Dans la cage de
Kevin Hardcastle
Traduction : Janique Jouin de Laurence
Daniel sait y faire avec ses poings et il a longtemps rêvé de pouvoir vivre de sa passion.
Malheureusement un coup mal placé lors d'un match, alors qu'il était jeune, le prive de ses rêves. Et bien qu'il ait toujours refusé ce chemin de vie, comme le voyait pourtant son père pour lui, il se "range", en fondant une famille et en devenant soudeur.
Cependant, dans une zone sinistrée par le chômage, cet emploi ne permet pas de faire vivre sa femme, infirmière, et sa fille adolescente. Pour cela, il décide de devenir "le nettoyeur" de son copain d'enfance, Clayton, petit mafioso de banlieue. Ce job, allant à l'encontre de ses principes, il décide alors de reprendre les gants, et de remonter sur le rings pour des matchs de MMA, malgré l'avis de Clayton qui va tout faire pour lui faire reprendre du service.
Daniel verra alors qu'il n'est pas toujours pas maître de son destin et que la réalisation de ses rêves ne va pas l'amener là où il pensait.
D'ordinaire, j'aime le roman noir, où il n'y a pas trop d'espoir, (car comme disait Johnny, "Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir :-) . J'aime cette ambiance car malheureusement nous ne vivons pas dans un monde de bisounours, et cela permet en général une bonne photographie de nos sociétés, et de notre malaise social.
Et avec ce roman, en lisant le teasing, j'ai vraiment eu l'impression que j'allais vraiment être servie ! "Un roman impeccablement conçu dont les personnages vous briseront le coeur" disait
John Irving sur le bandeau de couverture.
Et pourtant, je me suis ennuyée, mais vraiment !
Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, à en ressentir toute la misère, le mal-être de Daniel (pourtant de la misère il y en a !) L'auteur n'a pas réussi à m'intéresser au monde du MMA (j'avoue j'ai sauté des passages entiers).
J'avais vraiment l'impression d'être spectatrice de ce récit, de le regarder avec beaucoup d'indifférence - avec notamment beaucoup de scènes de quotidien, pas vraiment symboliques des difficultés sociales ambiantes - sans empathie pour Daniel ni sa famille (le plus peut-être pour sa fille), et quelquefois le sentiment d'une histoire sans queue ni tête, sans fil conducteur. Bref, je n'ai pas eu le coeur brisé, loin s'en faut !
Je ne saurais dire si cet ennui vient du fait que ce roman est un premier roman et je ne me sens certainement pas assez calée pour parler du style de l'auteur, mais en tout cas, cette histoire n'était pas pour moi. (quoique ! Deux mois après sa lecture, je m'en souviens encore assez bien ;-)
Je tiens à remercier le #Picaboriverbookclub et les éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman.