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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Kounta Kinté, après une enfance heureuse en Gambie, est capturé à l'âge de dix-sept pluies...Au terme d'un voyage de plusieurs mois, il se retrouve esclave en Virginie, où il finira par accepter son sort, après quatre tentatives d'évasion infructueuses, la dernière l'ayant laissé mutilé.
Au delà du destin de Kounta, c'est l'évolution de l'esclavage que l'on découvre au travers de sa descendance, jusqu'à l'abolition de la pratique, après une guerre entre états confédérés et unionistes.

J'ai beaucoup aimé Racines , avec tout de même deux bémols que je développe à la fin de ma chronique.
j'ai aimé le récit concernant les grandes étapes dans la vie de Kounta qui représente pratiquement les deux-tiers du roman, la description de son enfance heureuse en Gambie, l'éducation par des parents sévères mais justes, à l'africaine avec la badine toujours à proximité, les rites d'initiation suivant l'âge des enfants, les liens entre les habitants, les souffrances quant à la survie dans des contrées où sécheresses et inondations sont synonymes de famines ou d'abondance.
La deuxième partie relate son enlèvement et son voyage épouvantable dans un navire négrier, un récit poignant, dont j'avais lu également une relation dans Noir négoce d'Olivier Merle. La troisième partie s'attache à ses tentatives d'évasion et son renoncement en acceptant sa vie d'esclave...
Le dernier tiers évoque la descendance et surtout les évolutions politiques et leurs conséquences sur la vie dans les propriétés du Sud des Etats unis, le long chemin vers l'abolition qui ne va pas se faire sans heurts. Cette partie est intéressante pour son aspect politique et historique, puisque référence est faite aux personnages historiques, la grande histoire se mêlant à la petite.
Les deux bémols concernent d'abord la forme avec une traduction qui était souvent approximative avec un recours systématique au mot "bizarre" au lieu d'étranges : de" bizarres visiteurs" ou "il lui faudra apprendre leur bizarre langue" par exemple ou des adjectifs avant le sujet "les fleurs devenaient de dures petites boules vertes qui éclataient en devenant de blancs flocons", ce qui a perturbé ma lecture.
Le deuxième bémol concerne le fonds, quand j'ai lu qu'Alex Haley avait dû recourir à une transaction financière pour éviter le procès intenté par Harold Courlander pour le plagiat de nombreux extraits de son roman "The african", à tel point que des discussions ont eu lieu pour retirer éventuellement son prix Pulitzer à Alex Haley ...
Racines est une lecture très intéressante, très instructive et émouvante dans un contexte moins glorieux en ce qui concerne l'auteur.
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La lecture d' Autant en emporte le vent quand on est adolescente, prépare assez peu à la réalité de l'esclavage…( !!!) Et je me rappelle l'incrédulité avec laquelle j'ai lu Racines à sa parution en 1993 : récit magistral issu de la tradition orale qui s'est perpétuée grâce aux aïeux de l'auteur, Racines est un chef d'oeuvre qui décrit avec force l'insoutenable institution esclavagiste
Lorsque Alex Haley était enfant, sa grand-mère lui racontait des histoires sur sa famille, des histoires qui remontaient à travers les générations jusqu'à « l'Africain ». Elle disait que cet homme avait vécu de l'autre côté de l'océan et qu'il avait été arraché à son village natal pour être traîné jusqu'à un bateau d'esclaves en partance pour l'Amérique.
Il a ainsi reconstitué l'histoire de sa famille, depuis le village natal de Djouffouré en Gambie et ce jour de 1767 où son ancêtre fut débarqué sur le quai d'Annapolis : deux siècles et six générations d'hommes, des esclaves et des affranchis, des fermiers et des forgerons, des avocats et des architectes et enfin un écrivain.
Le résultat : un livre puissant qui raconte de façon poignante l'inhumanité du commerce triangulaire -le récit du voyage à travers l'Atlantique est épouvantable, et les ventes aux enchères humiliantes et dégradantes

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Nous venons de célébrer la journée de commémoration de l'esclavage.
Qu'il est dommage, qu'à ce moment où nous devons nous souvenir de ce que fut cette exploitation de l'être humain, qu'il ne soit fait aucun appel à la lecture de ce livre puissant qui nous aide à nous souvenir de ce que fut la souffrance des esclaves..
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C'est un long roman qui retrace la vie d'un esclave africain et de sa descendance. Une belle première partie, nous parle de l'Afrique noire, de la Gambie, d'une vie traditionnelle dans un village. On y voit grandir Kounta, jusq'au jour où il est capturé et vendu comme esclave.

Commence alors pour lui, comme pour tant d'autres, l'horreur de la traversée, la violence gratuite, le non respect de sa personne, les humiliations. Une fois en Amérique, il n'a qu'un but, s'enfuir. Il ne renoncera pas facilement mais, après quatre tentatives, il se retrouve amputé d'un pied. Il change de plantation pour un lieu où il sera mieux traité, mais il lui faudra beaucoup de temps pour s'installer dans cette vie d'esclave . Marié et père d'une petite fille, il décide de maintenir l'Afrique en elle, en lui racontant son pays, sa famille et lui demande de transmettre de génération en génération son histoire pour que les siens sachent d'où ils viennent et ne soient pas sans mémoire comme la plupart des autres esclaves.

C'est ainsi que l'on verra des petits bouts de l'histoire de Kounta transmise de parents à enfants, jusqu'à l'auteur lui-même, qui finira par raccrocher les bribes de l'histoire familiale aux éléments de recherche historique qu'il a menée pour construire ce roman.

J'ai adoré la première partie, la vie en Gambie, qui m'a fait penser à Ségou de Maryse Condé que j'ai lu il y a déjà un bon moment. La vie de Kounta l'esclave est très prenante, non seulement pour les violences qui lui sont faites, mais aussi pour la souffrance morale qu'il vit à abandonner sa culture et à accepter sa condition.

La succession de générations m'a un peu perdue même si on en apprend beaucoup sur la vie des plantations et les enjeux politiques de la guerre de sécession. Cette partie ressemble plus à ce que l'on connaît de la vie sur les plantations , avec l'attachement ambigu à la famille blanche , les esclaves de maison et ceux des champs , la guerre de sécession.

Dans l'ensemble ce fut une bonne lecture, même si j'ai nettement préféré la partie consacré à Kounta.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Alex Haley retrace dans ce récit romancé la vie de 7 générations des ses ancêtres, et ce en remontant jusqu'à Kounta Kinte, le Gambien qui fut capturé et déporté de sa Gambie natale jusqu'en Virginie en 1767.
Ces récits qui s'étalent près de deux siecles dressent le tableau saisissant des conditions monstrueuses faites aux victimes de la traite transatlantique et de l'exploitation esclavagiste dans les plantations en Virginie et Géorgie essentiellement. Alex Haley fait revivre avec beaucoup de vie Kounta et Bell ; Kizzy ; Chicken George et Matilda ; Tom et Irène ; grand-père Will Palmer et d'autres personnages ayant probablement exister.
J'ai peut-être regretté l'accélération du récit avec le temps qui ne permet pas de s'attacher aux personnages récents avec la même force que les personnages les plus anciens, notamment l'ancêtre africain devenu presque mythique Kount Kinte.
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« Racines » nous plonge dans l’histoire de l’esclavage à travers l’histoire personnelle de l’auteur Alex Haley. Ce dernier, après avoir enquêté sur ses ancêtres, fait en effet partager au lecteur la généalogie de sa famille et la raconte sous une forme romancée.

La recherche des origines d’Alex Haley nous fait remonter jusqu’en 1750, en Gambie. C’est là-bas, dans un petit village, que naît son ancêtre Kounta Kinté, fils d’Omoro et de Binta. Kounta Kinte grandit au sein de l’Afrique profonde et de ses traditions. Il apprend également à se méfier des toubabs, ces hommes à la peau blanche qui n’hésitent pas à vous arracher à votre famille et à votre terre. A l’âge de 17 ans, Kounta Kinté est kidnappé par ces hommes. Battu et enchaîné, il va pendant trois mois voyager à fond de cale, à bord d’un négrier. Kounta survit à cet enfer pour débarquer en Virginie où il est vendu comme esclave. Commence alors pour lui une vie faite de d’humiliations et de souffrances. Après plusieurs tentatives d’évasion infructueuses, « l’Africain » est bien obligé de se soumettre à sa condition d’esclave. Mais si Kounta est prisonnier physiquement, son âme ne l’est pas. Il décide alors de transmettre l’histoire de sa famille à sa fille Kizzy. De paroles en paroles, l’histoire des origines se perpétue.

A travers son histoire personnelle, Alex Haley apporte un témoignage essentiel sur l’histoire de l’esclavage : commerce triangulaire, marché aux esclaves, vie sur les plantations, tentatives d’évasion… Si la majeure partie de son livre est consacrée à son ancêtre l’Africain, ainsi qu’à l'Afrique et à sa beauté, il décrit ensuite de façon très précise la vie d’esclave qu’ont connue les générations suivantes, jusqu’aux premiers soulèvements des Noirs et à la déclaration d’émancipation de 1865. Ce récit, écrit simplement et de manière très vivante, nous relate surtout les liens d’une famille qui malgré les souffrances, les séparations et les brimades a su préserver la mémoire de ses origines.
Un excellent roman qui vaut avant tout pour son intérêt historique.
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Racine aux points…
Voilà une sacrée aventure, qui écoeure, qui noeud le ventre, qui tend le coeur vers la colère. Qui fait chaud aux larmes.
C'est l'histoire d'un homme Konta Kinté et de sa descendance. Mais c'est aussi une danse entre le vivant et le vil, entre la mémoire et la mort.
On court d'un continent à l'autre, d'une époque à l'autre, le fils se détend, les générations passent, le massacre de l'espoir avec.
Pourtant la force vitale, la puissante évocation des sentiments qui habitent l'humain, quelque soit sa couleur de peau, tend vers le lendemain toute sa rage à vivre.
Ce n'est pas une grande oeuvre littéraire. Ce n'est pas de la littérature. C'est une parole. Un cri. Un rappel…
Un griot, Alex Haley qui nous raconte la généalogie d'une lignée. C'est un griot qui vient à nos côtés et qui raconte l'histoire de ces êtres humains qu'on a un temps considéré comme des meubles.
C'est avant tout le passage de témoin, le message d'un passé aux multiples possibles du futur.
Et on se dit que c'était hier. Que c'est dans ce proche passé que tout cela a existé.
Alors comment mettre une étoile, deux, trois à une parole de dignité, de courage, qui souligne le combat pour la vie, comment critiquer un homme qui vient et qui dit, souvenez-vous de l'Africain, cet homme, votre frère, votre père que l'on un temps, le temps de sa vie, considéré comme un sous homme ! Souvenez-vous de la violence innommable de la traite des noirs.
Et par ricocher on ne peut que penser à ceux qui aujourd'hui encore, pour un organe, des faveurs sexuelles sont vendus par de multiples mafias, et sont encore des bien meubles, que l'on déporte, à qui on enlève toute dignité, à qui on vole la condition d'être humain.
Racine du mal, heurt la sensibilité, cogne aux souvenirs, et s'enfonce profondément dans la chair de nos mémoires. Pour faire que demain, une autre forêt pousse.
Racine jusqu'à la pointe de nos yeux pour qu'on ne soit pas aveugle.
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L'histoire de Kunta Kinte enlevé à l'âge de 17 ans de sa Gambie natale, jeté de force dans un navire direction Annapolis aux États Unis pour y être vendu auprès d'un propriétaire Blanc d'une plantation de coton et de café.

L'histoire de cet homme déraciné qui n'aura de cesse de transmettre son histoire et ses origines à ses descendants qui, de génération en génération, perpétueront son récit et l'enrichiront de leur propre vie de femmes et d'hommes noires vivant à la solde des Blancs.

Cette histoire vraie, c'est celle de la famille d'Alex Hayley, auteur américain, qui, à l'âge de la retraite, se plongera dans la recherche de ses origines pour écrire ce roman fleuve richement documenté qui raconte ses racines, et le passé trouble de la traite des noirs et de l'esclavagisme.

Un récit historique sur deux siècles à la fois éclairant et sidérant. A lire.
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Roman historique sur une période des plus sombres de l'humanité.
Trocs et échanges d'êtres humains, abus dans toute sa versalité et aigreur de l'âme humaine.
Arrachement d'une civilisation sous la domination d'une autre.
Les uns se déchirent et s'entretuent, les autres s'estiment, s'évaluent, s'aiment et s'envisagent.
A la haine dominatrice d'un peuple, la survie d'un autre inscrira dans le sang et la Terre son histoire.
L'Histoire de nations aux générations assassinées, bafouées et avilies à su nous ouvrir le regard sur notre la plus sombre de nos histoires, cette Histoire qui nous est devenue commune, universelle.
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Saga familiale écrite par un descendant d'esclaves retraçant la vie de plusieurs générations dans l'Amérique ségrégationniste.
Poignant sans être larmoyant, ce n'est pas un pamphlet juste pour son auteur une partie de l' l'Histoire.
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