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Liliane Held-Khawam (Autre)Marc Chesney (Autre)
EAN : 9782970126201
204 pages
Editions réorganisation du Monde (15/08/2018)
4/5   2 notes
Résumé :
Le marché global de la dette représente aujourd'hui 230.000 milliards de dollars. Autrement dit, le triple du PIB mondial.

À côté de cette dette inconcevable, plus d'un quadrillion de produits dérivés, véritable arme de destruction massive du système financier global, alimentent les circuits de la haute finance internationale.

Plus personne ne peut rembourser une telle dette. Plus personne ne contrôle l'émission d'argent scriptural par ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comment l'hyperpuissance d'une petite élite financière arrive-t-elle à mettre Etats et citoyens à genoux ? Par quel tour de passe-passe le montant global de la dette mondiale qui s'élevait à 87 000 milliards de dollars en l'an 2000 a-t-il pu passer à 230 000 milliards de dollars en 2018 (triple du PIB mondial) et ne cesser d'enfler de manière exponentielle ? Autant dire qu'elle sera impossible à rembourser à court, moyen ou long terme. Mais ne nous réjouissons pas trop vite. Un jour ou l'autre, il faudra payer. Les Etats seront réduits peu à peu à un statut d'entreprises, tous les services publics seront privatisés, tout comme les biens immobiliers nationaux, les oeuvres d'art ou les infrastructures (ports, aéroports, autoroutes, ponts, etc.). Quant aux citoyens, ils ne seront plus propriétaires de rien, n'auront sans doute plus d'emploi et devront être heureux de leur statut d'assistés (revenu universel) pour ne pas dire de serfs. En effet, plus les états s'affaiblissent, moins les droits et les libertés des citoyens sont défendus. Avec la complicité des politiques, les banques font toujours mutualiser, c'est-à-dire payer par le contribuable, leurs pertes tout en privatisant leurs gains. Ce qui a été flagrant lors de la crise dite des « subprimes » de 2008.
« Dépossession » est un essai de grande qualité, sourcé, documenté, illustré de nombreux schémas et graphiques, tout en restant facile d'accès et agréable à lire. C'est un peu le « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pouvoir toxique de Big Money », ou « L'économie capitaliste de prédation pour les Nuls. » Un homme averti doit s'intéresser à l'économie car celle-ci détermine son avenir. « La main qui prête est toujours au-dessus de la main qui reçoit », dit un adage célèbre. Et « il est tout aussi dangereux d'être gouverné par l'argent organisé que par le crime organisé », ajoutait Roosevelt. Mais quand les deux se donnent la main, on est très mal barré. le mal remonte à loin avec la création de la Banque d'Angleterre, puis avec celle de la Banque de France par Napoléon qui en donna la gestion à une poignée de banquiers privés. Plus tard, la réserve fédérale américaine procédera de la même manière. On va de découvertes déplaisantes en indignations horrifiantes dans ce livre, comme la fin de l'étalon-or (1971) qui garantissait la parité du dollar, l'obligation pour les états d'emprunter à des banques privées et au taux du marché, donc la perte du privilège de battre monnaie avec le résultat qu'on sait, une explosion de la dette (20 trillions de dollars rien que pour les États-Unis) et avec une bulle spéculative de 1 500 000 milliards de dollars de produits dérivés alors que le PIB mondial ne s'élève qu'à 73 500 milliards de dollars. le tout entre les mains de Black Rock, Vanguard, Fidelity et State Street, gestionnaires d'une énorme partie des actifs de la planète, et tous américains. Ouvrage à lire absolument avant qu'il ne soit trop tard…
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un livre qui compile différentes études et articles faisant référence pour attester la dépossession générale dont chacun est victime. Cela s'applique notamment à son argent, mais aussi à sa possibilité d'agir et de connaître en tant que citoyen. Cette confiscation (ou dépossession) est réalisée par des puissances qui avancent de mois en moins masquées : le monde de la finance et de la mafia.
A travers des arguments incontestables, même si l'on peut opposer certains contre-arguments, l'auteur montre à travers ce livre comment se dessine déjà la mondialisation, avec la mise en coupes réglées de nos biens particuliers et de nos biens communs. La mondialisation étant l'étape préalable de la globalisation, où le citoyen n'est plus qu'un consommateur indifférencié.
Ce livre appuie (s'il en était encore besoin) sur la vérité que nous vivons, la scandaleuse mainmise de la finance sur nos vies actuelles, et futures, à travers ces complicités (on la complaisance) d'organismes censés pourtant nous protéger.
Un livre qui se lit facilement, un peu trop partisan, mais en tous les cas qu'il faut acheter et lire, pour que sa voix soit entendue par le plus grand nombre. Tout ce qui y figure est vérifiable, et aussi parfois édifiant.
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On pourrait donc imaginer une petite élite de « super humains » milliardaires, bénéficiant de très longues vies et de capacités augmentées, et un fossé plus abyssal que jamais entre ces derniers et la masse de pauvres, sans emploi et « inutiles ». 
(N. Harari)
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Il est tout aussi dangereux d’être gouverné par l’argent organisé que par le crime organisé.
(Roosevelt)
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