AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 238 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La couverture m'avait immédiatement séduite avec sa promesse d'une ligne claire de toute beauté. Il a fallu pas mal de temps pour que je puisse récupérer la B.D à la bibliothèque, les réservations s'enchaînaient. Preuve que « la dernière rose de l'été » rencontre un beau succès, à mon avis bien mérité.

Tout d'abord, visuellement c'est une petite merveille. La promesse d'une belle ligne claire avec une belle colorisation est amplement tenue. le trait est efficace et très impactant, les couleurs sont simples et directes, vraiment superbes. Les choix de cadrage et la mise en page sont excellents et se marient parfaitement à l'histoire racontée.

Justement, venons-en au scénario. On est ici dans une histoire Hitchcockienne moderne, une intrigue où les faux-semblants ont la part belle et où il ne faut pas trop se fier à ses impressions. Comme chez Hitchcock, le fait d'être témoin est un élément essentiel et comme chez le maître du suspense le témoin est souvent trompé par ses sens ou interprète mal ce qu'il a vu. le dénouement ne surprendra pas les amateurs du genre mais ça ne m'a pas dérangée. Ne pas être surprise par la fin ne m'a pas empêchée de savourer ma lecture. Au contraire, cela a instauré une forme de complicité entre l'auteur et moi, une sorte de jeu autour de codes que nous connaissons tous les deux.

« La dernière rose de l'été » est une très belle B.D qui me donne envie de lire « L'aimant », la précédente B.D de Harari, un auteur à suivre.

Commenter  J’apprécie          347
Ah, ces paysages pleine page, parfois sur de deux planches. Soleil couchant, mouettes dans un ciel bleu, mer sous le soleil de midi. Il y a la vue sur la villa d'à côté aussi. Une feuille vierge de couleur différente rythme des chapitres (les situations) de longueur variable. le ton choisi reflète l'humeur du moment, du lieu, du gars.
Ces grands espaces se resserrent lorsque Léo sort de sa solitude apparemment assumée. Les cases pleuvent lors de rencontres anodines ou décisives, accélération de l'action, sinon contemplative sous les lumières vives de l'été.
Ma deuxième expérience avec Harari confirme l'art du dessinateur/scénariste de vous plonger dans des univers enveloppants, aspiré que vous êtes dans un format hors norme. le dessin est précis, le trait économe, le crayon suggestif. Les yeux passent lentement sur des pages qui vous transportent ailleurs, là où l'imagination commence. Même banale, l'histoire intrigue, car on a tous eu un jour la curiosité piquée et l'envie délicieuse d'une aventure.

Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
Commenter  J’apprécie          170
« Si demain tu cueilles une rose/Dont le coeur est déjà fané/ Dis-toi bien que cette rose/ Est la dernière de l'été » chantait Nana Mouskouri dans une ritournelle à la fin des années 1960. « La dernière rose de l'été », c'est aussi le titre qu'a choisi Lucas Harari pour son deuxième album, trois ans après le magnétique « Aimant » paru en 2017, aux éditions Sarbacane. Alors que l'opus précédent jouait de trois couleurs seulement (bleu et rouge assourdis de noir) et se déroulait dans les Alpes suisses en hiver, celui-ci utilise une palette de couleurs plus vives les unes que les autres … pour décrire une bluette estivale dans un cadre idyllique et solaire ? Pas si simple, comme toujours avec cet auteur !

Leo, qui aspire à devenir romancier, travaille en attendant d'être riche et célèbre dans un Lavomatic du côté de la Goutte d'Or. Un soir, juste avant la fermeture, débarque son cousin Sylvain venu subrepticement dans ce quartier populaire à bord de sa voiture de sport pour nettoyer les draps du lit conjugal et effacer toute trace d'adultère. Quelques jours plus tard, ce dernier propose à Léo de se rendre sur la côte pour surveiller les travaux de sa maison de vacances. Devant cette aubaine, tous frais payés, Léo accepte. Il pourra peut-être enfin trouver l'inspiration. Il découvre un monde très éloigné du sien de riches plaisanciers aux voitures luxueuses et semble fasciné par la vie des habitants de la somptueuse villa d'architecte d'à côté …

Une romance entre Rohmer et Sagan

Juste avant de quitter Paris, Léo achète chez un bouquiniste des quais de Seine , le « Martin Eden » de Jack London. L'histoire d'un homme qui vit de petits boulots ( et travaille dans une laverie par exemple, tiens donc … ) et qui par amour pour une fille de la haute société va se cultiver comme un forcené et devenir écrivain. D'ailleurs suite à une boutade, le voilà rebaptisé Martin par sa jolie voisine. Par ce jeu de miroirs et également grâce à la confidence du protagoniste qui avoue qu'il a pour modèle d'écrivain le John Fante des « Quatuor Bandini » dans lesquels le héros immigré italien de deuxième génération prend sa revanche sur les WASP qui le méprisent et tente de séduire leurs filles grâce à l'écriture, on comprend que si Léo est attiré par Rose, ce n'est sans doute pas que pour sa spontanéité, sa fougue et sa jeunesse. C'est probablement aussi par son appartenance à une société inaccessible et désirée.
On va ainsi assister dans les premières pages à la romance d'un anti-héros velléitaire (il se rêve écrivain mais on le voit toujours distrait dans ses tentatives d'écriture) quasi trentenaire et d'une adolescente un peu comme dans « Conte d'été » ou « Pauline à la plage » de Rohmer. Cependant, la jeune fille paraît d'emblée désabusée et bien moins naïve que Léo lorsqu'elle lance sa diatribe contre le mariage et les histoires d'amour. On se rapproche ainsi de Sagan et de « Bonjour tristesse » surtout dans la description des fêtes alcoolisées de la jeunesse dorée et dans la relation ambigüe liant Rose et son père.

L'histoire se déroule dans un lieu imaginaire fondé sur un syncrétisme : ça pourrait être une île de l'Atlantique puisque le héros prend le ferry ou bien la côte de beauté avec le bac qui relie Royan au Verdon : on reconnaît d'ailleurs la gare routière de Royan dans une case, il y a des cabanons de pêche au carrelet , on retrouve aussi le phare de Vallières ou le Tina's café sur la plage de Meschers et ses falaises… Mais il s'agit finalement d'un bord de mer hyperbolique qui tient à la fois de l'Atlantique et de la Méditerranée. Chacun peut s'y projeter et s'y reconnaître et le lecteur se laisse ainsi glisser dans une ambiance.
L'auteur présente régulièrement des dessins pleine planche et même parfois en double planche comme celle des pages 82-83, par exemple, qui présente un paysage côtier semblable à une estampe d'Hiroshige. Ces tableaux dans le récit, outre l'aspect « carte postale » qu'ils procurent, aèrent la narration. le temps s'étire. Comme pour « l'Aimant », le dessinateur joue sur les séparations entre les cases ( l'espace inter iconique) pour créer une impression sur le lecteur : les espaces blancs des pages du début de l'album, délitent le temps et l'allonge artificiellement. On a même une grande case blanche au centre d'une double page (p74-75) qui matérialise le vide et suscite l'impression concrète du farniente, de ce temps de(s) vacance(s) où tout flotte.
Les pleines pages colorées qui ponctuent l'album permettent, quant à alles, de découper l'oeuvre en autant de chapitres et rappellent la palette chromatique « pop » employée. Elles font penser également aux différentes « couches » de couleur utilisées en risographie et sérigraphie et donnent un côté très artisanal à l'album. Harari est diplômé de l'ENSAD en section « images imprimées » et il maîtrise ces techniques à la perfection. On voit des trames apparentes et du grain sur les pages ce qui confère une dimension expérimentale, sensuelle, esthétique et rétro à l'ouvrage.

Un feuilleté de significations

A ces différentes couches de couleurs matérialisées par les pleines pages monochromes viennent s'ajouter le feuilleté des références. Lucas Harari est un grand cinéphile (ses deux grands frères travaillent dans le cinéma l'un comme réalisateur, l'autre comme chef opérateur) , un féru d'architecture comme nous l'avait déjà montré « l'Aimant » ( ses deux parents sont d'ailleurs architectes et il a brièvement songé à leur emboîter le pas) et amateur de bd de la ligne claire. Mais il ne se sert pas de cette érudition de façon gratuite. Chaque référence est signifiante et fournit une clé de lecture.
Ainsi, son personnage masculin : il ressemble à un Tintin par son regard stylisé et son visage rond mâtiné de Nestor Burma quand il est de profil et de Lucky Luke pour sa mèche rebelle. Il est ainsi d'emblée présenté comme sympathique et entraine l'adhésion du lecteur. Ce dernier peut même s'identifier à lui. En effet, de nombreuses planches sont vues à travers son regard. Ainsi, on passe souvent d'un champ à un contrechamp d'une case à l'autre. On observe le personnage regarder et ensuite on voit ce qu'il regarde « en caméra subjective ». Dans une construction à la XXX sur la même page on part d'un plan large en haut de la page pour faire comprendre que Léo regarde la villa de Rose puis on ressert sur ce qui est en train de s'y passer : la dispute entre Rose et son père comme dans un théâtre d'ombres chinoises. C'est un procédé très cinématographique puisqu'il s'agit à la fois d'un plan séquence, d'un travelling et d'un zoom. le lecteur se retrouve dans la peau du héros , voyeur involontaire et se laisse guider par l'interprétation de ce dernier qui hésite à venir au secours de la jeune fille. On pense bien évidemment à James Stewart dans « Fenêtre sur cour » d'Hitchcock.
De même, comme dans « l'Aimant », le décor est un personnage à part entière et oriente également la lecture. Si l'on peut en effet reconnaître dans la maison de Georges Plyret la villa sur la cascade de Frank lloyd Wright, un architecte qu'affectionne Harari, il ne faudrait pas y voir qu'un simple hommage. Cette villa a aussi inspiré une histoire de « Tif et Tondu » de Will et Rosy , « la villa du Long Cri » où elle devenait le repère de Mister Choc et bien sûr la maison de van Damm dans « la Mort aux trousses » d'Hitchcock. Ainsi d'emblée, la maison désigne-t-elle celui qui doit être le méchant aux yeux de Léo et du lecteur. Des archétypes se mettent en place dans lesquels le héros est conditionné par ses lectures et sa culture.

La bascule du récit

Mais n'en devient-il pas par là même aveuglé, optant pour une lecture manichéenne du monde et se fiant un peu trop aux apparences ? Seuls deux personnages portent des lunettes de soleil dans l'album : Léo et Rose. Cela pourrait matérialiser la cécité de l'un et la dissimulation de l'autre. Une certaine ambiguïté se crée.
Celle-ci est accentuée par une voix dissonante : celle de la bande-son. Les chansons teintent le récit et servent de guide en en fournissant des clés métaphoriques. Ainsi, « La dernière rose de l'été » ce n'est pas que la chansonnette de Nana Mouskouri, c'est surtout le célèbre poème de l'irlandais Thomas Moore chanté par Nina Simone que va reprendre Rose et qui va littéralement envoûter le héros. Il confère une autre signification au récit : au lieu d'inviter à l'épicurisme, il rappelle l'omniprésence de la mort et la finitude de l'amour… D'autres chansons en apparence anodines servent également de révélateurs (au sens photographique) : le « Toxic » de Britney Spears n'est pas qu'une musique pour boum adolescente mais souligne que l'amour peut être mortifère tout comme « Bang Bang » tandis que « Time of the Season » des Zombies représente la montée du désir mais y oppose une figure paternelle … Ainsi la playlist, loin d'asseoir le réalisme, se mue en indice. Petit à petit les certitudes mises en place se déconstruisent pour le lecteur : Rose n'est finalement pas si ingénue que cela ; le parâtre est-il son beau-père comme elle le prétend ou son père comme elle le laisse involontairement échapper ? Quant au méchant qui a le physique de l'emploi (et qui constitue un hommage au grand-père acteur Clément Harari célèbre second rôle du cinéma) l'est-il vraiment ?
Ainsi, le récit bascule dans le récit d'aventures petit à petit et se nimbe de fantastique. Alors qu'il en semblait si éloigné chromatiquement, il rejoint l'album précédent. Des images presque subliminales surgissent et prennent de cours à la fois Léo et le lecteur. On éprouve une « inquiétante étrangeté » et des petits détails deviennent inquiétants : les deux adolescents disparus étaient de grands bruns, le jeu du loup garou semble plus qu'un simple jeu de rôle, la légende apparaît comme dans « l'Aimant » par le biais des poupées Kachinkas.
On assiste alors à un changement de rythme et à la mise en place d'une atmosphère pesante. Harari supprime la gouttière entre les cases : des noeuds graphiques et des effets labyrinthiques se créent,. L'oeil hésite et se perd. Cela suscite l'angoisse. Les noirs s'accentuent aussi. On retrouve un encrage fort à la Charles Burns, les scènes nocturnes se multiplient… le récit devient hypnotique…

Certains ont critiqué le dénouement de l'album qu'ils trouvent frustrant voire décevant. Il me semble au contraire qu'il clôt parfaitement ce récit d'initiation et d'accès à l'âge adulte d'un adulescent qui apprend à se déprendre de ses influences romanesques … On dit souvent qu'un auteur naît non pas avec son premier livre mais avec son deuxième. Et c'est bien le cas ici ! Il y a décidément une patte Harari. Il joue des codes graphiques de la narration comme de ses nombreuses références culturelles. Son récit est à la fois plurivoque, fascinant, expérimental et d'une incroyable maturité. Une fois encore, il faut souligner le superbe travail éditorial de Sarbacane qui sert le propos en nous proposant un superbe livre-objet : impression grand format sur papier épais et jolie couverture avec dos toilé de couleur rose comme il se doit ! Un immense coup de coeur…
Commenter  J’apprécie          132
De magnifiques illustrations et un beau découpage pour cette histoire cruelle sous le soleil de l'été. Les personnages évoluent dans un décor somptueux mais quelque chose est pourri dans ce royaume, même le petit chat est mort. Entre la fêtes sur la plage et les disparitions inquiétantes de jeunes gens, Léo apprenti écrivain aura grandi et son roman d'apprentissage sera sans doute remis à plus tard.
Commenter  J’apprécie          50
Léo travaille dans un lavomatique parisien en attendant de trouver l'inspiration pour écrire un roman. Un soir, il rencontre par hasard son cousin qui lui propose de garder sa villa en bords de mer. le voilà sous le soleil, profitant de la légèreté de l'été pour lire et se détendre. Mais lorsqu'il croise le chemin de Rose, une jeune adolescente au caractère bien trempé, l'atmosphère devient pesante et mystérieuse…
Les lignes claires et les couleurs franches utilisées par Lucas Harari collent parfaitement à ce polar estival !
Commenter  J’apprécie          50
Chaque page est un plaisir des yeux... On s'arrête, on rêve. On prend le temps. On tourne lentement les pages. On aimerait que l'histoire, qui en soit est secondaire, ne s'arrête jamais pour rester dans ces lieux, dans ces atmosphères, dans cet univers. le grand format de l'album permet à l'auteur de déployer son talent, déjà esquissé dans sa précédente et première bande dessinée.
Commenter  J’apprécie          40
C'est une très belle Bd

Les dessins sont très beaux, les couleurs simple très sympa

La 1ère de couverture m'avait attiré l'oeil et je ne suis pas déçue.
Même si on connaît déjà la fin avant de tourner les dernières pages c'était une belle lecture.

C'est une bonne idée que d'aller surveiller la maison de son cousin dans le sud ☀☀☀
Commenter  J’apprécie          30
Déjà... Tout est magnifique.. L'objet livre comme souvent chez @editionssarbacane, les paysages, les personnages, les couleurs... L'ambiance est lourde, la chaleur et la tension sont palpables... Et nous voilà immergé dans un bon vieux polar Hitchcockien... C'est mon coup de coeur BD de l'année... Peut-être aussi parce que ces paysages, ces lieux me rappellent mes lieux de villégiature au bord de l'estuaire de la Gironde...
Commenter  J’apprécie          20
Album impeccable dans la forme comme sur le fond.
L'histoire débute un soir d'été à Paris. Léonard, écrivain raté pour ne pas dire rêvé, gagne sa vie dans une laverie où il rencontre par hasard un cousin éloigné, plein aux as, dragueur, frimeur et menteur. de fil en aiguille, Sylavin lui confie la surveillance de travaux dans sa villa sur la côte méditerranéenne. de belles semaines de vacances au soleil en perspective, tous frais payés, idéales pour entreprendre le grand roman jamais commencé.
La fille du voisin, des fêtes sur la plage, la disparition de deux adolescentes, la mort du chat du cousin et les agissements pour le moins étranges des propriétaires de la villa voisine vont bouleverser son projet.
On retrouve dans cet album, toutes les qualités déjà appréciées dans « L'aimant » : scénario irréprochable, un sens aigu du découpage, des personnages incarnés dès la première vignette et la maitrise totale de la technique de prises vues, tant le travail de champ, contre-champs, de plans rapprochés ou de plans larges évoque le cinéma de l'âge d'or.
S'y ajoute une palette chromatique étendue qui, par ses couleurs solaires, presque éblouissantes et ses nuances nocturnes, contribue à renforcer la dramaturgie du récit. Cette approche évoque avec talent l'univers de Loustal.
Brillant en tous points.
Commenter  J’apprécie          20
Baun paysage paradisiaque
Un écrivain en manque d'inspiration
Une magnifique jeune femme
Des disparitions enigmatiques..
Laissez vous porter par l'univers énigmatique, coloré et délicat de Lucas Harari pour ce thriller très prenant.
Un super coup de coeur !!
Commenter  J’apprécie          00



Autres livres de Lucas Harari (2) Voir plus

Lecteurs (372) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5241 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}