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Adapté d'une nouvelle d'Emile Zola datant de 1880, Vincent Henry et Gaël Henry signent une oeuvre très intéressante autant par le graphisme que les choix scénaristique. Je trouve que c'est un exercice toujours compliqué à réaliser car il faut toujours trouver le juste équilibre pour rendre la bande dessinée intéressante sans tomber sur l'écueil de l'adaptation linéaire totalement boring. La couverture très soignée a attiré mon oeil dans les rayonnages de la médiathèque et le « D'après Emile Zola » a titillé ma curiosité. En tout cas, j'aime beaucoup la composition de cette couverture. Je ne ferais pas comparaison entre la nouvelle et la bande dessinée, puisque je n'ai pas lu cette dernière, mais cette plongée dans la France du la IIIème République est passionnante.

Cette adaptation est réussi grâce une scénario intelligent et bien conçu, il est vrai que l'oeuvre de Zola ne peut que proposer un matériau de base très intéressant. Naturaliste jusqu'au bout des ongles, il dépeint avec un réalisme très poussé la vie des ses contemporains. Son oeuvre est une photographie, utilisant des mots, des us et coutumes du XIXème siècle, c'est documenté, minutieux et passionnant. Les auteurs ont fait le choix de placer Emile Zola au coeur de leur histoire, c'est à lui que les proches de Jacques Damour se confient et racontent l'histoire de ce dernier, le lecteur navigue donc le temps, ici, pas de récit chronologique. J'ai beaucoup aimé ce principe et je pense que cela donne une autre perspective à l'oeuvre. L'histoire en elle-même peut paraître peu passionnante, même si la vie de Jacques Damour a été pleine de rebondissements, ce n'est au final pas le plus intéressant. Enfin de mon point de vue… J'ai trouvé le côté sociale et psychologique bien plus intéressant. J'ai aimé voir les différentes interactions que Jacques développent au fil du récit avec les autres protagonistes qu'ils soient amis ou familles. Je trouve que beaucoup d'émotions se dégagent du récit, de la joie, de la tristesse, des regrets, de la bienveillance… Une récit à la fois simple et complexe.

Niveau graphisme, j'avoue que j'ai été déstabilisée au début par le trait très particulier mais j'ai fini par tomber sous le charme des planches. Un gros coup de coeur pour les planches où se déploient de très belles séquences muettes, pas besoin de dialogues, elles peuvent être émouvantes ou drôles pour certaines. J'ai également beaucoup aimé les arrières plans et le choix de couleurs qui rendent un très beau rendu. La bande dessinée se lit aisément.

J'ai emprunté Jacques Damour vraiment par hasard et je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre et ce fût une très belle surprise. Une vraie découverte. J'aime beaucoup quand les auteurs classiques sont dépoussiérés par les auteurs de bandes dessinées, cela donne une nouvelle vie à des oeuvres qui pourraient facilement dans l'oubli et cela permet aussi de toucher des lecteurs qui n'auraient jamais ouvert un Zola de leur vie. Il va falloir que je regarde si je trouve des adaptations BD de Balzac, elles me réconcilieraient peut-être avec l'auteur… Ou pas 😅

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je ne connaissais pas du tout cette nouvelle d'Émile Zola. quelle jolie découverte.... le personnage principal est tellement attachant... les illustrations sont magnifiques. le livre est lu en 1h mais il mérite vraiment qu'on s'intéresse à chaque illustration...
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A travers cette adaptation d'une nouvel d'Emile Zola, c'est le portrait d'une époque que nous propose les auteurs, et plus particulièrement du Paris de la fin des années 1800.

En nous racontant le retour d'exil de Jacques Damour dix ans après la Commune et son parcours pour retrouver sa famille qui le croyait mort, on nous fait voyager dans Paris, passant des beaux quartiers aux quartiers ouvriers, de l'opéra aux troquets enfumés, du Père Lachaise à l'hôtel de ville en rénovation, etc. Et ce faisant nous rencontrons des Parisiens de tous les milieux : ouvriers, soldats, artisans, demi-mondaines, artistes (à commencer par Emile Zola, le narrateur qui mène l'enquête pour amasser des informations pour écrire un roman sur Jacques Damour).

Par contre, je n'ai pas tellement aimé les dessins de Gaël Henry, trop imprécis, trop schématiques, même si les séquences sans paroles sont bien faites, donnant de l'énergie au récit.

Le graphisme n'étant pas à mon goût, je n'ai sans doute pas apprécié cette bande-dess0inée autant qu'elle ne le méritait.
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Adaptation d'une nouvelle de Zola, c'est limpide, l'histoire nous tient en haleine, le contexte politique de l'époque est bien présent. On est dans l'univers de Zola, à cela près que les dessins sont pastels, frais et rendent les récits sombres plus soutenables. J'ai beaucoup aimé. Il ne reste plus qu'à lire la nouvelle d'Emile maintenant. Mention spéciale pour le personnage de Félicie dont la vie de femme semble appartenir aux hommes... j'ai hâte de lire comment Zola traitait le personnage dans sa nouvelle.
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Ce roman graphique est une adaptation d'une nouvelle d'Emile Zola, du même nom. Je ne pourrais vous dire si la Bd est conforme au texte de cher Mimile car je n'ai pas lu la nouvelle.
Toujours est-il que j'y ai bien retrouvé l'univers et l'esprit de l'auteur : le fossé entre les classes sociales, un monde ouvrier aux conditions de vie précaires, un vent de révolte et puis surtout ce malheur qui n'en finit pas de s'abattre sur ce pauvre Jacques Damour.
D'amour, il en manquera bien cet anti héros et le lecteur de compatir avec lui, forcément...


Si j'ai, au premier abord, été un peu rebutée par le graphisme peu soigné, je m'y suis peu à peu habituée puis avec du recul, je me dis que ce genre de dessin un peu approximatif et un peu dégoulinant correspond très bien à cette histoire à la Zola au ton à la fois tragique et burlesque.

Ce qui m'étonne dans cet album, c'est la place accordée à Emile Zola. En effet, les auteurs l'ont habilement mis en scène, le faisant rencontrer les principaux protagonistes de l'histoire. On lui narrera l'histoire de Jacques Damour, il en fera un livre... Il est amusant, bien sûr, de voir le jeune auteur se pavaner de case en case, écoutant, prenant des notes et même batifolant avec la fille de Jacques Damour ! J'avoue que ce n'est pas forcément l'image que j'avais d' Emile Zola, que j'imagine toujours très sérieux, mais j'imagine qu'il faut y voir là une sorte d'hommage et une spéciale dédicace à notre cher auteur.


En temps ordinaire, je lis les adaptations en BD après avoir lu les romans. Cette fois-ci je ferai sans doute l'inverse !
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On sent derrière cette BD plutôt charmante par le dessin et les couleurs pastel le propos politique. On y détecte, en effet, à travers l'aventure du communard Jacques Damour, le propos sur l'injustice de la société. Bien sûr, il s'agit du contexte historique de la société parisienne de la fin du XIXè siècle mais le propos me paraît plus universel. Les révoltes/révolutions— comme les guerres— se font par la manipulation et au détriment des masses laborieuses. Ce sont elles qui en font les frais quelle qu'en soit l'issue. En l'occurrence, Jacques Damour perd son fils sur les barricades et est lui-même déporté au bagne dont il réussit toutefois à s'échapper. Il passe pour mort, sa femme se remarie jusqu'à ce que, amnistie aidant, il retourne à Paris.
Je ne connaissais pas la nouvelle de Zola mais l'histoire n'est pas sans rappeler celle du Colonel Chabert; à ceci près que Jacques Damour n'a rien à réclamer, même pas sa femme car il n'en a pas les moyens.
J'ai aimé l'histoire (quoique un peu mince) et les images souvent muettes qui nous font voyager avec Jacques Damour aux quatre coins du monde et complètent agréablement la narration. Ce fut une belle découverte qui m'a donné envie de revenir à l'original de Zola.
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Adaptation BD d'une nouvelle d'Emile Zola, Jacques Damour raconte l'histoire d'un homme se laissant guidé par les soubresauts de l'Histoire. Ancien communard arrêté et déporté au bagne de Nouméa qui tenta sa chance aux Amériques avant de revenir à Paris et espérant y retrouver sa femme et sa fille l'attendant sagement à la maison après des années d'absence et sans aucune nouvelle. Vrai loser à qui rien ne réussi Jacques Damour va toutefois retrouver un Paris bien changé avant de renouer avec sa fille mariée à un homme aux moyens suffisants et de trouver sa femme dans les bras d'un autre. Doit-il tenter à tout prix de récupérer femme et enfant? En tout état de chose il va se laisser balader selon le bon vouloir de chacun et tenter de finir ses jours paisiblement.

N'ayant pas lu la nouvelle d'Emile Zola je découvre ce récit en BD, ne sachant pas si cette adaptation est fidèle ou non j'ai débuté ma lecture sans à priori, me laissant guider par les événements et tentant de comprendre le fil de l'histoire, j'ai même cru un moment que le vie de Jacques Damour n'était qu'une invention tant la malchance le suivait comme son ombre.
Bel hommage à Zola avec un récit bien construit et des illustrations mettant en valeur le Paris du XIXème, les personnages sont croqués simplement les rendant bien sympathiques.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Travailleur courageux, père de deux beaux enfants, marié à une femme jolie et raisonnable, Jacques Damour aurait pu mener une existence simple et heureuse. Mais l'Histoire fait irruption dans son atelier: la Commune lui arrache son fils, le pousse à prendre les armes et fait voler en éclats son bonheur domestique.

Déporté à Nouméa, le ciseleur s'évade mais il est déclaré mort dans le naufrage de son embarcation. Rétabli, il ne peut regagner la France et part pour l'Australie puis pour l'Amérique, tentant de faire fortune.

Les années passent et de banqueroute en faillite, Jacques Damour retrouve Paris lorsque les communards sont amnistiés. Il retourne à son ancienne adresse mais sa femme et sa fille sont parties depuis longtemps. Désespéré, il est prêt à se jeter dans la Seine lorsque sont copain Berru le voit et le sauve in extremis…

Avant d'être un roman graphique composé à quatre mains par Vincent Henry et Gaël Henry, Jacques Damour était une courte nouvelle du grand romancier naturaliste, Emile Zola.

Si je ne lis plus que rarement des classiques, à mon grand regret d'ailleurs, Emile Zola fait partie de mon Panthéon littéraire et sans doute mon écrivain préféré du XIXè siècle. J'ai lu la grande majorité des romans du cycle des Rougon-Macquart, quelques-unes de ses nouvelles et un recueil de ses meilleurs articles de journaux mais avant d'emprunter cette bande dessinée, je n'avais jamais entendu parler de Jacques Damour.

Et en refermant cet ouvrage, je n'ai qu'une envie : lire la nouvelle originale et retrouver la plume de Zola même si j'ai bien apprécié ce roman graphique, à l'exception des dessins qui ne sont absolument pas de mon goût même si la mise en couleur de Lucie Firoud est très réussie.

Vincent Henry et Gaël Henry signent un scénario tout à fait intéressant, fait d'allers et retours réussis dans la vie cet homme simple, travailleur et courageux, chauffé à blanc par un agitateur et qui voit sa vie brisée par la Commune.

Je ne saurai vous dire si c'est une adaptation réussie ou non n'ayant pas lu la nouvelle naturaliste de Zola, mais les thématiques qu'abordent les auteurs sont chères à Zola comme la vie des petites gens, la misère sociale, l'inéluctabilité du destin…

J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les péripéties qui émaillent la vie de Jacques Damour, son quotidien avant les évènements, sa descente aux enfers et sa renaissance. Je l'ai trouvé très attachant et très humain, un homme intègre et honnête, qui ne change pas et qui reste fidèle à ses idéaux.

Autre bon point : les séquences sans texte qui sont très réussies et apportent du rythme et de l'humour au récit.

Vous l'aurez compris, Jacques Damour est une jolie histoire, portée par un homme dépassé par son destin, que je ne peux que vous encourager à découvrir même si je n'ai pas aimé le graphisme de Gaël Henry, peut-être qu'il sera davantage à votre goût.


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Jacques Damour est une nouvelle de Zola (1880) qui décrit l'itinéraire d'un pauvre homme, ouvrier embarqué dans la Commune, déporté en Nouvelle Calédonie, puis revenu après un tour du monde dans la France de la III° République où il n'a plus sa place. Retrouvé par un ami de l'époque révolutionnaire, il renoue avec sa fille, en couple avec Emile Zola qui entreprend de rédiger le récit de la vie de Jacques Damour

La couverture est très soignée et donne envie d'ouvrir l'album, que ce soit par le thème graphique, la typographie du titre ou l'évident attrait du « d'après Zola« . Comme dans l'album, les couleurs sont vraiment réussies. Une couverture qui, ce n'est pas coutume en BD), reflète parfaitement l'ouvrage.

Les auteurs ont construit un véritable scénario de BD, faisant des allers-retours chronologiques par les différentes étapes du récit, ce qui donne beaucoup de rythme et intercale les tableaux naturalistes chers à Zola parfaitement recréés graphiquement par les crayons de Gaël Henry. le gros point fort de l'album ce sont ces décors, souvent en plan large ou simplement rendus très lisibles par un cadrage très bien pensé. On reste dans le style « Blain », esquissé, mais la précision de l'évocation reste étonnante. Lorsque le style est réaliste cela impose une très grande précision technique. Ici l'on obtient la même précision en quelques traits et c'est très fort. Les couleurs y sont pour beaucoup, notamment dans les extérieurs. de même, les séquences muettes (par exemple le résumé de l'épopée dans l'ouest américain) sont vraiment réussies et très drôles. L'on retrouve les premiers Tintins par moments. En revanche les plans serrés sur les visages montrent les limites du trait de l'auteur, mais il y en a peux dans l'album. Globalement on est entre Tardi et Blain, deux aspects graphiques qui ne sont habituellement pas ma tasse de thé, mais cela colle ici parfaitement au sujet, est très maîtrisé et se lit aisément. le dessinateur, relativement jeune, a une maîtrise assez consommée des codes de la BD.

Le scénario est tout aussi bien conçu. D'abord le matériau de base est passionnant et le reste au format BD. Ensuite l'on a une vraie fidélité avec les préoccupations de Zola (la vie des gens de peu, l'inéluctabilité du destin, les remous politiques, la grande et la petite histoire). Surtout, aucun pathos tout au long de l'album. Paradoxalement, ce récit d'une vie dramatique est porté par la joie, le bonheur de la fille et du père, par la bienveillance douteuse mais réelle de Béru. Il n'y a pas d'intrigue parce que ce n'est pas le sujet. Cette histoire est celle du récit d'une vie, récit simple, sans heurts, connus dès le début mais qui donne envie d'avancer dans l'album. L'idée de placer Zola lui-même comme interlocuteur crée par ailleurs une mise en abyme très bien pensée.

Jacques Damour est une vraie réussite après celle d'Alexandre Jacob, plus réussie graphiquement, à la fois agréable et fort intéressante par son sujet. Un beau couple d'auteurs à suivre résolument.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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L'histoire est assez sympathique, j'ai apprécié me plonger dans un autre siècle ou le siège Prussiens mettait un peu inconnue, j'ai pu découvrir encore un peu de l'histoire de mon pays tout en suivant la vie d'un homme père de famille aimant qui ne pensait pas ce battre un jour. L'auteur met d'ailleurs en lumière l'endoctrinement qui peut être fait (sujet d'actualité alors que le livre originale date de 1900).

Même si les illustrations ne sont pas poussés aux détails et ne m'ont pas à cent pour cent conquise elle m'ont quand même permis de m'imbiber de l'atmosphère qui est parfois lourde et pesante surtout lorsqu'il est question de la guerre.

De plus j'ai aimé suivre la vie de notre protagoniste, chaque planche et une nouvelle péripétie pour lui. Il a vécu des choses atroces et triste et pourtant il n'est pas devenue un rustre qui déteste tout le monde. J'avoue avoir était touché par plusieurs illustrations qui sont bien mis en parallèle avec le texte. C'est un beau travail qui à été amené.

Je me suis attaché à Jacques qui m'a beaucoup peiné, il voulait ce qu'il y a de meilleurs pour sa famille (comme avoir plein d'argent) est à fini par si perdre. Une belle leçon de vie .

En conclusion une bande dessiné qui m'a transporté et m'a touché, j'ai apprécié découvrir cet homme vrai qui aimé sa famille et son pays, mais qui à était un peu faible ..

Si vous avez du mal avec les classiques n'hésitez pas à jeter un oeil à cette ouvrage , il en vaut la peine 😉
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