Citations sur Anita Blake, tome 6 : Danse mortelle ou Mortelle séduct.. (38)
_Dis-moi de m'en aller, ma petite, et je partirai.
Je le sentis se pencher sur moi, son visage à quelques centimètre au-dessus de mes cheveux mouillés.
Lentement, je relevai la tête.
Il posa une main sur le bord de la baignoire de chaque côté de moi, ce qui amena sa poitrine dangereusement près de mon visage. Je regardai l'eau perler sur sa peau, comme il regardait parfois le sang perler sur la mienne: avec un désir trop impérieux pour pouvoir le nier, un besoin si absolu que je n'avais pas envie de dire non.
Je lâchai mes genoux et me penchai en avant.
_Ne partez pas, soufflai-je.
J'inspirais le café fumant et me sentis tout de suite mieux. Le café n'est pas un remède universel mais il s'en approche.
- Il est trop tôt dans la journée pour faire de la politesse. Si quelqu'un veut ma peau, qu'il fasse la queue comme les autres.
Sylvie pencha la tête sur le côté tel un chien curieux.
- Cette queue, elle est longue ?
- Ces derniers temps ... Pas mal oui.
- Je croyais que tous tes ennemis étaient morts, fit remarquer Jason.
- Je n'arrête pas de m'en faire des nouveaux.
— Tu es renversante.
— Je ressemble à une pute pour motards de l’enfer croisée avec une pin-up mercenaire.
— Un peu, oui.
Je m'assis sur le lit et foudroyais la porte du regard. Il n'était pas question que je porte ce truc.
Une heure plus tard, Stephen et Cassandra me faisaient tourner devant le miroir de la salle de bain pour que je puisse m'admirer.
Tout ce que j'avais à faire, c'était tuer l'assassin avant qu'il ou elle me tue. Croire que Richard ne laisserait pas Marcus le tuer. Empêcher Raina de me tuer. Et voyons... J'étais sûre que j'oubliais quelque chose. Ah, oui : décider si j'allais coucher avec Richard, et le cas échéant, ce que ça signifierait pour Jean-Claude et pour moi. Il y a des jours où ma vie est trop compliquée, même pour moi.
Si un assassin avait jailli des ténèbres pour me tirer dessus, j’aurais presque été soulagée. La mort, je pige. L’amour, j’ai un peu plus de mal.
Harley était un vrai psychotique ; il avait la carte du club et le bail d'une chambre capitonnée.
Il entra dans le salon, une valise à la main. La plus légère. Je le suivis avec l'autre et avec les deux sacs de sport. Le féminisme a un prix.
- Tu t'inquiète pour moi ?
Il haussa les épaules.
- Je suis ton garde du corps. Si tu meurs, les autres gardes du corps se moqueront de moi.
Il me fallut une seconde pour réaliser qu'il venait de faire une blague. Harley le regarda d'un air presque surpris. Lui non plus, il ne devait pas l'entendre plaisanter souvent.