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4

sur 761 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lu en audio avec la même voix que le précédent (Dans la forêt).
C'est ce dernier que j'avais aimé qui m'a donné envie d'y retourner bien que l'envie soit moins pressante.
Et j'avais raison, je n'ai pas "matché" sur ce deuxième roman. Mais je dois reconnaître que la voix n'y est pour rien, l'imitation des voix masculines est même très bonne (je crois que si je l'avais lu "en vrai', mon verdict aurait été pire.
Dès l'introduction, les louanges envers l'administration de M. Biden m'ont fait un drôle d'effet. C'est psychologique, sans doute puéril, mais je crois que seul un étasunien démocrate wasp peut supporter ce genre de louanges.
Du coup, j'ai "lu" avec un prisme dont je n'ai jamais réussi à me débarrasser.
Trop de superlatifs, chaque phrase est une suite d'adjectifs à rallonge. L'auteure nous enfonce ses sentiments aux forceps de l'épithète et de l'attribut. C'est lourd ! (je me suis retenu d'une rime avec superlatif)
On entend les violons derrière chaque description dont certaines naviguent entre comique et pathétique (les rapports sexuels).
Reste le fond : les deux trajectoires de deux femmes confrontées au problème de la maternité non désirée. Je ne me sens pas légitime, en tant que mâle français, pour juger de la pertinence des difficultés et des états d'âme des deux protagonistes du roman. On peut trouver cela intéressant en soi, cela ne m'étonne pas.
Je peux juste dire que dès le premier tiers du roman, sa construction se devine et il n'y a pas de surprise réelle.
Bref j'ai trouvé l'ensemble convenu, démonstratif à l'excès.
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Zut, me voilà coincée.
Qu'en dire ?
Qu'écrire au sujet d'Apaiser nos tempêtes de Jean Hegland ?
C'est un beau pavé – quelques 550 pages – je devrais trouver matière, me direz-vous, et pourtant. Pourtant rien ne vient.
Mon cerveau patine, mes émotions en berne.


Alors.
Disons que j'ai souvent (beaucoup) aimé ce livre, et parfois (beaucoup) moins.
Que j'ai souvent (très souvent) été emportée, séduite, touchée au coeur, au corps et à l'âme, et parfois, un peu moins.


Galvanisée par son sujet – la maternité sous toutes ses formes – qui résonne tant en moi depuis que je suis mère, subjuguée par la puissance de la préface (rédigée par Jean Hegland elle-même), c'est avec une immense joie que j'ai entamé Apaiser nos tempêtes.


Les premières dizaines de pages m'ont littéralement plaquée au mur, m'empêchant de lâcher le roman, ne serait-ce que quelques heures.
Il semblait avoir été écrit pour moi, mettant des mots sur les milliers de choses que je ressentais sans en avoir même conscience.
Je le voyait alors comme un jalon dans mon parcours de lectrice.
De cela, je ne suis plus certaine aujourd'hui mais qu'importe.


Certains passages – comme celui que je m'apprête à citer m'ont émue aux larmes (je me souviens, j'attendais mon train, un vendredi soir, en gare de Lausanne). Voyez plutôt :


« Personne n'avait dit à Anna que ça ferait si mal. Personne ne lui avait dit que l'infirmière lui poserait un masque noir sur le visage, un masque lourd et caoutchouteux qui puait et menaçait de l'étouffer. Personne ne lui avait dit que l'homme en blouse bleu aboierait « Ne bougez pas », tout en tordant ses instruments l'un après l'autre à l'intérieur de son corps. Personne ne lui avait raconté qu'il essaierait de la fendre en deux, de l'évider comme une pomme, personne ne lui avait parlé de la douleur rouge, odieuse, implacable. Une machine se mit en route, avec un bruit de shampouineuse à moquette, mais Anna était trop obnubilée par sa souffrance pour réfléchir à la signification de ce bruit. Personne ne lui avait dit qu'elle se tordrait de douleur, qu'elle transpirerait toute entière d'une sueur épaisse, qu'elle cesserait de se préoccuper de sa blouse béante, ou de s'inquiéter des bruits qu'elle faisait. Personne ne lui avait dit qu'en combattant la douleur et ce masque étouffant, elle détesterait les gens qui étaient en train de l'aider tout autant qu'elle détestait le sculpteur et qu'elle se détestait elle-même ».


Des passages comme celui-ci, puissants, terribles, justes à n'en plus savoir que dire, ce roman en regorge. Car il est porté par une voix. Une force, une présence.
Un esprit qui, après le succès de Dans la forêt (Gallmeister, 2017), n'est plus à démontrer. Il est empli de ce fameux « souffle » dont on parle très souvent lorsque l'on qualifie un roman.


Pourtant, en le refermant, je réalise qu'il a manqué quelque chose.
Une chose sur laquelle je peine à mettre le doigt.
Quelque chose qui relève peut-être du rythme tout d'abord.
Trop rapide parfois, empli d'ellipses un peu « faciles ». Des sauts dans le temps qui, s'ils font avancer la narration, nous éloignent également d'elle en nous tenant à distance de ses personnages, des années durant. Lorsqu'on les retrouve, ce sont des étrangers, dont le sort nous indiffère parfois.
J'ai également été gênée par quelques stéréotypes liés à la maternité notamment, et par certains personnages, esquissés grossièrement, un peu caricaturaux.



Malgré ces quelques petits bémols, ce face à face entre Anna et Cerise est absolument poignant. Il recouvre Apaiser nos tempêtes d'un manteau de lumière étincelant,
très beau, très pur, très juste.
Qui transpire le vécu, le vrai, l'amour inconditionnel.
Il est simple et pudique, complexe et cru.
Comme la vie,
Et les « samedi matins »
- comprenne qui lira.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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C'est le premier roman de cette autrice que je lis. Une écriture puissante, forte, qui laisse sans voix.
Un sujet très sensible car il nous touche, nous femmes, dans ce qu'on a de plus profond, la maternité, l'éducation, la relation que l'on a avec nos enfants. Cette relation viscérale qui nous fait passer des rires aux larmes en quelques secondes.

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'autrice souligne ce lien mère-enfant mais, à un moment donné, c'était trop dur. Je ne dévoilerai pas le passage qui m'a fait lâcher-prise pour éviter de spoiler mais j'ai dû prendre du recul. Cette descente aux enfers, je l'ai survolée afin qu'elle ne m'atteigne pas.
Beaucoup de lecteurs ont aimé ce livre, je ne sais pas comment ils ont fait pour tout lire...

Il y a certes beaucoup d'amour dans ce livre mais c'est surtout la dureté de vie, la noirceur qui sont présents. Je suis déçue.
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Comme beaucoup ici j'imagine, j'ai découvert Jean Hegland avec Dans la forêt, que j'avais également écouté et que j'avais adoré !
C'est donc en toute confiance que j'ai choisi d'écouter son second roman traduit en français. Mais l'émerveillement et les émotions ressenties à l'écoute de Dans la forêt n'étaient pas au rendez-vous cette fois.

Anna et Cerise ne se connaissent pas.
Elles sont pourtant confrontées au même choix déchirant : enceintes sans l'avoir prévu, elles doivent prendre une décision qui changera leur vie.
Anna choisit d'avorter tandis que Cerise devient mère célibataire.
Le roman déroule ensuite leurs vies, bien différentes l'une de l'autre, jusqu'au moment où leurs chemins se croisent.

C'est un roman foisonnant sur la maternité et je me suis forcément reconnue dans plusieurs situations ou réflexions.
Cependant, même si les personnages sont attachants, j'ai trouvé que l'autrice se laissait aller à certaines facilités et par moments, j'avais presque l'impression que j'aurais pu écrire moi-même le destin de Cerise ou Anna.
Je n'ai pas été surprise et j'ai eu malheureusement l'impression d'avoir déjà lu/vu certaines scènes plusieurs fois.

Comme je n'ai pas un coeur de pierre, j'ai bien entendu été émue par ces deux femmes, ces deux mères. Mais je reste très mitigée et je ne pense pas que je garderai un fort souvenir de cette écoute.

Pour terminer sur une note positive, j'étais très heureuse de retrouver Maia Baran, qui avait déjà illuminé mon écoute de Dans la forêt. Sa voix douce et tranquille collait parfaitement à cette histoire de femmes.
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Deux jeunes filles du même âge découvrent leur grossesse non désirée.
L'une décidera de la mener à terme, l'autre choisira d'avorter.
Si elles ne se connaissent pas, la vie se tâchera de faire converger leurs chemins.
J'ai trouvé que ce roman est beaucoup moins abouti que Dans la Forêt. Bien qu'écrit de nombreuses années auparavant, il n'a été traduit que récemment, c'est sans doute la raison de cette baisse de niveau.
Cela tien aussi, je pense, aux difficultés inhérentes au suivi de deux personnages qui ne se croisent pas ou peu. Il n'y a pas assez de liant pour unifier la narration.
Cependant, je retiens un angle intéressant sur la maternité, sur la mère versus la femme.
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Cerise et Anna, deux parcours de femmes, tombées enceinte très jeunes, aux Etat-Unis, elles ne font pas le même choix, l'une va garder l'enfant et l'autre avorter, des choix qui vont déterminer leur vie.
Le roman retrace les épreuves traversées par chacune, les doutes, les questionnements, mais surtout personnellement, j'ai trouvé qu'il raconte la violence de cette société américaine envers les femmes qui deviennent mère, quelque soit leur origine, leur classe sociale.
Le prologue de l'autrice laissait entrevoir un récit universel dans lequel chaque "mère" aurait pu s'identifier, une thématique, l'IVG, traitée de deux points de vue et j'avoue avoir été déstabilisée par le récit qui pour moi est un presque un essai sociétal sur la maternité voire sur la position de la femme dans le couple et dans l'Amérique profonde.
Cela m'a laissée un peu sur ma faim.
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Critique très mitigée de ce nouveau titre de Jean Hegland dont j'avais pourtant beaucoup aimé Dans la forêt pour sa tonalité dystopique, son ambiance crépusculaire et ses deux beaux personnages féminins. Ici, Apaiser nos tempêtes reprend deux portraits de femmes, deux destinés qui se construisent dans leur rapport à la maternité, qu'il soit douloureux, tendre, ou complexe. On suit les deux héroïnes par le jeu d'une narration alternée, où leurs épreuves se font écho, avec des choix forcément différents selon l'une et l'autre. La plume de Jean Hegland est toujours aussi fluide, poétique (notamment sur le rapport à la terre pour Anna), de très beaux moments sont décrits (je pense à la relation d'Anna avec sa grand-mère notamment ou encore la puissance de l'instinct maternel décrit avec subtilité et force). Toutefois, tout cela m'a paru noyé dans trop de séquences éprouvantes, dont le dramatique m'a semblait forcé. Avortement, deuil, violence sociale, rien n'est édulcoré et du coup, le roman m'a un peu trop perdue par ses séquences "sombres", ou bien peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi pour lire ce titre, mais il ne m'a pas convaincue...
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J'ai lu Dans la foret, et j'ai beaucoup aimé.
Alors, je me suis dit "pourquoi pas celui ci".
Si la préface en l'auteure m'a ravie, et donné envie de vite découvrir le roman, je dois avouer que je suis restée un peu sur ma faim.
J'ai longtemps attendu que ces deux histoires veulent bien converger. mais j'attendais autre chose de la rencontre, un partage des expériences, mais en fait il n'en fut rien.
Les deux histoires se sont croisées et ont continuées chacune sur leur trajectoire.
Alors, oui, le roman permet d'explorer tous les aspects de la maternité, et c'est très intéressant. Mais il m'aurait fallut autre chose, d'autant plus que c'est une histoire américaine.
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Voici un livre dont j'ai apprécié la force car il est touchant et terriblement prenant.

Les personnages vivent des événements difficiles et malgrecela vont de l'avant afin de trouver enfin la sérénité. C'est vraiment poignant. Cependant, je ne me suis pas attachée à ces deux femmes car je ne suis pas parvenue à m'identifier à elles. de ce fait, il est plus difficile de bien entrer dabs l'histoire même si celle-ci est bouleversante.

Personnellement, j'ai trouvé le récit bien raconté avec une belle plume mais j'y ai trouvé quelques longueurs. Maintenant, ne m'étant pas attachée aux héroïnes c'est normal.

Pour l'écoute audio, j'ai bien aimé la voix de Maïa Baran. Elle est bien posée et très agréable à écouter.

Bref, c'est un bon livre mais malheureusement, je pense qu'il n'était pas fait pour moi.

Je remercie NetGalleyFrance et Audiolib pour cette lecture.
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Version audio
Fort du succès de Dans la forêt écrit en 1996 et seulement paru en français en 2017 chez Gallmeister, ce second roman de Jean Hegland, écrit en 2004, vient d'être traduit. J'avais beaucoup aimé le premier dont je garde un souvenir fort, malgré la dureté du propos. https://ffloladilettante.wordpress.com/2018/02/13/dans-la-foret-de-jean-hegland/
Mon avis est beaucoup plus mitigé pour Apaiser nos tempêtes . C'est un roman de femmes sur la maternité. Accouchement dans la douleur, allaitement sans fin, avortement, mère célibataire trop jeune, amour maternel, difficultés de gérer un adolescent… tout y est abordé. Même présents, les hommes sont absents et les malheurs s'enchaînent.
Avec deux portraits de femmes écrasées par leur maternité, Jean Hegland dresse un constat sociologique de la condition de mère aux Etats-Unis. C'est très long, avec presque 600 pages et pour moi 13h d'écoute. Des clichés et des femmes qui croient que leur mal-être sera résolu par la naissance d'un enfant m'ont lassée. Tout le monde sait bien que la petite enfance est généralement une période merveilleuse mais que ça se gâte avec l'adolescence.
Le prologue écrit par Jean Hegland pour l'édition française est très intéressant. Il s'en dégage une universalité que je n'ai pas vraiment retrouvé dans le roman. Dans Apaiser nos tempêtes, Jean Hegland semble ne pas imaginer qu'une femme puisse se réaliser sans enfant. Si j'étais une jeune femme, je ne sais pas si la maternité me tenterait après cette lecture.
La voix de Maia Baran n'est pas désagréable mais parfois un peu trop forcée.
#Apaisernostempêtes #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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