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4,33

sur 234 notes
Mon coup de coeur 💓 de l'année 2023 quelle livre j'en n'ai tellement appris sur l'histoire de la Géorgie un pays pas assez mis en avant et pourtant si jolie et en plus se livre est tellement addictif que même les 1300 page je les pas vu passer et l'histoire est tellement émouvante j'ai même pleuré à la fin du roman.
Je recommande ce livre à tous le monde.
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« Je dois ces lignes à un siècle qui a trompé et abusé tout le monde, tous ceux qui espéraient. Je dois ces lignes à une impérissable trahison, qui s'est abattue comme une malédiction sur ma famille. Je dois ces lignes à ma soeur, à qui je n'ai jamais pu pardonner de s'être envolée sans ailes cette fameuse nuit, à mon grand-père, à qui ma soeur avait arraché le coeur, à mon arrière-grand-mère, qui, à quatre-vingt-trois ans, dansa avec moi un pas de deux, à ma mère, qui a cherché Dieu... Je dois ces lignes à Miro, qui m'a infusé l'amour comme un poison, je dois ces lignes à mon père, que je n'ai jamais pu connaître vraiment, je dois ces lignes à un fabricant de chocolat et à un lieutenant blanc et rouge, à une cellule de prison, mais aussi à une table d'opération au milieu d'une salle de classe, à un livre que je n'aurais jamais écrit si... Je dois ces lignes à une infinité de larmes versées, je me dois ces lignes à moi, qui ai quitté le pays natal pour me trouver et finalement me perdre encore plus; mais surtout, c'est à toi, Brilka, que je dois ces lignes. »

La huitième vie, Nino Haratischwili @editionsfolio

Cent ans de multitude… une incroyable fresque historique, une saga familiale enivrante… à la saveur chocolat, mais épicée de crimes, de trahisons, d'abandons… « [leur] histoire de la grande histoire » un siècle brillamment conté… j'ai lu ces 1200 pages, j'ai plongé au coeur de la huitième vie! 🌟

Pour moi, c'est sans conteste un chef-d'oeuvre et je comprends pourquoi il fait partie des livres préférés d'Audrey, alias @books_njoy, qui le recommande vivement, et ce régulièrement!

Comment vous dire?

Il y a d'abord cette famille qui se raconte sur plusieurs générations, une famille géorgienne à travers le XXe siècle, ses vicissitudes, ses guerres, la domination russe… et, par le biais de ce récit, c'est toute l'Histoire d'un siècle qui se déroule sous nos yeux ébahis… un siècle noir, ravagé, troublé, un siècle de combats, de conquêtes, de concrétisations… l'Histoire en grande pompe, dans son costume d'apparat!

« Mais Leningrad était surtout l'épicentre de l'idéologie communiste. Ici, le croiseur Aurore avait tiré le coup d'envoi, ici, Lénine était arrivé comme par miracle à la gare de Finlande pour sauver la nation. Ici, les grands du Parti avaient fait leurs débuts. Ici, une nouvelle ère avait commencé. »

J'ai aimé le regard que porte l'autrice sur le passé de sa nation, son analyse de la politique est incisive et caustique, il n'y a pas de place pour la demi-mesure! À travers sa plume acérée, les langues se délient… les mémoires et les souvenirs aussi…

Et puis, j'ai apprécié cette mise en perspective de divers événements qui ne sont pas forcément liés entre eux mais qui nous donnent à lire un siècle dans sa latitude et sa longitude, sous toutes ses coutures… jugez plutôt!

« Home est sorti en 1976, cinq ans après Replacement, l'année où tout le Vietnam est devenu une république socialiste, où Saigon a cessé d'exister et où Hô Chi Minh-Ville a commencé à vivre, l'année de la mort de Mao Zedong, où la Chine a subi les ravages d'un tremblement de terre meurtrier, comme si la terre s'était sardoniquement réjouie de la mort du grand dictateur; l'année où Honecker fut élu président de la RDA, l'année où l'avortement fut légalisé en RFA, où Ulrike Meinhof fut retrouvée pendue dans sa cellule, où Fritz Lang mourut à L.A. et Agatha Christie, à Wallingford, l'année de la révolte contre l'apartheid à Soweto, l'année du tube Hotel California […] »

Mais revenons-en à cette famille, les Iachi! Ce n'est pas un clan uni, soudé… non! C'est une lignée au caractère fort, avec des femmes rebelles, des hommes despotiques, des drames, des trahisons, des tromperies… une famille haute en couleurs et en horreurs! Des protagonistes plus fragiles aussi, d'autres qui se laissent porter par leurs émotions, leurs passions, leurs rêves, leurs envies… ce sont des personnages vrais, authentiques, humains qui représentent ce qu'il y a de pire au sein d'un même lignage, mais qui nous font vibrer, espérer, pleurer, rire, vivre, rêver, palpiter aux pages de leurs vies, aux battements de l'Histoire, au rythme d'un siècle, à l'ambition démesurée de la Russie du XXe siècle…

Cent ans de drames, de rêves, d'espoirs, de désillusions, d'horreurs, d'humanité inhumaine…

Cent ans de vie, de réalité, de populations bafouées, malmenées, sacrifiées…

Cent ans d'Histoire sans espoir, d'avenir noir, d'abattoir, d'étouffoir…

Cent ans de Géorgie-tude…
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Roman carrément brillant, d'une richesse et d'une densité incroyable, qui nous fait traverser le 20e siècle à travers les successives générations d'une famille géorgienne. La huitième vie.. roman qui porte très bien son nom. 3 semaines et 1200 pages plus tard, j'ai effectivement l'impression d'avoir vécu et traversé huit vies, voire plus.

Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de roman quand je l'ai entamé. Je m'attendais à une saga familiale vaguement historique du genre "Les sept soeurs" ou autre roman de ce type, mais en fait rien à voir. Même si c'est bien une fresque familiale, C'est un vrai roman historique qui nous plonge dans le bloc soviétique du siècle dernier. Incroyablement bien documenté, c'est passionnant et fascinant. J'adore cette période de l'histoire et je trouve l'histoire de la Russie (puis URSS puis de nouveau Russie) vraiment fascinante.

Je l'ai aussi trouvé merveilleusement bien écrit (et traduit, du coup..), et construit. Franchement, chapeau l'auteure (ou autrice - comme vous préférez). Je conseille évidemment!
Lien : https://www.cinquantedeuxliv..
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Quelle incroyable découverte que la plume de Nino Haratischwili ! En débutant la huitième vie, je ne m'attendais pas à être autant bouleversée par l'histoire de la famille Iachi, ni de la Géorgie, pays que je connais si peu. Et pourtant.. de 1917 à 2006, les destins croisés de 4 generations
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Ce livre, un pavé. Pavé… de bonnes intentions. Un livre “vinaigrette”, avec deux composants. Comme la vinaigrette, dès qu'on l'abandonne, le vinaigre et l'huile se séparent. Ici, d'un côté, le cadre historique, tragique de la Russie puis de l'URSS depuis le début du siècle jusqu'à nos jours, de l'autre, une saga familiale sur quatre générations. J'avoue que les histoires de famille me passionnent très modérément, l'histoire soviétique ne m'a rien appris. L'auteur appelle Staline le “Guide”, terme utilisé dans la propagande officielle et Béria, le “Grand petit homme”. Les deux criminels géorgiens, ses compatriotes, figurent parmi les personnages principaux du livre, avec d'autres, qui viennent faire leurs bouffonneries tragiques et démentielles, aux terribles conséquences sur les familles. Pour faire court, je n'ai pas réussi à m'intéresser à cette histoire dans l'Histoire. Ceci n'enlève rien au talent de l'auteur, très saluée et très reconnue. A lire donc, quand même.
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Un groooos livre, parfait pour les longues soirées d'hiver ! (un long hiver, dans le nord de la Suède, parce qu'il y a vraiment beaucoup de pages)
Les vies des membres d'un même famille se mêlent et s'entrecroisent sur fond d'Histoire et de changements politiques. Des vies de femmes, surtout.

Le style est limpide et agréable, et le livre a des qualités indéniables mais je n'ai pas vraiment accroché.
Trop de personnages à suivre (tu vas me dire : bah c'est normal c'est une saga!), j'avais à peine le temps de m'attacher à quelqu'un qu'on switchait sur un autre.
Et c'était peut-être trop long et touffu pour moi. Un peu sombre, aussi, ça n'allait pas avec mon humeur du moment...

Il y a plein de petites digressions sur les évolutions politiques, que j'ai eu du mal à suivre (ok j'ai décoché comme une ado bornée en cours d'histoire). Rien de bien méchant pourtant, mais ma cervelle n'a pas réussi à connecter.

Bref un livre que je comprends très bien qu'on puisse aimer beaucoup, mais pas vraiment un livre pour moi, ou pas pour maintenant.
Merci beaucoup à Babelio et Gallimard pour cette découverte! Même si ce n'est pas un coup de coeur je suis ravie d'avoir pu le lire.
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Je ressors de cette lecture plutôt mitigée.

Ce roman est une immense saga familiale se déroulant sur des décennies. La narratrice Niza Hiachi raconte à sa nièce leur longue histoire familiale et remonte jusqu'à son arrière arrière grande père. Elle lui parle de leurs rêves, de leurs espoirs, de leurs désillusions et de leurs destins tragiques.
J'ai beaucoup aimé les parties historiques sur la révolution russe, l'URSS, la seconde guerre mondiale et le communisme. L'impact de la vie politique sur les civils est saisissant et très bien raconté. Les personnages principaux ont chacun leur caractère et de nombreux thèmes sont abordés : le déracinement, la guerre, l'amour, la vengeance, l'exil, la torture, le pouvoir ...
Mais j'ai trouvé ce roman inégal avec beaucoup de longueurs. Je ne me suis pas laissée complétement porter par les histoires et il y a beaucoup de personnages dont certains ne m'ont pas accrochée du tout. J'ai eu parfois du mal à suivre toutes les présentations et certains passages m'ont mises mal à l'aise. Dommage ...
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Je reviens de voyage. Un incroyable voyage dans le temps, sur les traces d'une famille de Géorgie. Ou plutôt d'une lignée de femmes, des mères, soeurs, tantes, grand-mères, filles, arrière-petite-fille… Un immense arbre de vie aux racines plongées dans le début du siècle, nourri de malédictions, de révolutions, de rêves, de fêlures et de désillusions.
Extrêmement bien documenté, ce pavé (1200 pages…) est un régal pour qui aime les romans imbriquant les histoires qui vacillent et l'Histoire qui tangue.
Si tout commence par une recette de chocolat chaud fatal, on est rapidement plongé dans les méandres de l'histoire soviétique, de Moscou à Tbilissi en passant par Vienne. Stasia, Christine, Kostia, Kitty, Elene, Daria, Niza et Brilka incarnent ces vies qui ont traversé le siècle, entre ciel (Za) et chaos (Aria), à la poursuite de leurs destins, tentant d'échapper à la fatalité.
Et au bout, la récompense est là, presque une délivrance : les dernières pages sont sublimes.
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« La huitième vie » écrit en allemand par la romancière Nino Haratischwili (d'origine géorgienne comme son nom de famille le suggère, femme comme son prénom ne le laisse pas penser) est un livre époustouflant. Les commentateurs ont parlé de « vaste épopée » ou même de « Guerre et Paix » géorgien.
La huitième vie est celle de Brilka, une jeune adolescente géorgienne qui quitte sans prévenir l'hôtel où sa classe de danse est logée pendant une tournée à Amsterdam. Elle monte dans un train à destination de Vienne. Niza, sa tante qui vit à Berlin et n'a plus mis les pieds en Géorgie depuis des années est chargée d'aller la récupérer et de la ramener.
Cet épisode est l'aboutissement d'une longue histoire, mêlée de joies et de drames, qui relient sur plus d'un siècle, huit vies et six générations de la même famille : Stasia, Christine, Kostia, Kitty, Elene, Daria et enfin, Niza et Brilka. Toutes des femmes, si ce n'est Kostia, héros de la seconde guerre mondiale et ensuite apparatchik soviétique tout-puissant et chef de famille autoritaire.
La trame de ces huit vies croise celle de l'histoire du pays. En commençant par la révolution bolchévique qui fait son entrée presque sans crier gare en Géorgie, ce petit pays de montagnes, de soleil et de traditions, blotti, presque comme un enfant ou un animal favori, aux pieds du colosse russe. Pourtant la Géorgie fournira à la Révolution deux de ses acteurs les plus marquants et, pour tout dire, horribles : Staline, bien sûr, mais aussi Lavrenti Beria, le chef du sinistre NKVD, le Commissariat du Peuple aux Affaires Intérieures. Les deux personnages ne sont pas nommés dans le roman, mais si « le Père des Peuples », n'y apparaît qu'en périphérie, Beria, lui, connu pour son appétit de prédateur sexuel, y joue un rôle dramatique.
Ensuite la seconde guerre mondiale, pendant laquelle Kostia s'illustrera au siège de Leningrad, tandis que d'autres seront tentés par la collaboration que certains nationalistes géorgiens pratiquent avec l'Allemagne nazie. Plus tard, le roman décrit avec perfection la vie quotidienne pendant les longues années du régime soviétique, marquant le contraste entre les privilèges croissants que s'arrogent les détenteurs du pouvoir dont fait partie Kostya, et le reste de la population.
Le livre se construit aussi avec beaucoup d'acuité psychologique autour de trois duos familiaux où rivalité et fidélité se répondent : Stasia, qui rêvait de danser à Paris, et sa demi-soeur, la trop belle Christine, Kostya et Kitty, la soeur du héros, qui s'enfuit à l'Ouest, pour devenir chanteuse à succès à Londres, et enfin Niza et sa demi-soeur, Daria, la maman de Brilka.
Ce roman au long cours se termine plusieurs années après l'indépendance de la Géorgie en 1991. Les espoirs étaient nombreux, mais beaucoup furent déçus : soulèvements populaires réprimés dans le sang, guerre civile, violence au quotidien. Alors que Daria, star éphémère du nouveau cinéma géorgien, minée par l'alcool, se jette du toit de la villa familiale au petit matin, Niza, elle aussi meurtrie dans sa chair, choisit de quitter le pays sans se retourner. Jusqu'à ce que sa mère l'appelle en urgence à Berlin pour lui intimer d'aller reprendre Brilka que des policiers autrichiens ont récupéré sur le quai d'une gare.

Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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La huitième vie n'est pas qu'un roman. C'est une véritable fresque familiale qui nous est conté par Nino Haratischwili.

C'est sur six générations que l'auteure nous fait découvrir l'histoire d'une famille Géorgienne, les Iachi. Tout va commencer grâce à un fabriquant de chocolat, arrière arrière grand père de la narratrice. Cette dernière livre à sa nièce, la magnifique et tragique histoire qui compose le passé de leur famille.

Chaque personnage pilier a son chapitre. Chaque chapitre est composé de mots qui une fois mis ensemble forment des vies qui ont toutes le même point commun, elles sont passionnantes et dégage les délicieuses effluves du chocolat chaud.

Au travers de ces multiples vies qui s'entremêlent et se divisent, Nino Haratischwili aborde avec précisions mais sans longueurs, l'histoire de la Géorgie, un pays que je ne connaissais pas et que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir grâce au regard de Niza, la narratrice et à l'écriture captivante de l'auteure.

La huitième vie est un roman qui nous fait voyager. Si la Géorgie est le point d'ancrage de cette histoire, on traverse les frontières et les océans en suivant le chemin de vies des membres du clan Iachi.

Simone de Beauvoir a dit « On a pas de chemins tracés d'avance. le monde n'est plus le même, personne n'y peut rien ; il faut essayer de s'adapter. »

Cette citation illustre à merveille cette fresque familiale de près de mille pages. Ne vous laissez pas effrayer par le nombre de pages que contient La huitième vie. Aucune page n'a été en trop dans ce mémoire générationnel qui saura vous captiver dès la première page et qui continuera à le faire jusqu'au bout.

J'espère que vous oserez vous lancer dans cette magnifique lecture. J'ai fait le choix de rester discrète sur l'histoire et ses personnages car je trouve que la quatrième de couverture en dit déjà beaucoup et que l'intégralité de la huitième vie mérite que le lecteur prenne le temps de le découvrir au fil des mots égrainés par Nino Haratischwili.

La huitième vie a reçu quatre prix littéraires, les droits de traduction ont été achetés par pas moins de huit pays et déjà cent mille exemplaires ont été vendus à travers l'Allemagne. Aujourd'hui dans toutes les librairies françaises, votre exemplaire vous attends pour des heures de lecture passionnantes.
Lien : https://lepuydeslivres.blogs..
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