Personne ne peut longtemps présenter un visage à la foule et un autre à lui-même sans finir par se demander lequel est le vrai.
« L’amour c’est comme un papillon : il est hors de portée quand on le chasse, mais , si on le laisse tranquille , il peut très bien venir se poser sur notre épaule » .
Celui à qui on ne revele que des maux physiques ne connait souvent que la moitié du mal qu'on lui demande de guerir
En lui donnant cette petite fille, la Providence avait chargé Hester de veiller sur une future femme, de la chérir, de l'élever parmi des difficultés innombrables.
N'est-il pas curieux qu'on puisse se demander, lorsqu'on se donne la peine de réfléchir, si la haine et l'amour ne sont pas la même chose au fond ? L'un et l'autre sentiment supposent un degré avancé d'intimité et de connaissance du cœur. L'un et l'autre font dépendre n individu d'une autre personne pour sa vie émotive. L'un et l'autre laissent dans la désolation celui qui aime ou hait ardemment lorsqu'il perd l'objet de son amour ou de sa haine. (p213)
Mais il existe une fatalité, un sentiment si impérieux et si inévitable qu'il a la force du destin, qui toujours contraint les êtres humains à s'attarder autour de l'endroit, à le hanter comme un fantôme, où un grand événement, un événement marquant, a donné sa couleur à leur vie et, plus sombre est cette couleur, plus il est difficile d'en partir. Son péché, son ignominie étaient comme des racines qu'elle avait enfoncées dans le sol.
"- Les justes, dit Chillingworth, s'estiment toujours trop peu."
Un homme gagne beaucoup en santé intellectuelle et morale à la fréquentation de gens qui diffèrent de lui, ne se soucient guère de ses travaux et que lui-même ne peut apprécier qu'en sortant de la sphère de ses capacités.
Ainsi avancèrent-ils, non hardiment mais pas à pas, vers les questions blotties au profond de leurs cœurs. Si longtemps séparés par le destin et les circonstances, ils avaient besoin de paroles insignifiantes pour prendre les devants et courir ouvrir les portes de leur entretien avant que leurs pensées véritables pussent être amenées à en franchir le seuil.
Le médecin estimait essentiel de connaître l'homme avant d'essayer de lui faire du bien. Quand il y a une intelligence et un cœur, les maux physiques sont toujours plus ou moins marqués par les caractéristiques de l'une et de l'autre. Chez Arthur Dimmesdale, la pensée et l'imagination étaient tellement actives, la sensibilité si intense, que les infirmités du corps devaient vraisemblablement avoir là leur terrain.