AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 201 notes
5
21 avis
4
30 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis
Alors ça, dès le départ ça fait gros pamphlet anti-Amazon ! Tellement de similitudes !! Cela dit c'est pas pour me déplaire.

La description de MotherCloud, cette entité monstrueuse, fait froid dans le dos.
MotherCloud vous offre un emploi, un logement, un compte en banque, de quoi dépenser votre argent sur place, un système de santé, tout en fait, et tente de vous faire croire que c'est ça le bonheur. Il y a même un système de bons points et de mauvais points ?.
Vous y allez et vous vous faites vampiriser, de votre plein gré.
Ça ressemble tellement à ce qu'on a déjà, en juste un peu pire ; travailler pour consommer toujours plus, se retrouver dans le carcan des dettes, un gros cercle vicieux. Sauf que là, on pense même pour vous... et vous vivez sur place, sur votre lieu de travail. En prime vous avez l'obligation de porter une montre connectée ! MotherCloud n'ignore rien de tout vos faits et gestes, Niark, Niark !
Hauts les coeurs, on y est presque !

Ce roman donne la parole à Gibson, le fondateur de MotherCloud, qui se considère comme un bienfaiteur de l'humanité, toutefois avec des doutes car, condamné par le cancer il en vient à se poser des questions existentielles mais il est quand-même beaucoup dans le déni ;
Puis nous collons aux pas de :
- Paxton ruiné par Mothercloud et qui s'y fait embaucher, avec une idée en tête ;
- Zinnia mercenaire en infiltration sous couverture, dont le but est de percer les secrets de ce géant afin de le détruire.

C'est prenant dès les premières pages, et on a vraiment envie de savoir ce que ça donne, même si d'une certaine façon il n'y a qu'à regarder autour de soi pour savoir vers quoi on se dirige... entre Amazon ou nos téléphones qui nous pistent partout, Elon Musk qui est en train de mailler de satellites tout le tour de la planète et les différents gouvernements qui nous prennent pour des crétins décérébrés, veulent nous contrôler, nous priver de nos libertés ? et nous taper sur les doigts au moindre "faux pas".
Avec tout ça évidemment le traitement productiviste des salariés, des cadences infernales et pas la moindre considération pour quelque problème que ce soit, et toute la détresse et les brutalités en tout genre qui vont avec. C'est violent et révoltant.
D'ailleurs tout au long de l'histoire il est fait référence aux massacres du Black Friday sans en dire plus, ce qui bien sûr attise la curiosité.

C'est un regard sur notre consumérisme qui nous est proposé là, mais aussi sur la société hyper connectée et ses dérives qui nous pendent au nez, et que l'on refuse de voir ; sur cet asservissement qu'on plébiscite, croyant que c'est ça le bonheur ; sur la manière de manipuler les foules, leur laissant croire qu'il n'y a pas d'autre choix.

J'ai bien aimé, sans trouver ça palpitant. Mais je pense que c'est un roman qui continue d'agir un certain temps après l'avoir refermé et qui amène à une réflexion approfondie. C'est un regard intéressant sur nous-mêmes.
Lien : http://mechantdobby.over-blo..
Commenter  J’apprécie          20
Bienvenue dans la MotherCloud!

Un endroit si parfait.
Vous travaillerez dans une merveilleuse ambiance. Vous serez logés, nourris et vous n'aurez plus besoin de sortir du complexe. Nous saurons en permanence ou vous vous trouvez grace à votre Cloudband. Vous ne devrez jamais baisser la cadence car sinon vous perdrez une étoile ⭐️ et nous ne voulons que des employés 5 étoiles😉
Rejoignez nous et vous verrez que le bonheur est enfin à portée de main.

Voilà à peu près ce qu'il faut savoir avant de commencer ce livre. Spoiler alert: j'ai adoré. Une ambiance à la 1984 et au Cercle de Dave Egger. La dystopie capitaliste qui fait passer Amazon pour une petite entreprise toute mignonne.
Bien évidemment la MotherCloud cette nouvelle entreprise paraît être le paradis, tout a été conçu pour que le travailleur n'est plus besoin de penser à rien.

Dans ce livre nous suivons deux protagonistes: Paxton et Zinnia. le premier débarquant à la MotherCloud après avoir été ruiné par elle même. Paxton n'est pas vraiment l'homme qui veut absolument se venger, à l'inverse Zinnia est embauchée pour déjouer le système de la MotherCloud et pénétrer au coeur du système.

Vous vous doutez bien que plus les dystopies sont proches de notre propre monde plus elles en sont effrayantes. Celle ci ne déroge pas à la règle. En voulant tout contrôler, cette super entreprise cache bien évidemment de lourds secrets. Tout à l'intérieur du fonctionnement qui se veut exceptionnel fait vraiment froid dans le dos.

Un livre que j'ai trouvé intelligent, fin et captivant. J'aime énormément ce genre et ce n'est jamais très facile de s'attaquer au monde de l'entreprise. Dans ce thriller dystopique, point de rebondissements à tout va mais une intrigue finement menée qui fait énormément réfléchir sur notre propre société. Un livre que je vous conseille fortement, réaliste et effrayant.
Commenter  J’apprécie          20
Un très bon roman de science-fiction, qui n'est pas sans rappeler pas mal de classiques du roman d'anticipation. Il m'a rappelé le Cercle de Dave Eggers, implanté dans une structure qui ferait penser à Amazon. L'alternance des points de vue permet d'être en immersion dans deux professions différentes de cette « bulle », mais aussi deux regards différents sur l'entreprise, l'un critique et l'autre moins… même s'ils évoluent au contact l'un de l'autre. La question que l'on se pose tout au long du roman, c'est : quelles sont les limites de cette plateforme, qui semble vouloir le bien de l'humanité, tout en l'asservissant ?⁣

En résumé, une chouette lecture, qui fait au final beaucoup réfléchir sur notre société et nos modes de consommation.
Commenter  J’apprécie          20
Impossible d'échapper à ce mot : Cloud, tout le monde en parle ! Ce nuage qui n'en est pas un vrai car cette masse est invisible mais pourtant en suspension au-dessus de nos têtes… Ce fameux nuage qui renferme toutes nos données et dont on ne sait pas comment elles sont traitées, exploitées… Joli terrain de jeu pour Rob Hart et son roman « MotherCloud », paru aux Editions Belfond en Mars 2020.
MotherCloud nous plonge au coeur de cette nouvelle société où les petites villes et les commerces indépendants ont été rayés de la carte (ou presque) au profit de cette grande famille créée de toutes pièces par Gibson, un idéaliste qui rêve d'un monde meilleur. Il nous partage son ambition, sous la forme de billets de blogs qu'il édite pour laisser une trace de son projet, lui qui combat un cancer et n'a plus que quelques semaines à vivre.
En parallèle, nous découvrons la vie intérieure du Cloud au travers de deux voix, deux personnages : Paxton et Zinnia. Paxton est un ancien chef d'entreprise qui a dû baisser le rideau et renoncer à son produit, Perfect Egg, suite à la pression constante de MotherCloud pour réduire ses coûts. Zinnia est une jeune femme mystérieuse, belle, envoyée pour infiltrer le Cloud. Tous deux s'apprêtent à intégrer l'un des complexes MotherCloud, une sorte de bulle sous laquelle le climat est clément (climatisé), où la vie est rythmée par la couleur de votre polo (signe distinctif de votre rôle dans cette société) et où votre montre est votre sésame. A partir de maintenant, bienvenue dans le monde 2.0 : vous vivrez Cloud, vous mangerez Cloud, vous respirerez Cloud ! Trois personnages principaux, trois destins liés…

Un livre qui nous happe, qui nous fait voir la face cachée de cette vie 2.0 : tout semble parfait de l'extérieur…tout pourrait l'être si vous vous fondez dans la masse, si vous ne vous rebellez pas…
Un livre troublant. L'auteur nous propose une dystopie, même si cette fiction semble bien plus proche de nous, de notre réalité et de la progression des Big Five (GAFAM) dans notre quotidien, spécialement pendant cette période de confinement. Lecture de circonstances du coup qui fait réfléchir à notre modèle économique, nos habitudes, nos priorités…et surtout sur ce monde que nous voulons pour l'après-confinement !
Gibson vous dira que « le marché décide » aussi, à nous de prendre le pouvoir et d'imposer notre vision, nos choix. Evitons de devenir un algorithme, refusons de devenir des robots, exprimons-nous, exprimons nos sentiments, prouvons à ces organisations que argent et performance ne sont pas les mots clés de notre bonheur !

Commenter  J’apprécie          20
MotherCloud, un lieu formidable où tout devient possible. le contrôle absolu des produits commerciaux, des individus, voir même de leurs pensées.
Paxton est un homme plein d'ambition. Fort de sa demande de brevet après avoir conçu l'oeuf parfait, l'instrument culinaire qui sublimera la cuisson des oeufs, il se verra obligé de partir à la concurrence. MotherCloud est impitoyable avec ces entreprises, le slogan, tout doit être moins cher, rentabilité oblige. Quand on veut manger et avoir un toit sur la tête, les choix sont parfois cruels.
Quant à Zinnia, sa future petite amie, son rôle est différent. Son objectif, couler la société.
Manipulation, chantage, espionnage, perte d'envie et de réflexion, ce livre fait froid dans le dos.
Commenter  J’apprécie          10
Les Etats-Unis dans un futur proche. le réchauffement climatique a pris une ampleur telle qu'il devient presque impossible de vivre en extérieur. Il faut donc essayer de vivre le plus possible à l'abri du soleil. Cloud, géant du commerce en ligne, offre notamment cette possibilité. Cloud vous permettra d'avoir un emploi, un logement, des loisirs.

Vous vivrez dans un gigantesque centre commercial et travaillerez au sein d'un immense entrepôt dont l'activité ne s'arrête jamais. Cloud représente le stade terminal du capitalisme américain, c'est marche ou crève. Soit vous êtes capable de tenir le rythme de travail imposé par l'entrepôt, soit vous quittez Cloud pour rejoindre un monde extérieur devenu très très hostile. Donc le géant du commerce en ligne ne manque jamais de main d'oeuvre...

Trois narrateurs se succèdent tout au long du récit. Trois voix, trois regards, trois perceptions bien différentes de la réalité. Gibson, le fondateur de Cloud, atteint d'un cancer incurable, qui effectue une sorte de tournée d'adieux dans ses magasins à travers tout le pays. le vieil homme, qui se prend pour Dieu en personne, nous raconte son irrésistible ascension et nous livre sa vision terrifiante de la vie.

Ensuite, Paxton, entrepreneur au chômage, un homme désabusé, fatigué, qui veut se faire embaucher par Cloud pour pouvoir rencontrer Gibson, qu'il tient pour responsable de son échec professionnel. Paxton va découvrir un monde nouveau auquel il ne s'attendait pas. Sa seule étincelle de bonheur s'appelle Zinnia. Celle-ci se fait également embaucher par Cloud, mais pour une raison bien différente. Je ne vous en dis pas plus et vous laisse le soin de découvrir cette intrigue à la fois palpitante et terrifiante.

L'entrepôt est l'un des meilleurs thrillers d'anticipation de ces dernières années. Un livre choc qui met littéralement en pièces le rêve américain. Une critique virulente des multinationales du commerce en ligne, mais pas seulement. Dans L'entrepôt, il s'agit moins pour Rob Hart de dépeindre une dystopie que de se livrer à un examen sans concession de l'économie américaine qui produit de plus en plus de travailleurs pauvres. Des esclaves 2.0, des clones interchangeables.

L'observation de Cloud, de son fonctionnement démentiel et de ses secrets inavouables est particulièrement pénétrante et donne à réfléchir. Sur la forme, c'est très bien écrit dans un style simple, incisif, et limpide, au service d'un récit à plusieurs voix remarquablement construit. Au final, L'entrepôt est un mélange réussi de thriller dystopique et de roman à suspense captivant.

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
Commenter  J’apprécie          10
Certainement pas du niveau d'un 1984 ou d'un Fahrenheit 451 mais c'est un plutôt bon thriller d'anticipation , très addictif et facile à lire : les personnages sont attachants et la fin assez réussie ...La portée philosophique n'a pas changé ma vie mais j'ai passé un bon moment .
Commenter  J’apprécie          10
Toute ressemblance avec l𠆞ntreprise au sourire qui commence par A et finit par zon ne serait que fortuite.

L𠆚uteur nous livre un post apocalyptique sans zombie, ni invasion extraterrestre mais digne d’un épisode de Black Mirror où une entreprise par le laxisme des gouvernants et le cynisme des consommateurs à créer un monopole. Mais à quel prix ?

Dans ce monde où tout se consomme, même les humains, pas de cannibalisme, mais on parlera plutôt d𠆚liénation, d𠆞ndoctrinement et de rébellion.

Ce roman se base sur une alternance de 3 points de vue : ceux des trois personnages principaux : à travers leur regard on découvre les deux côtés du miroir : côté dirigeant et côté employé, côté berger et côté moutons.

On prend conscience de la mise en place du système avec la standardisation vestimentaire à travers la couleur des polos ; standardisation productive – on assiste à des journées abrutissantes et toujours les mêmes à travers une construction répétitive de leur journée l�rutissante.

La mise en place de ce système va leur faire perdre leur repère petit à petit et insidieusement les endoctriner jusqu’à leur faire oublier leurs propres résolutions notamment pour l’un des deux personnages. Petit air de 1984 … les thématiques, déjà abordé dans 1984, sont ici reprises. Mais peut-on éteindre l’étincelle de la Révolution ?

Ce thriller est long à se mettre en place, les 100 premières pages présentent le contexte, l𠆞nvironnement, le fonctionnement du Cloud. Elles m’ont paru interminables. J𠆚i eu du mal à comprendre les intentions de l𠆚uteur. Une fois, ce décor planté le thriller peut commencer, il est certes prévisible, mais il est bien mené et le rythme s�élère.
Le plus intéressant, dans ce livre, sont les thèmes abordés comme: l𠆚liénation volontaire, le formatage pour survivre, le traçage omniprésent ainsi que l𠆚pprobation et la recherche de la reconnaissance par la hiérarchie.

Ce livre nous présente un futur unique et contrairement à une invasion extraterrestre ce futur est de peut-être de futurs possibles et c𠆞st en cela il est plus effrayant.
Commenter  J’apprécie          10
C'est quoi un roman post-apocalyptique ? Des cités en ruine, des hordes de morts-vivants affamés et des survivants prêts à s'entretuer pour une boîte de conserve ? Ou bien peut-on considérer que tout roman présentant un avenir sombre et angoissant peut-être considérer comme du post-apocalyptique? le débat mérite d'être lancé car, une chose est sûre, le monde décrit dans cet ouvrage me terrifie bien plus que n'importe quel récit de zombie.

Le premier ouvrage de Rob Hart ne brille pas par son style, fluide mais sans particularité. L'auteur se concentre surtout sur les dialogues, les descriptions sont facilitées du fait que l'action se déroule au même endroit la majeure partie du temps. La force de ce roman tient à son intrigue glaçante qui se révèle au fur et à mesure de la lecture.

Telle une plante carnivore l'intrigue va engluer les personnages ainsi que les lecteurs avant de refermer cruellement ses mâchoires alors qu'il est déjà trop tard. La sournoiserie du management de Cloud et l'aspect pernicieux de la notation des employés est minutieusement reproduit par l'auteur. Les personnages se retrouvent rapidement complètement aliénés dans leurs postes respectifs. le dérouler d'une journée type de Zinnia est tout simplement abrutissant tandis que Paxton va petit à petit perdre ses repères et ses résolutions. Sa transformation psychologique est amenée subtilement, par le biais de petits détails et avant même qu'il ne puisse s'en rendre compte il se retrouve endoctriné, incapable de saisir les mensonges de façade et la manipulation dont il est victime.

Ses deux personnages sont convaincant et attachants chacun à leur manière. Paxton représente David, le petit entrepreneur dépassé par Goliath, l'entreprise surpuissante et invincible. Zinnia est plus cynique, plus combative aussi mais elle finit elle aussi par montrer des failles. La relation qui se noue entre eux, sans être renversante d'émotions à fleur de peau, est convaincante.

L'auteur a tenu à ne pas présenter un discours manichéen et rappelle une vérité que les détracteurs d'amazon, qui est clairement visée dans ce récit, ont tendance à oublier. Si cette entreprise a pu acquérir autant de pouvoir c'est que nous, consommateur, nous l'avons laissé faire. La réponse à cette emprise est tout sauf simple. L'auteur a tenu à donner un ton mature à son récit avec une fin ouverte rassurante mais insiste sur le fait que les conséquences seront élevées et irrémédiables. On ne s'extirpe pas du piège de la plante carnivore sans en payer le prix.

Impossible de terminer cette chronique sans évoquer le cynisme absolu dont fait preuve cette entreprise tentaculaire prête à tout pour multiplier les profits, un cynisme qui n'a pas attendu des fictions qui dépeignent un futur catastrophique pour étreindre les hommes d'affaires de ses serres cupides. Un cynisme, qui allié à la technologie implacable et la faiblesse des gouvernements leur assure une victoire sur une société qui change plus vite que sa population ne peut l'intégrer. Un récit effrayant qui rappellera aux connaisseurs les meilleurs épisodes de la série black mirror.

Culturevsnews.com
Commenter  J’apprécie          10
Gibson est le créateur de Cloud, une société de vente en ligne avec livraison par Drone. Il est un des hommes les plus riches du monde. Il y a un MotherCloud par état aux états-unis
Le MotherCloud est une ville complète avec des logements, des commerces, ses restaurants, son hôpital, sa police et évidemment l'entrepôt immense ou s'affairent les polos rouges.
Tous les employés sont reliés par une montre qui gère leurs vies. Elle les guide, donne accès aux endroits auxquels ils sont autorisés.
Patxon dont l'entreprise a fait faillite à cause de Cloud décide malgré tout de tenter sa chance dans l'univers Mothercloud, seul vrai employeur des États-Unis. Il y fait la rencontre de Zinnia qui est elle est venue pour d'autre raison... Un roman d'anticipation qui pose la question sur l'avenir de la consommation, du monde de l'emploi et de la condition humaine. Un chose est certaine, l'argent domine le monde même si Gibson Wells n'en fait pas une priorité dans sa recherche du bien être de la planète.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (452) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2885 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}