Apaiser nos tempêtes

Cerise et Anna devaient se rencontrer. Liées par un choix, ces deux femmes vont explorer les affres de la maternité. Lorsqu'elles tombent enceintes pour la première fois, Anna décide d'avorter, mais Cerise, influençable, décide de garder son enfant.
L'auteure partage avec nous l'ambivalence de l'amour maternel et les risques de s'y perdre ; un parcours semé d'embûches, les montagnes russes.
En lisant la préface de l'auteure, j'ai adoré sa manière d'appréhender la femme et la maternité. Ayant beaucoup apprécié "Dans la forêt", j'étais assez impatiente de me plonger dans ses 556 pages avec une couverture qui m'a donné envie, mais je n'ai pas accroché... Ni au début, ni au milieu, ni à la fin.

Trés déçue aprés avoir tant aimé "Dans la forêt"; on ne fait pas de la littérature avec de bonnes intentions, et l'intention est là bien plus que l'écriture. Tout y passe, et malgré les capacités d'écrivain à trouver des mots justes, on se demande au fil du récit quelle va être la prochaine tuile qui va tomber, le prochain drame, le prochain évènement qui va nous démontrer la profondeur des émotions maternelles. Attendu, stéréotypé, hyperbolique, sans surprise, un récit qui veut réparer l'oubli sur la grande aventure de la maternité se perd dans son ambition pour finir en catalogue. Comme femme, mère et surtout personne aimant la littérature, je n'ai pas trouvé mon compte.

Fan absolue de son premier roman, c'est naturellement que j'ai attendu avec une grande impatience la sortie du second. Malheureusement, ce livre qui traite de la maternité sous ces multiples facettes ne m'était pas destiné. J'ai eu beaucoup de mal à finir, attendant en vain une intrigue et avançant sans m'attacher aux personnages. Ce livre est tres différent de la nature writing, je n'étais simplement pas son public cible...

Un livre très noir, certains passages très (trop) détaillés, une succession de malheurs qui donne juste envie de ne pas avoir de rapports sexuels (protégés ou non, qui finiront soit par un avortement, soit par une grossesse non désirée), ni d'avoir d'enfant qu'on ne peut protéger, ni d'avoir de conjoint qui soit nous maltraite, soit nous fait abandonner notre vie et notre héritage, ni d'ailleurs d'habiter en Californie avec ses paysages cramés. Pas encore terminé, je vais à reculons dans ce marasme. Si vous n'avez pas trop le moral en ce moment, il semble préférable d'éviter cette lecture.