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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est grâce à mon libraire que j'ai découvert ce livre dédié à Hildegarde von Bingen . Encore merci à lui !
Cela faisait un petit moment qu'il m'appâtait en me parlant de faire venir son auteur Leo Henry.
Leo Henry, une sacrée rencontre ! Comment ce bonhomme tout simple a été capable d'écrire ce livre absolument inclassable ? Bon, finalement cet auteur est aussi inclassable puisqu'il s'est engagé à écrire une nouvelle par mois pendant 10 ans… Nous sommes à la moitié de son challenge…
Un auteur passionné, connaissant la vie d'Hildegarde von Bingen sur le bout des doigts. Car il en a potassé des livres et des archives pour arriver à nous accoucher d'un livre pareil.
Un livre que je qualifierais d'ailleurs d'inclassable ! Oui, je sais je l'ai déjà dit, mais je me répète volontiers histoire de bien appuyer sur ce détail qui n'en est pas un.
Un plongeon au coeur du Moyen Age , à une période où la culture orale est encore bien plus importante et présente que l'écriture qui pour l'instant est réservée à l'Elite ( l'élite, c'est-à-dire en priorité l'Eglise et certains nobles ). Cette culture orale, nous allons en avoir un plus que large aperçu car ce livre est rempli de récits, de contes, de conteurs, de conteuses, pour former un formidable canevas où le motif central est bien sur Hildegarde.
On voyage aussi dans ce livre puisque certains récits nous transportent à Cologne et d'autres, au rythme des croisades nous emmènent jusqu'à Jérusalem.
Même si dame Hildegarde n'est pas toujours le personnage central de certaines des histoires qui nous sont narrées, petit à petit se dresse un portrait de cette femme hors du commun et avant gardiste, surtout pour l'époque ou elle a vécu.
Certes, l'écriture de ce livre est dense et on ne peut certainement pas qualifier sa lecture de légère, mais c'est une histoire qui se mérite.


Challenge Pavés 2018
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec Hildegarde de Léo Henry, qui évite de tomber dans l'autobiographie pour nous construire un patchwork de récit qui nous font découvrir aussi bien la religieuse, son époque et aussi son influence. On se retrouve ainsi à plonger dans un recueil de récit qui vont rapidement se révéler fluide, entrainant, globalement maîtrisés et surtout fascinant. On sent que l'auteur a fait de nombreuses recherches pour retranscrire de façon cohérente, logique et, d'une certaine façon, captivante cette époque à la fois lumineuse et sombre. Entre croisade, guerres, luettes de pouvois, récits intimistes l'auteur s'amuse, offrant à chaque nouveau texte un ton et une voix qui lui sont propres sans jamais se perdre ou devenir répétitif. Hildegarde devient ainsi le fil rouge du recueil, une sorte de puzzle ou chaque indice se répond pour nous offrir une image plus grande. On découvre ainsi de nombreux personnages amoureux de la connaissance, du changement, des protagonistes en quête de connaissances qui montre que l'époque n'était pas qu'obscure et barbare. Maintenant tous les textes ne sont pas obligatoirement au même niveau, le Lapidaire m'ayant laissé en partie de côté par exemple ou encore Mayence que j'ai trouvé trop long. La plume de l'auteur est soignée, riche, envoutante et captivante, plongeant facilement, je trouve, le lecteur dans ses récits. Au final j'ai passé un très bon moment avec ce livre, pour autant j'aurai du mal à le conseiller tant je sens que c'est le genre de texte qui peut accrocher autant que laisser de côté. A vous de vous faire votre avis si vous êtes intéressé.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Hildegarde...
C'est en suivant les actualités des éditeurs spécialisés dans les lectures de l'imaginaire, que je suis tombé sur cette sortie chez La Volte (éditeur notamment de Damasio), et de sa superbe couverture.
Comme la plupart de leurs auteurs, Leo Henry est orienté SF/fantasy.
Mais je découvre ce roman, dont l'éditeur m'affirme d'ailleurs qu'il n'arrive pas à trouver une autre maison d'édition pour une sortie en poche.
Je ne connaissais pas Hildegarde de Bingen, religieuse du 12ème bourrée de talent: médecin, compositrice, écrivaine, et visionnaire...
Après 1 ou 2 recherches sur Google sur la fameuse Hildegarde et quelques chroniques élogieuses de l'ouvrage dont il est question, je décide de l'acquérir. Pour deux raisons: le sujet qui me semble intéressant et pour encourager un auteur et un éditeur qui prennent des risques.

Je commence donc par lire le premier chapitre intitulé "Cologne", qui nous narre de façon très brève (35 pages) quelques fragments de vie de 4 saintes. Dont Sainte Elisabeth, morte à 35 ans et visionnaire également, tout comme Hildegarde.
Puis on continue avec Jean Tritheme, dans un chapitre (50 pages) qui porte son nom, abbé du 15ème siècle et ésoteriste, où l'on croise Gutemberg, Agrippa et un certain nombre d'autres personnalités de l'époque.
Le 3ème chapitre (90 pages) s'appelle lui "Jerusalem". On est en 1099 environ, à l'époque de la première croisade et l'on suit un jeune orphelin partant pour Jerusalem avec les croisés.
Le 4ème chapitre de 30 pages, évoque Saint Disibod (619-700) qui fonda le monastère dans lequel Hildegarde passa une grande partie de sa vie, et Saint Rupert, notre abbesse construisant son propre monastère là où ce dernier fut inhumé après qu'elle ait quitté le Disibodenberg.
Elle apparaît enfin en chair et en os dans ce chapitre magnifique, splendide, intitulé "Le lapidaire", que je relirai peut-être seul. Une beauté.
Le chapitre suivant de 90 pages, "Vita Hildegardis" est une succession de brefs récits de 4/5 pages par des gens de toute condition l'ayant côtoyé: religieux, nobles, famille. Brillant...
Suivent d'autres chapitres, portant le total à 9 parties de longueurs variables. Mais je n'en dévoilerai rien. Si ce n'est qu'on retraverse parfois des moments importants de la Bible.

Vous l'aurez compris, nous n'avons pas affaire à une biographie au sens traditionnel terme.. Hildegarde est évoquée, de manière plus ou moins forte, dans chaque partie. Elle sert de point commun, même si c'est parfois ténu, de lien entre les époques et les personnages croisés dans l'oeuvre, au sein de récits parfois imbriqués. C'est donc une sorte de recueil de nouvelles.
Cet aspect m'a un peu gêné jusqu'aux 2 chapitres que j'évoque plus haut, "Le lapidaire" et "Vita Hildegardis"
C'est très bien écrit et très beau. C'est aussi extrêmement érudit et je n'ai pas la prétention d'avoir tout saisi. La plupart des personnages mentionnés m'étaient d'ailleurs inconnus...Et quelques tours sur Wikipedia ont été nécessaires.
Il faut donc bien comprendre que ce livre nous raconte une période, ce 12ème siècle, et une des figures majeures qu'est Hildegarde de Bingen
Si vous cherchez une vraie biographie, il faudra passer par un autre ouvrage. Même si celui-ci nous apprend pas mal de choses.

On est donc en présence d'une oeuvre atypique, à l'écriture sublime et qu'il est difficile d'appréhender. Mais elle révèle des moments de grâce littéraire.

Pour ceux qui voudraient se plonger dans cette lecture, je vous recommande de l'accompagner des chants composés par Hildegarde de Bingen.

Bonne lecture à tous !
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Je croyais avoir à faire à une peinture d'une femme puissante de son époque, un tableau certes un peu fantastique mais qui s'approcherait davantage de cette savante-poétesse-musicienne. En fait, j'ai été dérouté par la narration et le style de Léo Henry. C'est foisonnant de personnages historiques et mythologiques, de témoignages autour de la vie d'hildegarde, d'histoires qui se mêlent, de changements d'époques...J'avoue m'être un peu demandé où j'allais quand je me suis retrouvé sur la route des croisades entre Pierre l'ermite et Frédéric Barberousse, si j'adhérais vraiment à cette fresque déconcertante sur une période sombre de la Chrétienté, si j'allais avoir le courage d'affronter ce monde mortifère perdu entre violence guerrière et mysticisme halluciné...Et pourtant, la magie finit par opérer, les portraits de femmes et d'hommes qui ont peuplé notre imaginaire collectif nous enthousiasment véritablement, on redécouvre avec plaisir des légendes à travers la chanson des Nibelungun, ou encore Parzival, . Je suis sorti de là avec une formidable envie de lire!
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