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sur 1101 notes
Cette lecture à l'ambiance forestière, familiale et maléfique, dans laquelle une très jeune châtelaine se débat pour mettre au monde un héritier sied parfaitement à la saison automnale.

Fleetwood s'est réfugiée dans les bois pour y relire la lettre adressée à son mari lui révélant le danger mortel d'une future grossesse pour sa femme. Ses nausées qui se manifestent violemment montrent que le danger qu'elle encourt est déjà là, tapi au fond d'elle pour la quatrième fois. Les trois tentatives précédentes se sont soldées par des fausses couches à différents termes. Dans ces bois qui environnent le manoir de Gawthorpe, elle rencontre Alice Gray, une femme aux vêtements crasseux. Son regard et son attitude brillent d'intelligence et de fierté et elle laisse dans son sillage de subtils effluves de lavande. Fleetwood, du haut de ses dix-sept ans adopte le ton hautain de la châtelaine pour s'adresser à celle qu'elle prend pour une braconnière mais une seconde rencontre lui révèlera qu'Alice, en tant que sage-femme, peut lui être d'une aide précieuse.

Le fait historique et bon nombre des protagonistes de ce roman ont bel et bien existé en cette année 1612 mais il ne faut pas s'attendre pour autant à lire un roman réellement ancré dans cette période de l'Histoire anglaise. Alors que le titre me laissait présager une lecture autour des femmes jugées et condamnées en tant que sorcières à cette époque, c'est essentiellement la vie de la très jeune Fleetwood qui occupe la quasi totalité du roman, avec notamment ses problèmes de couple. Bien sûr, il gravite autour de sa grossesse une des sorcières concernées par les arrestations orchestrées dans le Lancashire mais les autres sont très lointainement évoquées. Alors si l'on considère que c'est l'histoire de notre narratrice qui est au centre du roman, celui-ci est agréable à lire si l'on accepte également que les dialogues ont des accents et des propos bien trop contemporains. Heureusement que l'atmosphère qui enveloppe ces échanges renvoient davantage à l'époque avec les manoirs aux cheminées omniprésentes, les déplacements à cheval ou en calèche, les tenues vestimentaires et les croyances autour du diable.

Nous sommes à une époque où les femmes ne peuvent avoir de connaissances, quel que soit leur milieu social. Lorsqu'une mort intervient, il est plus jouissif d'accuser la sorcellerie dont font preuve celles jugées actrices du diable que de l'imputer à la perversité de l'homme. le Lancashire est ici une terre qui inquiète la Couronne avec ses habitants sans foi, ni loi et surtout ses sorcières qui doivent être éliminées pour redorer le blason de cette région. Il faut se défaire de ces « mauvaises graines ».
Du côté de la noblesse, le mari se préoccupe d'un héritier mais est-il réellement inquiet pour sa femme ? Celle-ci reste dans une complète ignorance des affaires de la famille. Son rôle se cantonne à poursuivre la lignée et sa mère, en donneuse d'ordres, ne se prive pas de lui rappeler sévèrement où se situent ses devoirs.

J'ai aimé la décision de l'auteure d'introduire, avec une légère sensation de surnaturel, les apparitions d'un renard, un roux chatoyant comme messager d'évènements qui vont brusquement modifier la trajectoire du destin. Un présage inscrit dans un regard échangé. Il y a aussi la présence de Puck, un mastiff français, un doux mastodonte aux effusions réconfortantes.
Mais je déplore le manque d'approfondissements autour du personnage d'Alice qui aurait mérité occuper une place bien plus importante dans cette relation qui s'est tissée entre les deux femmes, une très belle relation d'ailleurs de sauvetage réciproque.
Quant à la fin, elle m'a malheureusement exaspérée et je ne pense pas qu'absoudre les méprisables comportements de certains étaient nécessaires pour balayer leurs trahisons et les montrer finalement sous un jour bien trop favorable pour être crédible.

Avec la sensation d'un mélange à part égale de points positifs et négatifs, je remercie les éditions Pocket et Babelio pour cette lecture.
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Un coup de coeur !

L'auteure précise dans une lettre aux lecteurs, que l'inspiration pour ce roman lui est venue lorsqu'elle a visité Gawthrope Hall à Padiham dans le Lancashire ; elle a décidé d'écrire un roman sur les évènements de 1612 raconté du point de vue d'une jeune bourgeoise.

Nous voici donc en 1612 dans la région de Pendle Hill, dans le comté du Lancashire.
Nous suivons la vie de la jeune Fleetwood Shuttleworth, châtelaine ; elle désespère avoir un enfant de son mari Richard, après plusieurs fausses couches. Elle va rencontrer Alice Gray, une jeune fille exerçant le métier de sage-femme et sa vie va être transformée.

Entre découvertes de la campagne, des forêts, des villages et des masures, rencontres entre gentilhommes et femmes énigmatiques, Fleetwood va découvrir bien des secrets et reprendre sa vie en main.

Rédigé à la première personne, on se sent très vite impliqué dans cette histoire rédigée dans un style fluide et très bien imagé.

Un superbe roman ponctué de très belles descriptions, qui nous immerge dans ce XVIe siècle en Angleterre, violent, secret, mystérieux, et dans cette région de tradition catholique où les ambitions des uns vont entrainer ce procès d'une dizaine de personnes pour sorcellerie.

De nombreux personnages ont vraiment existé, comme Fleetwood et Alice !
Je vous conseille pour en savoir plus, d'aller visiter la page Wikipédia "Sorcières de Pendle" qui outre le fait de retranscrire l'affaire, dévoile de très belles photos de cette région anglaise !
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Waouh !

Pendle Hill, au nord de l'Angleterre, région pauvre, paysans incultes où rien n'a remplacé l'enseignement des religieux après la destruction de l'Abbaye.
Pendle Hill, région aux forêts profondes, aux grisailles tenaces, aux températures fraîches où les légendes, les sorcières et les guérisseuses arrivent à peine à survivre.
Pendle Hill, région idéale pour un notable ivre de pouvoir, ivre de plaire à son roi hanté par les adeptes du démon et qui demande à tous de les pourchasser.
Pendle Hill, 1612, un nid est découvert, les dénonciations vont bon train, une gamine avide est bien bavarde et surtout bien guidée et le procès sera vite bouclé.
Pendle Hill, douze accusés, une pauvre femme mourra en détention, une sera jugée non coupable, les dix autres seront pendus et le notable ambitieux verra de nombreuses portes se fermer.

Une écriture fluide et bien documentée pour raconter au travers les vicissitudes et les interrogations d'une jeune épousée en manque d'enfant cette histoire qui reste dans les annales comme le plus célèbre des procès pour sorcellerie de l'histoire anglaise. Si on ajoute à cela des personnages complexes et attachants et une couverture magnifique, eh bien c'est un vrai coup de coeur :-)

Une toute belle découverte que cette auteure et du coup, j'attends avec impatience la sortie en format poche de son prochain roman : « L'Orpheline de Foundling ».
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Ce roman m'a remis en mémoire l'excellent ouvrage de Yannick Grannec : Les simples. Tous deux ont inscrit leur intrigue en un 16ème siècle où la guérison d'un malade tenait du miracle. Miracle dont la religion officielle ne voulait surtout pas se faire voler le bénéfice par quelque savoir empirique concurrent de la croyance imposée. Un guérisseur par les plantes avait tôt fait d'être qualifié de sorcier si d'aventure sa science remettait sur pieds un malade dont la toute puissante institution avait déjà fait un client au jugement dernier. Et bien entendu, cette qualification avait d'autant plus de chance d'être retenue si le guérisseur était une guérisseuse. Haro sur la sorcière.

« Etes-vous comme le roi, à penser que toutes les guérisseuses et les sages-femmes exécutent l'oeuvre du diable ? ». le roi en question c'est Jacques 1er d'Angleterre- conjointement 4ème du nom en Ecosse. Il avait fait de la chasse aux sorcières une obsession, y compris en écrivant un traité de démonologie lequel laissait aux accusées bien peu de chance d'échapper à la vindicte royale, sous légitimation de volonté divine bien évidemment. le drame étant que pour être accusée point n'était besoin de preuve. Une simple dénonciation suffisait et peu importe si celle-ci était dictée par quelque rancoeur ou jalousie.

A l'instar de celui de Yannick Grannec, on retrouve dans cet ouvrage des femmes douées de la connaissance des plantes - l'écorce de saule notamment dont on sait qu'elle sera à la base de l'aspirine quelques siècles plus tard. Ce pouvoir donné à des femmes est aux yeux de la gent masculine une source de suspicion quant à une velléité d'émergence de la condition dans laquelle elles sont entretenues. Condition qui s'apparente à celle du bétail selon l'héroïne de cet ouvrage, faisant référence au rôle qui les cantonnait à la reproduction de l'espèce. Chaque naissance suscitant au passage l'espérance d'une descendance mâle, au point de faire dire à l'héroïne des Sorcières de Pendle : « Je ne souhaite de fille à personne ».

On aura compris que ce roman est aussi et surtout un roman féministe. Fleetwood Shuttleworth, l'héroïne de cet ouvrage se bat pour extirper des griffes d'une justice aux ordres, arbitraire et expéditive des femmes accusées de sorcellerie, dont sa propre sage-femme. Mais le propos est plus général quant à la condition de la femme. Stacey Halls se joint à sa compatriote Virginia Woolf (*) pour regretter, du fait de ce statut avilissant « d'objet décoratif » dont elles sont affublées dans la société contemporaine de Shakespeare, de savoir ses consoeurs avoir été empêchées d'écrire. Stacey Halls participe au rattrapage avec bonheur avec cet ouvrage.

Les sorcières de Pendle est ouvrage intéressant, fondé sur des faits historiques. J'ai regretté toutefois le vocabulaire et les tournures syntaxiques quelque peu anachroniques qui ôte à cet ouvrage une part de sa teinte séculaire. Stacy Halls a toutefois le mérite d'avoir défendu avec ferveur la mémoire de ces pauvres femmes sans produire une diatribe enflammée contre une misogynie institutionnalisée. On ne refait pas l'histoire avec des colères rétrospectives. Mais on peut en tirer des enseignements …

Même si l'eau qui a coulé sous les ponts depuis Jacques 1er n'a pas encore lavé toute l'avanie d'un rapport de force déséquilibré, les sorcières modernes ont aujourd'hui pignon sur rue. Mais un maléfice ne pouvant être annulé que par celui qui l'a infligé, il reste encore du travail pour que le mâle concède le rééquilibrage des genres. Si l'on en croit ce qu'on nous assène régulièrement à nous qui nous accrochons à notre piédestal.

(*) Une chambre à soiVirginia Woolf


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Résumé : A 17 ans, Fleetwood Shuttleworth, la maîtresse du domaine de Gawthorpe, a déjà par trois fois perdu un enfant à naître.Elle est déterminée à donner un héritier à son époux Richard. Quand elle tombe une quatrième fois enceinte et intercepte une lettre du médecin, elle découvre une effroyable prédiction : cette grossesse lui sera fatale. Seuls les remèdes miraculeux d'Alice Gray, une jeune sage-femme un peu sauvage rencontrée en forêt, connaissant les plantes médicinales et leur usage semblent pouvoir la sauver. Mais bientôt, d'étranges phénomènes se produisent au village. 
Toutes les domestiques et femmes seules sont accusées de sorcellerie. Alice en fait partie. Alors que l'historique procès de Lancaster approche et que le ventre de Fleetwood continue de s'arrondir, la jeune fille n'a plus qu'une obsession pour sauver sa vie et celle de son bébé : innocenter Alice.

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique Babelio et les Éditions Pocket. Il faut dire que j'étais déjà tentée, après avoir lu des chroniques de divers blogs, et par la couverture, très attrayante.

Cette jolie histoire qui parle de la chasse aux sorcières en Angleterre est intéressante, et on sait aussi que c'était le cas en même temps en France, et surtout en Allemagne. Ici il s'agit de vivre la vie d'une très jeune fille, mariée à 12 ans à un très jeune homme, qui possède plusieurs maisons et un manoir de famille. Il y a des domestiques, des comptables, on sent un milieu assez instruit, aisé mais sans plus. Je n'ai pas réussi à comprendre vraiment leur situation sociale, et ça m'ennuie. À un moment on parle de "bourgeois", on parle de "Maîtresse du Manoir", de "ses terres", mais jamais on ne comprend si c'est la Gentry ou l'Aristocratie anglaise. le mari, par exemple, n'a aucune activité sinon aller à la chasse avec ses amis. La jeune Fleetwood (oui c'est son prénom) n'a pour responsabilité que de donner un fils à son mari, et à chaque fausse couche l'espoir s'amenuise. Son mari semble l'aimer, sans plus, surtout qu'elle est à nouveau enceinte, malade, ne peut garder aucun aliment, vomit tout le temps. Personne de l'aide, ne la conseille, surtout pas sa mère ni sa belle-mère. Elle n'a personne à qui se confier sauf lorsqu'elle rencontre Alice Grey. Qui se prétend sage-femme.

Leur rencontre me paraît très bizarre, car Fleetwood va se promener dans le bois autour de la maison, seule, à pied, avec ses chaussons de soie et ses beaux vêtements. Elle sort seule, sans suivantes, sans domestiques, bref je trouve ça incohérent avec sa situation. Elle va aussi dans le bois, à cheval, seule. Et enceinte et malade. Elle va en ville, aussi, seule, enceinte et malade, acheter du tissu. Et cette confiance qu'elle donne à cette jeune fille en haillons, avec deux vagues rencontres seulement, ça m'étonne beaucoup. Qu'elle l'installe chez elle comme "sage-femme" car elle connait le pouvoir des plantes, sans lui donner de vêtements corrects, juste comme ça, me paraît incohérent. Cette fille de la campagne parle forcément un dialecte qui n'est pas l'anglais parfait de la gentry. Mais tout le récit est en anglais parlé très moderne, (traduit en français par Fabienne Gondrand), cela n'aide pas pour situer le récit dans les années 1600. le propos semble être la chasse aux sorcières mais son mari Richard et ses amis prennent plutôt ça comme un jeu, ils attrapent n'importe qui, même des gamines, et les logent chez eux en attendant de les amener à la Tour de Pendle.

C'est vraiment dommage. L'histoire aurait pu être passionnante. Elle ne l'est pas. Dès qu'on rentre dans le récit, c'est les invraisemblances qui sautent aux yeux, ce qui fait qu'on ne s'attache ni aux personnages, ni à l'histoire. Les décors sont réduits à un vague bois, une salle du manoir et une chambre. On ne sait même pas comment est ce manoir. Pas de descriptions. Et c'est bien triste.
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Peut-être que le titre et la couverture étaient trop prometteurs, peut-être que je me suis encore une fois laissée embarquer par les avis élogieux, mais ce livre a été une grosse déception pour moi.
L'histoire met un temps fou à se lancer : Il faut attendre la moitié du livre pour que le procès débute.
Ensuite, l'héroine m'a énervée, entre inconsistance, incohérences et pensées trop avant-gardistes. La guérisseuse aurait pu être un personnage intéressant, mais elle reste toujours à l'arrière plan.
Bref, ce livre n'a pas du tout répondu à mes attentes, qui étaient peut-être trop élevées...
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Je vois pas mal d'avis mitigés, même plutôt négatifs et je peux comprendre pourquoi si on attend un contexte historique développé. Or ici il s'agit surtout de la vie d'une jeune fille de dix sept ans au XVII éme siècle, enceinte pour la quatrième fois et qui craint de perdre une nouvelle fois son bébé. Elle se lie à une sage-femme qui pourra, pense-t-elle, la sauver d'une grossesse à risque....Clairement l'histoire tourne plutôt autour de Fleetwood et de sa grossesse, de sa vie familiale perturbée que des sorcières. Même si celles-ci sont bien là, évoquées en toile de fond. La condition des femmes est par contre assez bien représentée avec les personnages de Fleetwood mais aussi d'Alice. Deux situations bien différentes, deux milieux sociaux et un même ressenti( si je puis dire ) pour être un peu plus libre. Car il n'est pas vraiment question à l'époque de se rebeller pour les femmes.
J'ai aimé, je voulais savoir comment ça allait se terminer pour les deux jeunes femmes. L'histoire est vraiment prenante !
Merci Phoenicia pour le prêt ;)
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Très bon moment de lecture pour moi avec ce roman qui évoque cette période sombre de chasse aux sorcières et plus particulièrement les évènements historiques qui se sont déroulés en 1612 en Angleterre avec le procès des sorcières de Pendle.

Fleetwood Shuttleworth, châtelaine au domaine de Gawthorpe, est la narratrice de cette histoire. Ayant déjà fait fausse couche à plusieurs reprises, elle s'inquiète évidemment beaucoup pour sa nouvelle grossesse, d'autant qu'elle apprend, par une lettre dérobée, que sa vie et celle de son enfant à naître sont fortement compromis au yeux de médecin.
Elle rencontre alors la jeune et mystérieuse Alice Gray qui devient sa sage-femme. Mais cette dernière se retrouve compromise dans une affaire de sorcellerie…

Pour un premier roman, l'auteure Stacey Halls nous offre un récit à la fois touchant et captivant. La plume est agréable et fluide (je parle bien sûr de la traduction) et les personnages bien développés.

Le cadre historique est passionnant. Les personnages principaux de ce roman ont réellement existé et l'auteure a respecté la chronologie historique pour y conter sa fiction, en s'appuyant sur divers documents conservés. Ce que l'Histoire n'a pas su garder de la vie de ces personnes, Stacey Halls l'a exploité comme espace de liberté pour développer ses personnages.

Si l'on sait que les croyances religieuses de l'époque ont fortement joué dans ces persécutions, ce roman nous montre que les ambitions politiques de certains juges ou magistrats ont aussi pu contribuer à favoriser ces condamnations et exécutions.
Ajouter à cela des dénonciations (vengeances entre familles) et le fait que nombre de vieilles femmes se définissaient elles-mêmes comme sorcières (pourtant de simples guérisseuses pour la majorité d'entre-elles, qui soignaient à partir de plantes plutôt que de préconiser des prières), et leur sort était réglé… si j'ose dire.

L'aspect féministe du roman est indéniable, mais factuel. Il était difficile d'être une femme, que l'on soit simple paysanne ou de la noblesse.
Comment faire entendre sa voix lorsque la soumission au mari est la règle, lorsque l'on considère que son témoignage est forcément considéré négligeable aux yeux même de la loi ?

Une lecture qui m'a forcément incitée à vérifier et approfondir un peu le sujet sur le net. On estime à 60 000 le nombre de condamnations à mort (bûcher ou pendaison) pour sorcellerie en Europe, durant le moyen âge tardif et la Renaissance. J'ai aussi appris qu'avec le développement de l'imprimerie, l'édition du « Malleus Maleficarum » (Le Marteau des sorcières) du moine inquisiteur Kramer - un véritable petit guide pour repérer, arrêter et condamner des sorcières - a eu un véritable succès, favorisant nombre de procès.

Une lecture qui m'aura donc enthousiasmée, vous l'aurez compris. J'en remercie Babelio pour m'avoir proposé cette masse critique privilégiée et les éditions Pocket pour l'envoi.
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La couverture très belle et le résumé de ce roman m'ont attirée immédiatement : l'histoire d'un procès de sorcières en Angleterre au XVIIème siècle avait tout pour me plaire … Hélas le résultat n'a pas été au niveau de mes espérances.
On suit essentiellement l'histoire de Fleetwood Shuttleworth, dix-sept ans, qui après trois fausses couches, est désespérée : à nouveau enceinte, elle aimerait tant donner un héritier à son mari Richard. Elle rencontre Alice Gray, une jeune femme qui semble en connaitre beaucoup sur l'usage des plantes médicinales. Hélas, celle-ci fait bientôt partie du groupe de femmes accusées de sorcellerie.
Fleetwood va alors tout faire pour lui éviter le bûcher.
Le rythme est lent, le récit centré sur Fleetwood, son amour déçu pour Richard et son désir d'enfant. Les procès sont hélas relégués au second plan.
Une lecture décevante, malgré une LC sympathique !
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Traduit de l'anglais par Fabienne Gondrand

J'ai choisi ce livre à la bibliothèque pour sa très belle couverture foisonnante.
Sorcières dans le titre, certes. Mais dans la réalité, que sont-elles ?
« Être une femme est le plus grand risque qui soit ».
En 1612, en Angleterre, les femmes "différentes" étaient très vite taxées de sorcières, surtout si elles étaient "d'extraction modeste".
Raconté à la première personne ce livre est surtout l'histoire d'une amitié très forte entre Alice Gray, une femme pauvre qui connaît les plantes, une guérisseuse et Fleetwood Shuttleworth, jeune femme de 17 ans, enceinte pour la quatrième fois après avoir fait trois fausses-couches.
La vie des femmes nobles est également décrite qui les voit passer de la suprématie mâle du père à la suprématie mâle de l'époux.
Une vie pas marrante, en somme, ni pour l'une ni pour l'autre.
Lorsque Alice est accusée de sorcellerie, son amie va tout faire pour la sauver car elle est persuadée qu'elle seule peut l'aider à mener sa grossesse à terme.
Suspense donc !
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