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EAN : 9782811228613
Milady (04/07/2018)
4.04/5   247 notes
Résumé :
Poursuivant sa mission de porte-parole des femmes afghanes, Nadia Hashimi aborde dans ce troisième roman l'une des injustices les plus criantes dont elles sont victimes en Afghanistan : les incarcérations abusives. Ce n'est un secret pour personne, il y a beaucoup trop d'innocentes derrière les barreaux en Afghanistan. Lorsque les femmes dérangent ou que leur attitude semble remettre en cause l'ordre établi, on les emprisonne sans autre forme de procès, et parfois m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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La vérité entière n'est connue que par la personne concernée. Pour les autres, ce n'est qu'un pan de vérité, un semblant, une supposition.
En revanche, ce qui est vrai, c'est que la position de la femme en Afghanistan tient vraiment à peu de chose. Un mot, un regard, une suspicion, une délation mensongère ou non, et la vie de la femme est réduite à néant.
Un roman fort sur la force de ces femmes brisées, sur des traditions toujours d'actualité, sur des femmes emprisonnées mais finalement plus libres qua dans leur vie quotidienne.
Nadia Hashimi nous offre ici une histoire profonde et émouvante : Zeba, une femme devenue reine malgré elle, devenue un symbole de liberté et de vérité.
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Destin de femme : une Afghane qu'on a trouvée à côté du cadavre de son mari assassiné d'un coup de hache.

Un roman touchant qui raconte le destin de cette femme soumise qui aimait ses enfants et acceptait les coups et les menaces pour protéger sa famille. Mais elle est aussi un peu sorcière comme l'était sa mère, une femme forte qui a élevé seule ses enfants après la disparition de son mari.

Un texte parfois révoltant qui parle de l'histoire des femmes afghanes emprisonnées pour avoir été dénoncées comme étant coupable de « zina », de relations hors mariage. le crime n'a pas besoin de preuve, elles peuvent même être accusées de « tentative de zina » pour avoir simplement été en compagnie d'un homme. Et la pauvre fille sera rejetée par sa famille dont elle a terni l'honneur…

Un livre nuancé qui traite aussi de la difficulté de changer les choses, de bâtir un système de justice dans un pays ravagé par les guerres.

Une lecture captivante sur un sujet loin d'être facile.
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L'honneur !
Un credo perfide qui permet de garder sa dignité et surtout l'estime des autres .
Combien de personnes doivent souffrir de ses codes et même en mourir .

Le thème de ce roman se nourrit exclusivement de ses lois qui cadenassent le peuple afghan et surtout les femmes dès leur jeune âge .

" Yusuf se mordit la lèvre . Zeba avait raison sur ce point .
Cette réalité l'avait frappé dès l'instant où il avait posé le pied dans son pays . Tout était une question d'honneur .
L'honneur était un rocher que les hommes plaçaient sur les épaules de leurs filles , de leurs soeurs , de leurs épouses ."
P. 302

Zeba est l'une d'elles .
Elle est l'exemple-type de l'épouse soumise , la mère exemplaire , la croyante parfaite .
Pourtant , malgré un grand-père " Murshid " ( chef spirituel ) et une maman " Jadugar " ( sorcière ) , elle va se retrouver en prison .
On la découvre , tassée contre le mur de sa cour , les mains couvertes de sang . Son mari gît à ses côtés , le crane défoncé par une hache .
Elle ne dit mot . Elle pleure .
Mais à tout être juste , le destin apporte une chance .
Son nom : Yusuf , un jeune avocat , qui a fui le pays , pendant la guerre , vers les Etats-Unis .
Il revient pour aider la justice à évoluer surtout à donner des droits au sexe bafoué : la femme !
Va-t-il parvenir à la sauver ?

Nadia Hashimi nous implique dans les malheurs de ces Afghanes , sacrifiées au pouvoir de l'homme , de sa religion .
Elle nous plonge dans les croyances , envoûtées de sortilèges et de mauvais oeil .
Elle nous bouleverse , elle révolte notre conscience .
Simple et magique à la fois , sa plume effleure avec délicatesse leurs âmes tourmentées , elle frôle avec réserve leurs corps mutilés , elle ouvre leurs esprits à un demain plus juste et honorable .
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Comme je me doutais en lisant la quatrième de couverture, « Pourvu que la nuit s'achève » a eu l'effet d'une claque. Pourtant, je ne m'attendais pas à ressentir autant de violence, d'indignation et de mépris face à cette injustice que subissent les femmes afghanes au quotidien. Certes, je connais la situation grâce à des documentaires et à des reportages… Mais ce n'est jamais pareil qu'être confronté à une fiction basée sur du vécu ou reposant sur des choses qui existent… En plongeant dans un roman et en s'attachant aux personnages, les sensations sont décuplées. On ressent ce que traversent les protagonistes et cela nous touche comme un coup de poing en plus de nous faire réfléchir. J'ai trouvé que la plume de Nadia Hashimi dégageait énormément de justesse, de pudeur et de réalisme. Son récit m'a fait songer à du Yasmina Khadra ou au très touchant « Mille soleils splendides » de Khaled Hosseini.

Dans cette histoire, on va suivre l'affaire de Zeba, une mère de famille, qui a été retrouvée en larmes près du cadavre de son mari. Les autorités ne cherchent pas très loin : c'est forcément Zeba la coupable ! On embarque donc la jeune mère sans hésiter, on la force à signer une déposition reconnaissant le crime, puis on la jette en prison où elle devra attendre le verdict des juges qui semblent déjà avoir tout décidé… C'était sans compter l'arrivée de Yusuf, un avocat afghan exilé aux États-Unis pour échapper à la guerre, qui va enquêter sur cette étrange affaire. le scénario va papillonner à travers plusieurs personnages. On va principalement être aux côtés Zeba durant son incarcération. D'abord renfermée sur elle-même, elle va peu à peu se lier d'amitié avec les autres prisonnières, notamment Latifa, Nafisa et Mezhgan. La narration va également se placer derrière Gulnaz, la mère de Zeba, qui possède d'étranges pouvoirs et n'hésite pas à utiliser son savoir-faire pour réaliser le bien autour d'elle. Bien évidemment, on va suivre les recherches de Yusuf, le seul homme qui saura se montrer attentif aux paroles des Femmes qui l'entourent. C'est quelqu'un de droit, patient, intelligent et persévérant… À aucun moment, il a douté ou a enfreint son devoir… Néanmoins, j'ai trouvé qu'il était presque trop parfait. Face à lui, les autres Hommes semblaient tous mauvais, voire inhumains… J'aurais souhaité voir d'autres personnages masculins plus nuancés afin de contraster un peu.

La condition des Femmes est au coeur du récit cependant, il serait réducteur de parler de cet ouvrage simplement qu'à travers ce prisme. C'est également un roman abordant la thématique de la famille, du couple, de l'entraide et de la vie en Afghanistan. C'est une lutte acharnée pour que justice soit rendue. J'ai été impressionnée Zeba qui s'est avérée être une héroïne admirable pleine de courage et d'honneur. Les révélations autour du crime m'ont fait l'effet d'une gifle… Honnêtement, j'ignore si j'aurais agi ainsi à sa place… Je ne pense pas avoir une telle grandeur d'âme. Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment été admirative des valeurs de Zeba ainsi que de son caractère. Il y a aussi l'ascension de sa notoriété en prison qui est réellement très intéressante ! de plus, j'ai été émue par sa relation avec sa mère. Leur lien est vraiment puissant, émouvant et spécial… Outre le trio principal, j'ai eu un peu de mal à retenir le nom des autres personnages. D'ailleurs, au départ, j'ai été assez perdue tant il y avait de monde… Cela dit, j'ai tout de même été marquée par l'injustice à laquelle doivent faire face Latifa, Nafisa, Mezhgan et les autres prisonnières. Les raisons de leur captivité sont si imméritées et révoltantes ! Être jetées en cellule pendant plusieurs années à cause d'une fuite permettant d'éviter un sort qu'elles n'approuvent pas, un simple repas avec un ami ou le fait de tomber amoureuse d'un homme que leur famille désavoue est une abomination sans pareille… Et dire que certaines femmes vivent cela !… Comme le souligne l'auteure, être une Femme est un fardeau. Leur parole ne compte pas et vaut forcément moins qu'un homme, elles n'ont aucun droit et, lorsque l'on doit punir quelqu'un, on n'hésite pas à s'attaquer à des femmes innocentes dans la famille dont le seul délit est d'être du même sang que celui qui a fauté…

On a là une lecture poignante, engagée et profondément bouleversante. Je la recommande fortement. C'est un roman puissant et assez important à lire, en particulier pour faire évoluer les mentalités. Il est inadmissible qu'on en soit encore réduit à de telles injustices et inégalités en 2018 ! Les thèmes abordés sont hyper forts et mettent en avant une triste réalité… Toutefois, j'avoue que, malgré mon enthousiasme, j'ai trouvé le rythme très lent. Par exemple, il faut attendre une centaine de pages avant que Zeba et Yusuf se rencontrent. Certains passages manquaient parfois de dynamisme… Malgré ces longueurs, j'ai été transportée par ce récit et le recommande si vous recherchez un livre touchant, avec des thématiques actuelles et se déroulant ailleurs qu'en Europe… Merci aux éditions Milady !
Lien : https://lespagesquitournent...
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J'ai eu beaucoup de mal à venir à bout de cette lecture. L'écriture, le style et les abondantes redites ont mis à mal mon envie de poursuivre. Cependant, le sujet, la condition féminine en Afghanistan, a eu raison de mon relâchement. Il faut dire que le sujet, maintes fois servi maintenant dans la littérature, ouvrait une nouvelle porte sur un aspect plus fermé, celui de l'emprisonnement des femmes, leur condition de vie en milieu carcéral et sur l'aspect de la législation et la défense des droits des femmes dans ce pays. Ce roman fait aussi référence aux nombreuses croyances, pouvoirs et autres talismans que détiennent « sorciers et sorcières » du pays.

Je suis restée abasourdie par la somme d'injustice et de bêtise déployées face aux femmes afghanes et le comportement masculin et son sens de l'honneur restent pour moi bien plus que mystérieux. Une chose est sûre, c'est que la gente masculine afghane, bien prompte à accuser les femmes de tous les maux, est loin d'être sympathique. Promis, j'essaie de ne pas généraliser !

Zeba est incarcérée suite au meurtre de son mari. Tout désigne son acte et tous la pointent du doigt et l'accusent. Mais qu'elle est la vérité ? C'est ce que va essayer de découvrir Yusuf, son avocat, revenu des Etats-Unis, et originaire d'Afghanistan.
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Les enfants pardonnent toujours à leur mère. C'est ainsi que Dieu les a fait. Il leur donne deux bras, deux jambes, et un coeur qui criera "maman" jusqu'à son dernier battement. Si des cornes venaient à pousser sur la tête de votre fille, ses enfants croiront que c'est une couronne.
(.../...)
- Avec tout le respect que je vous dois, Qazi, des tas d'enfants naissent sans bras ou sans jambes.
- C'est vrai. Mais aucun ne naît sans coeur. Je maintiens ce que j'ai dit. Une mère reste une mère, jusqu'à la fin.
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Tant que les hommes seront les juges , rien ne changera .
Soudain , l'avocat se mit sur la défensive .
- Une femme a postulé à la Cour suprême la semaine dernière . Cela prouve qu'un changement est possible .
_ Vous ne connaissez pas la suite de l'histoire ? répliqua sèchement Latifa . Sa candidature a été rejetée parce qu'elle a le toupet de saigner tous les mois .
En fait , Yusuf l'avait appris . Un juge de la Cour suprême devait toucher le Coran tous les jours , avait argumenté un parlementaire .
Comment une femme aurait-elle pu prétendre à cette fonction alors que , huit jours par mois , elle n'était pas autorisée à toucher le livre saint ?
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«  Le message, la pluie et la lumière divine entrent par ma fenêtre
Ils tombent dans ma maison depuis mes origines
L’enfer, c’est une maison sans fenêtres
La religion véritable , ô serviteur de Dieu ,
C’est elle qui ouvre les fenêtres
Ne brandis pas ta hache à tout va ,
Brandis - la pour percer une fenêtre
Ne sais - tu pas que la lumière du soleil
N’est que l’image du soleil apparaissant sous son voile?

RUMI, MASNAVI , III, 2403- 2406 .
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Il est particulièrement douloureux d'apprendre que ses parents ne sont pas les anges ou les héros qu'on aimerait qu'ils soient.
(.../...)
- Nous y survivons. Nous survivons tous à la découverte de la vérité sur nos parents, car nous ne pouvons rester des enfants éternellement.
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Aucun sortilège ne changerait le fait que la valeur d’une femme se mesurait, avec une application scientifique, par le sang. Une femme ne valait que les gouttes qui coulaient la nuit de ses noces, les quelques millimètres qu’elle saignait à chaque lune, et la petite rivière qu’elle versait en donnant naissance aux enfants de son époux.
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Videos de Nadia Hashimi (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nadia Hashimi
Du 25 au 29 juin 2018, c'est la #grosseop, avec chaque jour une sélection de 100 ebooks à 0,99 ? ! Cette année, pour accompagner la #GrosseOP, on vous propose de participer à notre jeu de la #Grossebattle ! le principe ? Chaque jour, nous vous présentons chacune un ebook de la sélection quotidienne en vidéo. Vous pourrez ensuite voter pour le livre qui vous a le plus convaincu et participer ainsi à un tirage au sort à la fin de semaine pour tenter de gagner une Bookeen Saga bleue avec les 5 ebooks gagnants. Pour participer au tirage au sort, rdv ici : http://unbouncepages.com/grossebattle/ Bonne chance !
----------------------------------------- Les livres dont nous parlons dans cette vidéo : - Carbone modifié de Richard Morgan : https://bit.ly/2liv3rU - La perle et la coquille de Nadia Hashimi : https://bit.ly/2M9lXJh - Les 100 titres du jour 3 : https://bit.ly/2M7TpjC
----------------------------------------- Les musiques utilisées dans cette vidéo sont sous licence CC : - Back to the Woods de Jason Shaw https://bit.ly/2mGO6hC - MOUNTAIN SUN by Jason Shaw https://bit.ly/2M7JTgq
----------------------------------------- Vous pouvez également venir parler littérature et lecture numérique avec nous sur : - Twitter : https://twitter.com/Bookeen - Facebook : https://www.facebook.com/Bookeen - Instagram : https://www.instagram.com/bookeen_cafe/
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