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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Depuis le temps que l'on m'en parle, je me décide enfin à ouvrir un roman de John Harvey. J'aurais pu commencer par le premier mais j'avais le dernier sous la main.
Si Karen Shields, inspectrice des homicides d'origine jamaïcaine enquêtant sur la mort d'un jeune Moldave est présentée comme l'héroïne de Lignes de fuite, ce sont pourtant deux autres personnages qui m'ont semblé être au coeur de ce roman : Trevor Cordon, vieux policier d'une petite ville de Cornouailles et Letitia, ancienne toxicomane qui cherche à fuir avec son fils son époux membre de la pègre ukrainienne sont certainement ceux qui confèrent à Lignes de fuite une réelle épaisseur et l'humanité qui manqueraient sans cela et en ferait un simple et très classique roman de procédure.
Des années durant – il l'a connu adolescente, quinze ans plus tôt – Cordon a tenté d'aider Letitia avant qu'elle ne disparaisse dans la nature. Son retour est pour lui l'occasion de réessayer là où, d'évidence, il a échoué auparavant et, pourquoi pas, à quelques années de la retraite et après une mise au placard, d'atteindre une forme de rédemption. La relation qui se noue entre cette jeune femme sauvage, éprise de liberté mais aussi très pragmatique et le vieux policier déboussolé qui voudrait incarner une certaine droiture annonce un parcours mouvementé dont on peut penser que, peut-être, à un moment ou un autre, il finira par croiser celui de Karen Shields embringuée dans une enquête difficile aux multiples ramifications.
L'incontestable talent de John Harvey, ici, est la manière dont il arrive à combiner les trajectoires de ses personnages auxquels il sait donner chair et complexité et le procedural efficace. Si l'on peut certainement regretter que Karen Shields dont on sent qu'Harvey ne fait qu'effleurer son histoire personnelle ne soit pas plus mise en situation de se révéler, il n'en demeure pas moins que, grâce à elle et à son enquête, l'auteur brosse en filigrane le portrait d'une société qui se sent partir à la dérive sans toujours savoir à quoi se raccrocher. Une indécision qui permet à ceux qui ont le moins de scrupules, y compris au sein des institutions comme le rappelle une fin en forme d'ultime suspense, de faire leur nid.
Il ressort donc de cette lecture que si Lignes de fuite n'est sans doute pas un grand roman de John Harvey – si l'on en croit du moins l'enthousiasme avec lequel ses admirateurs parlent de Coeurs solitaires ou de Off Minor – il n'en demeure pas moins qu'il aparaît comme un roman efficace porté par une écriture agréable et, surtout une capacité à présenter avec finesse et élégance ses personnages et leurs états d'âmes. Bref, une tardive mais heureuse découverte pour moi.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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pour la version française :
http://www.babelio.com/livres/Harvey-Lignes-de-Fuite/642481
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Karen Shields, inspectrice d'origine jamaïcaine enquête sur le meurtre d'un jeune moldave découvert gelé sous la surface d'un étang gelé dans le parc de Hampstead Heath. Parallèlement, Trevor Cordon, policier mis au placard dans une petite ville de Cornouailles, recherche une jeune femme qu'il a connue quinze ans plus tôt, et qui s'est dangereusement rapprochée de gangsters ukrainiens. Les deux histoires vont évidemment se croiser, à Londres. Les deux enquêteurs se ressemblent dans leur acharnement : ni l'un ni l'autre n'abandonne, malgré la violence de leur quotidien, malgré la tristesse de découvrir ces destins brisés, malgré le risque. le travail est au centre de la vie des deux personnages, laissant peu de place à d'autres considérations.

"Vous avez beaucoup de travail, en ce moment... Vous vous en sortez ?

Karen soupira. On faisait ce qu'on pouvait. Consciencieusement. En s'efforçant d'éviter les erreurs. Et à la fin de la journée, on rentrait à la maison. sans jamais parvenir à tout laisser derrière soi, au bureau.

Comme si c'était possible." p. 168

Les chapitres courts donnent une impression de fluidité dans la lecture. Pas de fioritures, l'essentiel seulement, pour aller droit au but.

Un roman très juste, efficace
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Je découvre la plume de John Harvey avec ce titre, qui lui n'en est pas à son coup d'essai avec plus d'une vingtaine de romans à son actif ! Dans l'ensemble j'ai bien apprécié, plus les personnages que l'histoire en elle même. Deux points de départ, une jeune inspectrice qui doit résoudre une affaire de meurtre et un policier près de la retraite pris de compassion qui va se lancer à la recherche de sa jeune protégée. Rien à priori semble relier ces deux enquêtes, pourtant après multiples pistes explorées, innombrables mensonges elles se retrouvent toutes deux mêlées au même milieu, celui du grand banditisme. Si l'histoire ne m'a pas totalement emballée, j'ai vraiment apprécié l'élégance de l'écriture. Les personnages sont décrits avec raffinent et prennent de l'épaisseur à chaque chapitre. Lecture agréable, bonne découverte.
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John Harvey est une figure bien connue dans le monde du polar, pourtant, étrangement je n'avais rien lu de lui jusqu'à aujourd'hui.
Dans Lignes de fuite, on suit deux intrigues en parallèle. Tout d'abord le meurtre d'un jeune Moldave découvert dans un parc de Londres et sur lequel l'enquêtrice Karen Shields va se pencher. Ensuite, il y a Cordon, flic dans une petite bourgade en bord de mer. Une femme, toxicomane, lui fait part de la disparition de sa fille, fille pour laquelle il s'était pris d'affection il y a des années.
Evidemment, les deux intrigues finiront par se recouper.
Comme je l'ai dit je ne connaissais pas John Harvey et je dois dire que son écriture, son style sans fioriture, qui va droit au but, m'a vraiment plu. Mon seul bémol réside dans le traitement de l'enquête de Shields, intrigue dans laquelle je me suis parfois un peu perdu à tel point que je ne savais pas toujours qui était qui. Peut-être était-ce un manque de concentration de ma part ou alors une petite faiblesse dans la mise en place de l'intrigue de la part de l'auteur.
Toujours est-il que je n'hésiterai pas à retenter ma chance avec cet auteur qui m'a laissé une bonne impression.
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