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3,6

sur 97 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dois-je l'avouer, j'ai peu lu d'Agatha Christie. Je crois avoir eu la malchance de rencontrer Miss Marple en premier. Trop lent, trop botanique. Celui-là m'est plusieurs fois tombé des mains."Shoking isn't it?" Mais j'aime bien, de temps en temps, me détendre devant un épisode d'Hercule Poirot. Personnage hors du commun s'il en est : un peu dandy, un peu distant et peu discret. Ne comptez pas sur moi donc pour comparer la version de Sophie Hannah et celle de son illustre ancêtre morte et enterrée, "stone-cold dead" suivant la belle expression de Dorro Playford. Ce serait d'un vulgaire. Tout livre mérite d'être lu dans l'absolu. Il me semble intéressant de noter que le narrateur n'est pas Poirot "himself" mais son ami Edward Catchpool de Scotland yard.

Ceci dit j'ai lu cette aventure dans la langue de Shakespeare, la version française porte le titre ahurissant de "La mort a ses raisons." Or Shakespeare apparait dans cette histoire dont le titre anglais "Closed casket" est étrangement lié à la résolution de ce crime, par ailleurs non moins étrange. Jugez plutôt : la victime Joseph Scotcher ayant annoncé de longue date avoir atteint un stade avancé d'une maladie incurable semble avoir été assassiné non pas une fois (comme l'on dit dans la patrie du fameux détective), mais deux. "Amazing" (et non pas shocking cette fois) !

Sept fois tourner sa langue dans sa bouche (et non celle de sa voisine), voilà le conseil que nous donne la principale protagoniste Lady Athelinda Playford : "One ought not to use words carelessly, or even spontaneously. […] never once have I used a word or words that I have not carefully chosen."p.136 Conseil à prendre au pied de la lettre venant d'une romancière de policiers fussent-ils pour ados. C'est bien habile de la part de Sophie Hannah d'utiliser ce personnage pour mettre en garde le lecteur peu attentif et annoncer ainsi plusieurs des procédés utilisés dans le roman. Le tour de passe passe n'en est que plus délectable.

Il est des milieux qui ne sont point au milieu. Telle est la maisonnée de la théâtrale Lady Playford où ceux à demeure en son manoir finissent par jouer la comédie, abusivement acteurs d'un drame dont elle pensait maîtriser toutes les ficelles, mais dont seul Poirot saura démêler l'écheveau. Il est bien cavalier^^ de ma part de vous dire avoir pu non seulement l'accompagner mais le devancer. Arrivant avant lui à découvrir le coupable par une prospection intuitive proche de la sienne mais échafaudant un motif plus noir encore : tuer par simple plaisir du jeu. Je suis allé jusqu'à imaginer une fin à la Shakespeare, digne de Roméo et Juliette, celle-ci existe en effet mais il vous faudra prolonger par vous-mêmes.

Un très bon moment de détente avec ce policier qui sort de l'ordinaire. Attention cependant, pour en profiter pleinement, il vous faudra faire travailler au mieux vos petites cellules grises car Sophie Hannah vient de placer la barre haut et l'annonce par l'entremise de Lady Playford. "I'm afraid I don't write for dimwits and nor will I, ever. I write for those capable of rising to an intellectual challenge." p.287. Tout ce que j'aime !^^
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— Non, Hercule Poirot n'est pas mort ! Vous avez vu son hommage chez Jean-Pierre Foucault ? Non ! Alors Hercule Poirot n'est pas mort ! Hercule, si tu nous regarde… Les lecteurs sont formidables (avec la voix d'Alain Chabat imitant Jacques Martin).

Damned, un Hercule Poirot que je n'avais pas lu ! Comment diantre cela se faisait-il ? Impossible pourtant !

Ouf, mon honneur est sauf, c'est un Hercule Poirot pastiche ! Heu, il m'avait semblé que la mère Agatha l'avait tué pour ne pas qu'il lui survive ?

Oui, mais ses héritiers ont donné la permission à Sophie Hannah de le faire revivre. Moi je dis « Génial », même si c'est le détective du 221b Baker Street mon préféré, j'ai toujours adoré lire un Poirot.

Dès le départ, on est plongé dans les affres de la famille de lady Athelinda Playford et le repas familial pris en son domaine de Clonakilty n'a rien d'un souper tranquille où tout le monde papote gentiment. Dès le départ, les piques fusent, les méchancetés volent et elles volent bas.

Comme chez la mère Agatha, nous avons des personnes réunies dans un lieu « clos » qui, ici, en l'occurrence, est la propriété assez grande de lady Athelinda (auteure de livre policier pour enfants) et une dizaine d'invités, qu'ils fassent partie de la famille ou pas, et, comme en dessert, un meurtre !

Dans la troupe des invités, nous avons quelques personnages bien trempés, dont la fille de lady Athelinda, Claudia, qui a un horrible sale caractère et qui en veut à la terre entière; son fiancé qui est assez cynique et totalement in love d'elle; Dorro, la belle-fille qui est à baffer avec ses interventions à l'emporte-pièce et son mari, Harry, son mari et vicomte de Playford qui est mollasson.

Plus les autres que je ne citerai pas mais qui sont tous bien campés en peu de mots et dont certains ont une présence plus que d'autres tant leur personnalité est exécrable. J'adore.

L'enquête est telle qu'aurait pu nous écrire la mère Agatha, la résolution n'est pas simple et la solution est plus recherchée qu'on ne pourrait le penser de prime abord. Comme dans le canon Herculéen, on réunira tout le monde, personnel compris, pour tout expliquer et arrêter celui ou celle, ou ceux qui ont tué.

Donc, faut l'acheter et le lire ? me direz-vous, la bave aux coins des lèvres… Essuyez déjà la bave, merci.

Si vous êtes à la recherche d'un bon whodunit où la solution finale est complexe et les personnages bien trempés, alors, lisez-le. Mais si vous voulez lire du Poirot dans le texte, refaites-vous le canon, c'est-à-dire les écrits de madame Christie !

Pourquoi ? Parce que j'ai trouvé mon Hercule Poirot différent de l'original. Soit l'auteure n'a pas voulu copier l'original et c'est tout à son honneur, mais moi, j'aurait aimé avoir du vrai Poirot et pas un truc qui en a la couleur mais pas le goût.

Hercule Poirot donne l'impression d'être en retrait dans cette enquête, il doute, ce qui n'est pas dans ses habitudes, les explications viennent plus souvent des suspects que trouvé par notre génial petit détective belge, il ne passe pas ses journées à se lisser la moustache, à nous bassiner avec ses tenues, est moins orgueilleux que d'habitude, ne nous parle pas de ses petites cellules grises…

Bref, j'ai eu l'horrible impression d'être en train de déguster une canette de la célèbre boisson gazeuse qui avait la couleur de l'alcool mais qui n'en était pas. J'avais le flacon, mais pas l'ivresse attendue.

Un excellent roman policier whodunit pour ceux ou celles qui aiment ça, des personnages qui ne sont pas en retrait mais qui volerait presque la vedette de notre détective aux big moustache, un détective belge qui n'est pas "copie conforme" et qui manque d'épaisseur, au sens propre comme au figuré car sur la couverture, on dirait qu'il a perdu son ventre…

Faudra que je lise le premier pour découvrir si là aussi notre bon vieux Hercule Poirot est en retrait ou pas, et s'il est plus copie conforme ou toujours en version Canada Dry©.

PS : Autre chose qui m'a exaspéré, mais ça ne comptera que pour mon esprit tordu… La servante se nomme Phyllis et, pas une seule fois dans tout le roman, un des personnages ne colle LA conjonction qu'il faut pour nous donner un beau "Si Phyllis…. ".


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La mort a ses raisons est la seconde enquête d'Hercule Poirot écrite par Sophie Hannah qui a repris le flambeau, avec autorisation, des aventures du détective belge.


Le premier opus ne m'avait pas vraiment convaincu tant j'avais trouvé Poirot caricatural dans sa façon d'être et de parler. Ce second tome m'a paru bien plus convaincant de ce point de vue et, à mon sens, bien mieux écrit. On sent que Sophie Hannah s'est mieux approprié le personnage et a su mieux le mener à travers cette enquête.


On y retrouve ainsi un Hercule Poirot qui fait du Hercule Poirot (même si de mémoire les fameuses petites cellules grises ne sont mentionnées qu'une seule fois...) et tous les codes habituels de ses aventures sont repris, globalement avec efficacité. le déroulement de l'enquête est somme toute classique mais néanmoins bien mené. On suit avec plaisir les investigations de Poirot et de l'inspecteur Catchpool, qui est en est le narrateur. J'ai toutefois trouvé que ce dernier était un peu effacé (dommage pour un narrateur...) et finalement pas très doué pour un policier.

Dans l'ensemble donc un bon roman policier qui se lit d'une traite et dans lequel on prend plaisir à retrouver Poirot dans ces oeuvres. Ce n'est évidemment pas encore du niveau de la grande Agatha Christie mais ça s'en rapproche et c'est tout ce qu'on en demande finalement.
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Je gardais un souvenir mitigé de la première nouvelle enquête d'Hercule Poirot rédigee par Sophie Hannah et qui me semblait trop loin du style d'Agatha Christie. Cette fois ci, J'ai vraiment été conquise par l'histoire et le style et je m'y suis cru. Une vraie ambiance de manoir british avec une action en huis clos, une histoire d'héritage, plein de coupables possibles, une victime pas très nette... J'étais prise dans l'histoire et j'avais du mal à quitter ce roman! Hercule Poirot correspondait bien à l'image que je m'en étais faite et J'ai apprécié la personnalité du narrateur Catchpool. Un seul regret : quelques longueurs Agatha Christie aurait fait ca de manière beaucoup plus courte!
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Je suis un grand fan d'Agatha Christie qui reste pour moi, la plus grande. J'aime particulièrement son personnage d'Hercule Poirot, j'ai lu et relu et re-relu ses romans, vu les films et la série avec David Suchet. Je suis plutôt content qu'une reprise de ce personnage puisse nous faire découvrir de nouvelles aventures.
Cependant, le roman de Sophie Hannah ne me semble pas à la hauteur.
Déjà, je voudrais dire un mot sur la couverture. Généralement, je m'intéresse fort peu à ce détail, mais là je la trouvais superbe sauf que ... l'ombre de Poirot sur la couverture semble différente du personnage imaginé par Agatha Christie, en effet il n'a pas de ventre ! On dirait qu'ils l'ont amaigrie ! Sacrilège ! En plus, la couleur dorée des mots sur la tranche s'en vont dès que l'on touche trop le roman ! Zut alors. Et pourtant j'aimais bien cette couverture. Enfin bon, passons au roman lui-même.
Dans cette enquête, on sent Poirot qui patauge un peu et c'est affligeant. De plus les principales découvertes se font dans les récits des uns et des autres et ne sont pas découverts peu à peu par Poirot. Au bout d'un moment, on se demande si c'est vraiment Poirot qui mène l'enquête ou si ce sont les suspects. On sent beaucoup la touche de Sophie Hannah dans ce roman, qui ne ressemble pas du tout à un roman d'Agatha Christie. Alors oui, Sophie Hannah a pris le personnage de Poirot mais pour faire du Sophie Hannah, pas du vrai Poirot. Pourquoi reprendre un vieux personnages si ce n'est pour que le lecteur le retrouve, là le lecteur ne le retrouve pas du tout. Cela est sûrement et bêtement commercial vous allez dire, oui bien sûr. D'ailleurs, même si je n'ai pas tellement apprécié la vision de Sophie Hannah de notre Poirot, je dois vous avouer que je vais me précipiter pour aller prendre Meurtres en majucules, le premier de la série. Juste pour avoir le plaisir de lire dans un livre inconnu, les mots Hercule Poirot. Quand on est fan, on est fan...
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Quoi, une enquête du célèbre Hercule Poirot qui serait passée sous vos radars ? Est-ce une blague, une nouvelle oubliée, un roman disparu que l'on a retrouvé bien après la mort d'Agatha Christie et celle de son détective belge ? C'est pourtant bien vrai, La mort a ses raisons fait partie des enquêtes de l'homme à la moustache, mais c'est à Sophie Hannah qu'on le doit ! D'ailleurs, ce roman est le deuxième d'une nouvelle série consacrée à Hercule Poirot, mais aussi, à Edward Catchpool, nouvel enquêteur qui fait aussi office de narrateur pour ces nouveautés.

Quatre parutions traduites pour l'instant, d'autres romans prêts à sortir dans leur langue d'origine, mais qu'est-ce que ces nouvelles enquêtes ? Un style évidemment différent entre les deux auteures, et si vous connaissiez la plume d'Agatha Christie, le changement peut vous sembler rude aux premiers chapitres, avant de vous laisser guider par Sophie Hannah et son personnage d'Edward Catchpool. Huis-clos, secrets et non-dits entre un rassemblement de personnages, exposition qui prend son temps et fausses pistes, tous ces éléments si chers à la Reine du crime se retrouvent ici sans exception, pour notre plaisir ! D'ailleurs, la tentation de comparer les deux styles s'estompe vite, une fois la première partie passée, et le crime avec, après la menace qui grondait au-dessus des têtes.

Inviter Hercule Poirot dans sa demeure n'est pas sans risque ; l'hôte est quasiment sûr de trouver un cadavre dans son manoir, et cette fois encore, ça sera le cas, à la différence que c'est l'hôte en question qui soupçonnait un meurtre dans sa maison… et tout le roman consiste à trouver la véritable personnalité du malheureux assassiné, et à confondre le meurtrier parmi les suspects, ce qui n'est pas une mince affaire car, comme souvent avec le détective belge, tout le monde a des intérêts à voir la victime tomber et ne jamais se relever. Une liste de potentiels criminels toujours très étoffée, des motivations uniques à chacun, et malgré le nombre de têtes que l'on voit passer, une personnalité propre se dégage de toutes ces personnes.

La mort a ses raisons est un de ces romans où l'enquête prime avant tout le reste, un polar qui reprend l'ambiance et les codes d'antan en ajoutant une note agréable de modernité ; pas de récit sentimental chez les enquêteurs pour distraire ou provoquer l'émotion, pas de tension intenable, mais une menace qui gravite au plafond du manoir. Si vous n'avez pas lu le premier tome de cette nouvelle série, ne craignez pas de vous voir divulgâcher les éléments de la précédente enquête : il y a certes quelques références, elles n'entraveront néanmoins pas votre plaisir de découvrir. Et si vous aviez manqué le duo Poirot / Catchpool, ce nouveau roman vous donne l'occasion de constater à quel point il fonctionne bien, différemment du fameux duo Poirot / Hastings, il va sans dire.

Un mystère qui s'épaissit de chapitre en chapitre à mesure que les enquêteurs percent les secrets des uns et se heurtent aux réticences des autres, à tel point que l'on ne peut pas s'avancer sur une hypothèse en particulier ! Les premières pages m'avaient laissé dubitative, j'avais tort et j'ai bien fait de poursuivre, la dynamique de l'intrigue est entraînante et ne comporte que peu de longueurs, nécessaires pour faire reposer les méninges sollicitées du lecteur. Il y a là le goût de l'authentique, comme si Agatha Christie elle-même soufflait quelques mots à sa co-auteure. Cela donne un huis-clos convaincant, malgré un Hercule Poirot plutôt en retrait et un peu moins vaniteux, curieusement.

Je dirais que La mort a ses raisons est, pour ma part et parce que je n'ai pas encore lu le premier tome, un début enthousiasmant dans ces nouvelles enquêtes, et l'assurance que je vais m'y pencher plus assidûment à l'avenir. Longueurs et répétitions passent à la trappe devant une conclusion aussi satisfaisante, avec la révélation tant attendue des circonstances exactes du meurtre, et les implications quant au(x) meurtrier(x), et même par rapport à la victime dont le visage est amené à changer aussi. Si vous vous laissez tenter, vous tomberez face à une place importante donnée au théâtre et à la détermination farouche, aux faux-semblants et à la maladie, décrite avec justesse, mais de quelle maladie s'agit-il ?

Note : 4/5
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J'ai préféré ce tome au précédent, et je trouve que l'auteur se débrouille vraiment pas mal pour nous faire retrouver ce sacré Poirot !

Poirot et Catchpool sont invités tous les deux chez la célèbre romancière Lady Athelinda Playford pour une petite réception à la campagne, alors qu'ils ne la connaissent pas du tout. Avec eux quelques autres proches de la dame, et sa famille.
Lors du diner, à la surprise générale, Lady Playford annonce qu'elle a changé son testament et qu'elle lègue maintenant tout ses biens à son secrétaire, qui est pourtant mourant.
Nos deux amis comprennent donc tout de suite qu'ils n'ont pas été invités par hasard, mais pour veiller à la sécurité car il n'y a pas de doutes que Lady Playford soupçonne qu'un crime va être commit ...

Ici on peut vraiment dire que c'est typiquement une enquête de Poirot. Tout y est, les invités ayant tous un mobile, les personnages très différents dont certains très désagréable et arrogants, de la bonne amoureuse à l'avocat qui est bien plus que ce qu'il semble être ou au policier local qui ne sert à rien et qui embrouille tout ...
J'ai retrouvé cette ambiance ou on se met à soupçonner tout le monde et ou on se pose des myriades de questions.

C'est vrai qu'au début on est entouré de personnages vraiment pas sympathique ce qui nous met directement dans l'ambiance. J'ai trouvé que tout ça faisait vraiment très authentique. du coup je l'ai trouvé vraiment réussi, il colle plus à ce qu'on se souvient des livres d'Agatha Christie que le premier, ça c'est sur.

Le mystère était inventif, et vraiment avec des retournements digne des anciens. le passé de tous les protagonistes est exploré minutieusement et la façon dont Poirot dévoile le coupable m'a vraiment bien plu. Je n'avais pas deviné le coupable mais bon, vu le peu de livres du genre que je lis, ce n'est pas vraiment surprenant, hein.

En bref j'ai passé un excellent moment, j'ai retrouvé tout ce qui pour moi faisait un Agatha Christie, du crime aux personnages, j'ai adoré et je vais continuer à jeter un oeil sur les sorties de cet autrice !


16.5/20
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Comme prévu, je me suis régalée, et je l'ai même préféré au tome 1 (Meurtres en majuscules).
L'intrigue était tortueuse à souhaits, mais également très intelligemment menée et parfaitement ficelée.
De plus, la galerie de personnages n'était pas piquée des vers, pour mon plus grand plaisir.
Certains étaient exécrables et d'autres tout à fait charmants.
J'ai adoré qu'un des personnages principaux, celle chez qui se passe tout le roman, soit une romancière célèbre qui a consacré toute sa carrière à une série de romans policiers pour enfants avec une petite fille pour héroïne.
Cela m'a fait penser à Enid Blyton, et son Club des Cinq, surtout que l'héroïne en question a un chien.
Cette romancière, qui est également Vicomtesse, est absolument délicieuse et je l'ai énormément appréciée.
Ce que j'ai aimé aussi, dans ce roman, c'est que Catchpool, le policier qui sert de faire-valoir à Poirot dans ces Nouvelles enquêtes, passe beaucoup moins pour un idiot que dans le premier tome. En effet, dans Meurtres en majuscules, il était tellement aveugle et borné, pour ne pas dire stupide, que c'en était à se demander comment il avait pu devenir Inspecteur.
D'ailleurs, au début de ce second tome, comme c'est lui le narrateur, il se plaint de ce que l'affaire du premier tome lui a causé pas mal de tort en le faisant passer pour un incompétent total, incapable d'élucider une affaire sans l'aide de Poirot.
Et il explique que c'est pour cela qu'il a pris ses distances avec le détective belge depuis quelques mois.
D'ailleurs, quand il se rend compte que Poirot a lui aussi été invité pour la semaine chez la romancière célèbre, il n'est pas super heureux.
Mais il va vite changer d'avis, et cette fois, il va aider Poirot bien plus efficacement que la première fois, même si, bien sûr, il commet encore quelques erreurs.
Car évidemment, la vedette reste Poirot, et on peut dire qu'il apparaît dans toute sa splendeur dans cette histoire, égal à lui-même, voire plus vrai que nature.
Car Sophie Hannah respecte tous les codes des romans "herculiens" d'Agatha Christie tout en y apportant une petite touche personnelle, aussi discrète qu'efficace.
Honnêtement, je trouve que ses romans n'ont rien à envier à ceux de la Grande Dame du Crime et j'espère qu'il y aura plein d'autres tomes de la qualité de celui-ci.
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On dit que le coeur a ses raisons que le raison n'a pas, mais ici, il semblerait que ce soit la mort. Tient donc...

On retrouve en guise de narrateur Mr Catchpool comme dans le précédent roman (Meurtres en majuscules) de Sophie Hannah où elle remet en piste le célébrissime Hercule Poirot, l'un des enquêteurs presque légendaire créé par Agatha Christie. le duo va donc repartir pour une nouvelle enquête et cela me réjouit.

Les décors sont posés rapidement (vive les plans disponibles au tout début de l'ouvrage) avec de belles touches toutes britanniques qui me ravissent car c'est exactement ce que j'ai envie de trouver dans ces pages.
Au début, tout va pour le mieux. Il y a certes quelques mystères et choses un peu étranges qui se trament, mais pas le moindre cadavre à l'horizon. Enfin, au début, comme je vous le disais.
Je pressentais bien que ce calme était celui qui précède la tempête. Bientôt nous voilà replongés dans une enquête qui ne devrait pas nous décevoir.

Sorte de huis clos où tout le monde a ses petits secrets, ses intuitions, ses soupçons, son caractère plus ou moins détestable... Ce roman est meilleur que le précédent à mon sens. L'écriture est un peu plus fine et aiguisée sans être travaillée à l'extrême. Cela reste un ouvrage que l'on lit pour se détendre sans pour autant devenir un livre de second plan.
Plus que le style, c'est l'atmosphère et les personnages qui sont primordiales. On a là un panel de qualité avec un peu de tout. On aime les détester, les plaindre, on voudrait en bousculer plus d'un ! L'intrigue n'est pas en reste et son côté classique n'est absolument pas un défaut, si ce n'est un peu trop de redites sur certains éléments de l'enquête. Je veux bien que parfois nous oublions quelques menus détails, mais là c'est impossible. Nos petites cellules grises ne sont si atrophiées que diable !!!!
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Le mois dernier, Netgalley proposait un extrait des nouvelles aventures de Hercule Poirot à lire gratuitement. Étant une admiratrice, j'ai un peu hésité à télécharger ce titre, car je me demandais si Poirot sans Agatha Christie pouvait être égal à lui-même. En même temps, c'était une occasion à saisir et qui ne me coûtait qu'un peu de mon temps. Finalement, l'extrait a suffisamment éveillé mon intérêt pour que je dépose une requête pour lire le roman dans son intégralité.

Me voilà donc en compagnie de l'inspecteur Catchpool prête à suivre ces « nouvelles aventures » d'Hercule Poirot. Si j'ai d'abord été déroutée par ce nouveau personnage, son humour et son amitié pour le plus célèbre des détectives à moustache me l'ont rapidement fait adopter. Et heureusement, car l'inspecteur Catchpool est le narrateur.

Rapidement l'intrigue se révèle à la hauteur de celles des précédents romans, tout en ayant quelques failles, car certaines révélations m'ont paru évidentes. Néanmoins, le style d'Agatha Christie est bien là avec ses personnages presque caricaturaux qui illustrent à merveille les travers de la société, et son humour pincé sans rire bercé entre cynisme et ironie. Je n'ai pas eu tant de mal que j'aurai pu le penser à m'adapter à cette nouvelle version d'Hercule Poirot. Certainement parce que Sophie Hannah est parvenue à conserver du détective une image très similaire à celle forgée par Agatha Christie.

De plus, l'intrigue tourbillonne sans mal dans la tête du lecteur jusqu'à lui faire perdre toute notion du vrai et du faux, car s'il est vrai que certains faits ne sont pas mystérieux, d'autres le sont extrêmement. Une torture accrue de nos « petites cellules grises » se révèle donc plus que nécessaire pour entrevoir la vérité et même avec cela, il faut avouer que les explications de Poirot sont au final un éclaircissement bienvenu.

Une lecture très agréable donc, qui m'a donné envie de découvrir le précédent tome auquel il est quelquefois fait référence dans celui-ci, sans que cela n'entrave la lecture bien évidement.
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