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EAN : 9782800411248
Université de Bruxelles (18/04/1996)
3.5/5   1 notes
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Ce livre contient plusieurs contributions intéressantes sur différents aspects de la Révolution Française. Venant d'un organisme affichant une laïcité assez anticléricale, on n'y trouvera ni traces ni regrets des massacres massifs de religieux et religieuses, tel que celui de Compiègne décrit par Bernanos dans «La Dialogue des Carmélites», mais on y trouvera une place, certes modeste, sur le «vandalisme» (pp. 81-93) et la destruction des églises et des abbayes. Un chapitre intéressant est consacré aux différentes lois relatives aux Juifs, d'abord assez libérales, ensuite de plus en plus restrictives, jusqu'à la fameuse loi dite «infâme» prise par Napoléon en 1808, et qui imposait notamment aux Juifs d'abandonner leur noms traditionnels. Il était aussi question d'imposer un quota de mariages mixtes pour favoriser l'intégration. La loi «infâme» fut abolie en 1818 par le très peu révolutionnaire Louis XVIII, comme quoi...
L'un des passages les plus fouillés de ce livre est l'histoire – depuis l'Antiquité - du système des poids et mesures, aboutissant au système décimal dont le précurseur est le Belge Simon Stévin, et qui s'appliquait même à la monnaie puisque le franc était en 1793 une pièce d'argent pesant un «centigrave» (ancien nom du décagramme). Par contre, le système décimal, introduit en 1793 pour la division du jour (10 heures nouvelles de 2h24 divisées en 100 minutes nouvelles, au lieu de 24 heures de 60 minutes,...) fut abandonnée en 1795 du fait de l'opposition des horlogers, tout comme fut abandonnée la division de la semaine en dix jours et la mesure décimale des angles.
Exit donc la lieue, la toise, la perche, l'arpent, la livre, le boisseau, la pinte, le quintal, le bonnier, l'once, le denier, etc., du moins en théorie, car le système décimal des longueurs, surfaces, poids et quantités ne devint légal en France que sous Louis-Philippe, en 1837. En Angleterre, il fallut attendre plus longtemps pour la disparition des shillings, pences, guinées, onces, etc., mais la réforme n'a pas été complète puisqu'on compte toujours en gallons (différents des gallons américains) et en miles divisés en 1760 yards (différents des miles américains et des miles nautiques). C'est l'Union Européenne qui a amené un début de décimalisation pour faciliter le commerce des marchandises. Redevenue libre avec le Brexit, le Royaume-Uni ne semble cependant pas désireux de retourner à ses anciennes unités.
Auparavant, en France, «deux paysans venus de deux régions différentes du même pays, lorsqu'ils bavardaient autrefois de milles, d'arpents et de toises, ne pouvaient pas se comprendre car chacun attachait à ces termes des dimensions différentes».
Pour rationnelle qu'elle soit, la décimalisation n'avait pas que des partisans. le très conservateur Victor Hugo, qui se refusait à écrire autrement qu'avec une plume d'oie, écrit par exemple :
«De Lorsch à Bingen, il y a deux milles d'Allemagne, en d'autres termes quatre lieues de France ou seize kilomètres dans l'affreuse langue que la loi veut nous faire, comme si c'était à la loi de faire la langue» (Le Rhin, lettre 20).
(Sur l'abandon du pied comme mesure de longueur «Ce pied de Charlemagne que nous venons de remplacer platement par le mètre, sacrifiant ainsi à l'histoire, la poésie et la langue à je ne sais quelle invention dont le genre humain s'est passé six mille ans et qu'on appelle le système décimal» (Ibidem, lettre 9).
Et Châteaubriand : «Si vous rencontrez un homme qui, au lieu d'arpents, de toises et de pieds, vous parle d'hectares, de mètres et de décamètres, vous avez mis la main sur un préfet» (Mémoires d'Outre-Tombe, 2ème partie, livre 30, chapitre 2).
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