L'été de tous les bonheurs

C'est toujours un plaisir de retrouver les habitants de Lissbeg dans ce feel good irlandais.

Attention ! C'est le tome 4 de la série Bonheur. Il vaut mieux avoir lu les précédents avant de vous attaquer à celui-ci, sinon vous risquez d'être un peu perdu avec les personnages.

On retrouve Hanna, la bibliothécaire,Brian, son « amoureux », Jazz, la fille d'Hanna. Mais aussi Conor, l'aide bibliothécaire qui travaille également dans la ferme familiale, Aideen, sa fiancée et d'autres protagonistes qui font vivre ce petit village.

Hanna organise des séances de ciné-club, même si ça ne se passe pas vraiment comme elle le souhaitait. Un double mariage est en prévision, celui de Conor et Aideen, ainsi que celui de Jo (frère de Conor) et Eileen, une amie de Jazz.

Comme dans chaque roman, une nouvelle tête va arriver au village.
Au moment où j'écris ces lignes, je suis en train de sourire. Je repense à une conversation avec des amis au sujet d'un roman. Je disais que je n'avais spécialement apprécié parce que le rythme était trop lent. Or, c'est justement ce que j'apprécie dans les romans de Felicity. Une vie normale, des gens normaux. Quelque chose de « zen » émane de ses romans, loin du « faut que je me dépêche » ou du « faut que ça bouge ».

Pour moi, c'est apaisant, sans stress. C'est comme si je retrouvais de vieux amis et que je prenne de leurs nouvelles. C'est un moment convivial, le plaisir des retrouvailles. Je me suis attachée aux personnages depuis le 1er tome, La petite bibliothèque du bonheur, et j'ai l'impression de bien les connaître, d'être avec eux. Et puis ils pourraient vous, votre voisin ou moi. Dans un livre qui parle d'amitié, de famille, de projets, d'entraide.

C'est une histoire composée de plusieurs petites histoires, toutes liées entre elles, ce qui rend le roman très vivant et humain. Reflet d'une ou plutôt de plusieurs vies.

C'est un moment de calme, sans prise de tête, que je savoure chaque fois. Trop vite. Je suis presque triste de les quitter.

C'est une lecture facile, douce, avec des moments d'émotions, des touches d'humour, des hauts et des bas, comme dans la réalité.

Un vrai moment de détente comme on en a parfois besoin. Une lecture qui fait du bien.

Quel plaisir de retourner à Finfarran! Nous débarquons cette fois au début des beaux jours. Hanna a lancé, à la bibliothèque, un ciné-club dont les habitués lisent le livre original après avoir visionné l'adaptation cinématographique. Elle vient de diffuser le film Brooklyn, et la lecture du roman de Colm Toibin va être un véritable fil rouge tout au long du roman.

J'ai trouvé cette construction originale et très intéressante, avec une belle vision de la littérature et de ce qu'elle apporte aux lecteurs. Chacun, selon son histoire, ses préoccupations personnelles, va interpréter le livre à sa façon, ne sera pas marqué par les mêmes passages. Jazz se questionne sur le fait de partir pour se retrouver. Pat s'identifie à la mère que les enfants laissent seule au pays lorsqu'ils partent.

A partir de là, on a même une jolie réflexion sur les adaptations cinématographiques. On espère toujours les trouver fidèles au livre, mais elles sont en réalité l'adaptation de la vision de quelques personnes, scénariste ou réalisateur. Leurs choix forcément subjectifs ne seront jamais à même de contenter tout le monde.

Bref, j'ai trouvé que ce fil rouge donnait une fluidité au texte qui, sans cela, aurait peut être été un peu décousu. En effet, à ce quatrième tome, nous suivons des personnages assez nombreux et dont les chemins ne se croisent pas forcément tous les matins. Mais le thème du ciné club a donné une unité au roman, nous faisant passer d'une histoire à l'autre plus facilement.

Comme toujours avec cette série, cette immersion dans le petit village de Lissbeg a été une vraie bouffée d'air frais. Je me sens toujours aussi bien au coeur de cette communauté et si Finfarran existait réellement, vous pouvez être sûrs que j'aurais déjà pris mon billet de ferry! A ce stade, j'ai développé des sentiments pour tous les habitants de la péninsule (oui oui, même Mary!) et j'ai hâte de les retrouver dans le prochain tome!

Lorsque j'ai commencé ce livre, je me disais que ce serait une lecture sympathique et légère pour l'été. Oui mais, je ne savais pas qu'il s'agissait d'une saga ! Dont je n'ai pas lu les premiers tomes… Je me suis donc retrouvée dans un début de lecture à découvrir un grand nombre de personnages dont je ne connaissais pas le passé. Il m'a fallu du temps pour arriver à peu près à cerner chacun et comprendre ce qu'ils avaient vécu jusque là.

C'est donc le fait que ce roman s'inscrive dans une saga qui a rendu ma lecture compliquée mais j'imagine bien que ceux qui auront lu les premiers tomes auront eu une lecture plus fluide que moi. L'été de tous les bonheurs est un roman qui nous amène à la découverte d'un petit village anglais, de ses habitants et des événements qui marquent la vie des uns et des autres. Hannah, la bibliothécaire, qui a connu un divorce douloureux est à présent mère d'une jeune femme, elle partage son temps entre son travail été les ciné club qu'elle anime à la bibliothèque et son nouveau compagnon Brian. On ressent une femme qui reste blessée et qui a du mal à faire confiance en l'avenir. Elle m'a touchée par sa force de reconstruction qui s'accompagne pourtant d'une peur de s'ouvrir réellement à une nouvelle histoire d'amour.

Il y a plein d'autres petites histoires dans le roman, celle qui m'a touchée également c'est celle d'un jeune SDF qui va enfin avoir un chance de se reconstruire en trouvant un travail et un logement. le rythme général du roman est plaisant, on alterne entre pas mal d'histoires et de personnages donc on ne s'ennuie pas mais j'avoue que pour ma part je suis restée assez éloignée de ma lecture, sans m'y sentir totalement immergée justement à cause du fait qu'il s'agit ici d'une suite de saga. Alors, si vous avez envie de découvrir Félicity Hayes-McCoy, je vous conseillerai de commencer par le premier tome de sa saga : La petite bibliothèque du bonheur.
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