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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un roman qui a su me séduire dès le début par ses thématiques : la gémellité, le handicap, la dystopie et le post-apocalyptique. Ajoutons à cela une ambiance très sombre, des épreuves difficiles, des scènes d'isolement qui sont comme une torture, une guerre, une fuite incessante et un soupçon de magie ! Ce cocktail est vraiment super ! Malheureusement, si l'intrigue m'a plu dans son ensemble, j'ai tout de même trouvé qu'il y avait des longueurs... Beaucoup trop à mes yeux. le début du récit est très lent, mais d'un autre côté, c'est nécessaire. Je ne vois pas comment le raccourcir, car cela permet de découvrir l'univers de Francesca Haig. Ce monde est le nôtre, la Terre, des années plus tard. Une catastrophe nucléaire a touché la fertilité : toutes les femmes donnent forcément naissance à des jumeaux de sexe différent. L'un, l'alpha, est normal et mènera une vie de privilèges tandis que l'autre, l'oméga, est difforme. Parfois, ce second enfant a un membre en moins ou en trop. Hélas, une fois que l'on a découvert lequel des deux est l'oméga, on le marque au fer rouge puis on chasse, car l'imperfection n'est pas de ce monde. Cette distinction à même la peau pour exclure une partie des Hommes n'est pas sans rappeler certains événements du passé... On a là un ouvrage young adult qui fait réfléchir et qui ne laisse pas le lecteur insensible ! Ce début est donc assez long, mais impératif : il est important de tout comprendre à travers le vécu des personnages ou les dialogues. Si l'auteure n'avait pas expliqué le passé des deux jumeaux et fait duré le séjour de Cassandra en prison, je n'aurais pas accroché... Mais d'un autre côté, j'ai ressenti des longueurs. C'est paradoxal, je le sais bien...

Le passé de Cassandra et de son frère Zach est une partie qui m'a beaucoup plu. La jeune héroïne est vraiment attendrissante et courageuse. Elle est une oméga particulière : son corps n'a pas de handicap ou de malformation, mais elle est capable de voir l'avenir. Elle est devin. C'est un talent rare et utile. Malheureusement, elle n'en demeure pas moins un monstre, un rebut de la société qui n'est censé avoir ni de la famille ni des proches. On va donc la voir cacher sa véritable nature au fil des années. Il est difficile de ressentir un attachement pour Zach, car celui-ci est très antipathique et fait tout pour révéler l'identité de sa soeur. Dans un sens, cela se comprend, car tant que l'alpha et l'oméga ne sont pas décelés, on rejette les deux, on ne se lie pas d'amitié et on leur interdit l'éducation ou l'ascension sociale. Mais Zach n'en demeure pas moins ignoble et tous les moyens qu'il emploie pour pourrir le quotidien de sa soeur m'ont révoltée. Ce qu'il va faire ensuite lorsqu'ils seront adultes renforce notre dégoût pour ce personnage. En effet, il est important de souligner que les jumeaux sont liés comme un daemon dans « La croisée des mondes » ou les Mirages dans « le dernier brûleur d'étoiles » : si l'un tombe malade, souffre ou meurt, il en va de même pour l'autre. Il est donc primordial pour Zach de savoir sa jumelle en sécurité, mais étant en même tant un déchet de la société, elle n'a pas le droit à une belle vie... Les situations sont donc parfois complexes puisque plusieurs vies sont en jeu.

Le rythme du livre change à partir du moment où Cassandra va fuir avec un jeune garçon amnésique qu'elle va surnommer Kip. Leur voyage sera long et rythmé de rencontres amicales ou mauvaises. le pauvre tandem ne pourra jamais rester sur place très longtemps, car l'armée de Zach n'est jamais loin. Il y a donc une belle tension qui aurait pu être haletante. Hélas, j'ai tout de même réussi à ressentir quelques fois de l'ennui... J'ignore si c'est dû au surplus d'information, des passages redondants ou à des descriptions de certaines choses pas forcément nécessaires. En tout cas, je n'étais pas toujours dedans. Ce ressenti est personnel : d'après les critiques que j'ai lues, beaucoup ont été emballés par les nombreux rebondissements. Donc j'ignore ce qu'il s'est passé entre moi et le récit pour que je ne suive pas la majorité. Cela arrive que la magie n'opère pas... Tout simplement ! En ce qui concerne les révélations, j'avoue que j'avais deviné qui était la jumelle de Kip ainsi que tous les problèmes que ça engendrait. Par contre, j'étais loin d'imaginer ce qu'allait faire le jeune homme en apprenant la vérité. Ça m'a bouleversée. Contrairement à l'héroïne que je trouve finalement assez classique, Kip a cette part de mystère, cette petite touche d'humour ainsi que ce côté touchant et protecteur. C'est mon personnage favori...

Avec ce qu'il s'est passé et les longueurs présentes tout au long du roman, je ne ressens pas l'envie de m'attaquer à la suite. Peut-être que je changerai d'avis si je croise le second tome en bibliothèque, cependant je n'en fais pas une priorité et n'en ressens pas le besoin. Comme je l'ai signalé précédemment, ce ressenti est purement personnel et cet ouvrage n'en demeure pas moins intéressant et mature.


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Là c'est du lourd. Un bon gros pavé bien dense. Une histoire très dure, une dystopie avec un univers pesant et angoissant. Des personnages qui souffrent, qui doivent surmonter des terribles épreuves et handicaps.

J'avoue que je me suis sentie oppressée tout le long. On est loin des légères histoires habituelles "young-adult".

L'auteur a réellement réussi à planter un univers glauque, à mettre le lecteur mal à l'aise, à créer des situations inédites qui rappellent d'autres événements d'une histoire tragique et pas si lointaine.
Le thème d'une race pure à préserver et tout ce que cela incombe comme l'asservissement des êtres jugés imparfaits, les expériences médicales, le marquage au fer rouge tels des animaux... ça me parle. On revit un peu ce qui s'est réellement passé en Europe en d'autres temps, pourtant on est en plein imaginaire. Une histoire d'anticipation dans un cadre post apocalyptique, sans aucune technologie après que "Le grand feu" ait tout détruit.
Ne cherchez pas du léger, de la lecture ado, de la romance et de la passion, ce livre en est assez loin. Il fera réfléchir, dérangera, nous emportera dans sa tourmente et nous laissera sur des révélations et une fin encore plus bouleversantes.
Lecteurs sensibles s'abstenir.

J'ai été captivée, bien que j'ai trouvé certains passages longs, notamment un début qui peine à démarrer. L'auteur prend le temps de camper son histoire de faire évoluer ses personnages. Cela rend le contexte et le récit plus crédibles. Il n'y a pas de sensationnel et d'événements trop abrupts.
Ainsi, nous faisons la connaissance de l'héroïne dés son plus jeune âge, Cass. Elle est devin, c'est la difformité qui la distingue de son jumeau Zach. une difformité qu'elle va pendant des années camoufler pour rester auprès de sa famille et de son frère. Un frère qui fera tout pour se débarrasser d'elle. A 13 ans, elle est inévitablement renvoyée comme le membre Oméga de la famille. le membre rejeté car différent, elle doit être dissociée de son jumeau et écartée des Alphas, ces êtres purs qui ont le droit de mener une existence normale.
Déjà le contexte de départ me semblait très difficile à avaler, mais ce n'est rien comparé au reste... Cass va être enlevée, séquestrée, interrogée... Une vie de soumission. Les Omégas sont tels des esclaves au service de leur jumeaux.
Le récit évolue alors lentement, j'ai ressentis la pesanteur de cette vie de séquestration, de torture morale, de faim, de saleté, de solitude, aux limites de la folie... Heureusement à la moitié du récit, Cass prend le large. Elle fera une rencontre inattendue dans sa tentative d'évasion. Poussée par ses visions de devin, elle tentera de fuir, de survivre et surtout de rejoindre l'île, ce bastion de rebelles Oméga dont personne ne parle. Un rêve ou une réalité ? Personne ne sait ou ne veut dire si l'île existe réellement. Cass voudra le découvrir. Accompagnée de Kip, celui qu'elle a libéré lors de son évasion, ils iront tous deux de danger en danger, au devant d'un monde bien cruel qu'ils ne reconnaissent plus.
Dans ce nouveau monde un haut conseil est désormais mené par des êtres maléfiques, comme le Confesseur, ou le Réformateur qui n'est autre que le frère jumeau de Cass.

Des poursuites, de l'aventure, et une trame de fond qui fait réellement froid dans le dos. C'est vraiment un livre riche en action et dense en émotions.

J'ai finalement été embarquée par ce roman, m'attachant à ces personnages, à l'humour de Kip, la naïveté de Cass, à tous les personnages secondaires qui croiseront leur route. Et si j'ai trouvé le temps long, si j'ai été assez perturbée par la noirceur de l'histoire, j'y ai tout de même été sensible, et j'ai particulièrement été captivée par une fin que je n'avais pas vue venir.

Un bon roman de dystopie, sombre et intense. Un premier tome qui campe le décor et la trame d'une trilogie intéressante.
A suivre...
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Il y a tout d'abord un résumé attractif : une histoire apocalyptique qui se situe dans l'Après, où naissent uniquement des jumeaux. Les jumeaux sont séparés à la naissance et se retrouvent dans deux camps distincts : les Alphas et les Omégas. Les Alphas dominent, tandis que les Omégas vivent dans la misère la plus totale. Mais une rebéllion est quasiment impossible : car si un jumeau meurt, il entraîne l'autre au tombeau.

Le synopsis fait envie, je ne dirais pas le contraire. C'est donc aveuglément que je me suis lancée à corps perdue dans ce récit. Un récit hautement original, qui ne ressemble à aucun autre.

Fire Sermon va prendre comme protagonistes Cass, une devin Oméga, et son jumeau Zach, l'un des hommes les plus puissants du parti Alpha. Séparé très tardivement à la naissance, ils ont pu vivre ensemble jusqu'à onze ans, chose très rare dans cette société dystopique. Bien que relié par les liens du sang et de la fraternité, tout oppose ces deux êtres. L'un est réformateur et directeur, avec des idées radicales et bien tranchées. L'autre est optimiste et rêveuse, croyant à une possible réunification Alphas/Omégas.

Et c'est justement ce dernier aspect de Cass, cette croyance presque aveugle à la bonne entente entre les deux camps, qui me sidère. Cette jeune fille, qui montre son courage à multiples reprises, renvoie une image d'elle assez passive et naïve. Elle ne paraît pas vivre dans le monde qui nous est décrit : fait de chaos, de meurtres et de dictature, elle espère encore un retournement miraculeux de la situation. de plus, malgré les monstruosités que son frère Zach lui a fait subir - il l'a rejetée, il l'a faite enfermée dans une prison, il a envoyé quelqu'un lui sonder son esprit, l'a poursuivi... -, elle n'a pas arrêté de définir son frère comme quelqu'un de bien. Un tel aveuglement est vraiment horripilant ! Je peux concevoir un certain amour fraternel, mais un amour fraternel à sens unique, aussi fort que ça, malgré toutes les contraintes... ça me sidère !

Le point fort de ce livre, c'est invariablement sa panoblie d'actions. Tout le récit s'enchaîne, sans pause. Bon, Fire Sermon a quand même un gros point faible aussi, mais quel récit n'en aurait pas ?! En effet, il n'est pas rare que l'esprit du lecteur s'égare au détour d'une page. A trop vouloir ancrer les personnages dans un décor imaginaire, Francesca Haig décrit avec bien trop de longueur le paysage dans lequel ils évoluent. Et je l'avoue, ça peut devenir lassant, à la longue.

Bon, après, ce livre soulève tout un tas de sujets souvent redondants dans les romans dystopiques modernes. Il y a tout d'abord la peur de la technologie moderne de l'Avant. Puis le questionnement sur les dictatures, la façon de gouverner, les mauvais chefs d'autorité.

Malgré quelques points positifs, je n'ai pas été plus emballée que cela par ma lecture. Des livres dystopiques, j'en ai lu un paquet. Même si celui-ci démarrait avec un sujet original sur la dualité (des jumeaux dans deux camps différents), les trop nombreuses longueurs m'ont empêchées d'avoir un réel plaisir durant ma lecture. Dommage ! Je lirai peut-être le second tome si l'occasion se présente. Car l'intrigue est quand même sympathique et la fin a grandement égayé ma curiosité !
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Le premier tome d'une nouvelle série qui donne envie de lire rapidement la suite.

Le point de départ : une société post-apocalyptique où toutes les naissances sont gémellaires et un des deux jumeaux porte en lui l'effet de la guerre atomique qui a ravagé le monde. Les jumeaux sont séparés et élevés à part selon qu'ils sont Oméga ou Alpha. Les Oméga, difformes et stériles sont rejetés et subissent mépris et avanies. Les Alpha, eux, forment la caste dominante. Cependant, un lien inexplicable relie les deux jumeaux : ce que l'un subit l'autre aussi et la mort de l'un entraine celle de l'autre.

Le personnage principal est une Oméga : sa différence n'est pas physique mais réside dans un pouvoir de divination qui lui a permis pendant plus de treize ans de duper tout son monde afin de ne pas être séparée de son frère et abandonnée par ses parents Alpha.
Comme dans toute série qui se respecte, Cassandra (la bien nommée) finit par se rebeller contre l'ordre établi. Elle va d'abord subir enfermement, torture mentale et traque sans pitié. C'est elle qui narre son histoire et cela la rend d'autant plus attachante.

Cassandra est une héroïne plus âgée que la plupart des héroïnes de séries jeunesse/jeune adulte (elle a vingt-trois ans); cela se voit dans son comportement et sa façon de voir le monde. J'ai aimé son optimisme et son indulgence envers son frère, pourtant son tourmenteur. Elle a une formidable force intérieure qui lui fait traverser des années d'enfermement et de cauchemars sans sombrer dans la folie. Elle est aussi astucieuse, volontaire, pleine de ressources, même si elle ne croit pas assez en elle pour réaliser son rêve.
Sa relation avec Kip est délicate et attendrissante, loin des coups de foudre au premier regard.
Pour une fois, la contre-partie masculine de l'héroïne n'est pas beau, fort et musclé. Il est néanmoins courageux, intelligent et prêt à tout pour elle. Son amnésie lui garde une part de mystère un peu inquiétante.

Bref, une intrigue classique mais plus mature que la plupart des séries de littérature jeunesse et plutôt convaincante jusque-là (sauf une remarque de Cass complètement incohérente : à un moment de leur évasion par la rivière souterraine, elle dit en plaisantant à Kip qu'ils en ont fini avec la plongée sous-marine. Or, à aucun moment dans son passé ou ses références culturelles, elle n'aurait pu savoir ce que c'est).

Cependant au-delà de l'intrigue et du monde dystopique, ce sont les questions qu'ils soulèvent qui ont retenu mon attention, celui d'une monde de ségrégation où certains sont maltraités à cause de leur différence, d'une société semblable à l'Apartheid où les bourreaux sont mus par la peur et la méfiance de l'inconnu.
Encore une fois, un roman de science-fiction qui tend un miroir à notre propre monde et le questionne.

A partir de 15-16 ans
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Il fallait bien que ça arrive aussi en 2016… Je viens vous présenter ma première déception de l'année. Pourtant ‘Fire sermon' avait tout pour me plaire. Une histoire captivante, un genre que j'apprécie et une belle couverture sauf qu'une fois plongé au coeur de l'action le tout sonne véritablement creux. Il m'a manqué quelque chose pour que je voyage au gré de la plume de l'auteure.

Heureusement pour moi, tout n'est pas à jeter. Prenons l'histoire pour commencer, même si elle n'a rien d'unique en soit, elle est quand même originale. Une population tentant de survivre après un énorme feu nucléaire l'ayant presque décimée, avec comme conséquences la naissance répétitive de jumeaux. Des jumeaux de naissance seulement car ils n'ont rien d'identique. L'un d'eux naît tout ce qu'il y a de plus normal physiquement et mentalement parlant et est catégorisé d'Alpha tandis que le second naît avec une déformation ou malformation, dans le plus souvent des cas, physique ou mentale, comme notre chère héroïne, catégorisés d'Oméga. Ceux-ci n'ont absolument pas le même destin que leurs frères et se voient chassés dans des colonies où ils vivront entre eux. Les Omégas une fois déterminés sont marqués au fer rouge sur le front pour pouvoir permettre leur identification. le seul point commun qui les unit reste la mort. Si l'un d'eux meurt l'autre mourra en même temps.
C'est l'aspect de la trame principale que jai le plus apprécié. L'auteure démontre les sévices que crée cette oppression raciale et les conséquences qui en découlent comme la précarité ou l'infertilité. Ils doivent survivre pour le restant de leur vie ainsi que ceux de leur double pour pouvoir ensemble malgré tout recréer une certaine civilité dans un monde laissé hostile à cause d'un incident aillant eu lieu dans l'Avant. J'ai aimé découvrir comment et jusqu'où, pour la survie de son espèce, celle-ci est prête à aller. J'ai souvent comparé cette histoire à celle de Hitler et sa propagande lors de sa terrifiante ascension au pouvoir. J'ai revécu l'horreur des camps de concentration, des étoiles de David et des chambres à gaz. L'auteure s'est très bien inspirée de cette époque pour créer son univers et ses propres codes.

Malheureusement la magie n'a pas totalement opéré du fait, certainement, que je n'ai à aucun moment été attristé par le sort de Cass, jeune Oméga tardivement décelée aux dons de voyance essayant de découvrir une certaine île où la ségrégation n'existe pas et où les Omégas vivraient paisiblement. Pendant son périple elle sauvera un autre Oméga d'une vie emprisonnée souffrant d'amnésie. le duo qu'ils forment est très étonnant et permet quelques situations où leurs interactions et dialogues m'ont fait rire mais ne m'ont pas non plus ému. Les personnages manquaient de charisme et surtout de personnalité pour pouvoir vraiment me percuter un minimum. Bien qu'ils se positionnent largement dans ce roman comme les insoumis de cette dictature, ils réfléchissent peu, ce qui fait que je les ai trouvés assez plats. Ils débordent autant de convictions que de de cécité sur le monde qui les entoure et souffrent de profondeur. Leur évolution, bien que prévoyante, était touchante et assez innovante.

Les personnages représentent en quelques sortes la plume de l'auteure. Tout les ingrédients sont présents pour créer une lecture délicieuse mais le tout est mal dosé. J'ai passé de très bons moments lorsque l'action présente était très bien ficelée et d'autres où le tout m'a paru beaucoup trop long et surtout lourd à digérer. Même si sa plume reste fluide, elle souffre de beaucoup de longueur et n'est pas parvenue à capter totalement mon attention. J'étais souvent ailleurs au cours de cette lecture et j'ai dû réaliser un véritable effort de concentration pour ne pas me perdre dans ce grand feu dépeint tout au long de son texte. J'ai eu l'impression de ne jamais avancer dans l'histoire. Ce sentiment est renforcé dans la première moitié du roman où l'auteure aurait pu ‘supprimer' quelques passages peu utiles au scénario qui est déjà assez laborieux à lire. le tout est bien trop linéaire et manque de péripéties là où certaines incohérences ont lieu. Heureusement malgré ces quelques points négatifs passés, les descriptions de l'auteure sont relativement bien écrites et m'ont permis de m'imaginer de magnifiques paysages aussi paisibles qu'hostiles à d'autre moment. Ce vaste étendu où gravitent nos héros a le pouvoir de nous transporter du paradis à l'enfer en quelques phrases.
La seconde moitié se révèle être un peu plus palpitante mais n'offre pas non plus de grands retournements de situations et les quelques révélations données au lecteur ne m'ont avancé à rien. Je ne ressens absolument pas l'envie d'en savoir plus, quand je ferme ce roman, sur ce qu'il adviendra de nos héros.

Pour conclure, vous l'aurez compris, malgré un scénario très alléchant, le contenu reste assez plat et lourd à lire malgré une histoire très bien ficelée et intrigante. L'auteure en fait, involontairement, beaucoup trop pour garder l'éveil du lecteur à son maximum jusqu'au bout de sa lecture et ne donne pas assez de réalité à ses personnages pour que je puisse m'y attacher.
Lien : http://plumebleuee.com/2016/..
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Je ne peux résister à l'appel de toutes nouvelles dystopies qui sort ! Je me suis donc lancée dans l'aventure de Fire Sermon dès que j'ai pu et je dois dire que j'ai beaucoup aimé ! Comme toute dystopie le monde n'est vraiment pas attirant par rapport à ce que l'on vit nous. Ici tout le monde est connecté à un jumeau sauf qu'il y en a un qui a tout et l'autre qui est rejeté de tous, mal formé avec une vie misérable. Quand il arrive quelqu'un chose à l'un ou à l'autre, l'autre le ressent et vice versa. D'ailleurs, si l'un mort ben l'autre aussi. Ça ne donne pas envie d'y vivre hein ?! Généralement les jumeaux sont dissociés jeunes car l'on voit dès la naissance, lequel est l'alpha et lequel est l'oméga mais ici pour le cas de Cass et Zach ils ont l'air “normaux” tous les deux. En effet, Cass est particulière puisque c'est une devin donc dur de savoir que c'est elle l'oméga. Elle a donc pu cacher cela jusqu'à ses 13 ans puis avec une ruse de son frère, elle a dû quitter toute sa famille et se retrouver isolée de tout. Elle se retrouve confronter à la dure réalité de la situation et a été enfermée des années avant de s'échapper. Cass est un personnage assez fort, car même avec ce qu'elle a vécu elle n'abandonne pas facilement et suit ses visions car elle espère voir un jour les alphas et les omégas vivre en harmonie. Même si par moment, elle se sent faible, on ressent quand même une volonté très forte.

Je sentais venir la fin de ce livre (comme souvent) même si je n'avais pas tout découvert car c'était un peu plus complexe que je ne le pensais par contre j'ai quand même été surprise sur une partie. Vivement la suite qui promet plus d'actions ! Peut-être que par moment il y a un peu trop de longueur par rapport aux descriptions mais le livre se lit assez facilement et on suit le périple de Cass et Kip avec intérêt en se demandant ce qui va leur arriver. Les personnages sont tous intéressants, ils ont tous une histoire bien différente malgré toujours le même destin qui les attend, ils arrivent quand même à se démarquer. On a envie d'en apprendre plus sur eux, c'est plus ou moins le cas. On s'attache à certains personnages et on aimerait le faire plus sur certains même si on n'a pas trop la possibilité dans ce premier tome. En espérant que ce soit différent sur le prochain. le “décor” du monde m'a fait un peu penser à Labyrinthe sur certains aspect ou encore Partials et Traqué. Il est difficile forcément d'être original lorsque l'on voit toutes les dystopies qui sortent depuis quelques années mais Fire Sermon s'en sort quand même assez bien à ce niveau.

En résumé, une bonne dystopie comme on les aime avec une héroïne, un monde apocalyptique, un semblant de sentiments, de l'action de quoi plonger avidement le lecteur dans son roman et de lui faire désirer la suite très vite !
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Il me semble que la première fois que j'ai entendu parlé de cette dystopie est sur la chaine youtube « Lulai lis« de Lucie qui, je crois, malgré une chronique mitigée m'avait convaincu de lire ce livre.
A force de suivre les blogs et les chaines booktubes, je me créé des envies de lectures. Seulement, la moitié sont très vite oubliées et ce fut le cas de ce roman. Sauf qu'à sa sortie française, le résumé et le titre me rappelait vaguement quelque chose. L'envie a rejailli de ma mémoire, attisée par la phrase « Ils sont nés ensemble. Ils mourront ensemble ».

La dystopie comme la fantasy est un genre complexe et parfois très difficile à manier pour les auteurs. Il y a eu une déferlante de dystopie après le succès de Hunger Games et j'avais l'impression de lire à chaque fois la même chose. de plus les deux dernières que j'ai essayé de lire n'ont pas été un franc succès (Red Rising et Uglies) où l'arène et le coté trop young-adult m'a lassé très vite.
Cependant, c'est un genre que j'apprécie beaucoup et je ne voulais surtout pas rester sur des échecs.
Fire Sermon a su éveillé ma curiosité dès son résumé qui n'oppose pas des factions ou des castes mais les Alphas et Omégas, des jumeaux non identique représentant la perfection d'un coté et de l'autre la médiocrité. L'idée de départ est originale.

Zach et Cass sont des jumeaux qui n'ont pas été dissocié à leur naissance car aucun des deux n'a de défaut apparent. Cette situation est incompatible avec la société qui s'est peu à peu reconstruite après que le Grand feu ait ravagé la terre. Ils vivent donc en marge de la société au grand désarroi de Zach qui en vient à détester Cass pour ne pas révéler que c'est, elle, le jumeau défectueux.
Zach, dès le début, est un personnage antipathique qui rejette toutes les fautes sur sa jumelle, celle là même qui aurait dû vivre avec les Omégas et le laisser vivre sa vie de petit prince. de cette haine né une envie démesurée de réussite, d'être accepté au sein des Alphas. Cette rivalité entre Alphas et Omégas va le pousser à commettre des actes innommables.
Cass voit le monde sous un autre angle. Pour elle, les Alphas et Omégas font partis d'un tout indissociable et elle va rejoindre la résistance pour se battre contre les idées de son frère. En chemin, elle va faire la connaissance de Kip avec qui elle va nouer un lien viscéral remplaçant presque celui qui existe entre jumeaux. Elle va également croiser Pipper et Zoé sans qui la résistance ne pourrait exister.

Cette dystopie développe des sujets très intéressants et complexes, et c'est ce qui en fait son originalité première. La peur de la différence, la discrimination ne s'exprime pas entre deux peuples différents mais à l'intérieur d'une seule et même entité : la gémellité.
Francesca Haig arrive a faire le parallèle avec l'idéologie nazie de la seconde guerre mondiale puisque les Omégas sont enfermés dans des refuges afin de mieux les contrôlés et fichés. Ils sont également stériles et seul les Alphas peuvent se reproduisent pour perpétuer la perfection.
On retrouve également la peur de la technologie et les dérives de la science, sujet souvent mis en avant par la dystopie.

Pour tous ces points positifs, ma note a oscillé longtemps entre le trois et quatre étoiles. Malheureusement, le récit fait parfois preuve de longueur ce qui a ralenti mon enthousiasme de découvrir plus en profondeur cet univers original.
Toutefois, les personnages sont attirants et malgré le monde présenté comme manichéen, leur caractère est nuancé.

La plume de Francesca Haig a réussi à m'emporter dans son monde aux multiples facettes et j'ai hâte de pouvoir lire la suite et découvrir ce qu'elle a en réserve pour les Alphas et les Omégas.
Lien : https://darcybooks.wordpress..
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Ce qui m'a attirée vers ce livre c'est avant tout son résumé. Je me suis donc laissée tenter lorsque je suis tombée dessus en librairie.

Nous faisons la connaissance de Cass et de Zach. Ils sont jumeaux et vivent dans un monde pour le moins étrange. Tout est divisé entre les Alphas – les êtres parfaits – et Omégas – ceux qui naissent avec un défaut, la plupart du temps une difformité. Les enfants naissent par paires contenant à chaque fois un Alpha et un Oméga. Lorsque vient le moment de la dissociation, les Alphas débutent enfin leur vie de rêve, restant chez leurs parents dans un premier temps puis accédant aux métiers qu'ils souhaitent. Les Omégas, eux, sont chassés, répudiés, humiliés. Ils sont condamnés à vivre dans la pauvreté, sur les terres infertiles dont les autres ne veulent pas. Ils n'ont aucun droit, si ce n'est celui de se soumettre.
Cass pourtant, va défier ce système dès son enfance. À la naissance et durant leur enfance, il est impossible de savoir qui de Zach ou Cass est l'Alpha. La gamine se trouve avoir des dons de devin et parvient très bien à le cacher, en profitant ainsi pour grandir auprès de ses parents et de son frère.
La séparation sera plus difficile encore et son frère va devenir quelqu'un d'effroyable, rejetant la faute sur elle. Lorsqu'un jumeau meurt, le deuxième connaît le même sort instantanément. C'est ainsi que Zach va avoir la brillante idée d'emprisonner sa soeur pour être sûr de ne rien risquer. C'est là que tout commence. Car loin d'être une tare, la capacité de Cass se révèlera un don précieux et elle fera tout pour regagner sa liberté ainsi que celle de tous les Oméga.

Mon rapport avec ce livre est plutôt compliqué. À certains moments, j'étais totalement emballée et captivée par l'histoire, tandis qu'à d'autres, je me lassais un peu et peinait à avancer dans ma lecture. du coup, je suis bien incapable de dire si j'ai vraiment aimé ou non. Dans l'ensemble, c'était vraiment bien, mais certains points m'ont gênée et je pense que c'est pour cela que mon impression est si ambiguë.

L'intrigue en elle-même n'est pas super originale, si ce n'est l'histoire des jumeaux qui ajoute un plus à la trame plutôt classique de cette dystopie. Je trouve que l'on manque d'indications par rapport au monde présenté également. On ne sait pas trop s'il est imaginaire ou s'il s'agit d'une version modifiée de notre monde. Peut-être est-ce la volonté de l'auteur, d'autant plus qu'il n'y a pas de carte pour se repérer malgré le long trajet effectué par les personnages.

Les personnages m'ont bien plu dans l'ensemble, en particulier Cass. C'est une héroïne attachante et courageuse. Elle ne renonce pas devant le danger, malgré son évident manque de confiance en elle.
J'ai aussi adoré Kip et Piper. Ils sont très différents l'un de l'autre, mais chacun a son rôle et son caractère.
Certains protagonistes m'ont donné froid dans le dos, particulièrement le Confesseur. Quant à Zach, je ne sais toujours pas vraiment quoi penser de lui. J'ai l'impression qu'il ne sait pas sûr quel pied danser malgré son apparente assurance.

Ce qui m'a le plus gênée dans l'histoire je crois bien que c'est le rythme. Pour moi il y a un petit souci à ce niveau-là. le début tout d'abord est très long. Si au départ on apprend à se familiariser avec l'univers, j'ai vite fini par me lasser. Ensuite, il y a ces nombreux flashbacks. Lorsqu'il y a un peu d'action, ils interviennent sans cesse et ralentissent le rythme. Et la fin en elle-même, j'aurais coupé avant en fait. Il se passe quelque chose d'énorme et il aurait mieux valu arrêter là, car en continuant l'histoire, les émotions ressenties retombent comme un soufflé, d'autant plus qu'il ne se passe plus rien d'important ensuite.

À part cela, j'ai apprécié les rebondissements imprévisibles et la cruauté de l'auteur – si je puis dire – envers ses personnages. Il ne les ménage pas et cet aspect rend l'histoire plus crédible, plus réaliste. Pourtant, j'ai trouvé que notre chère héroïne se tire parfois un peu trop facilement de certaines situations délicates – comme la fois où elle parvient à quitter une ville cernée par les soldats Alphas.


En résumé, un bilan plutôt mitigé pour ce roman. Si j'ai apprécié l'histoire, il y a pour moi trop de petites choses qui m'ont gênée, m'empêchant d'apprécier pleinement ma lecture. Cela reste une bonne lecture tout de même et je suis persuadée que ce livre peut plaire à pas mal de monde. Je lirai la suite, bien entendu, en espérant trouver quelque chose d'un peu mieux maîtrisé peut-être.
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Le pitch de départ m'emballait beaucoup, j'avais hâte d'en savoir plus sur cette histoire de jumeaux Alpha et Oméga mais mon attente n'a malheureusement pas été comblée. Les nombreuses longueurs apportent de la lourdeur au récit et a induit un désintéressement des personnages principaux.
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En lisant ce récit #dystopique YA, je m'attendais à un récit rythmé et vif, car c'est ce dont j'avais besoin à ce moment là et je ne l'ai pas trouvé. j'ai eu du mal à terminer ce premier tome. Je ne lirai donc pas la suite. Dommage !
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Je ne connaissais pas du tout Francesca Haig, mais j'ai tout simplement adoré le monde qu'elle a su mettre en place. Dès le début on est attiré par Cass mais aussi par cet univers aussi foisonnant que déstabilisant.

C'est en effet une sorte de mélange entre dystopie et fantastique et c'est ce mariage qui m'a énormément emballée. J'ai adoré toutes les idées extrêmement créatives qu'a su mettre en place l'auteur, et elle a réussi à attiser incroyablement ma curiosité.

Les personnages ont une véritable épaisseur. Que ce soit Cass, Zach, ou bien d'autres encore, tous ont une personnalité qui leur est propre et qui permet de les rendre uniques dans leur genre. La relation entre Cass et Zach m'a d'ailleurs touchée à plus d'une reprise ; l'auteur n'hésite pas à mettre en avant des émotions sombres, violentes et très fortes qui marquent immédiatement le lecteur.

Sauf que voilà, les choses sont extrêmement longues à se mettre en place, les rebondissements se font attendre, et j'ai trouvé le rythme de ce livre incroyablement lent. Et c'est ce point là qui m'a gênée dans ma lecture. Car autant j'adorais me plonger dans cet univers qui correspond en tout point à ce que j'adore dans la littérature, autant je m'y ennuyais à chaque fois. Les péripéties qui se produisent réussissaient à regagner mon intérêt, mais une fois celles-ci produites, le rythme retombait comme un soufflet.

Pourtant il y a vraiment matière à faire avec ce monde que dépeint Francesca Haig. Les révélations sont très accrocheuses, et on se retrouve facilement à imaginer cet univers très riche et très intense. Mais l'auteur reste trop en surface la plupart du temps ; il m'est arrivé de m'ennuyer par moment, et j'avais du mal à en reprendre la lecture. Francesca Haig survole les moments qui construisent le récit, mais rentre plus en détail dans des scènes qui paraissent aussi futiles qu'inutiles… Bref, un paradoxe qui m'a autant déroutée que perturbée.

Pour conclure : Une trame superbe, des personnages à la hauteur, et un univers détonnant. le premier tome de Fire Sermon avait vraiment tout pour plaire. Mais malgré ces points forts, le rythme trop lent m'a complètement coupée dans mon plaisir. J'étais à chaque fois dans l'attente, toujours dans cette optique de voir l'histoire s'emballer et les choses sérieuses commencer. Sauf que, dès que cela se produit, le rythme ralentit d'un coup, comme si l'auteur freinait constamment des quatre fers. Résultat : je me suis vraiment ennuyée par moment alors que j'aimais l'univers que je découvrais. Malgré tout, je n'ai pas détesté non plus ; il y a de très bons éléments qui valent la peine de s'arrêter sur ce livre. J'en lirai donc très certainement la suite !
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