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Etant donné que j'ai acheté ce livre il y a des lustres, et que je l'ai attrapé dans ma PAL sans relire le 4ème de couverture (ce qui est une excellente méthode de lecture quand on n'aime pas être spoilé), je me souvenais juste que c'était une uchronie se passant à l'époque des westerns.

C'est donc avec surprise que j'ai avancé au fil des pages.
Ce n'est pas un roman. Ce ne sont pas des nouvelles non plus. C'est un édifice, une construction, étrangement bâtie, certes, mais innovante et très intéressante.
Tous les grands noms des époques successives y sont, bien dépeints, époques rudes, hommes rudes, et c'est drôlement bien fait. On se balade d'époque en époque, de personnage en personnage, ils sont tous différents même si similaires, on croise tous les grands bandits de "légende" qui, ici, se révèlent être une sorte d'association de "chasseurs de vampires", rétrogrades, par rapport au sens de l'évolution de l'Histoire (la "fausse"), et qui refusent de s'adapter.

Je ne connais pas tous les événements dont il est question dans ce livre (mais quelques-uns, quand même, comme la fusillade d'Ok Corral), mais je suppose que tous ont été étudiés et exploités au mieux par les auteurs, notamment les circonstances des décès de tous ces hors-la-loi, parfaitement adaptés à l'uchronie ici inventée...

A dire vrai, j'ai adoré l'ensemble des "époques". Sauf une, que je n'ai pas compris, celle de la "veuve Winchester" et sa baraque pour les fantômes (mais quelle écriture fabuleuse !), une allégorie qui a du m'échapper, mais en ce moment je suis pas au top...

A part celle-là, je me suis régalé. Je découvre deux auteurs de talents que je ne connais pas (ou peu pour Heliot), et j'avoue que ça m'a donné envie d'en découvrir plus, de chacun d'eux.
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Xavier Mauméjan et Johan Heliot, deux plumes françaises, remanient avec brio sous le pseudonyme de Wayne Barrow l'histoire des États-Unis en y incluant, à l'instar des pèlerins du Mayflower, l'arrivée inattendue de vampires.

Grande fresque passionnante, Bloodsilver réinvente la mythologie du western, la détourne, pour nous narrer toutes ces petites histoires dans l'Histoire, qu'elles la façonnent ou la subissent. On y retrouve les plus grandes figures de l'Ouest américain, qu'on découvre sous un autre jour, avec en fil rouge régulier un certain Samuel Clemens (que certains connaîtront mieux sous le nom de Mark Twain).

Le tout servi par une plume travaillée sans être grandiloquente, efficace sans être simpliste, où le style change subtilement suivant le narrateur et le point de vue (première et troisième personne se succèdent au fil des chapitres). Attention aux plus sensibles, certains passages s'avèrent terribles et sanglants, d'autres angoissants au possible, tandis que d'autres se révèlent plus calme et parfois nostalgique, mais le tout presque toujours fascinant.

Dans la liste des défauts, on aurait aimé en savoir un peu plus sur le Convoi, et surtout sur les Chasseurs, dont on parle si souvent mais qu'on explore jamais en profondeur ou de l'intérieur. Et, structure du roman oblige, certains chapitres-personnages sont un peu moins passionnants que d'autres suivant les affinités et goûts personnels, même si globalement cela reste très enthousiasmant.

Ce mélange de western, d'uchronie et de fantastique n'est pas passé loin du tout du coup de coeur !
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Une réécriture de l'histoire des Etats-Unis, de 1691 à 1917 avec en toile de fond l'arrivée de vampires, les Broucolques, les "Brookes" sur les terres sauvages du nouveau monde. Ces colons aux lunettes noires forment le Convoi qui traversera les Etats-Unis d'est en ouest, pour s'établir comme tout colon qui se respecte, et ce n'est pas forcément joli joli. Ils amènent leur histoire, leur culture, la structure de leur société. La construction des Etats-unis vu à travers la coexistence des humains et des vampires donc, tour à tour ennemi ou alliés, chasseurs ou chassés mérite le détour.

Je m'attendais à un roman mêlant vampires, terres désolées de l'ouest sauvage, duels et cache poussière...Tout y est mais sous forme de nouvelles, première petite déception pour moi. de plus, les vampires ne sont ici qu'un prétexte pour une belle uchronie : et si ces créatures avaient réussi à s'implanter et s'intégrer à la force des crocs, de la terreur et des dollars dans un pays qui venait de naître? Par contre, pour l'ambiance sauvage et toute la férocité de la conquête de l'ouest, j'ai été servie, avec quelques différences : ruée vers l'argent (et non pas l'or), massacre des peuples autochtones (et des autres), discours pour l'intégration des vampires fait par Abraham Lincoln, prolifération des armes à feu comme la petite vérole et violence engendrée à travers le territoire...Etant fascinée par l'histoire des Etats-Unis, ce recueil de nouvelles avait tout pour me séduire au niveau historique: guerre de sécession, Wounded Knee, la construction de la Winchester Mystery House, l'apparition des pulps et l'engouement qu'ils ont générés, l'attaque de la First National Bank par les Daltons (mais difficile de me représenter de vrais bandits, merci Mr Morris), la fusillade d'OK Corral... mais je regrette un peu que la dimension fantastique ne soit qu'une trame de fond.

Chaque chapitre couvre une période plus ou moins longue avec des personnages connus ou pas. On les recroise parfois, quand leur vie à pris un autre tournant. Mark Twain, les Dalton, la horde sauvage, Doc Holliday, Cotton Mather, Wyatt Earp, la veuve Winchester, Calamity Jane, Billy le Kid, Patt Garrett...peuplent les pages. J'ai trouvé très intéressant ce patchwork de destins individuels superposé au destin de toute une nation qui sera plus multi-culturelle que nous la connaissons. C'est original et c'est ce qui lui a valu de gagner le Grand Prix de l'Imaginaire 2008.

Dans le même genre "vampires et histoires des Etats-Unis", je place très haut "La tour du Diable" et "Le train du Diable " de Mark Sumner et je suis à fond dans American Vampire en ce moment saga pour laquelle j'ai un gros faible même si Bloodsilver tient largement la route et ses promesses!
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Bloodsilver va plaire aux adeptes de fantasy, de vampires et de western. Réunir autant de monde sous la même bannière n'est pas un exercice facile, mais le résultat est ici atteint. Repéré depuis quelques temps (merci Boudicca !) le challenge ABC Critiques 2014-2015 (lettre B), m'offre enfin l'opportunité de réaliser cette lecture.

Il s'agit en fait d'un recueil de plusieurs textes, qui dans un premier temps ne paraissent guère avoir de lien entre eux sinon de parler des Brookes (comprendre de Vampires) en plein Far-West sur une période assez longue (1691-1917). Tous les grands moments de la conquête de l'ouest sont ici revisités de manière indirecte par un ensemble de textes qui permettent de diversifier les points de vue et les thèmes évoqués. La variété est donc au rendez-vous.

De nombreuses têtes connues vont faire leur apparition et vont plaire aux adeptes de Lucky Luke et de Bluebberry : Billy the Kid, Doc Holliday, les frères Earp, les Dalton... que du beau monde. de plus, nous avons droit à plusieurs participations de Marc Twain !

Voici de quoi passer un bon moment et de découvrir le genre du western ou de la fantasy d'une autre manière en permettant des échanges. Il est toutefois dommage que les événements historiques soient si peu exploités. Ceux-ci servent ici trop souvent de prétexte. Il en va de même pour la finalité de l'ouvrage : prévisible, logique mais insuffisamment exploitée.

Voici quelques petits défauts qui ne doivent pas faire illusion. Bloddsilver est une lecture intéressante, à la croisée de plusieurs genres et d'autant de publics. Un ouvrage à faire connaître et une lecture à partager !
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui, certes m'a dérouté au début, m'attendant à un roman sur des vampires et me retrouvant avec des nouvelles où les vampires ne sont que secondaires se consacrant plus à une fresque uchronique sur la naissance des États-Unis, mais qui finalement offre un travail vraiment intéressant et fascinant. le côté western apporte aussi vraiment un plus, offrant une ambiance sauvage, violente où le mot liberté dépend de chacun et où, justement, la présence des vampires vient accentuer tout cela. Dommage que parfois justement les auteurs oublient un peu les suceurs de sang. Pour peu qu'on s'intéresse à cette période de l'Amérique on se retrouve emporté par cette réécriture de l'histoire dont mon seul regret et que, sur certains aspects, reste quand même trop proche de l'histoire. le background ainsi que les différents personnages, qu'il soit fictifs ou ayant existé, se révèlent vraiment denses, travaillé, humains et soignés. Une histoire qui nous dévoile que les convictions du début ne sont pas celles de la fin, où l'humanité peut aimer ce qu'elle a rejeté et inversement. le style des auteurs se révèle vraiment efficace et entrainant. Après comme à chaque recueil de nouvelles certains textes arrivent à happer plus le lecteur que d'autres, mais dans l'ensemble je ne me suis pas ennuyé, même si j'ai ressenti une très légère lassitude sur la fin.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Du haut de ces 488 pages, 214 ans d'histoire américaine vous contemplent... Johan Héliot et Xavier Mauméjean signent sous le pseudonyme de Wayne Barrow (biographie fictive comprise) une épopée uchronique dont l'ambition n'a d'égale que la maîtrise, ultra-documentée et, cerise sur le gâteau, malgré son sujet (le débarquement de vampires, appelés les Brookes un an avant les pèlerins du Mayflower, leur long voyage jusqu'à la fondation d'un état exclusivement vampire en 1905, le tout mis en parallèle avec l'histoire américaine), totalement CREDIBLE. le lecteur va donc croiser, outre des créatures aux dents longues, d'illustres personnages tels que Doc Holliday, Billy The Kid ou les frères Dalton, en passant par Mark Twain, Theodore Roosevelt ou encore des stars de cinéma comme Charlie Chaplin ou Erich von Stroheim, les guerres, les alliances improbables et toujours, toujours, l'argent, métal précieux devenu enjeu capital puisque seul moyen de contrer l'avancée inexorable des vampires. Nul doute que cet époustouflante relecture de l'histoire trouvera une place de choix dans toute bonne bibliothèque qui se respecte...
Lien : http://territoirescritiques...
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Blood Silver de Johan Heliot et Xavier Mauméjean est un bon western fantastique avec des vampires où l'on voit réécrit les histoires de légendes connus tel les Dalton ou encore Billy le Kid.

Sous forme de nouvelles, on a des histoires toutes indépendantes dans les aventures, mais finalement toutes liée, car elles se passent dans le même monde au Etats Unies avec des dates peu différentes dans l'ensemble.

On a quelque références parfois entre les nouvelles. Je dirais donc que c'est un bon livre où il y a pas mal d'actions et d'aventures différentes. C'est très riche et très fournis comme histoire. C'est bien construit aussi. le petit bémol est dans le nombre des personnages qui devient de plus en plus nombreux et lorsqu'il y a une référence de l'un dans un autre chapitre, il est parfois difficile de se rappeler de quel personnage on parle.
Lien : http://boutentraindelalectur..
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Un livre sur l'arrivée des vampires en Amérique depuis l'Ancien Monde. le résumé m'a toute suite intéressé malgré la mention SF. En fait, Bloodsilver penche plus du coté du fantastique. Et au travers des aventures des différents personnages, ont en retrouvent d'autres plus connu comme Mark Twain, Billy the Kid, etc. Au final, j'ai été agréablement surprise par ce livre qui en plus, est bien écrit.
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En 1691, un bateau rempli d'immigrants se fracasse sur l'île de Manhattan au nord du continent américain. Des dizaines de corps sont rejetés sur le rivage, mais, la nuit venue, les cadavres se relèvent et viennent dévorer les membres de la tribu d'indiens résidant sur l'île. Un seul rescapé parvient à s'enfuir et à rallier une ville de colons pour témoigner du massacre. La rumeur ne tarde pas à se répandre dans tout le continent comme une trainée de poudre: les Ténèbres sont arrivées aux Etats-Unis et elles comptent bien y élire résidence…

Ainsi débute « Bloodsilver », fruit de la collaboration de deux écrivains français, Johan Héliot et Xavier Mauméjean (publié sous le faux nom de Wayne Barrow). A partir d'un présupposé original – l'arrivée et l'installation d'une communauté de vampires aux Etats-Unis à la fin du XVIIe siècle – le roman va retracer trois siècles d'Histoire américaine. Afin de couvrir cette grande période temporelle, les auteurs ont pris un pari difficile consistant à diviser leur récit en une douzaine de petites nouvelles faisant chacune référence à un moment-clé ou un personnage mythique de la conquête de l'Ouest : Billy the Kid, « Doc » Holliday, les frères Dalton (ignare que je suis, je ne savais même pas que les frères Dalton avaient réellement existé), Wyatt Earp, etc… A ces noms prestigieux se mêlent les destins de pauvres anonymes, blancs ou noirs, colons ou indiens, dont les existences seront bouleversés par l'avancée des vampires à travers les terres américaines. Afin de donner davantage de consistance à cette étrange uchronie, les auteurs ont également intercalé entre les nouvelles des extraits d'articles ou de travaux fictifs d'historien.

Cette construction pourrait rebuter certains lecteurs – plusieurs décennies pouvant s'écouler entre deux nouvelles, les mêmes personnages apparaissent rarement d'un récit à l'autre, si ce n'est sous forme de légendes – mais elle apporte également beaucoup de richesse au roman. Personnellement, je me suis laissée complétement captiver par cette sanglante revisitation de l'Histoire américaine (quoique, à bien y réfléchir, pas tellement plus violente que l'originale). L'historien amateur notera avec amusement des divergences très inattendues : par exemple, l'Amérique de « Bloodsilver » n'a pas connu la guerre de sécession, les frictions entre les communautés vampire et humaine étant si importantes qu'elles ont fini par éclipser les haines entre le Sud et le Nord. A noter également l'excellent style des auteurs à la fois littéraire et très cru. le Far West c'est pas pour les lopettes, moi j'vous le dis !

Pour conclure, une fresque historico-fantastique très réussie. Elle plaira peut-être davantage aux amateurs de Western et d'Histoire américaine qu'aux fanas de fantasy pure et dure, mais reste une excellente découverte, en qui me concerne.
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Avec « Bloodsilver », Johan Héliot et Xavier Mauméjean (qui se cachent ici sous le pseudonyme de Wayne Barrow) tissent une magnifique fresque relatant ce qu'aurait pu être l'histoire des États-Unis si les « Brookes » (comprenez les vampires) y avaient débarqué au XVIIe siècle afin d'y créer leur propre état, loin du Vieux Continent. de l'arrivée des Brookes à bord de l'Asviste, comme les premiers pionniers avant eux sur le Mayflower, à leur progressive acceptation par les habitants du pays, en passant par l'organisation des Brookes en Convoi s'enfonçant de plus en plus loin dans le territoire, la création de la Confrérie des Chasseurs en réponse à cette incursion, les persécutions, les fragiles tentatives de cohabitation entre les deux communautés..., ce sont près de trois siècles d'une histoire réinventée qui défilent devant nos yeux ébahis. Chaque chapitre, de longueur très variable, correspond ainsi à une année, un personnage, un moment clé de l'histoire de la Famille (les vampires) ou des Chasseurs (leurs plus farouches opposants).

Le mode de narration peut, il est vrai, engendrer dans un premier temps une certaine frustration (notamment lorsque, comme moi, on ne s'attendait pas à passer d'une époque à une autre aussi rapidement) mais on se laisse malgré tout vite happer par le récit et le talent incontestable des deux auteurs dont l'association fonctionne à merveille. En même temps que l'histoire des Brookes se sont aussi et surtout les plus grands événements de l'histoire des États-Unis du XVIIe au début du XXe siècle que les deux auteurs nous proposent de revivre : le procès des sorcières de Salem, la vie des plus grands hors-la-loi du pays désormais entrés dans la légende et ici reconvertis en Chasseurs de Brookes, Lincoln et sa lutte pour la tolérance, le massacre des Indiens à Woundedknee... Difficile de ne pas se sentir transporté, aussi bien par le récit que par l'ambiance de l'époque, particulièrement bien rendue : les hommes sont rudes, attachés à leur terre et à leur fusil, on admire ces héros hors-la-loi qui dévalisent banque sur banque, on se méfie aussi bien des Brookes que des Noirs ou des Indiens...

Enfin, c'est avec un très grand plaisir que l'on croise certaines des personnalités les plus importantes de l'époque : le révérend Cotton Mather, Billy the Kid, la bande des Dalton, Mark Twain (l'auteur des aventures de Tom Sawyer et d'Huckleberry Finn), Doc Holliday, Sarah Winchester et sa célèbre maison aux esprits... Certains chapitres se font, évidemment, plus passionnants que d'autres (« Le jour du jugement » retraçant le procès des sorcières de Salem ; « Le poids de son absence » narrant le combat solitaire d'un homme ayant tout perdu ; « Coffeyville » et « Un type honnête », consacrés respectivement à l'histoire du tout dernier braquage des Dalton et à la vie du bandit John Henry Holliday...) mais dans l'ensemble le résultat est plus qu'à la hauteur et c'est avec une pointe de nostalgie que l'on referme ce roman et que l'on quitte cette grandiose époque de la conquête de l'ouest. Une excellente découverte qui aura bien mérité le grand prix de l'imaginaire français en 2008.
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