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4

sur 761 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la forêt, 683 chroniques, une note moyenne de 4,19/5, autant dire que la barre est haute pour ce second roman de Jean Hegland. Roman publié sous le titre de Windfalls en 2004 et qui, à lire les notes de l'auteure, n'a pas convaincu certaines maisons d'édition.

Apaiser nos tempêtes est un tout autre livre, plus personnel, plus sociologique aussi. Ce roman est le livre sur la maternité. L'auteure s'attarde sur une multitude de situations en regard de la maternité (avortement, mère solo, maladie de l'enfant, adolescence difficile, deuil, culpabilité maternelle, peur, etc etc). J'ai parfois eu l'impression d'un abécédaire de la maternité, c'est tout dire. Autant dire qu'il faut aimer les enfants pour se plonger dans ce pavé. Car ça va parler enfants et ça va aller très vite. Bébés, enfants, jeunes ados, ça défile. Sans réel temps pour s'attacher, pour ressentir.

Deux héroïnes, Anna et Cerise. Deux univers opposés, l'une réussit, l'autre échoue. C'est net et précis et ça abonde de clichés tellement redondants que ça me laisse bien perplexe.
Une disparité aussi entre les deux héroïnes, Cerise m'a semblé plus travaillée, plus attachante, plus vivante aussi. Anna m'a semblé plus insipide et sans grand intérêt.

Je n'ai pas toujours réussi à bien comprendre ces deux mères et lorsque j'y parvenais (quelle mère ne s'est elle pas sentie dépassée à endosser plusieurs rôles dans une journée ?), c'est alors l'Amérique que je ne comprenais pas. Tellement froide et sclérosée dans l'indifférence et le chacun pour soi. En lisant ce livre, on mesure la chance de vivre en France ou en Belgique quand on est mère célibataire, sans travail qui plus est.

Dommage que Apaiser nos tempêtes s'apparente davantage à un roman sociologique avec un ensemble de figures hâtives, faciles autour de la maternité sans réel ancrage ou accroche émotionnelle. 550 pages et pourtant j'ai trouvé que tout allait trop vite.

Ce roman me laisse donc sur des impressions mitigées, malgré une histoire fluide qui se lit aisément, je n'en garderai pas un souvenir mémorable. Quelques coquilles ont également gêné ma lecture, ce qui est bien dommage vu le prix d'un tel roman.
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Parce qu'elle se sentait bizarre, lointaine, parce que les odeurs et le goût avaient changé, Anna décide de consulter et ce que l'infirmière lui apprend ne la surprend pas vraiment. le résultat de son examen est positif. Au vu de sa réaction, cette dernière comprend qu'il s'agit d'un accident. Aussi lui propose-t-elle de prendre rendez-vous avec le médecin. Pour la jeune femme, il ne fait aucun doute qu'elle n'est pas prête à devenir mère. Photographe, elle veut terminer la fac. Elle a beau ressasser, se poser mille questions, une seule issue est envisageable...
Alors que l'année scolaire se termine bientôt, Cerise, qui entretient une relation pour le moins instable avec Sam, commence tout juste à se demander si elle n'est pas enceinte. Repoussant l'idée d'en parler avec ce dernier et encore moins avec sa mère, Rita, avec qui elle vit, elle décide d'appeler une association qui lui conseille de garder le bébé. Bien qu'en désaccord avec sa maman, qui lui refuse aussitôt son aide et l'informe qu'elle devra se débrouiller toute seule, la lycéenne décide de garder l'enfant...

Une couverture magnifique, un titre (trouvé par Franck Bouysse pour l'édition française) qui l'est tout autant pour un roman qui traite, avec finesse et beaucoup de sensibilité, de la maternité. Où l'on suit, à tour de rôle, la vie, durant quelques années, de Cerise et Anna, deux jeunes femmes qui tombent enceintes par accident mais qui ne font pas le même choix. Quand l'une garde l'enfant à venir, l'autre avorte. Deux décisions qui, immanquablement, vont les affecter. Au delà de la maternité, l'auteure aborde également l'avortement, l'éducation, le deuil, la féminité, l'amitié mais aussi l'art (dessin et photographie). Avec beaucoup d'émotions, Jean Hegland explore, avec finesse, ce que donner naissance ou non change la vie. Un roman initiatique universel et poignant qui met, là aussi, sur le devant de la scène deux héroïnes touchantes.

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Hasard de mes lectures : deux livres au titre comportant le mot tempête, coup sur coup. Si celle d'Islande (La dernière tempête) était plutôt climatique, il s'agit ici plutôt d'une métaphore pour décrire les évènements qui vont secouer les vies d'Anna et Cerise.
L'auteure ainsi qu'elle l'explique dans la préface a voulu parler de la maternité. Elle va l'aborder au travers des vies de Cerise, jeune lycéenne défavorisée, et d'Anna, étudiante à l'université. Toutes deux tombent enceintes sans le désirer, l'une avorte, l'autre non.
Ces deux femmes et celles qui font partie de leurs vies permettent à l'auteure d'aborder bien des aspects de la maternité, grossesse non désirée, avortement, accouchement difficile, force de l'amour maternel, difficulté à gérer conjointement éducation des enfants et travail, adolescence difficile. Beaucoup de sujets pour un seul roman, et certains ne seront que survolés.

Il est toujours difficile de lire un deuxième roman d'un auteur dont le premier vous a enthousiasmé. J'ai trouvé ce roman plus inégal, mais cependant très prenant. Il y a des pages superbes sur l'amour maternel, sur la nature.
Il y a aussi des personnages très attachants : J'ai beaucoup aimé Cerise, qui se heurte à beaucoup de difficultés mais ne renonce pas. Il y a aussi Lucy, petite fille désarmante par ses peurs et ses réflexions sur la vie et aussi la grand-mère d'Anna qui n'apparait que quelques pages, mais qui lui permettra de surmonter un moment difficile et lui léguera un prénom.

Un roman dans lequel toutes les mères (et les pères sans doute) reconnaitront des sentiments, des expériences qu'ils ont vécus.
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Californie: Anna, étudiante, se retrouve enceinte alors qu'elle a tant à vivre, tant d'envies, tant à apprendre encore. Elle avorte, non sans exiger de voir l'embryon dont elle gardera l'image dans sa mémoire.
Etat de Washington: Cerise, lycéenne, vivant seule avec une mère abusive, tombe enceinte dès son premier rapport sexuel. Elle tombe aussitôt entre les mains d'opposants à l'avortement qui l'encouragent à garder le bébé, ce qu'elle fait avec le désir d'aimer et d'être aimé par ce petit être en devenir.
Les années passent, Anna devient photographe, se marie, s'installe dans la maison de sa grand-mère tant aimée, a une petite fille. Cerise élève seule sa fille, vit en osmose avec elle, se débrouille comme elle peut pour vivre décemment.
Les années passent encore, et les liens fragiles tissés dans chacune des deux familles se déchirent, les vies d'Anna et de Cerise tournent au drame brutalement. L'amour maternel ne suffit pas...
Commence alors un nouveau chapitre sublime d'errance, de véritable descente en enfer hypnotique, un peu comme ce qui arrive à Travis dans Paris, Texas, de Wim Wenders.

Un roman sur la maternité touchant d'une grande finesse pyschologique, même si un peu long peut-être et qui laisse beaucoup de questions en suspens. Spoiler: il vaut mieux aimer les enfants pour lire ce livre!
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Je n'avais pas aimé Dans la forêt, mais j'ai eu envie de découvrir celui-ci et je ne le regrette pas du tout. Il est lu avec brio par Maia Baran, qui donne vie aux deux héroïnes et à leur famille. L'écoute de ce livre est très agréable et nous emporte facilement de l'autre côté de l'Atlantique.

Anna, étudiante en photographie et Cerise, une lycéenne mal dans sa peau et en recherche d'attention tombent enceinte sans l'avoir choisi. Anna a de nombreux projets, elle veut devenir une artiste reconnue, sa soeur ainée vient d'avoir un deuxième enfant et elle se rend bien compte que son bébé bouleverserait son avenir, elle n'hésite pas à se faire avorter sans en parler à personne des années durant. Sa grand mère l'aide à faire son deuil en lui racontant qu'elle a perdu une petite fille avant la naissance de ses deux fils, une petite Lucy mort née. La mère de Cerise est plutôt toxique, elle aimerait qu'elle avorte, mais elle choisit de garder le bébé, parce que ça lui semble plus facile. Commence alors une vie très difficile sur le plan social, Cerise vit des allocations, puis elle a un travail ingrat quand Mélody sera scolarisée. Elles sont heureuses toutes les deux avec de petits bonheurs tout simples. Devenue photographe et enseignante, mariée avec Eliott, Anna a une petite fille, Lucy, ils vivent heureux dans la ferme des grands parents. Eliott est aussi enseignant et tout semble aller le mieux du monde pour tout le monde. Mais le bonheur ne dure pas, Mélody grandit et devient une adolescente très difficile, tandis qu'Eliott perd son travail alors qu'un second bébé imprévu s'annonce. La famille doit quitter la ferme et déménager en Californie, ce qui plonge Anna dans la dépression.

Le sujet du livre est la maternité, on est plongé au coeur de la vie de ces deux femmes, issues de milieux très différents. Cerise cumulera les malheurs alors qu'Anna a surtout des états d'âme. Cette dernière se rend quand même compte que ses problèmes ne sont pas bien dramatiques. Elle a perdu sa fibre artistique et n'arrive plus à faire de photographies depuis la naissance de Lucy, même si elle y arrivera de nouveau à la fin du roman, elle a des problèmes de personnes aisées, comme de savoir s'ils peuvent prendre une deuxième hypothèque sur leur maison pour payer les réparations du toit. J'ai trouvé Anna trop superficielle, sa psychologie est moins développée que celle de Cerise. Celle-ci a une vie très difficile et elle devra affronter un drame en plus de tout le reste, un drame dont sa fille est responsable en grande partie. J'ai beaucoup aimé cet aspect social dans ce livre, qui nous parle de la vie des différents groupes économiques.

Cerise partage aussi plus son ressenti qu'Anna, on se sent plus proche d'elle. Toutefois elles partagent la même naïveté de jeune mère lorsqu'elles pensent que leurs relations avec leurs filles sera toujours sans nuage. L'adorable Mélody deviendra une adolescente à (gros) problèmes tandis que Lucy se montre déjà bien capricieuse à sept ans. Mais l'espoir reste permis, Jessy le neveu d'Anna saura se racheter après un passage en prison, même si sa tante se demande s'il n'a pas sacrifié son identité profonde pour se réintégrer dans une société qui ne fait guère de cadeau. Les adolescents sont ingrats et Mélody ne voit pas tous les sacrifices de sa mère pour elle, elle ne voit que ses échecs et le lui dit sans ménagement. Malgré sa colère après le drame, Cerise saura pardonner l'impardonnable.

Le thème de l'écologie est aussi présent, que ce soit à travers les sujets de photographie ou Eliott qui travaille sur la conservation des céréales. L'auteure nous offre surtout un portrait très réussi de deux femmes, très différentes qui mettent tout leur coeur dans leur amour inconditionnel pour leurs enfants. Malgré les difficultés de Cerise, on ne tombe jamais dans le pathétique, l'émotion sonne toujours juste et rien n'est excessif, ce livre décrit bien la réalité de la vie américaine pour ces deux familles.

Un très beau roman que je recommande chaleureusement et pour lequel je remercie vivement Netgalley et les Editions Audiolib.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Jean Hegland signe un roman fort sur la féminité et surtout sur la maternité, de la grossesse non-désirée à l'amour dévorant d'une mère pour ses enfants, d'un drame à l'autre, d'un chagrin à l'autre. La joie, les rayons de soleil peinent à percer les nuages et les bourrasques qui malmènent les deux focalisatrices, jusqu'à une fin peut-être un peu trop douce qui contredit toutes ces douleurs. Apaiser nos tempêtes, mais peiner à faire taire le vent, jusqu'au soleil éblouissant, jusqu'au silence soudain, complet, presque trop parfait (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/11/25/apaiser-nos-tempetes-jean-hegland/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Apaiser nos tempêtes n'est pas un roman vers lequel je me serais spontanément tournée. Mais l'ayant reçu en version audio dans le cadre de ma participation au Prix audiolib, je me suis lancée dans son écoute avec curiosité et sans a priori. Et ma conclusion est que si c'est un roman que je n'aurais pas forcément aimé lire, j'ai pris plaisir à l'écouter.

Cela tient d'abord à la qualité d'interprétation de Maia Baran qui arrive à donner une voix distincte à chacune des deux héroïnes du roman. Très vite, le ton, l'intonation, la cadence, la fragilité dans le timbre de voix ou au contraire, une certaine implacabilité, permettent de reconnaître le personnage dont il est question. J'ai également apprécié l‘instrumentalisation des phases de transition qui apporte une certaine douceur venant contrebalancer des événements et situations parfois difficiles…

Les thématiques abordées dans ce roman sont multiples et tournent beaucoup autour de la maternité et de la parentalité : l'avortement dans une Amérique où on tente encore de vous culpabiliser sur le sujet, le rôle de mère, le deuil de l'enfant idéal et le deuil tout court, les relations mères/enfants conflictuelles, l'épuisement parental (a fortiori dans un foyer monoparental), la difficulté d'être parent pauvre et de devoir choisir entre s'occuper de son enfant et travailler pour le nourrir, le jeu d'équilibriste afin de concilier épanouissement professionnel/personnel et rôle de mère…

L'autrice aborde d'autres sujets de société comme l'influence du milieu social d'origine sur sa vie, les travailleurs pauvres contraints de s'adapter à un marché du travail qui ne leur est pas favorable ou encore, les préjugés autour des SDF rendant leur (ré)insertion bien difficile. Ces thématiques secondaires sont amenées avec justesse, ce qui les rend d'autant plus marquantes et révoltantes… On découvre aussi brièvement la réalité du système d'aide social américain que j'ai trouvé assez violent psychologiquement, mais aussi la difficulté pour la société d'accepter l'art comme métier. Une réflexion intéressante est d'ailleurs apportée sur ce moyen d'expression encore trop souvent dédaigné…

La maternité n'est pas un sujet qui me parle directement, mais je reconnais avoir été touchée par la vie de Cerise et d'Anna. Deux femmes très différentes l'une de l'autre, dont le seul point commun est d'avoir été confrontées à une grossesse non désirée, et d'avoir dû choisir entre devenir mère jeune ou avorter. Cerise, encore mineure et malgré les protestations de sa mère, va choisir de garder l'enfant, Anna d'avorter. Si je ne remets pas en question le choix de Cerise, j'ai été révoltée par la manière dont un couple très porté sur la religion manipule la jeune fille afin qu'elle garde le bébé en lui faisant des promesses vite oubliées. À travers cet exemple, Jean Hegland met en avant le côté encore rétrograde d'une partie de la population américaine sur le sujet de l'avortement, un droit qui ne semble finalement jamais acquis…

D'ailleurs, je n'approuve pas une phrase du résumé que je trouve trompeuse : « des années plus tard, ce choix aura déterminé le cours de leur vie ». Si évidemment, sa décision de garder son bébé aura un impact sur la vie de Cerise, le fait d'avorter n'en aura pas sur celle d'Anna. Elle y fait une ou deux fois allusion, mais c'est tout, cela n'a pas de conséquence sur sa vie, contrairement à un drame qui frappera sa famille des années plus tard. Un drame qui adoucira une femme à laquelle j'ai eu du mal à m'attacher. Elle n'est pas méchante ni désagréable, mais elle garde une réserve qui donne parfois l'impression qu'elle est coupée d'une partie de ses sentiments. J'ai néanmoins apprécié la manière dont elle va faire de son mieux pour faire face à une situation difficile, tout en essayant de retrouver sa passion pour la photographie qui s'est étiolée sur l'autel de ses responsabilités et de son rôle de mère.

Cerise, quant à elle, est un personnage à fleur de peau, mais comment être mère quand la vôtre n'a pas vraiment été là pour vous et que vous êtes encore vous-même une adolescente ? On la voit ainsi se débattre d'abord en tant que jeune mère célibataire, puis en tant que femme aux prises avec une adolescente difficile… Cerise m'a touchée, fait traverser par tout un tas d'émotions divers et varié, et suscité en moi un grand sentiment d'empathie. Mais mes sentiments vont petit à petit évoluer ! Épuisée par sa situation financière et le fait d'être toujours seule contre vents et marées, elle s'endurcit fortement, d'autant que sa fille, adolescente rebelle, ne lui facilite pas la tâche. J'avoue avoir eu beaucoup de mal à comprendre certaines de ses réactions, et plusieurs de ses décisions et/ou absences de décision m'ont mise en colère. Je n'ai pas compris comment on pouvait en arriver là, mais j'ai compris comment une mère épuisée pouvait finir par renoncer.

Pour autant, l'autrice ne juge jamais ses personnages. Au contraire, elle nous dévoile leur vérité, leur vie, leurs forces, leurs faiblesses, leurs espoirs et leurs peines, sans jamais tenter de les embellir ou de les enlaidir. Elle nous propose ainsi le portrait sans concession de deux femmes devenues mères ou de deux mères qui n'en restent pas moins femmes dans une société pas toujours tendre avec elles. Si on ne tombe pas dans le pathos, j'ai néanmoins parfois regretté une légère tendance au drame, un peu comme si la vie se devait toujours d'être difficile et apporter son lot de contrariétés. Heureusement, des scènes plus tendres et joyeuses viennent illuminer le récit, et lui apporter cette touche d'espoir qui permet à chacun d'avancer même quand survient le pire…

En conclusion, Jean Hegland aborde avec force et réalisme différents sujets comme la maternité à travers la vie de deux femmes très différentes l'une de l'autre, mais qui ont en commun le poids des responsabilités. Elles vont traverser des épreuves difficiles, être parfois à la limite de sombrer, mais elles finiront par puiser dans leurs échanges et leurs expériences la force d'avancer et de braver les tempêtes. Fort, poignant et profondément humain, un roman social qui interpelle sans juger et forme sans concession le portrait d'une Amérique à double visage où être mère, c'est parfois ne cesser de lutter.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Traduit de l'anglais par Nathalie Bru

Jean Hegland a mis sept ans pour accoucher de ce roman. Elle s'en explique dans la préface destinée à l'édition française.
Les questions qu'elle se pose sont de taille :
Qu'est-ce que la maternité ?
Quand se sent-on une mère ?
Qu'est-ce qu'une bonne mère ?
Anna et Cerise répondent, à leur manière, à ces questions essentielles.
Mais elle aborde aussi d'autres thématiques, des sujets difficiles qui font venir les larmes aux yeux.
La vie n'est pas tendre, parfois.
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Une nouvelle traduction pour Jean Hegland, un roman chorale déjà paru aux States depuis quelques années et à nouveau un roman aux sonorités profondes d'introspection.
En effet, le sujet de la grossesse qui s'impose chez nos deux jeunes femmesne nous laisse pas indifferents. Nous sommes donc face à Anna et Cerise qui vont devoir prendre une décision quant à leur choix de garder ou non ce petit être conçu involontairement.
Deux personnages ambivalents puisque dès le départ les choix sont différents pour chacune malgré le point en commun qui est celui d'être encore scolarisées. Nous aurons donc d'un côté Anna qui refuse cette grossesse et Cerise qui va accepter de la mener à son terme.
Deux parcours différents tout au long de cette intrigue, une écriture toujours aussi emprunte de profondeur et très intimiste, on n'est pas dans le superficiel avec cette auteure, bien loin de là.
Cette dame nous renvoie un peu vers chacune de nous en ce qui concerne la maternité, des choix de vie, des chemins qui s'ouvrent ou pas, de vrais dilemmes.
Une lecture riche en émotions.
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Un livre fort qui fait écho à l'actualité américaine et son recul sur l'IVG. Un récit très réaliste
Ici, l'auteure raconte la vie de deux femmes qui ne se connaissent pas et qui apprennent leur grossesse non désirée.
Chacune d'elle fera un choix. La vie découle : famille, maternité, adolescence, vie professionnelle. Les deux femmes ne se croiseront qu'à la fin.
Un beau roman où l'on a envie de connaitre l'évolution des personnages. Triste de les quitter à la fin.
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