La Perle et la coquille

Ce fut une lecture très étrange que celle de ce roman, que j'ai dévoré assez rapidement, et en m'attachant pas mal aux personnages, mais cela n'a rien à voir avec la qualité du livre mais avec les bouleversements géopolitiques qui ont eu lieu depuis l'écriture de ce livre.
Je m'explique: on suit à la fois une jeune fille dans l'Afghanistan sous occupation américaine, et son arrière-arrière-grand-mère, un siècle avant. Les deux ont une vie difficile, comme on peut l'imaginer, mais les deux sont bâties d'une telle façon que cela apporte de l'espoir pour les femmes afghanes... Seulement voilà, le lecteur actuel sait que Kaboul est tombée de nouveau aux mains des talibans, et si Rahima n'existe pas, on ne peut s'empêcher de penser à toutes celles qui ont perdues les quelques avancées qu'elles avaient connues, et cela rend tout cela encore plus dur à encaisser comme arc narratif.
Un bon livre, mais voilà, les circonstances actuelles le noircissent....

J'ai eu du mal avec ce livre au début parce qu'il me mettait en colère et me révoltait, non seulement à cause de la violence et de la façon de considérer ou plutôt de ne pas considérer les femmes mais aussi à cause de la méchanceté de certaines entre elles.
Mais les deux histoires, qui se passent en Afghanistan, celle de Shekiba/Shekib au début du XXème siècle et celle de Rahima/Rahim un siècle plus tard sont tellement prenantes, passionnantes et si bien racontées que j'ai finalement eu du mal à lâcher ce roman. Ces deux femmes ainsi que la conteuse Khala Shaima sont tellement courageuses et sympathiques! le grand drame de ses femmes est l'ignorance et l'esclavage dans lesquels on les tient.
Un roman qui ne laisse pas indifférent, d'autant plus qu'il fait écho à l'actualité avec la révolte des femmes iraniennes.
Deux destins peu banals!

Afghanistan.
Rahima vit avec ses parents et ses soeurs. Les Talibans font la loi, leur père parti à la guerre les filles n'ont pas d'autres choix que de rester à la maison. Mais Madar-jahn, la mère de Rahima a une idée : faire de sa fille une bacha-bosh, une fille grimé en garçon pour sortir et faire les courses de la famille sans être embêtée. Une habitude qui va vite plaire à la jeune fille, qui profite d'une délicieuse liberté .
Un siècle plus tôt, c'est Shekiba , l'une de ses ancêtres qui rêve de liberté. Elle qui a perdu ses frères et soeurs, orpheline ,fille à moitié défigurée par un accident domestique rêve de liberté elle aussi. Mais loin d'en avoir le droit, cette fille cadeau passera de main en main , profitera d'un moment de liberté jusqu'à être enfermé dans une vie de femme mère, avec toujours l'envie de s'affranchir des traditions et des coutumes.
Ce livre est un petit coup de coeur. Si j'ai eu un petit peu de mal au début à identifier les personnages, car ils sont nombreux, j'ai vite été happé par l'histoire de Shekiba et Rahima. Deux jeunes femmes  (je devrait même dire fille car Rahima n'a que 10 ans lorsqu'elle devient une bash-bosh et 13 quand elle se marie) auxquelles l'on s'attache vite. C'est un livre qui met en avant le quotidien et le combat de ces femmes afghanes et qui résonne encore plus avec ce qu'elles vivent depuis un peu plus d'un an. Violences physiques, soumission, mariage forcé, mariage de fille enfant, autant de sujets forts abordés et poignants. 
Deux époques, deux femmes mais le même combat. Un bel hommage au combat de ces femmes afghanes.

Énorme coup de coeur ! 💕
Ce roman de Nadia Hashimi a reçu le prix des lectrices 2016 et je ne me réveille que maintenant pour le découvrir ! Mais quel éblouissement, j'ai été captivée de la première à la dernière page, ai versé mes petites larmes sur certains passages 📚

🌈 de quoi ça parle ?
Kaboul, 2007. Depuis qu'il a été enrôlé dans les forces talibanes, le père de Rahima n'est plus que l'ombre de lui-même. Sans lui, sa mère et ses soeurs n'ont pas le droit de quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui autorise sous certaines conditions, à travestir une fille jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Rahima devient alors Rahim, et découvre une liberté qui va faire naître en elle un désir d'émancipation aussi fort que celui qu'éprouva son aïeule, Shekiba, un siècle plus tôt.
Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan. (Source : quatrième de couverture)

🌱Mon avis
L'histoire de ces deux femmes dont les destins s'entremêlent à un siècle de d'écart est profondément bouleversante, émouvante. Je me suis attachée très vite aux personnages et ai eu envie que leurs vies puissent s'élever et d'abroger des conditions de vies des femmes en Afghanistan. J'ai espéré avec elles, les ai soutenues tout au long de ma lecture et parfois eu l'impression qu'elles se trouvaient juste à côté de moi. Quelle écriture puissante qui fait jouer le lecteur sur toutes la palette des émotions ! J'ai eu du mal à quitter ce livre à la fin de ma lecture et à enchaîner sur un autre. Je ne peux que vous le recommander très chaudement si vous ne le connaissez pas encore. Quant à moi, je me sens d'attaque pour découvrir les autres romans de cette auteure

Nous voici en Afghanistan… celle d'hier et d'aujourd'hui. Nous partageons le destin de deux très jeunes femmes, pour ne pas dire adolescentes... l'une a vécu au début du 20ème siècle, l'autre vit au début de notre siècle… leur point commun ? L'une est l'aïeule de l'autre et l'histoire de l'une est racontée à l'autre… toutes deux ont dû faire preuve de courage et souvent de résilience pour (sur)vivre dans leur époque.
J'aimerais penser que ce récit n'est que fiction mais c'est sans compter sur l'actualité qui me rappelle quotidiennement à quel point une telle histoire est pleine de vérité ☹️
Rahima et Shekiba ont marqué mon esprit pour toujours.
« L'eau de mer supplie la perle de briser sa coquille » Extrait d'un poème persan du 13ème siècle.

Pour clôturer janvier en beauté, j'ai eu la chance de découvrir la plume de Nadia hashimi.
A un siècle d'écart, le destin de deux femmes de la même famille Shekiba & Rahima, d'une indicible résilience afin de poursuivre leurs chemins en quête de bonheur et de liberté...
Un roman magnifique qui transperce le coeur ! Une petite pensée particulière à l'égard de Fiona (@littleprettybooks) qui a contribué à tellement de merveilleuses découvertes littéraires comme cet ouvrage et tant d'autres...
Mille mercis à toutes celles et ceux qui auront pris le temps de me lire...
Je vous souhaite une belle journée !
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Prix des lectrices 2016, ce livre met en parallèle le vécu de deux femmes Afghanes en narrant leur quotidien à un siècle d'intervalle. Mariage forcé, contrainte de ne plus aller à l'école, vendues, violées, elles tentent cependant de trouver leur place dans le monde. Depuis les années 20, les Afghanes ont été parmi les premières femmes du Moyen-Orient à obtenir des droits civiques. Mais dans un pays traditionnellement patriarcal et avec des changements de régimes politiques récurent, la femme est souvent placé en bas de l'échelle sociale. Depuis 1996, le droit de ces femmes est régulièrement mis à rude épreuve. Nadia Hashimi fait un lien symétrique entre Rahima et Shakiba son arrière-arrière-grand-mère, dont le combat est commun.

Résumé : Kaboul, 2007. Depuis qu'il a été enrôlé dans les forces talibanes, le père de Rahima n'est plus que l'ombre de lui-même. Sans lui, sa mère et ses soeurs n'ont pas le droit de quitter la maison.
Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui autorise sous certaines conditions, à travestir une fille jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Rahima devient alors Rahim, et découvre une liberté qui va faire naître en elle un désir d'émancipation aussi fort que celui qu'éprouva son aïeule, Shekiba, un siècle plus tôt. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui mélange 2 histoires celle de rahima et son arrière arrière grand mère shekiba. Une très belle lecture même si l'histoire de ces femmes en Afghanistan est très dur.
♥♥♥

Nadia Hashimi est pédiatre et c'est également une écrivaine américaine. Ses parents ont fui l'Afghanistan en 1970 et c'est seulement en 2002 qu'ils y sont retournés avec elle. Ce qu'elle a découvert au cours de ce voyage et par la suite en se renseignant l'a inspirée pour écrire ce roman. Il met en scène, à un siècle d'intervalle, deux femmes d'une même famille.
Dans le récit qui se déroule en 2007, Rahima, une fillette, est obligée de se costumer en garçon pour que ses soeurs puissent aller à l'école et qu'elle ait la possibilité d'aider sa famille (elle peut se déplacer librement, faire les courses etc) car son père est défaillant. Un siècle plus tôt, c'est Shekiba qui s'est habillée en homme pour garder le harem du roi.
Quelle vie offre-t-on à ces filles ? A la puberté, Rahima ne pourra plus suppléer le garçon qui n'est jamais venu. Elle devra retourner à sa condition de femme, perdre ce qu'elle avait découvert d'une certaine forme de liberté (pas volée mais tout à fait normale), est-ce que c'est ça la vie ?
Malheur à celles qui sont nées femmes, elles sont « prisonnières » d'une vie qu'on leur impose, elles sont brimées, voire maltraitées et méprisées. Comment se révolter dans un pays où ce fonctionnement est la norme ? Elles se cachent, rentrent dans leur coquille pour se faire oublier alors que ce sont des perles. Parce qu'une fois mères (en espérant qu'elles aient eu au moins un garçon), elles se battent pour leurs enfants.
Et dire qu'il y a encore des hommes qui se comportent ainsi avec les femmes ! Merci à l'auteur d'avoir écrit cette histoire pour que nous n'oubliions pas le bonheur d'aller à notre guise, d'apprendre, de choisir ….
C'est avec une écriture fluide (merci à la traductrice) que Nadia Hashimi présente des faits qui nous révoltent. Elle décrit avec finesse les événements, les ressentis. Comment remettre de la dignité là où les talibans font la loi et rendent les femmes invisibles ? Ce recueil, édifiant, est à partager pour ne pas oublier et qui sait, peut-être faire bouger les choses….

Lien : https://wcassiopee.blogspot...

Rahima est encore une enfant lorsque Nadia Hashimi nous la présente, chez ses parents dans un village d Afghanistan.
N'ayant que des soeurs, elle devient une bacha posch : à elle, la liberté de porter des pantalons, regarder les hommes dans les yeux, jouer au foot... Malheureusement la vie lui réserve d'autres surprises moins agréables.

En parallèle de ce récit de vie, la tante de Rahima raconte une histoire familiale, celle de l'arrière-arrière grand-mère, Bibi Shekiba.

Deux époques différentes mais un sujet commun, celui d'être une femme dans un pays où les hommes dirigent, en politique comme au foyer.

C'est un roman très touchant, qui ne manque pas de rythme car on passe d'une histoire à l'autre avec l'envie d'en connaître le dénouement qu'on espère heureux...

Un livre où la place de la femme dans la société afghane est présente à chaque page. À lire !