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Si comme moi, vous avez connu Charlie Resnick lors de l'une de ses précédentes enquêtes, vous serez ravis de le retrouver dans ce roman. Charlie commence à songer à la retraite tout en s'occupant du service plutôt tranquille de la répression des vols, file le parfait amour avec sa collègue Lynn Kellogg. Mais Lynn est blessée lors d'une intervention dans une bagarre entre bandes rivales. Une jeune fille est tuée, et Lynn accusée par le père de s'être servie de sa fille pour se protéger. Qui était visé par le tireur inconnu ? La policière, un membre de l'autre gang, ou la jeune Kelly ? Charlie Resnick est chargé de l'enquête pendant que Lynn se remet de ses blessures. Parallèlement, Lynn travaille sur la mort d'une jeune prostituée et tente d'obtenir les témoignages d'autres jeunes femmes qui peuvent voir une idée de l'identité de l'assassin, mais ont bien trop peur pour parler.
Par une habile construction, les différents dossiers se rejoignent de façon magistrale et tiennent en haleine jusqu'au bout. Dans ce policier « procédural », les personnages sont toujours aussi attachants, que ce soit dans le cadre du travail ou dans leur intimité, le jazz de Resnick adoucit les moments les plus difficiles, l'apparition d'une inspectrice venue de Londres rajoute à l'intérêt déjà fort pour cette histoire. Que dire d'autre sinon que je vous recommande de découvrir ce policier de Nottingham si ce n'est déjà fait, un titre plus ancien serait une bonne idée si vous avez l'intention de faire un bout de chemin avec lui.
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Rien ne va bien au Royaume de sa très gracieuse majesté. Des gangs rivaux passent leur temps à se quereller et parfois, il y a un mort. La bonne question n'est pas : que fait la police ? La bonne question est : que font les parents ? Ils sont trop occupés à mener leur vie d'adulte, de couple, voir d'amoureux pour apporter le temps, le soin à leur progéniture, qui n'est pourtant pas là par hasard. Ils ferment les yeux, aussi, parfois, parce que c'est tellement plus facile de dire que l'on ne sait rien, ne voit rien, ne sent rien non plus.
La police enquête, et pas toujours adroitement – avec le recul du lecteur, il est facile de dire que, tout au long du récit, Charlie s'implique trop, en fait trop. Il n'est pas le seul d'ailleurs, comme si la subtilité n'était pas la marque de fabrique de ses messieurs de la police. Sa compagne (pourquoi le quatrième de couverture dit-il qu'elle est sa maîtresse ? Ils vivent ensemble, et n'ont d'autres engagements que le leur), comme d'autres enquêteurs, en plus du traumatisme subi et des menaces endurées, jongle avec plusieurs enquêtes, dont une lui tient particulièrement à coeur : le meurtre d'une prostituée et la protection des deux seuls témoins dont elle dispose. Il est des morts qui ne pèsent pas lourds face à d'autres intérêts.
Et tout bascule, coupant le roman en deux. Non, je ne vous dirai pas comment, mais nous avons des pages particulièrement poignants, crues, réalistes, mettant en scène Charlie, en solitaire. D'autres enquêtes surviennent : il en faut beaucoup pour arrêter les crimes, même les inondations qui ravagent le sud du Yorshire. Et si Charlie est « inapte au travail », il est d'autres enquêteurs qui prennent leur métier à coeur, tout en gardant la distance nécessaire pour faire éclater la justice et la vérité. Dommage qu'ils ne soient pas tous ainsi.
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Dire que John Harvey sait mener un récit de deux enquêtes en parallèle est une évidence. Dire qu'il est capable de faire vivre en quelques lignes des personnages secondaires est aussi une évidence. Dire qu'il sait écrire de façon simple et passionnante pour n'importe quel lecteur est trivial. de son oeuvre en cours, du cycle Resnick au cycle Elder, j'en ai adoré et j'en ai bien aimé mais je n'ai jamais été déçu. Et John Harvey n'est jamais aussi fort que quand il rentre dans la psychologie de ses personnages pour nous montrer par petites touches subtiles une facette de notre société. Dans ces moments là, John Harvey devient brillant, et c'est le cas ici.

Cette enquête donne l'occasion à John Harvey de montrer les évolutions de notre société face à un Charlie Resnick qui n'a plus envie d'essayer de comprendre ni de suivre le rythme alors qu'il est si près de la retraite. Entre l'omnipotence des medias et les nouvelles méthodes policières, entre les attitudes des gens envers les policiers et le manque de respect des plus jeunes, Charlie prend cela avec philosophie, s'enfermant le soir dans l'écoute de ses disques de Jazz. Etre professionnel jusqu ‘au bout des ongles mais ne plus se battre pour rien, telle est sa philosophie. Une fois n'est pas coutume, je vous livre un extrait :

Je vis depuis trop longtemps dans cette satanée ville, pensa-t-il, et plus ça va, plus il y a de fantômes qui viennent frapper à ma porte.

Car John Harvey est aussi un styliste, autant qu'il est un analyste. Tout y est orchestré avec minutie, tout est exprimé avec justesse, c'est du grand art : en faire le minimum pour un plaisir maximum. Et il semble prendre un plaisir fou à montrer l'envers du décor : que fait Charlie quand il a terminé son travail. Harvey est aussi à l'aise dans ces passages que dans le déroulement de l'enquête.

Enfin, il faut dire que cette enquête est tout de même plus noire que les autres (que j'ai lues). Et cela lui donne aussi plus de valeur, plus d'humanité, plus de réalité. Cela fait aussi de ce roman un des plus aboutis de John Harvey, du niveau des Coeurs Solitaires, la première enquête de Resnick, celle que je préfère. John Harvey a écrit de bons, de très bons et des excellents romans. Celui-ci est d'une excellente veine.
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Froid sous la peau.
Le fête des amoureux peut devenir le théâtre des coeurs brisés quand un règlement de compte entre deux bandes d'adolescents rivales dégénère. Alertée et arrivée dans le feu de l'action, la policière Lynn Kellogg s'intercale entre les deux belligérantes mais un jeune garçon armé, intriqué dans la foule haineuse, ouvre calmement le feu sur Lynn, touchant dans le mouvement Kelly Brent, une des deux assaillantes.
Pour Charles Resnick, inspecteur du commissariat de Nottingham, la nouvelle de l'altercation mortelle dans laquelle sa compagne Lynn est impliquée le blesse à son tour profondément. Afin de retrouver l'assassin, Resnick va devoir saisir les enjeux de plusieurs affaires criminelles qui pourraient être reliées, celle impliquant le jugement et la condamnation de Viktor Zoukas, proxénète albanais, meurtrier présumé, compromis dans le trafic d'armes mais protégé par les services spéciaux cornaqués par Stuart Daines et utilisant Zoukas en sous-main. Charles Resnick va s'engager bien malgré lui sur un chemin de pierres tombales ouvrant sur la gueule béante d'un Moloch vorace.
11e roman de la série Charles Resnick, Cold in Hand (2008) paraît dix ans après « Derniers sacrements » (1998), 10e aventure du policier mélomane. Un 12e volume, « Ténèbres, ténèbres » voit le jour en 2014. Ecrivain prolifique, John Harvey reste attaché à Nottingham, ville industrielle des Midlands. Documentées et précises, les histoires policières contées par John Harvey entremêlent plusieurs affaires avec un souci constant de véracité et de fluidité. Les personnages acquièrent une étonnante présence, entraînant l'empathie du lecteur. Aucun coup d'éclat ne vient ternir un récit qui déroule les événements triviaux, anecdotiques et soudainement révélateurs. La solution arrive de biais, faisant irruption presque par inadvertance. La douleur et la souffrance sont palpables, l'amour rédempteur mais si les victoires demeurent fragiles, éphémères, les destructions sont irréversibles. S'en relever reste une gageure.
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Encore un roman de la série des Charlie Resnick.
Encore une fois je me suis fait prendre par l'histoire et j'ai dévoré ce bouquin.
Pourtant j'y ai trouvé toutes les ficelles des séries policières. Sans raconter l'histoire, ce que j'évite dans mes critiques, on y trouve des erreurs de comportements policières surexploitées par des plaignants et la presse, des erreurs de jugements ou d'analyse de Charlie qui le conduiront sur des fausses pistes, des coups durs très durs même.
Mais je marche, j'y vais à fond.
D'abord parce que j'ai pour cet enquêteur un énorme capital de sympathie acquise au fil de mes lectures.
Mais aussi et surtout parce que j'ai affaire à un personnage d'une grande humanité, dont la vie n'a rien d'exceptionnelle ou d'héroïque. C'est juste un homme qui travaille qui continue à faire son métier avec courage dans un monde de plus en plus violent.
J'aime aussi le voir se laisser emmener par ses propres préjugés avis ou opinions, et trouver la force pour les mesurer, les analyser et les vaincre. Il n'est pas épargné dans cette histoire, et on le verra disjoncter, faire des erreurs que d'autres exploiteront sans vergogne.
C'est l'avant dernier de la série des Charlie, mais c'est un de mes préférés. Alors bonne lecture
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John Harvey, né en 1938 à Londres, est un écrivain et scénariste britannique, spécialisé dans le roman policier. Après avoir été enseignant de théâtre et de lettres dans un établissement du secondaire de 1963 à 1974, il démissionne et commence à écrire dès 1975. Il obtient une maîtrise de l'Université de Nottingham en 1979 et y devient enseignant à temps partiel jusqu'en 1986. Après cette date, il se consacre entièrement à l'écriture, bien qu'il fonde et dirige, de 1977 à 1999, une petite maison d'édition spécialisée dans la poésie. Ecrivain très prolifique sous divers pseudonymes, c'est en 1989 avec la première enquête de son héros John Resnick qu'il obtient la célébrité. le roman Cold in Hand, paru en 2008, s'inscrit dans ce cycle comme onzième épisode des douze de la série.
John Resnick, d'origine polonaise, est inspecteur au commissariat de Nottingham, proche de la retraite et accessoirement grand amateur de jazz. Lors d'une bagarre entre gangs de Nottingham, une jeune fille est tuée. Lynn Kellog, la compagne et collègue de Charles Resnick, est impliquée dans la fusillade. le père de la jeune fille l'accuse de s'être servie d'elle comme bouclier pour se protéger. Par ailleurs, Lynn Kellog même une enquête sur un meurtre, mais les deux témoins lui font défaut. L'un disparaît, l'autre, menacé, refuse de parler.
Un bouquin difficile à chroniquer pour plusieurs raisons, d'abord parce qu'un fait capital – au coeur du sujet réel de ce roman - ne peut vous être révélé ici et ensuite parce que je n'ai pas été emballé outre mesure par le livre.
Donc, pour tenter de donner mon avis sur ce polar sans déflorer l'intérêt que vous pourriez lui porter, en ce qui concerne l'intrigue policière proprement dite, je ne l'ai pas trouvée très intéressante pour ne pas dire moins. John Harvey est un professionnel de l'écriture, il sait embrouiller le lecteur avec des digressions, des détails, des enquêtes annexes et son écriture ne souffre d'aucunes faiblesses. Certes. Mais l'amateur d'enquêtes bien ficelées et roublardes n'y trouvera pas son compte. Certainement n'est-ce pas le propos principal visé par l'écrivain – du moins dans ce roman.
Son message est ailleurs. Une réflexion sur la vieillesse et l'âge de la retraite bien trop proche pour Resnick, son regard porté sur le monde et la société Britannique ; mais plus encore, sur la mort, la manière de faire son deuil, comment réagissent les uns ou les autres quand un être cher décède tragiquement… ce qui nous vaut de très belles lignes particulièrement touchantes.
Pour résumer, un polar assez quelconque globalement duquel se dégagent de beaux passages ne laissant pas le lecteur insensible.
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Une bonne surprise. Un bouquin emprunté sur un coup de tête et entamé à défaut d'inspiration. Une chronique policière qui nous change des thrillers formatés au profit d'intrigues réalistes campés par des personnages qui n'ont rien d'extraordinaire. L'auteur les aime suffisamment pour que leur failles et leurs fulgurances nous touchent.
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Bof. Pas génial tout ça. Assez bien écrit et construit, mais aucune originalité. Peu de suspense (on connaît le méchant très rapidement). Ce livre ne marquera pas l'histoire de la littérature policière.
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