette découverte !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Tom, la cinquantaine triste, est employé au Passage Fitness où il vend des compléments alimentaires pour culturistes et autres "bodybuilders". Lui même fut un adepte inconditionnel de cette pratique.

Il s'ennuie ferme et sa vie lui échappe sans qu'il cherche à en faire autre chose que regarder le temps qui passe.

Ce soir là c'est son anniversaire et rentrant chez lui il s'aperçoit que sa femme a ajouté un couvert. Cela le perturbe profondément d'autant qu'il s'agit, certainement, de son fils, lequel annonce sa séparation d'avec sa compagne et, que, de ce fait, il revient habiter chez papa et maman.
Le père de Tom, lui aussi, atteint d'un cancer, annonce à ses enfants qu'il vient s'installer avec son chat qui vomit partout, chez eux.
Plus on est de fous...

Lors d'une de ses journées à lever le nez en l'air et satisfaire quelques uns de ses clients habituels, Tom aperçoit à travers la vitrine un homme molestant une jeune femme. Il intervient et fait fuir l'homme. La femme ne sachant où aller, il la ramène chez lui.

S'ouvre, enfin, quelque chose de concret, un chemin de sortie de la vacuité de sa vie.
Un renouveau bénéfique pour Tom et sa famille.

Dans un style mi cynique, mi comique et parfois tragi-comique, l'auteur entraîne le lecteur dans une réflexion sur le sens de la vie, le temps qui passe et la façon dont on l'utilise, la famille et le travail. S'agit-il d'un conte, d'une fable ? Ce roman en a tous les ingrédients et dans un style littéraire de belle facture et d'un grand intérêt. Les thèmes abordés et les messages passés ne sont pas suffisamment explicités du fait du manque d'épaisseur du roman. Un peu plus d'approfondissements n'auraient pas fait de mal au développement de cette intrigue.

Une lecture sympathique autant qu'enrichissante et novatrice, mais ça pour le comprendre il faudra lire le livre.

Merci à Babelio pour cette masse critique et aux éditions Au diable vauvert pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Tom, un quinquagénaire aux cheveux grisonnants et frisotants, à la peau pâle et au corps massif, - je prends la peine de décrire physiquement l'homme, les connaisseurs y noteront peut-être la ressemblance avec un certain Thomas - s'ennuie dans sa vie. Employé au Passage Fitness où il vend des compléments alimentaires pour bodybuilders, il ne désire plus sa femme, ne comprend plus son fils, se sent fatigué et cynique, et surtout il éprouve une impression de gâchis quand il considère sa vie. Mais une rencontre très particulière pourrait changer la donne et lui offrir l'occasion d'enfin donner du sens à sa vie. Amis quinquagénaires, rien n'est perdu et ne croyez pas les esprits chagrins et jaloux qui vous condamnent à ne plus rien entreprendre.

L'écriture est facile, on sent que les mots coulent de la plume de Gunzig, et cela en fait une lecture très agréable. Derrière la fantaisie, l'auteur aborde des thèmes sérieux, comme le regard des autres qui nous enferme dans une définition toujours réductrice et erronée, et pourtant si essentiel, ce regard, car « si personne ne vous regarde, rien de ce que l'on est et rien de ce que l'on fait n'a de réalité véritable. » Comme la domination des puissants (les hommes bien souvent à la maison ou les supérieurs hiérarchiques au boulot) sur les plus fragiles d'entre-nous, comme ces types qui ne cessent de répéter à leur compagne qu'elle est une incapable, une idiote, sans aucun droit au bonheur, à la liberté, aux rêves, à une vie meilleure, qu'elle doit déjà être contente et reconnaissante de sa situation. Il nous parle aussi de l'identité – qui est bien plus que des papiers en règle (j'y ai vu un écho au combat des sans-papiers de ces derniers mois en Belgique), du droit à la différence, d'écologie, de spécisme, …. Bref un roman foisonnant, divertissant et intelligent.

Ce conte moderne est donc un roman initiatique qui, comme tous les contes, se termine bien. Thomas Gunzig se serait-il débarrassé de ses vieux démons ? le lecteur sort de ce roman en quelque sorte apaisé, et ça fait un bien fou.

Un grand merci à l'opération Masse critique et aux Editions du Diable Vauvert.
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Tom fête ses cinquante ans et une question l'obsède : « Qu'est-ce que j'ai fait de ma vie ? »
Il est supposé s'intéresser au fitness, son gagne-pain puisqu'il vend des compléments alimentaires pour bodybuilders. Mais plus rien ne l'attire.
Oh ! La l La ! Cela sent la grosse déprime qui galope à cinquante à l'heure !
Il rentre chez lui après sa journée de travail. Sa femme s'est coupée en quatre pour lui préparer un « magnifique » repas d'anniversaire. Elle s'est faite « belle » et a sorti son parfum, Opium, celui des grandes occasions. Ciel ! Trois assiettes ! Cela signifie que son fils Jérémie sera de la « fête » ! Il n'a qu'une envie : tourner les talons !
Le lendemain, il a rendez-vous avec son père. Pas bon, ça ! Sûr que son moral va encore en prendre un coup…

Critique :

Monsieur Gunzig ne fait décidément jamais rien comme les autres ! Dieu sait quel étrange manège entraîne ses méninges ! Une vache transformée en femme ! C'est plutôt vache pour les femmes, non ?
Tom aperçoit au travers de la vitrine de son magasin, une jeune et jolie rousse malmenée par un type beaucoup plus vieux qu'elle. Il a envie de s'interposer… Mais, bon, il ne le fait pas. Pour quelle raison ? Oh, ça ! Allez savoir ! Il y a beaucoup trop de « peut-être… parce que ».
La scène se produit à nouveau, et là notre héros (enfin, celui de Thomas Gunzig plus exactement) fonce comme un taureau pour s'interposer.
Sa vie va-t-elle gagner du sens ?
Au travers de cet étrange roman dont on tourne les pages, avide de découvrir la suite malgré le côté invraisemblable du récit, Thomas Gunzig nous fait réfléchir : Que fait subir l'homme aux autres espèces ? Quid du véganisme ? Être juif aujourd'hui est-ce tellement différent d'avoir été juif il y a 80 ans ? Et les questions de genre, qui a le droit de décider quoi ? Comment s'aimer encore en vieillissant ? Faut-il accepter que nos corps dépérissent ? Quelle place pour les différentes générations au sein d'une même famille ?
Rassurez-vous ! Ces questions graves sont traitées avec suffisamment d'humour et d'humanité que pour ne pas vous entraîner dans les catacombes de la philosophie !
Rendre crédible une vache devenue femme n'est pas à la portée du premier auteur venu. Il fallait tout le talent de Thomas Gunzig pour qu'on y croie !
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Oh la vache ! Langage populaire peut-être, mais bien adapté à ce roman qui ne ressemble à aucun autre.
Roman, uchronie certes, mais pour moi une lecture inhabituelle, fascinante, et lue d'une traite.
Tom vend des compléments alimentaires pour musculeux en devenir, s'ennuie un peu, travail et couple, crise de la cinquantaine ? Un jour il remarque une femme en difficulté, elle semble menacée par un homme : n'écoutant que son courage, Tom ne bouge pas, cette fois là du moins , car plus tard, il la récupérera, elle s'appelle N7A et se dit être le résultat de travaux effectués sur des vaches et donc qu'elle même est une vache. Elle est jolie, fluette, mais prouvera à Tom qu'elle peut soulever plus d'un quintal de fonte. En même temps les failles du couple et paternelles verront le grand jour. Stop.
T.Gunzig explore les travers de notre temps avec une rare acuité, mais surtout, ce court roman écrit par « les 8ou9 auteurs les plus lus en ce moment »(dixit certain magazine) n'aurait été que fadaises avec happy end , alors que cette écriture talentueuse en fait un objet rare .
Grand merci aux éditions du Diable Vauvert et à Babelio pour cette belle découverte.
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Tom est un adepte du body-building, un admirateur de Schwarzenegger, un drogué aux produits dopants, seule voie pour devenir un autre. Tom en a fait son métier, devenant vendeur dans une boutique de compléments alimentaires et de protéines pour bodybuilders.

Sauf que Tom est en pleine dépression. le délicat passage à la cinquantaine lui ouvre les yeux sur sa vie rangée avec sa femme Mathilde qui ne le rend plus vraiment heureux.

Alors que Tom il voit sa vie bouleversée quand revient à la maison familiale son fils Jérémie, jeune homme malingre tout juste séparé de sa copine, et son père, juif marqué par la Shoah et malade d'un cancer, il va faire la rencontre d'une jeune femme rousse très mystérieuse qu'il sauve des griffes d'un homme violent..

Mais cette jeune femme est elle vraiment une jeune femme comme on l'entend au sens humain du terme?

Le sang des bêtes est le dernier roman de Thomas Gunzig dont on a souvent chanté les louanges dans ces colonnes.

Comme toujours avec lui, sous un dehors de scénario totalement barré et d'humour caustique, Thomas Gunzig tend à remettre à nu nos rapports humains et sociaux.

Dans le sang des bêtes, il raconte la crise de 50 ans de Tom qui se trouve aussi l'âge aussi de Thomas Gunzig.

Tom, en pleine dépression, a le sentiment d'avoir raté sa vie : et d'être un homme sans destin, sans courage, sans talent loin des modèles du mâle triomphant.Au bout de cette crise de la cinquantaine où le désenchantement et le bonheur possible se livrent une lutte à l'issue incertaine, Tom sera t-il capable de trouver un nouvel équilibre pour les années qui lui restent à vivre ? Non sans quelques péripéties jouissives dont on préfère laisser la surprise au lecteur.

D'une manière habile et avec un humour assez délicieux, Thomas Gunzig aborde pêle mêle et avec un air de ne pas y toucher les questions du genre, de l'identité, de la judéité, de l'écologie, du véganisme, du féminisme, de ce que peuvent apporter les analyses génétiques.

Peut-on trouver sa propre voie malgré les injonctions sociétales pour tenter de (re) trouver le chemin de son propre bonheur?

Thomas Gunzig, vrai pessimiste gai , va tenter de répondre à cette question, dans ce conte moral toute en délicatesse,tout en dessinant un tableau hyperréaliste de ce début de siècle qui réussit à ne pas être décliniste, cynique ou désespéré.

On aime la sincérité, l'empathie et la bienveillance dont le romancier entoure ses personnages et cet humour vache ( vous comprendrez l'adjectif utilisé en lisant le livre).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tom s'ennuie dans sa petite vie routinière de quinquagénaire. Adepte de body building, c'est le seul plaisir qu'il goûte encore. Il n'a plus de désire pour sa femme. Il ne comprend pas son fils. Il en veut à son père. Son travail est vain.

Jusqu'au jour où Tom défend une jeune femme dans la rue. C'est la deuxième fois qu'il l'a voit se faire malmener par l'homme qui l'accompagne et cette fois, il prend son courage à deux mains, étouffe sa peur et intervient.

L'homme s'en va, lui abandonnant la jeune femme. Il la recueille chez lui, mais ce n'est pas du tout du goût de sa femme, de son fils ou de son père, qu'il héberge le temps de sa chimio.
D'autant que cette jeune fille prétend être une vache. Oui, une vache! Génétiquement modifiée en femme…

J'aime beaucoup les histoires de Thomas Gunzig. C'est drôle, un brin cynique, un brin sérieux.
On coule dans ses récits comme dans un lit douillet et on dévore.

Les personnages sont toujours originaux sans jamais tomber dans les clichés et les dénouements font du bien.

Encore une fois je me suis régalée et je n'ai pas pu le lâcher avant la fin!

Joli clin d'oeil à la souffrance animal et au spécisme!
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Quel uppercut ce roman !

Et pour l'apprécier à sa juste mesure, je vous conseille de n'en rien (meta)lire avant, ni résumé, ni recommandation.
Plongez dans la lecture, qui paraît un poil vaine aux premières pages, puis basculez dans cet univers où un pas de côté a eu lieu.

C'est bourré d'émotion et d'humanité, à des endroits insoupçonnés, c'est engagé, c'est malin et même brillant dans la langue.

Bref, foncez !
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