L'intérêt pour l'ouvrage se marque à la lecture de la quatrième de couverture :
Une analyse de l'impact du confinement du printemps 2020 sur la chaîne du livre, de l'édition aux bibliothèques en passant par les libraires et les lecteurs. Elle retrace la mobilisation des acteurs et les discours selon les professions, révélant les valeurs et la position de chacun. La crise sanitaire a par ailleurs révélé la saturation de la filière et profité aux plateformes numériques.
En prenant pour objet
le livre au temps du confinement, cet essai tente d'appréhender le fonctionnement de l'industrie du livre à l'arrêt. Contrairement à ce que l'on pourrait penser en effet, la chaîne du livre n'est pas tombée en léthargie. La chaîne du livre s'est adaptée au confinement. Ses terrains d'élection ont été le théâtre d'une activité intense : auteurs, éditeurs, imprimeurs, distributeurs, diffuseurs, libraires, bibliothécaires et lecteurs ont été à l'origine de stratégies de survie, constructives ou désespérées, et d'un grand nombre de discours sur le livre et les métiers du livre.
C'est à ce jeu d'interactions et aux conflits de valeurs qui en découlent que se consacre
Tanguy Habrand, considérant que la crise du Covid-19 a joué, dans les activités du monde social, le rôle d'analyseur. Qu'il s'agisse du caractère essentiel du livre et de ses implications, de la vente en ligne, de l'édition numérique, de la surproduction éditoriale, de la place de l'édition indépendante ou encore de l'aide publique au secteur, les acteurs placés en état d'urgence ont été conduits par la force des choses à exacerber leurs positions, à faire face à leurs propres contradictions et, ce faisant, à se dévoiler.
Tanguy Habrand est enseignant-chercheur au Département Médias, Culture et Communication de l'Université de Liège. Ses principales recherches portent sur l'histoire sociale de l'édition, les stratégies éditoriales et le développement numérique de la chaîne du livre. Il est responsable de la collection Espace Nord et co-directeur, avec
Dick Tomasovic, de la Fabrique des Héros aux Impressions Nouvelles.
Pour ma part, après une lecture assez ardue, j'estime que l'auteur décortique un mammouth.
Le pense que la force du système repose plus sur les petits éditeurs et leurs rencontres privilégiées avec les libraires et les bibliothécaires motivés qui sont, il ne faut pas se voiler la face, les parents pauvres du système.
Raccourcir les contacts : Auteurs – éditeurs – lecteurs. Insister auprès des librairies pour une meilleure connaissance de leur « fond » qui ne devrait être à terme constitué que de petites perles intemporelles. de la fine épicerie et non des stocks d'invendus insipides propres au fast-food.
Philippe Smans - Chroniqueur
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