De jeunes Canadiens reviennent des marais de Louisiane, où ils étaient en classe verte. Ils sont fatigués, ils puent, en ont marre et ne désirent qu'une chose : rentrer dans leur foyer et prendre un bain.
Oui, mais, durant leur petite virée scolaire dans les marais, une épidémie foudroyante s'est déclarée, transformant les infectés en espère de cousins de "Je s'appelle Groot". Bref, personne n'a envie de se retrouver en sosie
De Groot des "Gardiens de la Galaxie".
Comme dans toutes les pandémies, on isole les infectés, on ferme tout et on abandonne les autres derrière un grand mur, version plus grande que celui que Trump voulait construire et surtout, bien plus haut et infranchissable.
Tout le monde accepte la situation, dans notre groupe de jeunes ? Non, 5 d'entre eux décident de rester avec leur pote Noah, infecté.
Ce récit ne manque pas d'action, de rebondissements et ne perd pas de temps à planter l'histoire. C'est brusque, trop brusque. Ce qui rend les choses un peu plus difficiles à comprendre, notamment avec les jeunes qui viennent d'un foyer.
On ne saura pas non plus comment cette épidémie foudroyante s'est déclarée (peut-être dans les albums suivants?).
L'atmosphère est à la "Walking dead", puisque les personnes atteintes par le virus deviennent décérébrées, comme des zombies, avant de virer en créatures bizarres.
Les dessins sont expressifs, je n'ai pas à me plaindre d'eux, mais le scénario de ce premier album, s'il est efficace en action, reste un peu bancal : une bande d'ados qui résiste, qui tente le survivalisme, qui se chamaille sans cesse et qui bien souvent, agissent d'abord et réfléchissent ensuite.
Bref, une bande de têtes à claques qui oscillent entre sympathiques et chiants. Ils sont attachiants et manquent parfois de finesse. Des ados, quoi !
Malgré tout, j'ai apprécié ma lecture, j'ai envie de savoir ce qu'il va arriver à cette bande de gamins, perdus dans la vie, qui se raccrochent à leur petite bande parce que c'est tout ce qu'ils ont, c'est leur famille.
Ils s'engueulent, mais il y a un semblant de solidarité, l'amitié les rassemble et bien que certains regrettent d'être restés derrière le mur, ils vont se serrer les coudes (et serrer les fesses aussi).
Les codes des séries Z post-apo et de pandémie sont réunis, sans pour autant que cela tourne au récit neuneu. On connaît les comportements humains face à ce qu'on ne connaît pas, face à la peur, face à ce qu'on ne maîtrise pas : la violence, les viols, les armes à feu, les meurtres.
Il n'y a que quand un moustique se pose sur un de ses couilles que l'homme n'a pas recours à la violence (et s'il le fait, il en assumera la douleur).
Pas conquise à 100 %, mais j'ai tout de même envie de voir ce que les trois autres albums me réservent, afin de me faire un avis général sur cette série post-apo qui met en scène des ados en marge de la société et les fait affronter une violence qui n'est pas habituelle.